L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Whoopie de la Rose Noire]

Son intervention entrecoupait une conversation déjà entamée, mais qu'elle espérait pardonnée. Sans aucun doute, puisque l'Église se révélait assez souvent magnanime. Il ne pouvait donc en être autrement, pour une si minime folie. Pour l'heure, aucun empressement. D'une patience d'or, et souriante, elle laissait libre cours aux interlocutions, jusqu'à ce qu'elle se fige, aux surprenantes déclarations de l'Éminence, ouvrant ses bras accueillants, dont elle ne sut si l'usage se faisant, elle pouvait en faire autant pour des embrassades bienveillantes . Son nom était-il donc évoqué si souvent, qu'on en soit heureux de l'apercevoir en chair, à certains moments? Son sourire ne se départant, elle le salua respectueusement.

Bonjour Votre Éminence. Mon nom a donc été souvent évoqué? Mais votre ravissement me touche, quand à enfin me rencontrer. Sachez qu'il en est de même pour moi.

Lui souriant, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui explique le pourquoi du comment, mais il était évident, que piquée de curiosité, elle s'interrogeait sur l'événement. Ce n'était d'ailleurs sûrement pas le moment. Aussi, lorsque la Dame reprit ses dires, elle l'écouta respectueusement après avoir salué comme il se devait le nouvel entrant.

[Charles_antoine]

Le choix de Montegridolfo était donc entériné. De manière fort peu galante et fort peu chevaleresque -mais il n'était pas encore chevalier-, Charles-Antoine pouvait à présent laisser les dames présentes choisir les terres qu'elles souhaitait se voir attribuer.

Je vous remercie votre Eminence. Ainsi, je serai donc Comte de Montegridolfo, par la volonté de Sa Sainteté.

Charles-Antoine laissa ensuite la place aux autres honorés du jour, les saluant au fur et à mesure de leurs arrivées.
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[Aaron]

Il sourit à la duchesse d'Amboise...

Choix très charmant...

Dit-il en repérant le lieux sur la carte. A part quelques monts et vallons, la cité ne se trouvait pas bien loin d'Urbino. Quand bien même elle le serait, les magnifiques paysages de la région auraient aidé à passer le temps du voyage...

Retenons donc Cagli pour madame la comtesse, tandis que monsieur le comte s'établira sur la côte à Montegridolfo

Face à l'arrivée des nouveaux récompensés, le cardinal fut envahi par un sentiment de gêne...

Chers amis, à nous voir et nous entendre, vous pourriez croire que nous bradons ici les titres et les fiefs, ou que chacun fait "son marché" comme il l'entend... Simplement, nous pensons que laisser le choix aux nobles pontificaux, devant l’étendue des terres de Sa Sainteté, permet à ces nouveaux vassaux de se sentir réellement concernés par les terres et la mission qui leur est confiée.

A quoi bon confier une terre en Campagne et Maritime à un homme ou une femme qui aurait davantage d’intérêt en province de Ferrare...

Il s'adressa alors à frère Amboise et soeur Whoopie...

Oh, mais madame, si vous êtes aujourd'hui honorée, c'est bien parce que vous vous en êtes rendu digne. Dés lors, il n'est pas étonnant que l'on m'ait déjà parlé de vous et de votre travail...

Mon fils, vous voilà bienvenu à Rome !

Je vous confie aux bons soins d'Angelo* qui travaille aux collèges héraldiques, il pourra vous expliquer ce dont j'ai déjà parlé avec Charles Antoine et Ellesya. Et si vous avez des questions, je serais alors tout à vous !


[ *une façon de mettre vos persos au courant de la conversation ayant eu lieu juste avant leur arrivée ]
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Whoopie de la Rose Noire]

C'est vrai qu'elle avait toujours été là quand il le fallait et elle avait toujours été une, sinon LA défenseuse fervente de la religion. Une "pourfendeuse" des ennemis de la Foi, comme il se disait. Elle aurait donc dû se douter que de tels actes n'auraient évidemment pas été éludés. Elle sourit. Puis reprit.

Oui...évidemment, dit comme ceci...je ne puis que vous appuyer.

Il était vrai aussi qu'elle se posait certaines questions. Quand au choix des lieux notamment. Cela s'avérait si vaste, que cela en était ardu. De nombreuses régions et fiefs étaient proposés et la difficulté consistait à savoir, lesquels honoraient le mieux Sa Sainteté. Elle réfléchissait les yeux rivés sur les cartes alors qu'elle venait de lire la constitution.

J'ai un peu de mal à choisir, je dois dire. Il y en a tellement!

[Arnault d'Azayes]

Tic, toc, tic, toc, faisait la canne précédant le cardinal aveugle qui arriva flanqué d'un garde suisse. Difficile pour l'infirme d'arriver discrètement ; pourtant il ne pipa mot et se plaça en retrait de la petite troupe.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Charles_antoine]

Charles-Antoine salua l'arrivée du cardinal. D'habitude, il se serait contenté de s'incliner respectueusement, mais là, il valait mieux ajouter la parole au geste, même si le cardinal restait un peu éloigné.
Mais cela ne se faisait pas de ne pas saluer un cardinal.

Bonjour Votre Eminence.

Puis, à défaut d'être galant et d'avoir laissé les femmes choisir une terre en premier, il tâcha d'aider et s'adressa à Whoopie.

Je serai vous, je choisirai un petit village calme au bord de la mer, où il fait bon se détendre. Ca permettra d'inviter des nobles qui ont choisi des forteresses perchées dans les montagnes de vous rendre visite et de se délasser.
Sinon, à défaut, j'essaierai de me faire inviter à Cagli.

Le jeune homme afficha un large sourire.
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[Ambroise.]

Lorsqu’il vit entrer Son Éminence Arnault, le jeune frère était soulagé. Ambroise avait la peur au ventre d’être ici. Lui qui avait toujours vécu avec modestie et humilité ne s’imaginait pas d’être élevé à la noblesse. Et la nouvelle n’avait pas du plaire à Angeline puisqu’elle avait disparue depuis son annonce. Et pour cause, apprendre qu'ils ne pourraient plus se marier fût très douloureux pour les tourtereaux. C’est donc le cœur lourd qu’il s’approche de son ami, y déposant une main fébrile sur son bras. Il ne dit mots, il savait qu’il le reconnaitrait. Il resta là, silencieux, attendant son tour pour qu’on lui prête l’attention qu’il a besoin pour exprimer toute son angoisse et avoir les réponses à ses questions. La noblesse était un milieu qu’il ne connaissait pas du tout, et en Bourgogne, il avait eu une tellement mauvaise image de celle-ci. Oh non ! Il ne voudrait jamais les ressembler …
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[Ellesya]

Sya avait vu Ambroise se joindre à eux. L'expression de ses traits laissait penser qu'un grand malheur le frappait. Ignorant de quoi était faite son existence puisqu'elle ne l'avait rencontré que brièvement au séminaire de Lyon, elle se garda bien de tenter de deviner le pourquoi. A la place de quoi, elle se contenta de lui offrir un chaleureux sourire en guise de bienvenue.

Le choix posé semblait agréer à Aaron. Aussi se tint-elle coite tandis qu'il s'adressait à Whoopie et Ambroise. Elle n'avait jamais trouvé judicieux de faire la « surprise » du fief lors d'octroi. Hormis à de rares exceptions, même pour ses vassaux, elle veillait à s'assurer qu'ils adoptent pleinement les terres et blasons associés puisque cela ferait partie de leur identité.

La jeune femme fut tirée des réminiscences de la dernière cérémonie qu'elle avait présidé par l'arrivée d'Arnaut d'Azayes. Il ne lui semblait pas le connaître mais il n'était pas difficile de deviner qui il était. A la suite de Charles-Antoine, elle se fendit d'une révérence et d'un salut plus verbale.

Mes respects, Eminence.

Aaron ou Endymion ferait bien les présentations si cela s'avérait nécessaire, pensa-t-elle. De plus, Ambroise avait déjà rejoint le Prince de l'Eglise.
Avec un léger sourire, elle s'intéressa aux conseils prodigués par l'aspirant comte de Montegridolfo. Et se mordit la lèvre à sa conclusion avant de glisser, sur un ton aimable nuancé d'une pointe de taquinerie.

Je vous aurai bien recommandé à mon frère puîné, le vicomte de Mondolfo, pour que vous profitiez de son rivage. Mais je crois que je me concentrerai sur les modestes charmes de Cagli pour y offrir l'hospitalité, sachant que si vous vous y présentez ce ne sera qu' « à défaut ». Il ne faudrait pas rendre ce pis-aller plus décevant encore au regard de vos aspirations initiales.

Et au large sourire qu'il avait affiché, la duchesse répondit avec plus de retenue mais également une note de malice dans son regard clair, intriguée et amusée intérieurement.
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Duchesse de Baschi, Comtesse de Cagli

[hrp : Hors français et allemand, les traductions viennent de Reverso.]

[Whoopie de la Rose Noire]

Son doigt glissait lentement sur les listes, parcourant chaque Duché, chaque Comté à la recherche d'un fief, lorsqu'elle fut induite vers une région maritime, au moment même où son index s'arrêtait sur un nom, dont elle ne prit garde sur le moment, plus encline à répondre à son interlocuteur.

Mummm vous croyez? Vous avez peut-être raison.

Machinalement son regard bifurqua sur la liste, constatant qu'elle s'était arrêtée sur Norcia, en Duché de Spoleto. Ce nom lui parlait. Aussi le dit-elle tout haut.

Je crois que je n'ai plus à chercher bien loin. Norcia me semble bien, fief situé en Duché de Spoleto...Spolète...

[Arnault d'Azayes]

Le cardinal répondit aux salutations par un léger signe de tête. Il prit ensuite la parole :

« - Mon ami l'archidiacre Ambroise a quelques questions à poser aux membres du collège héraldique. L'un d'entre eux est-il disponible ? »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Endymion]

Le cardinal de Nagan ayant pris la main quant aux demandes des nouveaux nobles pontificaux francophones, Endymion se mit à relire pour la énième fois les cartes et codex héraldiques posés sur la table, quand il fut sorti de ses pensées par la voix de l'inquisiteur cardinal. Dire qu'il n'avait pas fait attention à son arrivée, concentré qu'il était dans ses lectures.
Il s'approcha donc des deux hommes, qu'il salua,
Éminence, mon frère, je suis à votre disposition. Quelles sont donc vos interrogations ?
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[Ambroise.]

Ambroise accueille le sourire de la noble dame baissant les yeux, intimidé, vraiment pas à l’aise en ces lieux. Il la reconnait pour l’avoir rencontré à l’Archevêché de Lyon au séminaire St Bynarr. Effrayé, le jeune frère avait à présent pour soutien le bras de son ami, le cardinal Arnault qui le salue à son tour d’un léger sourire. Une petite pression de sa main à son bras, lui fit remarquer qu’il appréciait sa présence. Le cardinal prend la parole pour lui demandant qu’on s’occupe de l’archidiacre. C’est Monseigneur Endymion qui répondit et qui l’invite à poser ses questions. Ambroise lache le bras pour attraper son chapelet entre ses deux mains. C’était sa façon particulière à chercher le courage auprès du Très Haut lorsqu’il était angoissé à parler de sujet aussi sensible. Il ne voulait surtout pas commettre d’impair et devait peser ses mots. Il prit donc un temps de réflexion avant de prendre la parole. Un inclinaison de la tête et du buste accueille d’abord son salut avant de s’exprimer de sa voix douce et fluette.

Monseigneur Endymion, le bonjour à vous …

Cela fait, il devait en venir au sujet délicat qui le préoccupait fortement.

Je suis perdu Monseigneur … Pardonnez mon ignorance en ce qui concerne les coutumes de la noblesse. Je suis fort touché par le présent que m’offre Sa Sainteté. J’en suis même honoré, mais si j’accepte un tel cadeau, et si comme l’exige la constitution nobiliaire pontificale, je me retrouverai dans une impasse. En effet, je me retrouverai dans l’obligation de renoncer à mon vœu le plus cher : celui de convoler en juste noce avec ma promise Angeline.

Il en frissonne rien qu’à y penser et joue avec son chapelet comme s’il priait le Très-Haut.

Alors si Dieu est amour, et que par l’intercession de sa Sainteté, il souhaite me faire l’honneur de devenir noble de notre estimée Sainte Eglise Aristotélicienne, il ne peut m’empêcher de vivre avec l’amour de ma vie ; celle qui m’a toujours soutenu et accompagné pendant ces longs mois. Il me parait inconcevable que Notre Père Céleste ne veuille point nous voir heureux et empêcher des âmes sœur d'être uni.

Les yeux s’embuèrent de larmes sans qu’il ne puisse les réprimer.

Aussi, je vous requiert solennellement de demander à sa Sainteté s’il est possible … qu’il étudie la possibilité d’élever Angeline à la noblesse Pontificale, car …

Tout comme moi, Angeline a bravé les épreuves de la foy en terre bourguignonne même si elle est toujours restée dans mon ombre. Elle m’a toujours été d’un soutien inestimable lorsque je me suis retrouvé esseulé. C’est ensemble, grâce à notre amour et notre foy en Dieu que nous avons pu lutter face à l’hérésie dirigeant le duché.

Angeline a aussi eu ses épreuves de la foy. Elle n’est toujours pas baptisée alors qu’elle en rêve depuis deux années. Hélas, les disparitions des clercs et des prélats n’ont fait que son baptême à chaque fois été reporté, tout comme le fait que le diocèse d’Autun fût mis sous interdit de sacrements. Deux ans aussi que nous attendons de pouvoir nous marier, que nous notre amour est mis à l’épreuve à vivre une relation platonique dans l’innocence et la pureté.

Malgré tout, Angeline s’est toujours comportée en fervente aristotélicienne. Elle s’est toujours opposée fermement à l’hérésie. Elle a même prit ma main le jour où nous avons empêché une armée hérétique d’entrer dans Autun pour y remplacer l’évêque hérétique autoproclamé, le Duc Thédomir par le Comte Henriquès. Sans compté qu’elle a des qualités vertueuses. Sa générosité et sa bonté fût reconnue parmi les habitants, que ce soit à sa charge de maire d’Autun ou même lorsqu’elle vendait sa viande dans notre auberge à un prix modique afin que tous puisse se nourrir décemment.

Sa Sainteté n’aura pas à le regretter …

Ambroise baisse les yeux prenant une pause avant de relever ses azurs pour conclure.

C’est la douleur au cœur que je me retrouve devant un choix. Et si l’on me demande à choisir entre des terres, des biens matériels en somme, alors le choix est fait. Ce sera le choix de l’amour avec ma bien-aimée Angeline car notre union bénie du Très-Haut demeurera, lui, dans les cieux, au paradis solaire …

Il se tût un instant attendant la réponse de Monseigneur Endymion car il avait une autre question concernant les bans.
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[Rozenn]

Un petit page s'était pointé dans le bureau de la généalogiste en disant des trucs pas très clairs, du genre "Vite vite Mâdâme. J'crois qu'il est question de généalogie pour les nouveaux nobles !". Petit sourcil qui s'arque en regardant le bonhomme, qui veut dire "Genre ?". Le petit hoche vivement la tête, comme s'il avait compris ce que voulait dire ce sourcil.

Bon ben tant pis ! Elle se saisit de sa canne de femme enceinte handicapée et se pointe discrètement dans la salle où tout le monde s'était réuni. Discrètos, pour écouter et vérifier qu'il est bien question de généalogie. Même si elle sait faire d'autres trucs, la généa c'est carrément mieux. Le reste, c'est l'père Méhaine qui gère !
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Moi ? En retard ? Jamais

[Arnault d'Azayes]

Tiens, un collègue impotent qui ne pouvait se déplacer sans sa canne ! Qui cela pouvait-il bien être ? Et quelle serait la réponse d'Endymion ?
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Whoopie de la Rose Noire]

Souvent, lorsqu'elle plongeait corps et âme en réflexions, l'environnement peu à peu s'estompait, jusqu'à ce qu'elle et elle ne fassent qu'une. Dans son optique, ses recherches, elle en avait oublié un salut. Les phrases d'abord confuses s'élevèrent progressivement, tel un crescendo lent, jusqu'à percevoir plus distinctement les sons, les syllabes, les mots et d'un signe de tête respectueux, elle s'exécuta, sans vouloir déranger la conversation en cours, plutôt confuse. Sans toutefois bien sûr, user d'indiscrétions, en écoutant attentive, ce dont elle n'était point confidente.