L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Clodeweck]

Le tribunal avait été dressé !
Le juge les assesseurs et le notaire étaient là.
Nous n’en étions plus à l'époque des ordalies, fort heureusement. En s'installant le père pensait à l'une de celles pratiquées chez les saxons.
L'on faisait bouillir de l'eau dans un chaudron très profond et l'on y mettait un caillou au fond.
L'accusé devait ensuite sortir le caillou du chaudron de son bras nu.
Puis, on lui bandait le bras brulé.
Si, au bout de trois jours je bras n'était pas infecté, c'était la preuve de son innocence !
Sourire...
Vu l'état de santé de l'homme qui allait comparaitre devant lui, s'il lui fallait plonger un bras dans l'eau bouillante, il n'en resterait que l'os à la sortie, tant peu de viande restait encore sur ce corps fatigué.
Le père s'était demandé comment il pouvait encore vivre, cet homme.

Tout était maintenant en place

Il ne restait plus qu'à laisser entrer la foule des badauds, qui se pressait déjà, l'odeur du sang attire les mouches, puis l'accusé et les témoins éventuels.

Le procès était inhabituel, assez rare, il s'agissait de savoir si l'homme qui allait entrer était bien celui qu'il prétendait être...Ou un imposteur.


Qu'il entre !

La voix raisonna la pièce était encore peu emplie.
Le notaire notait.
Les autres attendaient...
Que passe la justice de Dieu !
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[un rescapé?]

Et c'est sur cet appel qu'il entra. Appuyé sur sa canne, il pénétra la salle de par la porte, tout au bout de celle-ci. À sa canne, il s'y sentait menotté. Menotté par son nouvel état qui lui obligeait désormais de marcher ainsi à trois pattes. Symbole de ce changement forcé qu'on avait fait produire en lui. Menotté par son état. Comme s'il était désormais marqué au fer. Était-ce donc un coupable? Comme le sont généralement les gens qui passent devant de tels tribunaux? On le convoquait plutôt pour rétablir sa dignité, justement. Rétablir son nom. C'est tout ce qu'il désirait, afin de tourner la page. Enfin. Se rendre au bout de sa peine, en quelque sorte.

Devant lui le juge, au bout d'un long couloir formé par les sièges de part en part. Il n'avait jamais eu l'habitude de tels procédés, ni de tels cérémonials. Il avait plutôt l'habitude de se trouver devant l'autel, ou autour d'une table...

Tous ces gens. Qui le regardaient. Certains semblaient le reconnaître, et être heureux de le voir. De le revoir. Enfin. Devant eux, il ne savait pas trop quelle attitude employer. Car il gardait de lourds cernes de son épreuve, ainsi que du voyage qui l'avait mené jusqu'ici. Il préféra respecter la solennité qu'une telle audience demande. Et continua sa marche regardant droit devant lui, presqu'au loin. Puis, il devinait d'autres visages qu'il ne connaissaient pas. Tous ses regards. Il en avait perdu l'habitude, pendant toute sa réclusion. Ils lui semblaient d'autant de regards qui tentaient de le percer. Comme d'autant de flashs qui voulaient pénétrer à l'intérieur de lui, et sonder son âme. Ce qui lui suggéraient le doute. Était-il coupable, de fait?

"Connais-toi toi-même, mon vieux frère. Tous les regards te reconnaîtront. Même ceux qui ne t'ont pas connus. Il finiront par reconnaître qui tu es vraiment si tu te reconnais toi même. Il n'a pas à douter de toi. Tu es qui tu es, n'a jamais été un autre. Connais-toi toi-même et le doute ne pourra d'atteindre. Soi confiant. Connais-toi toi même et le Très Haut, comme il t'a reconnu par le passé te reconnaîtra en ces lieux. Après tout... N'es-tu pas toi, précisément?"

Il était rendu là où on l'attendait. Il attendit à son tour.
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Un revenu, ou un revenant?

[Rehael]

Rehael avait pris place dans l'assistance. Il savait que cette audience était d'une grande importance, et que le sujet qui allait y être abordé était d'autant plus rare.

Tout était en place et le principal concerné faisait son entrée. Rehael ne pu s'empêcher de sourire en voyant le rescapé faire son entrée. Il imaginait aisément ce qui devait se passer dans son esprit à cet instant, de revoir ces lieux, cette foule...

En parlant de foule, il regarda la surprise se lire dans les yeux des plus anciens, et la curiosité dans ceux des, beaucoup plus nombreux, plus jeunes. La nouvelle était une grande nouvelle, assurément.

[UterPendragon]

Quelques lettres échangées accompagnées d'informations de diverses sources avaient suffi à éveiller la curiosité du doyen des Von Frayner. Présent à Rome depuis déjà bien des années, il avait vu défiler nombre de visages, de noms, de titres, mais il en avait rarement oublié... Enfin... Presque pas! Traversant rapidement quelques ruelles romaines, il était arrivé jusqu'au lieu où devait avoir lieu l'audience, et avait pu entrer sans encombre. Il parcourut la salle du regard, jetant un coup d'œil à droite, à gauche, et ayant reconnu dans l'assemblée l'archevêque d'Arles, il s'assit près de lui et le salua à voix basse, l'appelant par un nom inaudible.

Aymé faisait ici partie des anciens, et lorsqu'il vit ce visage, le doute s'effaça du sien. C'était bien lui, et il murmura à Rehael :

C'est lui... C'est bien lui!
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Tadeus]

Il y avait de l'agitation qui régnait à Rome depuis un moment, le Secretaire Apostolique de France ne pouvait pas l'ignorait car à chaque fois qu'il marchait dans les rues de la Sainte Citée des groupes entier de fidèle convargait tous au même endroit.

Tadeus se décida à les suivres, il vit plusieurs personnes sur les lieux dont quelque unes qu'il connaissait.

Tadeus prit place parmis la foule non loin du Cardinal Rehael.
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[Graoully]

Ayant eu vent de l'audience inquisitoriale, l'abbé avait pris la direction de la place d'Aristote. Ne sachant qui elle concernait, il prit place à côté de Rehael, et lui souffla.

Que se passe-t-il mon frère ?
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[verty]

Son Eminence Verty était entrée dans la salle d’audience, après avoir reçu une missive dont elle n’avait pas tout à fait comprit le sens profond.

Elle fut relativement surprise par la présence de certains qui ne fréquentaient habituellement pas les audiences de la Sainte Inquisition.

Elle se rapprocha de Son Eminence Rehael qui a lui tout seul semblait provoquer un petit attroupement.

Les autres prélats présents, assaillant ce dernier de question, elle s’approcha tendant l’oreille, faisant mine de rien, essayant de glaner au hasard des réponses quelques informations sur l’événement.

Elle vit un homme de dos dont l’allure n’était pas sans rappeler les pauvres ères que l’ont croise sur le parvis des églises au sortir des offices.
Celui la devait avoir quelque chose de particulier pour attirer tant de monde…
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[Arthur de Nivellus]

Monseigneur Arthur de Nivellus...ici??? mais il me semblait qu'il évitait certaines personnes du haut clergé?! aurait-il lui aussi reçu une invitation à venir assister à cette audience? Ne connaissant pas grand monde, il s'approcha de Son Éminence Monseigneur Verty et Son Éminence Monseigneur Rehael qui s'étaient naturellement rassemblée pour créer un effet de groupe...très bassement Arthur saluât les deux Cardinaux...

Éminences Mes respects
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Je vie dans cette frustration de voir notre Sainte Église se faire dégommée par cette soif de pouvoir que les clercs subissent en imaginant avoir de la reconnaissance qu'ils n'auront jamais! Reconnaissance = remerciements des fidèles, oubliez un merci de la Curie ou des autres évêques! Curé, profitez et restez curé tant que vous le pouvez!
Moi j'ai connus l'époque où les cardinaux se sortaient les doigts du cul! (Jeandalf par exemple!)

[Drak]

Frère Nicolae arriva place d'Aristote pour se rendre à son bureau à la Congrégation des Affaires du Siècle. Il fut surpris de voir une estrade dressée et dans l'assistance, il reconnut son amit frère Tadeus. Il s'arrêta et le salua.

Bonjour frère Tadeus. Il est rare que nous nous rencontrions à Rome. Savez-vous quelle cérémonie va débuter ?

A peine avait-il salué Tadeus qu'il reconnut Soeur Verty, puis frère Rehael... Et mais... il y avait aussi Mgr Uterpendragon, l'ancien évêque de Toulon. Sur l'estrade il reconnut frère Clodeweck.

Devant l'estrade un malade venait de se présenter. Il l'avait aussi rencontré au couvent de Bruz... une sorte de revenant...

Il s'arrêta et décida de rester pour voir ce qui allait se passer.
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Nicolae de Basarabi, frère mineur pour une oeuvre majeure, Seigneur de Mandelieu la Napoule, nonce apostolique en Provence curé de Marseille

[Tadeus]

Tadeus sourit en voyant le Frère Drak.

Demat mon Frère, non nous nous voyont point beaucoup dans cette cité et pourtant nous travallions tout les deux dans la même Congrégation.

J'ignore quel cérémonie il va avoir mais en voyant ses Eminences Clodeweck, Verty et Reheal ainsi que Monseigneur Graoully et Pendragon je pense que cela va être important.

Mais qui pouvait être la personne qui semblait attirer toute l'attention.
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[Clodeweck]

Le breton soupira, il fallait ouvrir l'audience.
Avec une voix emprunte à la fois de compassion et d'un sérieux de convenance il en annonça l'ouverture précédée d'un courte prière.

Que le Seigneur , dans son immense magnanimité nous donne la clairvoyance, qu'il nous permette de voir et de déceler la vérité en toute chose, sans haine, sans crainte, sans œillère...
L'audience est ouverte.

Puis il fit un signe d'une main et un clerc vin porter devant l'homme qui se tenait en face de lui le livre des vertus.

A toi qui viens aujourd'hui par devant nous, je demande de jurer sur ce saint livre, de ne dire que la vérité...Que les foudres du ciel s'abattent sur toi et que l'haleine fétide des habitants de l'enfer lunaire t'enveloppe si le moindre mensonge tombait de tes lèvres.

Puis le prêtre attendit que l'homme prêtât serment
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[un rescapé?]

Il récita la prière avec les autres. La partie "sans oeillère" raisonna particulièrement pour lui, en cette occasion.

Puis on lui présenta le Livre des Vertu. Il fut presque prit d'un vertige... C'est tout son passé qui revenait alors à lui: le Livre des Vertus, livre de chevet d'entre tous, livre de voyage, livre de travail... Livre de tous les instants. Qu'il connaissait par coeur... Qui lui avait tant manqué. Mettre la main dessus enfin à nouveau lui permettait de le revisiter en sa mémoire en une fraction de seconde.

[aurelien87]

Aurélien se rendit à la salle d'audience. Il avait croisé le "rescapé" à Bordeaux, d'où il l'avait tiré d'une sombre cave et fait soigner. Il n'avait aucun doute sur son identitée et attendait de voir la réaction des Cardinaux présents. Il fit un salut rapide de la tête et alla s'asseoir sur les bancs des visiteurs.

[Rehael]

La foule s'agrandissait à mesure que la rumeur d'un grand évènement se répandait dans Rome. La salle serait bientôt pleine. Rehael vit arriver plusieurs visages connus qu'il salua, non sans perdre la suite des évènements du coin de l'oeil.

UterPendragon arriva presque parmi les premiers, et sembla aussitôt reconnaitre le rescapé. Cela fit naitre un large sourire sur le visage de Rehael, car il avait eu peur un instant que l'amaigrissement du rescapé, suite aux évènements subits ces dernières années, et le poid des ans, ne l'aient rendus plus difficilement reconnaissable, mais il devait reconnaitre lui même que le doute n'était pas permis, et Uter le confirmait par sa réaction.

Oui mon frère, c'est effectivement Lui, tes yeux ne te trompent pas.

Il apercut Tadeus, puis Drak, et posa ses mains sur leurs épaules et leur sourit.

Mes frères, je suis heureux de vous voir tout deux ici.

Puis il aperçut Graoully, a qui il répondit en ces termes.

Cher frère, il s'agit d'un grand personnage qui nous revient. Un grand jour pour notre Eglise et pour nous, en tant qu'hommes, assurément.

Il en resta sur cette phrase sybilline.
Enfin, il reconnut Verty et Arthur de Nivellus, qu'il salua tout deux, avant de leur faire un clin d'oeil qui semblait dire "vous allez bientôt comprendre".

Déjà, l'audience débutait et Rehael fit silence afin de suivre le déroulement des évènements.

[verty]

Tendant l’oreille, SE Verty entendit SE Reahel: grand personnage qui nous revient, grand jour pour notre église…

Qui cela pouvait bien être, l’homme tournant toujours le dos, elle ne pouvait pas encore voir son visage.

Lorsque celui à qui le tribunal s’adressait prit la parole, Verty se raidit.
Cette voix, cette voix, elle l’aurait reconnue parmi mille…
Comment était ce possible ? Etait ce bien lui ?

Elle vacilla, s’assit, blêmit, assaillie par une marée de souvenirs.

Elle se revit novice Franciscaine, tremblante, candide, buvant les paroles de l’écolâtre, comme issue même de la pensée du Très Haut, elle se souvint qu’elle n’osait à peine poser les questions qui lui semblaient alors sans réponse et à laquelle cette voix répondait comme s’il c’était agi d’une évidence…

Son esprit tout entier sembla quitter son corps sans savoir ce qui de la joie ou de la surprise, de l’incompréhension ou du doute, était le sentiment qui emplissait son âme à ce moment.
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