L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[RP] Messe et flagellation par orties d'un pénitent
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> Basilique Saint Titus - St.Titus Basilica - Sankt-Titus-Basilika - La Basilica di San Tito
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Ven Mar 13, 2009 11:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Non de non, ce stupide grec avait dû boire avant de venir en ce lieu, et pas qu'un peu vu la violence de la réaction de son corps aux piqures empoisonnées...

En effet, la vomissure qui s'éjecta de sa bouche dans un violent spasme puait l'alcool...

Le Cardinal joua à nouveau de malchance, car une goutte de vomi s'écrasa pile sur la piqure qu'il venait de subir peu avant.

Et ce vomi était plein d'alccol, ce qui eut pour effet de provoquer une violente réaction allergique.

La main du cardinal se mit à trembler de plus en plus fortement.

Elle vira alors au rouge puis au violet...

Ah mais son vomi était des plus corrosif...

Vincent Diftain commençait à se sentir mal et lacha les orties qui tombèrent sur la tête d'Odoacre qui était à ses pieds...

_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur


Dernière édition par vincent.diftain le Sam Mar 14, 2009 11:24 am; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Odoacre



Inscrit le: 12 Mai 2007
Messages: 5478
Localisation: Archevêque de Rouen

MessagePosté le: Ven Mar 13, 2009 11:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les orties tombèrent alors que le vieux Grec essayait vaguement de lever la tête afin de distinguer l'expression de l'ancien évêque de Beauvais, espérant y voir une mine horrifiée, dégoutée ou autre sentiment du même genre, mais il n'eut guère le temps de voir quoique ce soit car les plantes urticantes empoisonnées glissèrent contre son visage qui s'enflamma aussitôt et pire, quelques feuilles "griffèrent" ses yeux de manière involontairement cruelle, et l'évêque de Périgueux, rendu fou de douleur, poussa là un vrai cri très sincère et désespéré tant la douleur était forte en portant les mains à son visage.

Aveugle, il ne voyait plus rien, et son cri, mélange étrange du hurlement du bébé abandonné et de la créature prise en chasse nuitamment sentant des crocs invisibles percer ses chairs résonna dans toute la basilique comme un hymne au désespoir et à la douleur.



_________________
Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Hardouin



Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 1093

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 9:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Hardouin était venu pour le spectacle. Oui, les pénitences publiques, il faut bien l'avouer, c'étaient les jeux du cirque de l'époque.

Rien de tel pour se libérer l'esprit des tracas quotidiens. Bon, évidemment, il était officiellement ici pour prier pour le salut de l'âme d'Odoacre.

Il entra donc dans la basilique, aidé par son souffre-douleur, Ercibald, chargé de l'aider à marcher...

Hum, il n'était pas venu pour rien, c'était sanglant... Presque trop. Ma foi, Odoacre hurlait comme un bébé. Qui aurait pu penser qu'il était si fragile sous ses dehors si durs ?

Vincent, on pouvait le sentir, savourait l'instant présent. Mais l'affaire tournait mal pour Odoacre. Il s'affalait par terre, la tête écarlate, les yeux fermés, souffrant apparemment le martyr. Ce ne pouvait être une feinte.

Hardouin commençait presque à avoir la nausée. Lui qui était plutôt doué en médecine, se doutait bien que cette boucherie ne pouvait être l'effet de simples orties.


Il fit signe à Ercibald et osa se lever et intervenir.

Emience Vincent, Eminence Kad, je vous demande d'arrêter l'exécution de la pénitence.
Cela va bien au-delà d'une simple flagellation d'orties. Monseigneur Odoacre ne mérite pas ça.
En tant que Lescurien adepte du pardon et surtout en tant que doyen du séminaire médical lescurien, je demande à pouvoir l'examiner.

_________________
Hors de l'Eglise, point de salut! (Saint Cyprien)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 11:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal commençait à voir trouble.

Il entendit Odoacre hurler quand les orties lui tombèrent dessus.

L'affaire avait vraiment pris mauvaise tournure. Cette fois, il ne souriait plus du tout, il souffrait personnellement de sa propre piqure et la douleur puissante que ressentait Odoacre lui fit sérieusement regretter d'avoir empoisonné ces maudites orties...

Il n'avait pas voulu qu'Odoacre souffrit autant, cela devait être une blague, certes mauvaise, mais bon, des maux de ventre de quelques jours ce n'était rien comparé à la terrible souffrance qu'il infligeait involontairement à ce pauvre Odoacre.

Quand il voyait déjà la puissance de sa propre douleur, il s'horrifia de ce que devait ressentir Odoacre.

La dessus Hardouin intervint.

Le ton un peu hésitant, le Cardinal repondit à Hardouin.


Vous avez raison euh mon Frère...
Odoacre n'aurait pas dû recevoir les euh orties sur le visage, il se trouve que j'ai été moi même piqué et que je les ai euh échappé des mains tout à fait involontairement.

La Pénitence est en effet terminé.
Nous allons nous occuper de lui, n'ayez crainte.


On pouvait lire la détresse du Cardinal sur son visage, mélange entre sa propre douleur, et l'horreur des derniers évènements...

Vincent Diftain fit alors signe de sa main encore valide, à un de ses assistants qui s'approcha et auquel il dit tout bas Emmenez Odoacre dans la sacristie et faites chercher ce que vous savez.

L'assistant, appela plusieurs gardes pour qu'ils emmènent Odoacre, tandis que lui même quittait les lieux pour chercher des produits connus pour annuler les effets de la substance vénéneuse...

Vincent Diftain voyait Odoacre écroulé de douleur à ses pieds.
Il n'y avait plus aucun plaisir devant cette situation, mais une grande honte d'avoir tenter d'assouvir ainsi bétement une petite vengeance.

Les gardes soulevèrent Odoacre pour l'emmener dans la sacristie

_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hardouin



Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 1093

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Vous avez raison euh mon Frère...
Odoacre n'aurait pas dû recevoir les euh orties sur le visage, il se trouve que j'ai été moi même piqué et que je les ai euh échappé des mains tout à fait involontairement.


Oui, oui, involontairement... marmonna Hardouin.

Citation:
La Pénitence est en effet terminé.
Nous allons nous occuper de lui, n'ayez crainte.


Ton péremptoire.
Je vous avoue que je suis, sans me vanter, assez doué dans la chose médicale et il s'avère que Monseigneur Odoacre a besoin de soins immédiats.
Je crains pour sa vie.


Citation:
Les gardes soulevèrent Odoacre pour l'emmener dans la sacristie


Laissez-moi l'accompagner. Tout cela m'inquiète beaucoup. Je m'interroge sur son état. C'est un cas des plus étranges.

Et Hardouin, l'air suspicieux, de suivre les gardes qui portaient Odoacre sous le regard alarmé de Vincent.
_________________
Hors de l'Eglise, point de salut! (Saint Cyprien)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 1:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ne vous inquiétez pas Frère Hardouin, mon médecin personnel va s'occuper de lui. On vous appelera si celui ci ne trouve pas ce qu'il a.

Puis faisant signe aux gardes, ils emmenèrent Odoacre quasiment inconscient dans la sacristie ou un lit de camp avait été apporté à la hâte et ou on allongea Odoacre.

Tandis que le Cardinal rentrait dans la sacristie, les gardes empéchèrent Hardouin d'y entrer, mais laissant la porte ouverte, Hardouin, pourrait suivre de loin ce qu'il se passait.

C'est à cet instant qu'apparut l'assistant du cardinal accompagné de ce stupide docteur qui lui avait suggéré cette infame mixture qui avait occasionné l'état lamentable d'Odoacre.

Le médecin, Merlinus, un druide celte au service du cardinal depuis quelques années, se précipita vers lui.


Eminence, on m'a prévenu pour votre main, laissez moi vous soigner.

Ce à quoi le cardinal répondit.

Occupez vous de lui plutôt, regardez dans quel état il est ! Qu'est ce que c'est que ces orties que vous m'avez trouvé ?

Le cardinal avait décidé de jouer l'innocent devant son médecin, pour que les témoins présents entendent ce qu'il se dirait. Le médecin comprit vite qu'il fallait protéger son maitre.

Je ne sais Eminence, il semblerait que cet homme n'ait pas supporté les piqures d'Orties, une réaction allergique imprévue sans doute. Et s'approchant d'Odoacre, il l'examina. Il semblerait qu'il ait beaucoup bu d'alccol, le choc allergique a dû provoquer une expulsion du contenu de son estomac, mais ne vous inquiétez pas j'ai de quoi le soigner.

Alors, allez y !

Le médecin pris des mains de l'assistant un pot contenant un baume qui annulerait aussitôt les douleurs d'Odoacre.

Commencez par son visage ! ordonna le cardinal.
_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Forth_With



Inscrit le: 22 Jan 2008
Messages: 616

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 2:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'ambiance avait été malsaine dès le départ. Elle sentait visiblement mauvais. M'enfin Forth le savait dès le départ avec ce vieil acabit d'Odoacre qui semblait sortir par les yeux de toute le monde.. Mais étrangement la sensation difficile qu'avait le jeune prêtre n'était nullement dû à lui. Non s'il considérait que tout homme doit savoir se faire pardonner et accepter sa pénitence certaines choses le dérangeait.

La présence de ces hommes en arme aux abords tout d'abord. La violence des coups ensuite. Mais surtout l'état de santé du prêtre. Il se dégradait à vue d'œil. Certes l'homme ne semblait pas d'une première jeunesse mais aussi vite ? On eut dit qu'il s'effondrait. La douleur l'avait ainsi tiraillé ?

Lorsqu'il opérait comme soldat dans les champs du Périgord-Angoumois Forth avait traversé bien des lieux incongrus et combattu plus qu'il n'en faut des moments difficiles. Mais là ça n'avait rien à voir.

La cérémonie tournait à l'exécution ou en tout cas à ce qu'il y ressemblait.

Forth trouvait cela étrange.

Mais le final fut le plus étrange. Pourquoi diable des gardes empêchait d'entrer dans la sacristie ? Que s'y passait-il ?

Il s'approcha à son tour et remarqua les orties. Il n'était pas aussi connaisseur des plantes et des potions que son ami Sacha. Mais de ce qu'il avait retenu certaines choses ne collait pas.

Les grandes orties qui sont les plus urticantes sont verts foncés et dépourvues de toute odeur. Étrangement celle-ci empestait, un mélange acide et âcre et la couleur virait au rouge. Et ceci n'était pas seulement dû au sang de l'évêque. Elles transpiraient du rouge.

Forth ne savait que faire. Il se tourna vers un autre homme inquiet et s'enquit de lui.


Monseigneur, Monseigneur.

Il s'approchait d'Hardouin espérant qu'il réagisse. À quelques mètres de lui il dit.

Les orties elles sont étranges. Elles empestent presque et laissent s'écouler comme du sang. Qui les a choisi ?
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Sam Mar 14, 2009 6:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un assistant du cardinal vit quelqu'un s'intéresser de trop près aux orties que son maitre avait laissé tomber dans le vomi d'Odoacre.

Il vint donc prestement les ramasser avec un linge au moment même ou Forth With s'était éloigné pour aller discuter avec Hardouin.

Il les enveloppa dans le linge et emmena le tout.

_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Tarthan



Inscrit le: 30 Aoû 2007
Messages: 26

MessagePosté le: Dim Mar 15, 2009 11:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Obtempérant aux ordres du Cardinal Son Eminence Vincent Diftain, Tarthan fit éconduire Monseigneur Odoacre avec tout le respect du à son rang. Les Gardes Pontificaux l'entouraient et le soutenaient, un bras placé sous les aisselles. Ils faisaient néanmoins preuve de certaines réserves, se rappelant la gerbe putride de l'évêque aux pieds des deux princes d'Eglise.

Anxieux, ils adressèrent une prière pour que cette sentence leur soit épargnée. Ils menèrent Monseigneur jusqu'à la sacristie ou ils l'allongèrent. Tarthan avait été commissionné pour retenir Monseigneur Hardouin, ce à quoi il s'employait sans trop discourir, se contenant d'afficher une moue maussade de fonctionnaire Romain tout en tenant fermement sa hallebarde.

_________________

Caporal du Bataillon de Sûreté
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Kad



Inscrit le: 20 Sep 2006
Messages: 6405
Localisation: Evêque In Partibus de Tibériade

MessagePosté le: Dim Mar 15, 2009 11:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout s'était déroulé à une vitesse démesurée. La flagellation avait pris une tournure des plus imprévues. Son Eminence Diftain semblait gérer la suite de la cérémonie brusquement interrompue par le malaise de Monseigneur Odoacre. Vincent avait répondu à Monseigneur de Toulouse puis quitté l'autel en compagnie de tout ce petit monde, abandonnant le Grand Inquisiteur face à l'assemblée de clercs et fidèles. Le Cardinal se trouvait en pleine branlette cérébrale. Un blasphème lui vint même à l'esprit. Nom di... Il importait de clore l'office rapidement afin de rallier la sacristie dans le but de surveiller ce qui se tramait la bas. Au vu des opérations de flagellation, cette journée était susceptible de tourner en pot de confiote.

Sans réfléchir, le Cardinal d'ouvrir grand les bras :


Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, mes enfants,

Paix sur vos couches !


Hum. Il fit quelques pas en arrière, les pieds couverts de vomi, puis bafouilla quelques consignes à ses opulents chanoines, qui pour une fois, trouveraient toute leur utilité. Le Cardinal s'éclipsa discrètement tandis que ces derniers amorçaient la communion...

Et il fila en direction de la sacristie constater l'étendue des dégâts !

_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Lapinus27



Inscrit le: 01 Sep 2007
Messages: 1750
Localisation: Vous le saurez à la fin de l'aristotélicienne comédie

MessagePosté le: Dim Mar 15, 2009 2:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsqu’il avait annoncé son désir d’assister à la sentence, le capitaine de sa garde épiscopale lui avait aussitôt demandé de l’y emmener. « C’est bien un militaire, celui-là : aussi brute que sanguinaire », avait pensé l’évêque. Néanmoins, il accepta ; car cela lui éviterait de prendre une trop grande escorte.
A la réflexion, la seule personne de son capitaine – bien que surentraînée – lui semblait toutefois insuffisante : les apparitions récurrentes de Francheso l’excommunié n’étaient qu’un exemple de l’insécurité qui régnait à Rome en ces temps-là. Il avait donc demandé à son capitaine de prendre un homme avec lui, afin que l’évêque soit protégé par deux personnes.
Faisant une nouvelle fois montre de toute sa stupidité typiquement militaire, le capitaine avait demandé à ce que cet « homme » soit son neveu, qui était membre de la garde épiscopale en tant que novice. Lapinus avait déteste ce pré-pubère boutonneux dès qu’il le vit, il y a de cela quelques mois, parce qu’il jugeait encore plus stupide que son oncle – c’est sans doute parce qu’il le détestait qu’il accepta sans rechigner cette escorte : il espérait que la cérémonie fasse tourner l’œil au rejeton.

Faisant exceptionnellement une entorse à sa vieille habitude des voyages en litière – ne fut-ce que pour parcourir quelques lieues –, Lapinus décida que ce voyage se ferait à pied : cela était sans doute dû au retour de la douceur du climat estival romain.
Le fait de l’accepter dans son escorte à des fins aussi sadiques ne voulait pas dire qu’il allait faire semblant d’éprouver quelque amitié pour le jeune homme – au contraire. Il marcha donc une bonne demi-douzaine de mètres devant son escorte, et d’un pas fort assuré pour son âge – à tel point que le pré-pubère acnéique avait bien du mal à suivre l’évêque, qui voyageait léger, car lui-même portait tout son équipement.
Lapinus, ayant remarqué cela, en profita bien évidemment pour accélérer le pas, prétextant qu’ils allaient arriver en retard à l’office – ce qui avait en sus le mérite de ne pas être faux –, et ne perdant pas une seule occasion de houspiller le neveu et de réprimander l’oncle pour son piètre choix. Tout ceci contribua à ce que le vicaire général de Bourges arriva de très bonne humeur à la cérémonie.

Lapinus jubila en voyant Kad enjoindre à la prière rédemptrice : cela signifiait que l’office avait déjà débuté depuis plusieurs minutes, et qu’il allait avoir un bon prétexte pour tyranniser encore un peu plus son martyr de garde épiscopal.
Le hasard des circonstances voulut que le cardinal Diftain d’Embussy entra dans la basilique au moment où Lapinus et arrivait à la porte de celle-ci. Il attendit que son escorte le rejoigne, afin de faire une arrivée un rien structurée, et prit beaucoup de plaisir à voir l’oncle et le neveu haletants et transpirants. Il leur fit un rapide signe de tête puis reprit la tête de la marche, et s’avança d’un pas assuré vers trois sièges au milieu de la basilique, quand la voix de son capitaine le rappela.
Excédé, il se retourna et eut beaucoup de peine à chuchoter et non vociférer, comme il en avait l’habitude quand son garde le contrariait. En peu de mots, le capitaine lui expliqua que son jeune neveu sentait qu’il risquait de ne pas supporter la cérémonie, au vu de tout l’impressionnant cérémonial et des non moins impressionnantes orties portées par le cardinal flagellateur. Lapinus ronchonna, pour deux raisons : tout d’abord, il allait être privé d’un joyeux spectacle – voir le jeune gamin se pisser dessus – ; et ensuite, il allait falloir trouver une solution pour qu’il assiste à l’office tout en restant protégé.
Le capitaine lui proposa bien de rester à l’intérieur pendant que lui et son neveu l’attendraient à l’extérieur, mais l’évêque rejeta cette solution car il ne voulait pas se trouver trop éloigné de ses protecteurs – avec l’âge, il avait de graves tendances à la paranoïa.
La solution – ô déshonneur – fut trouvée par le neveu lui-même, qui dit d’un ton niaiseux que Lapinus n’avait qu’à assister à l’office depuis le fond de la basilique, non loin de la porte, et que lui et son oncle l’attendraient fort proches, à la sortie.
L’évêque, rechignant à appliquer le plan d’une personne qu’il détestait, accepta tout de même car il n’en voyait pas d’autre.

Eut alors lieu le connu épisode de la flagellation, et toutes les péripéties qui s’ensuivirent ; dont Lapinus ne perdit pas une miette.

Comme l’assistant du cardinal vint ramasser les orties, Lapinus siffla ses deux gardes et leur intima l’ordre de ne se mettre à l’entrée dans la basilique et d’en interdire la sortie. Lui-même se plaça dans le chemin venant à la sortie, mais quelque peu en retrait.
Lorsque l’assistant cardinalice se dirigeait, d’un pas bien trop rapide pour quelqu’un n’ayant rien à se reprocher, vers la sortie ; l’évêque du Puy surgit devant lui tel un diable bondissant de sa boîte. En peu de mots, il essaya d’intimider le jeune homme, lui expliquant qu’il était évêque et vicaire général de la plus grande province de la francophonie et qu’il était en mesure de lui faire de graves ennuis s’il ne lui remettait pas tout de suite le contenu de son linge.
L’assistant répliqua qu’il n’avait rien à craindre car son maître à lui était Cardinal, et que ce poste lui semblait plus influent que celui d’évêque ou de vicaire général, fut-ce de la plus importante province de la francophonie ; et se dirigea vers la sortie – comme l’avait prévu Lapinus. Les gardes, bêtes mais efficaces dès qu’il s’agissait de faire un travail de brute, recroisèrent leurs hallebardes à la vue de ce jeune homme, et lui déclarèrent que, sur ordre de monseigneur de Cardaillac, nulle personne n’était autorisée à quitter la basilique sans son autorisation expresse.
Comme le garde demandait qui était monseigneur de Cardaillac, Lapinus lui annonça d’un ton flegmatique quelle était l’identité de ce mystérieux prélat qui gérait un instant les sorties de Saint-Titus – chose qui n’était en principe pas dans ses prérogatives, mais l’assistant n’en savait rien.
Comme l’assistant protestait, déclarant qu’il était attendu, Lapinus répéta sa demande de recevoir le linge, en échange de quoi il l’autoriserait à quitter les lieux, et faute de quoi il risquait de gros soucis. L’assistant chercha des yeux le cardinal son maître, afin de l’appeler au secours – mais le brave Vincent était déjà à s’occuper du corps d’Odoacre. Jugeant que des orties étaient bien peu de chose face à un évêque des plus autoritaires et deux gardes épiscopaux armés jusqu’aux dents, il abandonna le linge à l’évêque, de guerre lasse.
Lapinus était très satisfait de lui-même : non seulement il était arrivé à ses fins sans casse, mais, de surcroît, la scène s’était déroulée à l’entrée de la basilique et donc à l’abri de tout regard.

L’évêque confia le linge à son capitaine, lui faisant très bien comprendre que s’il arrivait le moindre incident au contenu du linge, il en répondrait de sa vie ; puis héla discrètement son ami Hardouin.


EDIT 1 > Remise en forme
EDIT 2 > Coquille

_________________

L'aristotélicienne comédieLa mort de Lapinus


Dernière édition par Lapinus27 le Dim Mar 15, 2009 6:04 pm; édité 2 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Mer Mar 25, 2009 9:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le médecin du cardinal ondoya le visage d'Odoacre du baume réparateur.

Aussitôt, le visage d'Odoacre retrouva meilleure tête.

Il lui fit également avaler une petite fiole qui annulerait tous les effets du stupide produit du médecin.

En quelques minutes Odoacre retrouverait tous ses esprits...

_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Odoacre



Inscrit le: 12 Mai 2007
Messages: 5478
Localisation: Archevêque de Rouen

MessagePosté le: Mer Mar 25, 2009 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Dans la sacristie]

Le vieux Grec, aveuglé, avait été emmené dans la sacristie... lorsqu'il senti qu'on lui étalait quelque chose sur le visage et qui le soulageait il se laissa faire, non sans demander ce que c'était.... mais lorsqu'il sentit qu'on lui approchait une fiole de la bouche, il serra les dents et griffa l'air de ses mains, parvenant par chance à saisir la fiole pour s'écrier

Quelle est donc cette potion que vous m'administrez ? Et qui êtes vous ? Est-ce vous Hardouin ? Je veux qu'Hardouin me soigne !!!
_________________
Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur MSN Messenger
Hardouin



Inscrit le: 06 Juin 2007
Messages: 1093

MessagePosté le: Jeu Mar 26, 2009 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Hardouin suivait, en boitant, ce "pauvre" Odoacre bien mal en point. Toutefois, des gardes pontificaux l'arrêtèrent devant la porte de la sacristie.
Pourquoi lui refuser l'entrée ? Pourquoi refuser qu'il examine Odoacre ?

Pris dans l'action, Hardouin ne se posa pas ces questions, il ne s'inquiétait pas non plus outre-mesure pour l'évêque. Non, à vrai dire, il était plutôt blessé dans son orgueil. Qu'on l'exclut ainsi lui était insupportable, il était notoirement su qu'il n'appréciait guère être évincé.

Hardouin s'étonnait que le médecin personnel de Vincent soit sur place... Coincidence ? Quoi qu'il en soit, il entendait difficilement les remarques de ce médicastre.


Citation:
... réaction allergique ... beaucoup bu d'alccol ... de quoi le soigner.


Réaction allergique ? A cause d'alcool et d'orties ? Sottises, billevésées, se disait en son for intérieur Hardouin. Il enrageait. Bilieux comme tous les diables, il trépignait sur place cependant qu'un homme qu'il avait déjà croisé lui apportait les plantes responsables...

Citation:
Les orties elles sont étranges. Elles empestent presque et laissent s'écouler comme du sang. Qui les a choisi ?


Mon fils, je vous remer...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, un assistant prit le linge de ses propres mains. Voilà, la coupe était pleine, Hardouin voyait rouge. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ?

Une idée lui traversa l'esprit... Mais il préféra se taire pour le moment
.

Il s'escrimait à faire comprendre au garde pontifical que rien ne justifiait qu'on l'empêche de voir Odoacre.

Allez-vous me laisser entrer ! Triple buse ! Faites attention avec cette hallebarde ! Par Aristote, ne provoquez pas mon courroux !

Le garde laissa alors entrer SE Kad.

Eminence !

Hardouin apostropha Kad.

Je suis moi-même médecin, un deuxième avis est sans doute essentiel. Pourquoi vouloir m'empêcher d'entrer ? Qu'est-ce à dire ?

C'est alors que Lapinus l'interpella.

Voyons, Lapinus, je n'ai le temps... Que me veux-tu ? Nous en parlerons plus tard...

Hardouin, exaspéré, avait répondu sèchement à son frère... Lapinus devait sans doute être à la pèche aux renseignements croustillants sur l'état d'Odoacre...

Il entendit soudain de nouveaux cris. Avec toute l'agitation qui régnait, il ne comprit que quelques mots :


Citation:
potion... vous... Hardouin


C'est impensable ! s'égosillait Hardouin, et incroyable !

Sans s'adresser à quelqu'un en particulier, il s'époumonait :

Croyez bien que je vais me plaindre, j'exigerai des explications ! Qu'on me laisse passer ! Par Aristote, c'est un comble !
_________________
Hors de l'Eglise, point de salut! (Saint Cyprien)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
vincent.diftain



Inscrit le: 10 Déc 2006
Messages: 7213
Localisation: Champagne

MessagePosté le: Jeu Mar 26, 2009 10:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le cardinal se retourna vers la porte ou s'égosillait Hardouin...

L'essentiel était fait. Le médecin avait enduit le dos d'Odoacre du baume calmant.

Ainsi les douleurs liées aux piqures s'étaient calmées.

Le médecin reprit des mains tremblantes d'Odoacre la fiole et allait retenter de la donner à Odoacre quand le cardinal intervint.


Il suffit, Odoacre demande à ce qu'Hardouin le soigne, et bien soit, guérissez le Frère Hardouin !

Et il fit signe que l'on laisse entrer Hardouin.
_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> Basilique Saint Titus - St.Titus Basilica - Sankt-Titus-Basilika - La Basilica di San Tito Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Page 2 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com