L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Håkon]

Après quelques minutes, les grands portes furent ouvertes et la foule s'avança. Les gens remontaient les travées, il reconnut certains collègues de la garde épiscopale, des évêques, des ducs et duchesses. Il connaissait certains par chroniques, d'autres de vue. Il sourit et salua Azraelle lorsqu'il l'aperçut. Remontant encore, il regarda et vit apparaître au détour d'une rangée la Duchesse au loup, Morgwen. Elle avait l'air blessée et épuisée et était accompagné d'un baron qu'il reconnut comme le bourguignon Sombernon. Le Duc de Gascogne était là lui aussi, l'aigle d'or brodé sur un champ de sable.

Il remonta le long du corps de la Basilique vers les premiers rangs. Il n'était pas grand chose mis à part le neveu de la Princesse et de celle que tous ces gens étaient venus fêter ce jour. Il sourit en pensant qu'il en fallait peu pour avoir des places d'honneur. Il n'allait pourtant pas le regretter et avança jusqu'à la place qui lui était réservée, le troisième fauteuil brodé du Dannebrog et du matou d'Inge. Il regarda avec un peu d'inquiétude le siège vide de sa Tante Mymy puis repris son observation des arrivées. De nombreuses personnes semblaient s'être déplacées, les messagers qu'il avait envoyés avaient peut-être servi en fin de compte.

Mais toujours aucun signe de sa tante Ingeborg von Ahlefeldt-Oldenbourg. Il y pensa et fit tourner machinalement le sceau des Ahelfeldt qu'il portait au doigt. Il se demanda si sa tante avait porté son choix sur le vieux sceau de sa grand-mère, celui aux armes royales d'Oldenbourg. Il inclina la tête entendant l'Archidiacre de Rome entamer la messe et reporta son attention sur l'avant de l'édifice.
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Chevalier du Danemark et de Norvège, Chapelain de la paroisse nobiliaire de Dourdan & grand-prieur de l'abbaye de l'Ouÿe

[Ingeburge]

D'autres Cavalieri Templari étaient venus la saluer, bien, bien, bien... le repérage était donc chez eux une qualité essentielle, elle veillerait à le rajouter à leur dossier...
Et toujours cette attente qui allait finir par devenir insoutenable, elle allait finir par partir puiqu'apparemment sa présence était inutile.


Mais, la voix de MrGroar, tel un bonimenteur en pleine foire du Lendit, s'éleva sous les voûtes de la Basilique Saint Titus. Elle ne comprit pas tout mais ses sourcils se froncèrent légèrement quand elle entendit son nom écorché et tronqué par l'François... hum.
La cérémonie débutait donc enfin, ses gardes s'écartaient déjà afin de lui livrer passage. Elle ouvrit le fermail qui retenait sa longue mante sombre et s'en débarrassa en un tour de main, la confiant à l'un de ses hommes. Puis elle s'avança vers la nef, défroissant machinalement ses jupes. Elle s'arrêta au début de l'allée, observant yeux grands ouverts l'édifice somptueux dont l'éclat était réhaussé par les cierges brûlant par centaines. Comme toujours, elle s'émerveillant de la magnificence des lieux, voyant là un signe des dons accordés par le Très-Haut à Ses créatures préférées.

Tout cet or étincelant, tout ce blanc immaculé et toutes ces couleurs chatoyantes contrastaient étrangement avec l'austérité de ses habits. Comme de coutume, elle était vêtue de noir de la tête aux pieds, couleur qu'elle ne quittait plus depuis très longtemps déjà.
Elle portait un blanchet en guise de sous-vêtement sur lequel elle avait passé une fine chemise en linon. Par-dessus encore, elle avait revêtu un surcot en samit sans manches qui laissait apparaître celles, finement rebrodées, de la chemise. L'encolure avait la forme d'un V au devant et au dos. La taille du long vêtement ajusté était haute et soulignée par un bandier placée juste sous la poitrine, la tunique soyeuse s'épanouissait ensuite amplement en une longue traîne ourlée d'un pourfil sombre. Elle avait troqué ses habituelles poulaines contre de hautes bottes en cuir mou de Cordoue. Son visage avait été fardé avec de poudre de racine d'iris , ses joues avaient été rosies avec un onguent à base de sang de chauve-souris et la ligne de ses yeux pâles avaient été légèrement noircie par du khôl rapporté à grands frais des terres infidèles. Ses cheveux avaient été séparés en deux longues nattes qui retombaient sur le devant, son front était ceint d'un tressoir d'orfèvrerie, elle ne portait que très rarement sa couronne, et une mitre, jamais. Elle avait beau être prélat, elle refusait pour autant de sacrifier au lot offert pour tout nouveau prêtre, comprenant sandales, soutane et mitre. Rien ne trahissait son état cardinalice, hormis la médaille écarlate qui battait contre sa gorge tandis qu'elle commençait à avancer solennellement vers l'autel. Autres taches rouges, celles des rubis ornant chacun de ses doigts. C'était là la seule fantaisie qu'elle se permettait depuis son ordination, ses pierres rappelant également la pourpre qu'elle ne portait pas. Et au milieu de cette débauche précieuse et sanguinolente, son améthyste épiscopale détonait, lançant des éclairs violines.
L'on faisait des gorges chaudes de sa passion pour les pierreries, Kreuz lui-même lui avait offert une bague magnifique en guise de moquerie et elle l'arborait en ce jour où elle aurait voulu qu'il soit présent... Ce que les commères feraient marcher leurs langues avec rapidité si jamais elles avaient vent de ce cadeau somptuaire! Une mégère portugaise à tendance pigeonnique lui avait déjà prêté une liaison avec le Savoyard; en Helvétie, on l'avait mise dans le lit de Lorgol. Et tandis qu'elle s'avançait vers le transept, les mains tenant son Livre des Vertus jointes, la tête légèrement penchée en avant, comme en prière, elle se demanda avec quel cardinal on allait bientôt lui prêter une liaison. Elle passa en revue le visage de ses pairs, haussant un sourcil amusé en devinant le couple qu'elle formerait bientôt dans l'imagination des imbéciles. C'était bien là mal la connaître elle qui tenait plus des fjords que des courtisanes hantant les antichambres des souverains. Kreuz la comparait d'ailleurs souvent aux steppes sibériennes pour sa froideur et son regard glacial et d'autres se demandaient même par quel miracle elle avait pu enfanter elle à qui répugnait le moindre contact...
Et elle repensa à sa fille Mette qui avait été tenue éloignée de Rome suite à son changement radical de vie et elle songea par ricochet au père de son enfant chérie. Elle eut une sensation étrange, se sentant transporté le jour de son mariage à Brignoles. Cela lui arrivait immanquablement à chaque cérémonie où elle tenait un rôle et pendant laquelle elle devait remonter une nef; la proximité avec ses noces se trouvait accuentée par la présence de MrGroar devant l'autel, c'était lui qui l'avait mariée et ce serait lui qui l'introniserait. Un léger sourire étira ses lèvres au doux incarnat; au moins, devenir Connétable n'aurait pas pour conséquence de lui faire porter une belle paire de cornes.

Elle leva légèrement la tête, cherchant à accrocher le regard de son ami. Maintenant qu'elle approchait au but, elle avait besoin d'être rassurée. Eviter tout de même un regard appuyé et complice, et oui, les commères... Déjà qu'ils étaient proches alors si elle se mettait à le dévorer des yeux, il serait le prochain de la liste de ses amants empourprés. Il faut dire que leur amitié remontait précisément à son mariage, il y avait eu une déception dont la blessure lancinante était encore un obstacle entre eux mais malgré tout, ils demeuraient très complices.
Mais que diable lui arrivait-il à devenir sentimentale? Etait-ce parce que ce jour était déterminant pour la suite de son existence? Où était-ce le fait de ne pas avoir vociféré et tempêté depuis une heure, vingt-quatre minutes et trente-huit secondes qui lui dérangeait l'esprit? Elle haussa imperceptiblement les épaules, sa réputation de harpie serait foutue si elle continuait à se laisser aller ainis à ses souvenirs.


Elle s'immobilisa enfin devant son très-futur-probable-coup-d'un-soir-d'un-mois-allez-savoir, c'est qu'elle a de l'appétit la Princesse et s'aperçut toute penaude que celui-ci était entouré de tout ce que les Saintes Armées comportaient comme dirigeants. Elle retint un juron provençal bien senti, sourit étrangement et tourna la tête derrière elle. Didiou, pensa-t-elle en apercevant les fidèles amassés. Ah bah tiens, il lui faudrait rester digne et éviter de s'envoyer toute la vinasse dans le gosier. Et ça en ferait des gens à saluer. Elle redirigea son regard vers l'Archidiacre et tenta de demeurer sérieuse. L'instant était grave et solennel; enfin, il était censé l'être.
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé

[anguillerusee]

Enfin l'impétrante se présentait. Y'a pas à dire, ça en jetait plus que sa propre silhouette longiligne qui lui avait valu son surnom piscicole.
Au vu du monde assistant à cette cérémonie, il était content et fier de lui transmettre cette lourde charge dans un état à peu près convenable après les quelques tumultes du changement de droit, la croisade, les templiers. Maintenant il fallait une main de fer dans un gant d'acier trempé, et tant mieux si elle était manucurée avec des ongles opalescent au lieu de ses gros doigts rongés par les soucis.
Il était temps de se concentrer sur la cérémonie et son message et non sur la plastique de sa soeur cardinalice.
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Angus Cardinal Portzmoguer, Archeveque In partibus de Carthage

[leg_l_ancien]

Son Excellence Leg l'Ancien DiCésarini, était venu en équipage aux armes de l'Empire, n'ayant pu passer en ses terres de Bresse pour changer de carrosse.
La mise en place de la nouvelle Chancellerie Impériale depuis sa nomination au post de Prime Chancelier Impérial faisait qu'il n'avait point trop de moments passés en son fief . Et comme sa tendre épouse, Niac DiCésarini, la Duchesse de Savoie était accaparée par son conseil ducal, il est vrai qu'en ce moment, le Vénérable jonglait avec un emploi du temps très chargé, entre mariages, anoblissements, entretiens diplomatiques et l'intronisation du Cardinal Connétable.
Heureusement son ami SE MrGroar lui avait envoyé pigeon pour qu'il n'oublie point ce jour radieux .
Leg avait revêtu ses habits d'apparat, mit médailles et décorations, et bien sur ses attributs de Chevalier Sénateur.
Il avait barbe et cheveux bien peignés, et son barbier lui avait mit quelques fleurs dans sa barbe blanche. Il faisait concurrence au Premier Empereur du Saint Empire Romain Germanique , Carolus Magnus.
Il avait rejoint ses frères des Sanctes armées et une fois assis, avait commencé a se recueillir , a prier le Tout Puissant , en l'attente de l'arrivée de SE Ingeburge.

Néanmoins, le Chevalier Sénateur ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil circulaire afin de voir ou de reconnaitre les personnes présentes, car il y avait du beau monde, connus et inconnus de sa personne se côtoyant allégrement en la Basilique.

Il récita a voix basse une prière qu'il aimait particulièrement:

SEIGNEUR,
fais de moi un instrument de ta paix. 
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie. Amen


Leg pensa que cette prière était vraiment de circonstance…en ce lieu Saint si fréquenté en ce jour ...
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[img*]http://i49.servimg.com/u/f49/11/09/20/77/ban_le10.jpg[/img][Signature hors norme, merci d'y remédier]

[Kad]

Et c'est d'un regard insistant que le Préfet des Vidames répondit à celui de Son Eminence MrGroar afin de lui signifier qu'il était bien présent. Peu disponible, voir presque invisible depuis bientôt une semaine, l'archevêque avait néanmoins réussi à quitter cette couche qui le retenait nuit et jour depuis cette sinistre blessure qui le toucha lors d'un entrainement banal. Quelques passes d'armes pour se distraire, coups d'estocs fusant de part et d'autre, jeu insignifiant ayant mené sur une profonde entaille au niveau de la cuisse. Il ne portait alors qu'un plastron, loin de se préoccuper des conséquences d'une telle offensive, pourtant détournée par une riposte menant le fer à ses chairs, l'immobilisant ainsi plusieurs jours durant.

Il s'enfonça dans son siège, vêtu d'une armure protocolaire. Le casque intégral était merveilleusement ouvragé malgré l'absence de panache ou de cimier. Nul rivet, nulle trace de coup de marteau ne venait troubler les lignes pures de sa surface lisse. La partie antérieure, protégeant le visage, avait été gravée de manière à reproduire les traits d'un homme barbu à l'air sévère, dont les sourcils étaient incurvés et la bouche figée dans un sourire froid. Il l'avait ôté sitôt assis. Sur sa cuirasse apparaissaient les armes de la Garde Episcopale et Pontificale Romaine. Les épaulettes se trouvaient rembourrées à l'aide de cuir bouilli renforcé de bronze. Sa forme représentait un torse mâle aux muscles saillants. Elle allait de paire avec un kilt en cuir et bronze, ainsi que des bottes en peau de biche. Sommeillant dans son fourreau, une épée de bonne facture ceignait sa ceinture, glissée à même un anneau de bronze fixé au niveau de la hanche gauche.

Le Préfet des Vidames semblait concentré telle une veille de bataille, lorsqu'il convient de déterminer les ordres de marche ou de concentration. Son regard se déporta de l'archidiacre de Rome pour se tourner vers la Princesse de Cologne. Il était alors bien dur de déterminer si son armure étincelait autant que son sourire à la vue de celle ci.
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[Ingeburge]

Le sourire de Kad était si éclatant, on aurait dit qu'il vantait les mérites d'une pâte favorisant la magie du blanc, qu'Ingeburge en fut aveuglée. Elle leva donc les yeux vers le plafond et se perdit dna sla ô combien passionnante observation du chapiteau d'un des piliers de l'abside...


[Pas là cette fin de semaine comme d'autres protagonistes, bon jeu à vous et à lundi!
LJD Ingeburge]

EDIT MrGroar: Idem, à lundi!

[Tithieu]

Clac. Clac. Clac. Clac.

Des applaudissements? Non, la foule des fidèles et sommités du Monde Aristotélicien réunies est trop bien éduquée et rompue aux rites stricts et étriqués de l'Eglise pour oser accueillir l'arrivée du Cardinal Connétable avec une salve d'applaudissements. Ce n'est pas le lieu, ce n'est pas l'heure. L'angoisse de violer la bienséance et de voir ses actes paraistre déplacés tient au respect l'assistance, du plus prestigieux des Prince au plus insignifiant des quidam.

"Clac. Clac. Clac. Clac."

Place, faictes place à un infirme!

Alors que retentit derrière luy la voix de MrGroar, et que s'avance Son Altesse Ingeburge, le Balafré se fraye un chemin vers la sortie, avec force de coups de coude, de regards intimidants et de mise en garde formulées d'une intonation qui se veut discrète. Le claquement récurrent, c'est le son de sa canne qui heurte à chaque pas les dalles de pierre qui pavent le sol de la Basilique. Une canne bien utile, d'ailleurs, non seulement pour luy servir d'appui dans sa marche mais également pour punir d'un violent coup dans le mollet clercs et curieux qui se montrent réticents à l'idée de s'écarter de son passage. Le dehors, l'immensité de la Rue et de la ville Romaine l'obsède, autant que l'ambiance recueillie de la Basilique l'oppresse.
Fi d'Ingeburge, et de sa pénitence. La douleur qu'il endure, il doute que la Princesse l'ait déjà connue, et la connaisse jamais.
L'absurdité de sa présence à Rome lui apparait à chaque instant un peu plus clairement, accentuée par la douleur qui affole ses sens et anestésie son esprit. Après tout, il avait faict le chemin jusqu'à Rome, et assisté -du moins, partiellement- à son introsnisation. Il estimait avoir correctement assumer sa pénitence, de par sa brève présence en la Basilique et sa venue à Rome. Il ne tarirait pas d'arguments défensifs, si la Provençale avait l'audace de luy reprocher une fictive absence, alors qu'elle avait explicitement faict comprendre à l'Angevin que sa présence serait facultative. Son esprit malade échafaudait déjà, en juriste provincial, un plan de défense. Produire des témoins: nombreux estaient ceux à l'avoir aperçut, Morgwen la première. Un Pair de France, c'est un témoin digne de foi!
Une expertise? Oh... Le premier médicastre venu pourrait constater combien il est mal en point, et combien le repos luy est nécessaire. Mesme un aubergiste -chez qui il escomptait se rendre dès sa sortie du lieu de culte- pourrait sans difficulté persuadé son Juge et terrible Bourreau que le Penthièvre se trouvait à l'agonie.



Enfin, le dehors.
Le soleil éblouissant force un instant la Balafre à protéger son unique oeil d'un bras tendu vers l'Astre et d'une vilaine grimace. Quelques secondes, seulement, le temps pour son oeil gauche de s'accoutumer à la luminosité ambiante. Tout parait plus brillant, plus doux qu'en dedans de la Basilique.
Mais la douleur est toujours là, elle.

"Clac. Clac. Clac. Clac."

Hep ! Gamin ! Une belle pièce d'or si tu me mènes à la meilleur auberge des environs.

Alors qu'il se hisse difficilement hors de l'Eglise et en descend le parvis d'un pas mal assuré, Tithieu interpelle de sa voix puissante et portante un page qui passe par là.
Ledict page, son vis-à-vis, ne semble pas bien comprendre. Il sort d'ailleurs pour toute réponse un charabia Italien auquel l'Angevin ne comprend rien.

Attends.

Se faire comprendre, d'un geste de la main et du menton. Se taire, pour se concentrer sur la périlleuse descente du parvis et maîtriser la douleur de plus en plus intense.

J'ai soif.

D'un geste de la main, mimant le mouvement d'une choppe vers le gosier, l'homme traduit dans un langage qui se veut universel ce qu'il vient de dire dans son françoys dialecte.

En sus, il agite sous le nez du petit page une lourde bourse qui pendait jusque là à sa ceinture. Et au vu du sourire qui illumine le visage du gamin, il a compris les intentions du Penthièvre et l'occasion de s'enrichir un peu qui se présente à luy.
Nouveau déballage en Italien, après lequel le page s'engouffre d'un pas pressé dans une ruelle parallèle à la Basilique. Derrière luy, Tithieu se remet en branle, emboitant le pas du jeune Romain et battant de sa précieuse canne le pavé de la rue. Là se terminait son calvaire, et il irait noyer sa souffrance dans le meilleur alcool que l'aubergiste local voudra bien luy servir.
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Mort ! Bêtement.
C'est l'jeu, ma pauv' lucette.

[Mayella]

Mayella s'aperçut très rapidement que Sybille ne l'avait pas entendu. Cette dernière semblait pendu aux lèvres d'un noble.

Heureusement que ses parents ne sont pas là, se dit-elle.

Elle s'assit à coté de la fille de son amie et prit la parole, une seconde fois.

Bonjour Sybille. Comment vas-tu? Serait-ce toi la représentante de la famille aujourd'hui? Je n'ai vu ni ton père, ni ta mère, ni un de tes fères. Ni ta soeur d'ailleurs.

Mayella salua l'homme assise à coté de Sybille.

Bonjour messire. Désolée de mon impertinence. J'ai oublié de me présenter, Mayella d'Acoma von Strass, baronne de Coussey.

La cérémonie commença, elle se tut et écouta.
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Ex évêque
Ex secrétaire apostolique
Ex baronne
Mais au final morte

[Aaron]

Le prélat apprécia l’intention de la duchesse. Voyant son visage doucement virer au rouge, et ses yeux se charger d’émotion, le cardinal préféra taire ce discours attristant sur « Saint Antoine ». Trop de plaies étaient déjà ouvertes pour qu’il ne vienne remuer encore le couteau dans l’une de celles-ci. Il repensa à Amboise et à ses doux paysages sur la Loire, et prit soin de ne pas oublier l’invitation de la duchesse…

Madame, se sera avec plaisir !

Puis revenant sur les sujets plus guerriers…

J’entends, j’entends, mais si les hommes se battaient moins, votre devoir envers le roi ne vous obligerait pas à vous mettre en danger…

Il sourit et rit doucement

Justement, à ce propos, le nouvel archevêque de Tours, Monseigneur Poltau, entreprends un dialogue avec les autorités bretonnes, et semble les avoir convaincu du bien-fondé d’une trêve, voir d’une paix. Je pense qu’une victoire française devient illusoire, et les incursions bretonnes dans les différents comtés avoisinants ne font qu’aggraver la situation… Pensez-vous que Paris serait près à baisser les armes ?

L’archevêque releva la tête et regarda en direction du chœur. Ses confrères s’afféraient à la préparation, et déjà son archidiacre, à qui il avait « refilé » l’intronisation de la panthère discourait.

Oh, la cérémonie devrait commencer incessamment sous peu… Mais cette fois-ci, je fais partie du public…
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Patriarche in Partibus d'Alexandrie

[lord cassandre]

la cérémonie était longue, la basilique bondée pour l'intronisation de la Princesse...elle allait bientôt prendre la place du pape à cette allure, à elle seule elle représentait déjà une bonne masse de voie du clergé... Judicieux ? enfin... Cassandre n'était pas la pour juger, mais pour voir une personne chère qu'il connaissait de longue date...

Très peu de visage connu, enfin quelques uns, et d'autres simplement de vue pour les avoir déjà croisé... Cassandre patientait, encapuchonné comme à son habitude pour ne pas laisser transparaitre un seul trait...
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[Dame Zoélie]

Juste derrière son vénéré camerlingue, la toute jeune et cependant nouvellement ordonnée abbesse de la bonne ville d'Albi, se tenait discrètement.
Elle écoutait, observait, admirait la teneur des fastes et des propos tenus et priait en silence pour le bien et la sauvegarde de tous les fidèles des Royaumes.
Elle avait de l'intuition et sentait la tension présente. Elle n'en avait que plus d'admiration pour la princesse de Cologne qui avait toujours su tenir son rang, sa place et dire ses convictions.
Elle regardait son ami Groar et se sentait ici en totale communion et sincère ferveur, pour une fois, devant une cérémonie officielle.
Ce fait était si rare, qu'elle en émit in petto une prière silencieuse envers le Tres Haut.
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Mort/e....
Zoélie est TRES DCD - militante pour la réhabilitation du point virgule ;

[Seriella]

Avec un bon train de retard, Seriella pénétra dans la nef.
Faut dire qu'elle avait hésité pendant des lustres devant sa penderie pour choisir la robe qu'elle allait mettre.

Faisant fit de la crosse et de la mitre, cela dérangeait sa coiffure, elle avait opté pour une splendide robe violette, couleur lescurienne bien entendue; un peu de pub ça fait pas de mal.

Sa robe semblait avoir un franc succès, car tout le monde se retournait sur son passage lors de sa remonté de la nef. Elle sourit chaleureusement à chacun, surprise et heureuse de cette popularité.
A coup sûr, il faudrait refaire ce coup de la robe en Normandie...

Elle se glissa bruyamment entre sur le banc des évêques, entre Gédéon et Zoélie, elle même glissée derrière son cardinal préféré.

Pardon... pardon... oups, bonjour... pardon....

Ce n'est qu'en s'asseyant qu'elle se rendit compte que sa belle popularité était dûe au fait qu'elle remontait la nef juste derrière l'héroïne du jour, Son Eminence Ingeburge.
Gromellant de dépit, elle sortit une gourdasse de calva et en lampa une gorgée pour sa calmer.
Elle se pencha vers son confrère Gédéon.

Une petite gorgée de calva mon frère ? Raconte moi donc un peu la Maison Royale...
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SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous.

[chlodwig_von_frayner]

Le bruit des bottines ferrées résonna légèrement sur son passage. Une légère escorte aux armes de l’Aigle l’accompagnait. Pour une fois sans tambours, ni trop de trompettes, le seigneur de Belzaize arrivait. Un peu de respect en ces murs séculaires ne faisait jamais de mal. Les lieux avaient plus l’habitude de ruminements des prières que du fracas des armes. Pour une fois également, le jeune seigneur avait consentit à porter des habits convenables. Wigfreid, qui décidément commençait à vieillir, l’avait judicieusement conseillé. C’est qu’il y tenait à son jeune seigneur, malgré tout ce qu’il lui faisait voir. Il avait depuis longtemps cessé de trembler pour sa vie… les occasions étaient trop nombreuses et une chance insolente semblait lui sourire. Non qu’il en réchappa sans blessures, mais il se sortait vivant de grands périls. Le vieil élève de Liéchtenoeur s’était maintenant tourné vers le salut de l’âme de son protégé. Enfin il tâchait… Bien que la foi ne fut pas son fort, il se plaisait à penser que ce que racontait l’EA n’était pas idiot aussi espérait il que, suivant l’exemple de gens de sa famille, il ferait quelques petites choses pour la foi.

Et Chlo l’avait écouté, pour une fois. N’avait il pas reçut une invitation personnalisée ?Et puis… c’était une occasion comme une autre de se rendre à Rome. Il pourrait y voir quelques gens de sa connaissance, des membres de sa famille… Triste quand on songeait que l’héritier de l’Aigle n’était même pas baptisé A dire vrai il avait eu d’autres soucis en tête jusque là. Des problèmes de femmes bien sur. Enfin des problèmes… c’était une façon de voir les choses. D’ailleurs à ce propos… il était parvenu à ses oreilles que ce qu’il faisait était désapprouvé par cette Église. Il lui paraissait étrange que donner du plaisir et en prendre soient désapprouvés mais… c’était les règles… Hum… il faudrait qu’il songe à demander pardon à Dieu, Aristote et Christos, la totale tant qu’à faire pour être sur. Bien évidemment, il ne regretterait rien… Comment regretter ce genre de choses ? Non… Et puis… il avait autre chose aussi à se faire pardonner. A cette pensée son cœur se serra. Il porta la main au médaillon qu’il portait toujours autour du cou, oui même malgré… tous ses problèmes. Il avait réellement à se faire pardonner…

Il avança dans les rangs, après avoir laissé son escorte au fond de l’église. Ben oui, on allait pas les mêler à la haute noblesse de France et d’Empire. Tout ce monde pour un cardinal… devaient être bien importants ces gens là pour déplacer tant de foule. Bien important donc… bien magouilleurs… et donc… Pour l’esprit d’un gamin comme lui, toute personne importante détournait forcément de l’argent… et pratiquait forcément l’art de la politique à un autre niveau que le sien. Pas comme sa mère ou comme son cousin Guise mais… ils devaient bien chercher à placer leurs pions de façon à satisfaire leurs intérêts. C’était humain après tout… Et sa mère lui en avait assez appris sur le genre humain pour savoir ce qu’il en était…

Rapide coup d’œil… sa sœur… en compagnie de la baronne de Coussey et d’un gars… qu’il ne connaissait pas. Mais qui devait être important… ben oui… pour être présent dans les premiers rangs… Pour être présent tout court d’ailleurs puisqu’à part prélats et hauts nobles, il ne voyait pas grands autres gens. Il espérait secrètement voir son frère dans son habit de garde… Mais pour le moment il n’était pas en vue. Il se glissa donc vers sa sœur, au prix de quelques coups de coudes et remarques acides.

[Morgwen]

De fait, la cérémonie se mettait enfin en marche. D'un hochement de tête, elle acquiessa aux dernières propos d'Aaron avant de revenir sur le sujet principal.

Je me suis entretenue avec Monseigneur Poltau effectivement. Le fait que j'ai été accablée de travail à l'Hérauderie ne m'a pas laissé le temps d'étudier le dossier breton que pour vous faire une réponse valable.
Quoiqu'il en soit, j'ai relayé la proposition de notre archevêque de Tours à l'assemblée des Pairs.

La Louve avait regagné en sérénité, vite ressaisie après l'instant de discrète faiblesse.

J'avais initialement pris contact avec lui pour les terres que je réserves à l'Eglise comme convenu avec feu son Eminence Robert Savoie. Le contact s'est bien passé. J'espère qu'il pourra participer à la résolution du conflit ou au moins à la décision d'une trève. Le temps est bien long et morne pour les mobilisés...

Pensive, elle sourit néanmoins à Aaron. Asdrubael, étonnament silencieux, semblait inspecter du regard l'assistance. L'espace d'un instant, suivant son regard, elle tomba sur Tithieu à nouveau. Mais cette fois, il semblait tourner les talons.
Sur un ton léger, elle se pencha à nouveau vers le Cardinal.

J'ai plus l'habitude de vous voir mener les cérémonies à Paris et en France que installé parmi l'assistance. Au moins cela a le mérite de me permettre de jouir de votre compagnie autrement que dans l'exercice de nos fonctions.
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[leg_l_ancien]

Le Chevalier Sénateur en recueillement attendait la suite de la cérémonie avec sérénité et calme .

Bientot SE Ingeburge ferait aussi partie de la grande famille des Chevaliers d'Isenduil et Leg l'accueillerait avec simplicité.
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[img*]http://i49.servimg.com/u/f49/11/09/20/77/ban_le10.jpg[/img][Signature hors norme, merci d'y remédier]