L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Leif]

Suite à l'annonce du Pape sur les récompenses qu'accordait Sa Sainteté à ses fidèles, on l'avait convié à Rome pour le choix du fief. Arrivé il y a peu de sa retraite au monastère qu'il avait décider d'entreprendre après son règne de Roi de Lotharingie, son âme et son énergie en était ressourcée et tout cela grâce et à cause de la foi Aristotélicienne.

Présent dans la salle où on l'avait invité, il salua respectueusement les personnes présentes et attendit que la voie soit libre pour s'entretenir sur la question du choix du fief et des responsabilités qui allaient en découler.

[Aaron]

L'ancien roi de Lotharingie dont la piété avait été louée au consistoire pontifical et qui lui valait aujourd'hui les remerciement du pape, se présenta dans le salon héraldique. L'archevêque de Césarée s'approcha...

Monseigneur... Votre Altesse... Je vous souhaite la bienvenue en ces lieux...
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Endymion]

C'est qu'il commençait y avoir du monde, il allait falloir être organisé.
Il répondit tout d'abord à Ambroise,
Je comprends votre désarroi mon frère, surtout après toutes les épreuves que vous avez traversées. La vie est telle qu'une récompense peut se transformer en fardeau, et nous ne pouvons rester sans rien faire. Je vais être honnête, je doute que le pape n'élève votre fiancée à la noblesse pontificale, mais leurs éminence de Nagan et d'Azayes seraient plus à même d'intercéder auprès de lui.
Néanmoins il existe une solution alternative, pas vraiment plus simple, mais plus probable de se réaliser : il suffit qu'un autre noble équestre la choisisse comme écuyère, car le statut d'écuyer pontifical procure noblesse. Ainsi rien ne s'opposerait à votre union.

Puis voyant Whoopie, il lui précisa,
Norcia semble être un beau fief mais il a un rang de comté... Si le duché de Spolète vous intéresse, voici al liste des potentielles vicomtés, vous pouvez ainsi faire votre choix dedans.

[Ambroise.]

Ambroise écoute la réponse de Monseigneur Endymion et s’attendait à la négative. Non seulement Angeline avait souffert d’être constamment rabaissée par la noblesse bourguignonne parce qu’elle était roturière et aristotélicienne de cœur, et à présent on voulait l’empêcher de pouvoir se marier avec son promis parce qu'elle était roturière. Le blonde s’était sentie si humiliée qu’elle s’était faite discrète, tellement discrète qu'elle avait disparue. Ambroise en souffrait.

Il ne savait quoi faire, ni quoi dire. Être écuyère, elle ne pouvait l’être puisqu’elle était médecin et qu’elle ne pouvait répondre aux bans, tout comme lui. Tout cela le dépassait et tout ce qu’il avait envie c’était de s’enfuir loin mais se ravise un instant pour hocher la tête en guise de réponse et de déférence.

Il tourna ensuite les talons et s’approche doucement de Son Éminence Arnault, le regarde un instant déposant sa main sur son bras … puis pose ses azurs sur Son Éminence Aaron, le regard respectueux. Il baisse la tête et se dirige doucement vers la sortie vraiment mal à l'aise …

Il n’avait point besoin de Vicomté pour vivre. Ni Christos, ni Hildegarde n’avait de titre de noblesse et ont très bien vécu sans. Ainsi le jeune frère s’éloigne d’un pas lent déçu et pensif. Son amour pour Angeline était tout ce qu’il lui importait, et rien ni personne, pas même Sa Sainteté, se mettrait en travers de leur bonheur et de leur future union. Et surtout, il ne voulait plus voir sa douce souffrir, car cela l'attristait beaucoup.
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[Rozenn]

Et la boulette qui y va de son petit avis. Mine de rien.

-Et. Si Ambroise et Angeline s'marient avant la cérémonie d'octroi des fiefs ? Y'aurait pas besoin d'ennoblir Angeline.

Et elle regardait déjà son petit calpin qui lui servait de calendrier. On sait jamais.
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Moi ? En retard ? Jamais

[Whoopie de la Rose Noire]

Entre temps une personne arriva, qu'elle salua, d'autres répondant aux questions, jusqu'à ce qu'Endymion corrige son erreur, bien qu'elle n'ait eu aucun indice au préalable quand aux différents fiefs à octroyer selon la région donnée sur la carte, mais qu'elle aurait sans doute dû s'en référer, avant le choix déposer. Qu'à cela ne tienne, cela ne l'affectant en rien, elle choisit une autre terre, celle de Cascia. Norcia, cascia, presque pareil, bien que Norcia allait plutôt bien avec son caractère, son caractère de pourfendeuse des ennemis de la Foi.

Bien. Je suis navrée, j'aurais sans doute dû vous le demander avant, c'est ma faute, j'en suis navrée. En ce cas, je choisis Cascia, en espérant avoir fait le bon choix.

[Leif]

Les princes de l'église accueillirent le Comte du Rhin, et leur organisation face à la générosité de Sa Sainteté était sans hésitation bonne.
Malgré qu'il vouait une foi énorme à l'Aristotélisme, l'ancien monarque n'avait jamais vraiment eu l'occasion de se rendre à Rome et ce manque fut un manquement pour les yeux et l'esprit, la magnificence et le sublime emplissait Rome d'un doux parfum de paix.

Il sourit aux deux cardinaux, qu'il salua respectueuse. Votre Éminence, je vous remercie de m'accueillir, c'est pour moi un plaisir d'être présent à Rome. Dit-il en s'adressant au prince Aaron.

Votre Éminence Endymion, mes respects. Il avait déjà pu réfléchir à la récompense du Pape et du choix des terres qu'il devait choisir. Il en fit la demande. Suite à l'octroi du titre de Duc de la part de Sa Sainteté, le choix du territoire doit être fait par ma personne et après analyse et mûre réflexion mon choix ce porte sur "Sarnano", territoire du Duché de Camerino.

[Ambroise.]

Ambroise s’éloignait doucement lorsqu’il entendit la voix d’une dame prendre la parole. Celle-ci proposait de se marier avant la cérémonie d’octroi. Alors, il y avait peut-être un espoir se dit-il. Près de l’entrée, il s’assied sur un banc et étudie ces fameuses loys héraldiques pontificales de prêt.

Sa première idée était de refuser le cadeau que Sa Sainteté lui offrit. Mais refusait-on un cadeau venant du Pape ? Ambroise était perdu dans ses pensées. Et tout en lisant ces loys, il vient à lire la partie concernant l’héritage. Et là, il se dit qu’il serait peut-être judicieux d’accepter ce cadeau afin qu’il puisse laisser à ses enfants la protection de la Ste Eglise, mais aussi une terre où ils puissent vivre dans la paix. Cette idée émerge dans la tête comme une idée fixe, telle une eau claire et limpide.

Maintenant, restait à trouver la solution pour qu’Angeline puisse être anoblie à son tour … Il restait malgré tout des points à éclaircir mais le jeune frère ne voulait plus déranger les cardinaux et les personnes déjà présentes. C’est qu’il était mal à l’aise et angoissé. Il avait aussi eu l’impression de déranger les autres avec son histoire plutôt personnelle mais si le Cardinal Arnault l’y avait invité. Il n’était pas seul et d’autres voudrait s’entretenir avec Monseigneur Endymion.

En attendant, il se replonge dans la lecture des loys, afin de préparer ses questions car pour lui, la noblesse et ses loys étaient encore un mystère. Il espérait pouvoir parler avec Son Eminence Arnault ou Son Eminence Aaron, afin d’étudier avec eux la question qui le préoccupait pour sa douce Angeline.
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[Arnault d'Azayes]

La douce pression d'Ambroise sur son bras et le pas lent avec lequel il quitta l'office sans un mot fit comprendre à l'Azayes ce que l'ancien archidiacre pensait, sans qu'il eût besoin de prononcer le moindre mot. Alors que l'aveugle avait ouvert la bouche pour répondre à Ambroise, une voix inconnue se fit entendre, proposant une solution ingénieuse — tellement ingénieuse qu'Arnault n'y avait pas songé. Il referma la bouche, se tut un instant puis dit :

« - Monseigneur la grand-audiencier, j'espère que la solution proposée par cette jeune femme pourra être retenue. Je suis certain que le Saint-Père sera heureux d'un tel dénouement. Mais si cela n'était pas possible, préparez les actes officiels d'octroi du titre de chevalier sénatorial pour Angeline. En mon nom propre. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Aaron]

Le cardinal de Nagan coupa nette la parole à son confrère d'Azayes. Celui qui était aveugle devenait maintenant, aussi, muet.

Frère Ambroise, rassurez-vous ! L'organisation de votre mariage étant antérieure à votre anoblissement, celui-ci ne saurait vous empêcher de convoler en justes noces.

Certes, la loi vous l'interdirait pour le moment, mais Sa Sainteté ayant eu la bienveillance de vous récompenser pour vos mérites, je ne doute pas un seul instant qu'il vous accordera une dispense spéciale qui, au-delà de vous "rendre service", contribuera à donner tout l'éclat que Sa Sainteté voulait donner au cadeau qu'il vous a fait !

Je vais lui en toucher un mot avant la prestation de serment !

Permettez-moi par ailleurs de vous féliciter pour cet événement...

Il sourit au bourguignon, avant de se tourner vers Azayes et de lui offrir un sourire plus grand encore... Évidemment, c'était inutile... A cet instant, le cardinal se demanda : "Quel péché l'Aveugle pu commettre avec ses yeux pour que le Très-Haut le frappe de cécité ?"
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[Ambroise.]

Ambroise relève la tête de son banc lorsque les deux cardinaux prennent la parole. Le premier, son ami, demande s’il est possible de pouvoir se marier avant la cérémonie d’anoblissement. Et sinon, il offre même un titre à Angeline. Le deuxième cardinal, nouveau légat d’Autun, lui propose même d’en parler au Pape afin de faire une exception. Ému, il se lève et s’approche du cardinal Aaron, tout en parlant aussi au cardinal Arnault.

Merci Vos Eminences …

J’ai encore un autre souci par rapport à la levée de ban. Étant tous les deux médecins, il nous est inconcevable de prendre les armes contre notre prochain alors que nous avons voué notre vie à le soigner. Y a-t-il une solution à ce problème ?

Ambroise avait toujours détesté les armes tout comme son mentor Uriel.

Enfin, j’ai une dernière question. Faut-il vivre noblement, s’habiller et vivre dans le luxe dans un château ? Peux-t-on continuer à travailler dans nos champs et nos jardins ? Car nous aimons vivre simplement à la cistercienne, et être proche des humbles, comme Christos l’a fait en son temps. Je souhaite également continuer à missionner à mon prochain la parole divine.

C’est qu’Ambroise et Angeline avaient toujours refusé de vivre dans un château, même à Cheny. Trop froid, trop grand, telles étaient les remarques qui leurs étaient venue en tête …. Ambroise imaginait pouvoir faire du château de cette Vicomté des chambres d’hôtes pour des patients qui auraient besoin de repos et de soleil pour se ressourcer. Et avoir un comptoir commercial d’épices et plantes venant du sud et de l’Orient lui serait fortement utile pour l’hospice à Marseille.

Il se tourne vers le grand audiencier.

Monseigneur Endymion. Serait-il possible de connaître toutes les Vicomtés côtières disponible en Toscane s’il vous plait ?
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[Rozenn]

La Vicomtesse était toujours là, on lui disait pas merci pour son idée, mais elle était toujours là quand même ! Vivre noblement ? Elle ? Porter les armes ? Elle ? Naooooon.

M'enfin, tout le monde avait l'air de s'en fiche de son avis. Le pompon devait créer une aura de sympathie non négligeable. Pompons qu'elle n'avait pas ! Et qu'elle n'aura probablement jamais, à moins que son mari décide de mourir avant elle.

La Toscane ? Ben en voilà une province qu'elle s'était pas encore farci...! Elle reprit donc sa canne, ventre en avant et se dirigea vers son bureau, à l'assaut des cartes pour recenser les Vicomtés en Toscane. Sans oublier de se fendre d'un :

-C'fut un plaisir. J'retourne travailler maint'nant qu'c'est réglé ! Et que j'vais pouvoir enregistrer une nouvelle famille bientôt.

Grand signe de main, parce que la Boulette, même noble, on la refait pas. Et hop, la voilà dehors.
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Moi ? En retard ? Jamais

[Ambroise.]

La jeune femme qui avait proposé l'idée semblait couroucée. Ambroise compris alors sa bévue vient à sa rencontre avant qu'elle sorte, déposant sa main doucement sur son bras.

Un signe de tête, les yeux émus et lui parle de sa voix douce et fluette.

Merci, milles mercis ...

Il retire sa main et la laisse partir vaquer à ses occupations puis se retourne vers les cardinaux, le grand audiencier et les autres futurs anoblis.
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[Rozenn]

Elle était pas partie bien loin avec sa canne et son gros ventre. Si bien qu'il n'eut pas une grande distance à faire pour poser sa main sur son bras. N'empêche qu'elle avait quand même eu le temps de réfléchir. Sauf que l'intervention d'Ambroise l'avait un peu surprise, du coup elle termina sa pensée à haute voix.

-C'est qu'c'est point les Etats Pontificaux.

Petit clignement d'yeux en regardant Ambroise. Euh...

-La Toscane ! La Toscane c'pas dans les Etats Pontificaux. Voilà pourquoi j'ai jamais vu ça sur les cartes. J'vous cherche une Vicomté plus bas sur la côte ouest du coup ? Réfléchit. Ca risque d'être assez limité... Voire pas possible. J'regarde sur l'aut' côte si j'trouve vraiment rien ?

Avec tout ça, elle avait oublié de dire de rien. Et maintenant il était pu temps de le faire. Alors elle enquilla sur autre chose avant de repartir.

-Y faut nommer un écuyer pour pas aller s'battre. Comme moi ! J'peux pas, j'suis diacre. Après, pas obligé d'vivre dans l'luxe et les beaux habits, r'gardez moi. Les mêmes depuis que j'fais cette taille ! Et vu la petite taille, ça fait un moment qu'elle a les mêmes... Par contre... Pour travailler dans les champs..... Ca m'paraît compromis un peu quand même. Z'aurez du mal à faire passer ça pour un loisir si jamais on vous enquiquine.

Haussement d'épaules et léger sourire. Elle, elle s'était jamais posée cette question, la seule fois où elle avait essayé de travailler dans un champ on l'avait virée au bout d'un quart d'heure, avant le massacre total.
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Moi ? En retard ? Jamais

[Whoopie de la Rose Noire]

Elle n'aimait guère envahir l'espace et s'était donc mise en retrait. D'autant que la conversation ayant lieu n'était point de son ressort ou ne la regardait pas simplement. Puis s'ils devisaient depuis si longtemps, c'était sûrement autour d'un sujet important. Vertueusement patiente, souvent, sauf en certaines circonstances, Et qu'en l'occurrence, le feu, ce jour ne représentait pas un danger permanent, la réponse à ses dires pouvait sans conteste attendre.