L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

IT Sua Eminenza Ettore Asburgo d'Argovia, il Decano del Tribunale della Rota Romana, entra in aula e si siede al suo posto, dietro una grande cattedra.
Egli attende l'arrivo degli altri giudici.



FR Son Éminence Ettore Asburgo d'Argovia, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine, entre dans la salle d'audience et prend place derrière une grande chaise.
Il attend l'arrivée des autres juges.
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+ Ettore Asburgo D'Argovia
Cardinale-Presbitero di San Barnaba a Ripa
Decano del Tribunale della Rota Romana
Arcivescovo Metropolitano di Udine
Professore alla Pontifica Universitas Studiorum Aristoteliorum
Ufficiale dell'Ordine pontificio di Nicola V

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

[alisa_nebisa]

La convocation lui est parvenue, créant un mélange d'émotions indescriptibles chez la Malemort. Entre tristesse et déception d'avoir dû en arriver là faute de considération de son époux pour elle, et pour leur famille ; et soulagement que son mal-être qu'elle tait et subit depuis des mois, menant de front une carrière politique et une vie de famille rendue complexe par l'absence persistante de son mari.

Disparu depuis trois mois à présent, elle doute fortement de sa présence lors de cette audience, lui qui n'a même pas su réagir à l'annonce - par courrier - de la naissance de son fils. Dans l'inquiétude au départ, de ne savoir ce qui lui était arrivé, Aliénor a basculé vers une rancoeur délétère à la paix de son âme, et elle n'est plus en mesure de tolérer cela. Voici pourquoi elle arrive aujourd'hui dans cette salle d'audience où elle est attendue.

Un peu en avance, elle patientera avant le début, et saluera d'une respectueuse inclinaison de la tête les différents acteurs de cette audience, se présentant à eux.

" - Bonjour. Je suis Aliénor de Cassel-Malemort, la requérante quant à cette dissolution de mariage. Mon époux n'a toujours pas donné signe de vie, aussi, je ne sais s'il se présentera pour cette audience."

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

Bienvenue, Madame de Cassel-Malemort, pourriez-vous jurer sur le Livre des Vertus en prononçant ces mots?

[alisa_nebisa]

Avec une légère inclinaison de la tête, la jeune Malemort acquiesce et dépose sa main sur le livre des Vertus, ô combien précieux à ses yeux.

" - Bien sûr, votre Eminence. Moi, Aliénor de Cassel-Malemort, jure solennellement sur le Livre des Vertus devant ce tribunal, devant le Dogme Sacré de l'Eglise Aristotélicienne, et devant le Très Haut qui veille sur moi et me juge, que tout ce que j'ai dit est la vérité et rien que la vérité, sans aucun mensonge. Si je contreviens à ce serment, que mon âme soit éternellement damnée dans l'enfer lunaire."

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

Merci, Madame de Cassel-Malemort.

A déclaré le Cardinal Asburgo d'Argovia en retirant ses lunettes et en les nettoyant.

Racontez-moi en détail comment vous avez rencontré votre mari, les fiançailles et votre vie de couple. Je vous écoute attentivement.
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+ Ettore Asburgo D'Argovia
Cardinale-Presbitero di San Barnaba a Ripa
Decano del Tribunale della Rota Romana
Arcivescovo Metropolitano di Udine
Professore alla Pontifica Universitas Studiorum Aristoteliorum
Ufficiale dell'Ordine pontificio di Nicola V

[alisa_nebisa]

" - Votre Eminence.

J'ai rencontré Ezrha de Cassel au début de l'été 1471. Je venais alors d'arriver en Flandres où j'allais m'installer avec ma famille, rejoignant ainsi le fiancé de ma mère, Frank de Dampyerre. Au départ, je n'ai vu en Ezrha qu'un homme drôle et cultivé, attentif à son prochain. Si avec les semaines qui ont passé, cela m'a charmé, je n'ai nourri aucune autre ambition : celui-ci était alors fiancé à Sidonie de Montbazon Navailles, qui était à l'époque bien discrète. J'ai découvert à cette même époque qu'Ezrha et moi sommes liés par le sang : la sœur de mon mari était ma grand-mère. Mon père ayant été adopté par la famille Malemort, j'ignorais jusqu'alors cette donnée.

Toujours est-il qu'avec les semaines qui ont passé, Ezrha et moi nous sommes rapprochés. Nous nous sommes beaucoup écrits et sommes tombés amoureux. En fidèles aristotéliciens, lorsque notre lien est devenu trop fort, il est apparu que mon époux devait faire un choix, pour ne pas salir l'honneur de sa fiancée de l'époque, une femme merveilleuse au demeurant, et que j'estime énormément. Ezrha de Cassel a mis fin à ses fiançailles avec Sidonie, et quelques jours plus tard, obtenait de ma mère l'autorisation de me courtiser officiellement. C'était doux, beau, et cela respectait tout ce que l'on attend d'un homme pieux. J'ai été conquise par ses attentions. Tant et si bien qu'il a demandé ma main le 19 octobre 1471, et que j'ai consenti à ce mariage, convaincue que cet homme était tout ce dont j'avais besoin. Et il l'a été, dans les faits, durant plusieurs mois. Nous avons demandé une dispense de Rome pour pouvoir nous unir malgré le lien de famille éloigné qui nous unit, et elle nous a été accordée.

En parallèle de l'organisation de ce mariage, nous nous sommes lancés en politique ensemble. Ezrha de Cassel était déjà au Conseil, et nourrissait la volonté de devenir Comte. Je l'ai soutenu corps et âme dans cette entreprise, donnant tout mon temps et tout mon courage à l'encourager et à être un pilier pour lui permettre de s'élever. Il y est parvenu, devant Comte des Flandres alors que notre mariage s'apprêtait à être célébré, au 1er décembre. Cette époque-ci était encore heureuse, c'était un mariage magnifique, en petit comité, mais entourés de ceux que nous aimions. Les premières semaines ont été belles, mais émaillées de ce manque de confiance en lui qui peut rendre mon époux particulièrement vulnérable à la critique. J'ai été là, encore, pour l'aider à faire face, mais il s'est retrouvé en conflit ouvert avec son successeur et cela a été vraiment difficile pour lui. Il a mis des semaines à se remettre de ce mandat et de ce qu'il a considéré comme une trahison de la part de son ami. A l'époque, il était régulièrement de bien mauvaise humeur, et je m'efforçais de l'entourer d'amour.

A son anniversaire, le 1er janvier 1472, je lui ai appris attendre notre enfant. Depuis déjà quelques semaines, a priori peu après la date de notre mariage. Il en a été très ému et là encore promettait d'être toujours là pour moi. En mars, je devenais à mon tour Comtesse des Flandres, pour 4 mois, persuadée qu'il serait là pour moi comme j'avais été là pour lui. C'est à cette période, que tout à commencer à flancher. Les disparitions inexpliquées d'Ezrha de Cassel ont commencé à cette époque. Les colères envers moi, notamment lorsqu'il a réalisé que mon titre serait plus élevé que le sien. Durant mon premier mandat, celui-ci a été absent...au moins la moitié de celui-ci, trouvant toujours des excuses lors de son retour, qui ne tenaient pas : quel homme laisse son épouse enceinte à la tête d'une province, à devoir gérer son poste en plus du sien, alors qu'il était Prévôt en pleine période d'alerte ? Chaque retour a été accompagné de la promesse de ne plus recommencer. Et chaque promesse, d'un nouvel abandon. Mon second mandat n'a pas été plus glorieux : j'ai été obligée de le remplacer, tant il a été absent au sein du Conseil Comtal. Mais dans notre vie de couple, je n'avais que lui. Aucun remplaçant. Ezrha de Cassel m'a tout simplement abandonné.

Aujourd'hui, nous sommes à trois mois d'absence consécutifs, sans aucun retour et sans aucune nouvelle. Mon époux a tout abandonné de sa vie : ses charges royales dont il s'est fait renvoyer, ses charges comtales dont il a été destitué suite à son absence prolongée, et son rôle d'époux et de père. Le 11 août dernier, j'ai donné la vie à notre fils, Adhémar de Cassel-Malemort. Un fils qu'il n'a jamais rencontré, qu'il n'a jamais reconnu, et qui grandit depuis bientôt deux mois sans connaître le visage ou la voix de son père. C'est ma propre mère qui m'a aidé à le mettre au monde, qui m'a tenu la main dans les moments difficiles. Ezrha, lui, était absent. Il ne m'a pas dit où il allait, ni pourquoi. Je me suis inquiétée, imaginant le pire mille fois. Mais alors que j'ai écrit à sa nièce, Anne-Gabrielle Stilton, pour lui annoncer la disparition de son oncle et la naissance de notre fils, celle ci m'a appris qu'elle le savait au monastère. Il a donc préféré prévenir sa nièce que sa propre femme.

J'ai été entourée, durant tous ces mois de solitude conjugale. J'ai eu la chance d'avoir auprès de moi ma famille, mes amis proches. Tous ont été témoins de l'absence d'Ezrha de Cassel. Vous en avez les témoignages joints à mon dossier. Ces personnes ont tenu le rôle qu'il aurait dû tenir lui, ils m'ont été soutiens, oreilles attentives, épaules sur lesquelles m'appuyer. Mon mari n'a pas tenu ses engagements, en aucune façon, et aujourd'hui je ne vois plus le sens au serment qu'il a prononcé et aux promesses qu'il a faites."

[Ezrha]

Il n'avait eu aucune réaction quant à la remise du courrier. Rien. Si ce n'est un "on t'avait prévenu pourtant" qui lui revenait en tête. Non, il n'avait pas choisit d'être absent, puisque la vie était faite ainsi. Il aurait pu être en colère du manque de considération, surtout quant au faites qu'il était sans doute blessé quelque part, sachant qu'il l'avait été déjà ses derniers mois. Sans doute que la maladie de sa brûlure était revenue en pire, mais ça elle n'aurait pas pu le savoir, après tout. Déjà quand il est parti chez les moines, il avait cet impression qu'elle l'esquivait, à cause de la politique. A bien y penser, peut-être que c'est ça qui les a fait changé. Sans doute que leurs travaux respectifs avaient tués leur amour, et non ses absences comme elle pourrait le prétendre. Peut-être que le problème, venait surtout des deux, et pas seulement d'une personne. Après tout, sinon, c'est trop facile de tout remettre sur la faute des absents.

Aussi, il se présenta à l'audience, pas vraiment radieux. Le bras complétement coincé dans un chiffon sous ses vêments, il s'avance et en entendant une voix, il vient discrètement dire son arrivé.

- Ezrha de Cassel, pour l'audience de la dissolution de mariage.

Rien de plus. Il regardait droit devant lui, et on verra ce qu'il se dit. Quel belle surprise de revenir et de devoir comparaitre ainsi, comme si il était un moins que rien.

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

Après que le Cardinal a entendu le témoignage de Madame de Cassel-Malemort, Monsieur de Cassel a comparu devant le tribunal.

Bienvenue, Monsieur de Cassel, pourriez-vous jurer sur le Livre des Vertus en prononçant ces mots ?

[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

Monsieur de Cassel n'a pas juré, au contraire, il est resté silencieux et immobile. Le Cardinal commençait à s'impatienter, s'ébrouant.

Il vous reste dix minutes pour décider de prêter serment et de faire entendre votre voix dans cette salle d'audience. Sinon, nous procéderons sans votre témoignage.

[Le mari a jusqu'au 15 octobre inclus].
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+ Ettore Asburgo D'Argovia
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Decano del Tribunale della Rota Romana
Arcivescovo Metropolitano di Udine
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[Ettore_Asburgo_D'Argovia]

Nous avons attendu assez longtemps.

Le juge s'exclame, puis se lève pour observer les jeunes mariés.

Nous nous retirons pour délibérer.
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+ Ettore Asburgo D'Argovia
Cardinale-Presbitero di San Barnaba a Ripa
Decano del Tribunale della Rota Romana
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[Ettore_Asburgo_D'Argovia]