L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[acar]

Serranct fortement la main de son espousée, il reprict d'une voix monocorde le crédo, tout en s'inquiétant de l'attitude de celle qui dirigeaict les sanctes armées de Rome :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Amen.
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[Hobb]

Hobb récita le Credo avec l'ensemble des fidèles. D'autant qu'en ces périodes de troubles le Suisse, diacre à Grandson savait qu'à chaque instant il fallait réaffirmer sa foi. Pour sinon sauver les corps, du moins sauver les âmes des monstres maléfiques de la Lune au dernier Jugement.
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Curé de Genève Maire de Genève (5 jours) - Dit "48%" ! Prince de Lausanne, Baron de Saltara

[Ingeburge]

Quelques frissons la parcoururent.
Elle prit plusieurs insiprations profondes tentant de calmer l'exaltation qui montait en elle. Elle se sentait fébrile mais elle ne s'en inquiétait pas plus que cela car il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressenti une telle plénitude.
Il fallait pourtant qu'elle tâche de taire ces sentiments violents qui n'allaient pas tarder à se faire plus visibles.

Elle respira de nouveau avec mesure et, la main gauche sur le pommeau de son épée et l'autre retenant ses jupes, elle se releva lentement avant de tourner et de faire face à l'assemblée.

Pour la première fois de la cérémonie, elle s'arrêtait sur les visages tendus en sa direction. Elle fit signe aux personnes agenouillées de prendre place sur les bancs et elle profita de ce léger intermède bruyant afin d'examiner les fidèles. Elle les reconnut tous ou presque, comme l'on reconnaît les visages de sa famille que l'on a appris à enregistrer avec la douceur de l'habitude. Teutoniques, Francs, Santiago, Gardes Episcopaux, tous différents mais unis sous la même bannière.
Elle leva un instant les yeux vers les étendards des différents corps des Saintes Armées et son regard s'attarda plus particulièrement sur celui de la Congrégation. De sable aux trois écussons d'argent placés en barre, aux clefs de Saint-Pierre liées de gueules cantonnées à dextre. Quelques écussons sur un, plus vaste. Unis dans la diversité.

Le silence était revenu. Sa voix aux légers accents rauques s'éleva, doucement :
— Saint Abysmo, Patron de la Garde Papale a déclaré : « Les Ordres doivent garder leurs particularités ! Tous rassemblés sous le Dogme, voilà ce qui fait notre unité ! Mais l'Eglise ne se nourrit que des différentes visions que nous avons pour elle, et cette diversité doit demeurer car elle seule crée la véritable richesse de nos échanges. »
Je ne saurais vous dire à quelle occasion il a tenu ses propos mais je les cite car ils me paraissent d'une grande justesse. Notre congrégation est ainsi faite, elle acueille en son sein des ordres militaro-religieux avec leurs caractéristiques, leur histoire et leur culture propres. De même, notre congrégation ne serait pas complète sans la Garde Episcopale et la Garde Pontificale Romaine qui toutes deux sont caractérisées par une identité particulière.
L'on pourrait croire que ces différences, ces particularismes sont un frein à une entente et à une coopération renforcée mais les ordres militaro-religieux ainsi que les deux Gardes sont animées du même but : celui de la défense de la Vraie Foi et de ses dépositaires. Et c'est le rôle de la Congrégation d'encadrer une entente qui est possible par l'existence d'un devoir commun et de travailler à rendre la coopération effective, efficiente et efficace. Certes, cela ne va pas sans heurt et sans friction mais tout comme les particularismes, ces petits différents sont également le moteur de notre organisation, ils nous permettent, à condition d'en tirer les leçons qui s'imposent , d'avancer et de renforcer le poids de la congrégation.
C'est parce que tous sommes animés du même but que nos particularités se révèlent non pas des obstacles mais autant d'apports à la vitalité de la congrégation. Je sais que parfois, certains d'entre vous sont irrités par ce qui leur paraît être le joug romain. Je puis vous certifier que même si ma volonté première est de rendre notre cohésion plus étroite, je ne chercherai pas à gommer les spécificités des corps des Saintes Armées.

Cette citation de Saint Abysmo peut être étendue à l'extérieur de notre dicastère. Effectivement, la Congrégation des Saintes Armées est un peu à part du reste de la Très Sainte Eglise. Nous le ressentons tous au quotidien avec plus ou moins de peine. Oui de peine car il n'est pas aisé d'être un combattant du Très-Haut. Parce qu'il existe la possibilité pour nous de recourir à la force physique, nous sommes vus différemment et nous sommes parfois méprisés.
Les autorités temporelles nous regardent avec méfiance car nous échappons à leur contrôle et à leurs exigences, nous ne servons que le Très-Haut et le premier de Ses représentants . Jamais un quelconque pouvoir temporel ne pourra nous asservir et cela est très mal vécu. Mais cette défiance fait partie de notre charge et elle ne fait que renforcer notre conviction et notre engagement. Nous nous battons pour une cause juste et rien ne pourra nous en détourner. Nous sommes certes soumis à la loi des hommes et toujours nous respecterons la souveraineté des duchés et des comtés où nous évoluons mais jamais nous n'abandonnerons notre rôle pour contenter des personnes qui ne font que passer car nous défendons et nous construisons pour l'avenir.
Si seulement cette méfiance, voire ce mépris, n'était que du fait des laïcs, elle serait plus supportable mais au sein même notre Eglise, nous sommes pointés du doigt voire conspués. Nous sommes sollicités quand cela va mal,nous sommes entendus que lorsque les catastrophes se sont produites. Et pourquoi donc? Sommes-nous donc moins membres de la Très Sainte Eglise que les autres? Ne sommes-nous donc pas une composante à part entière de Rome? Oh bien sûr, escorter, aller risquer sa vie face aux Infidèles, être sur les routes et loin de son foyer la plupart du temps, c'est normal, c'est dans le contrat, personne ne nous y a forcés. Mais ne réclamons pas davantage, nous ne sommes que des militaires capables de manier mais pas plus. Ironique n'est-ce pas quand on sait que nombre d'entre nous sont clercs dans des paroisses dont personne ne veut et que les compétences des institutions des Saints Armées recouvrent des domaines aussi divers que l'économie, la diplomatie ou... la spiritualité. Mais non, taisons-nous, battons-nous en silence, c'est le seul droit qui nous est échu. Là encore, vous percevez l'ironie, seules les armes comptent quand on a besoin de nous et c'est justement cette spécificité propre à notre Congrégation qui fait que nous sommes stigmatisés.
Qu'il est dommage que certains de nos frères clercs oublient les paroles de Saint Abysmo, qu'il est dommage qu'ils oublient que les différences ne font que renforcer l'Eglise dont nous sommes membres tout comme eux.

Alors, c'est à se demander si ces clercs nous reprochant nos différences ont bien lu les textes sacrés car c'est de là que nous tirons notre légitimité. Que nos contempteurs temporels le mettent de côté, mais que nos frères mettent de côté nos écrits de référence!

Elle pointa un doigt vers le Livre des Vertus disposé sur l'ambon et elle cita de mémoire :
— « Mais parfois l’humanité prendra le raccourci d’utiliser le fer, car lui aussi fut donné à l’homme par Dieu. Et pourtant, le fer a été donné à l’homme comme la créature sans nom a été laissée parmi nous, dans le but de nous tenter, et pour que nous l’oubliions en tant qu’arme. Un jour je vous le dis, nous vivrons dans un monde d’amour où seul nous importera ce que le Très Haut voit en nous, et non plus ce que notre voisin y voit, et ce jour uniquement les armes ne seront plus sorties de leur fourreau. Mais pour que ce jour arrive, nous devrons séparer le fer et le verbe, ceci sans pour autant négliger le recours au fer par ceux qui choisiront de défendre les prêtres du Très Haut. Le messie est venu définir des règles, car comme Aristote l’a dit déjà «il faut préférer se contenter de l’acceptable que d’exiger l’impossible directement ». La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer. » Ces mots, vous les connaissez tous vous qui avez choisi de défendre la Vraie Foi et les clercs de la Très Sainte Eglise. Ils sont extrait de l'hagiographie de Sainte Kyrène, apôtre et patronne de la Garde Episcopale. Ils résument à eux seuls pourquoi notre Congrégation est nécessaire.
Dans un monde où seul l'amour règnerait, elle n'aurait pas vocation à exister. Mais hélas, un tel monde n'existe pas encore sur Terre et il faut faire avec ce que le Très-Haut nous a donnés. Le verbe, avant toute chose et ce n'est pas pour rien que les Saintes Armées ont une grande expérience de la diplomatie. Jamais notre réflexe n'a été et ne sera jamais de sortir nos épées en réponse à la haine et aux provocations. Notre première arme a été ét sera toujours la parole, ce don extraordinaire que nous fit Notre créateur. Cette arme, n'est-elle pas celle des clercs qui chaque semaine montent en chaire afin de diffuser nos valeurs et repousser les assauts de la Créature sans nom et de ses disciples? Alors oui, nous avons recours au fer quand les conditions l'imposent car les ennemis de la Vraie Foi eux ne se posent jamais la question de laisser ou non l'épée au fourreau. Ils attaquent sans réfléchir alors il ne faut pas confondre. Nous ne sommes pas des bourreaux, nous sommes des combattants de la nécessité. Certes nous avons choisi la voie des Saintes Armées pour défendre la Vraie Foi mais ce choix, nous l'assumons en connaissance de cause, nous savons à quoi nous nous engageons et nous nous mettons volontairement à portée de la tentation de la facilité. Nous mettons ainsi volontairement notre foi, notre caractère et notre vie à l'épreuve.

Elle se tut un instant, contemplant à nouveau ces hommes et ces femmes qui avaient de servir la Très Sainte Eglise de manière un peu marginale. Cette différence ne faisaient pas d'eux des personnes condamnables.
Elle reprit, la voix plus dure :
— Alors, non, je n'accepte pas que vous soyez blâmés car c'est là un mauvais procès. Vous n'avez fait que vous mettre au service d'une cause juste et consacrée. Il n'y a pas de raison que le respect dû à cette congrégation soit moindre. Et tant que je serai en place, je défendrai votre engagement là où je peux me faire entendre... ou non.

Arrivait ce qui serait le plus dur pour elle mais elle devait reconnaître ses torts, il était temps pour elle d'admettre ses erreurs.
Elle poursuivit :
— Une promesse vaine? Que non pas.
J'ai bien conscience que depuis que la nouvelle année a débuté, je n'ai pas été à la hauteur de ce qui est attendu de moi. Je n'ai pas rempli ma charge comme je l'aurais dû, j'ai failli à mon engagement.
Il y a un an, ici même, en la Basilique Saint Titus, j'ai prêté serment et j'ai renouvelé mon allégeance à Sa Sainteté Eugène le Cinquième. J'étais alors pleine d'enthousiasme et pleine de bonnes intentions. Je découvrais mes nouvelles responsabilités avec curiosité, excitation mais également appréhension.
Je ne dirais pas pourquoi l'enthousiasme, les bonnes intentions et l'excitation m'ont désertée mais le fait est que je n'ai pas respecté mon serment.
Et c'est pour cela qu'en ce jour qui vous est dédié, je vous présente mes excuses les plus sincères. Je ne vous prierai pas de les accepter, je vous demande simplement de les entendre. Je ne vous demande pas non plus de me comprendre mais de m'accorder une chance de rattraper mes erreurs et de poursuivre ma mission. Il est vrai que seuls Sa Sainteté et le Sacré Collège des Cardinaux peuvent me démettre mes fonctions mais si la confiance que la Congrégation des Saintes Armées a placée en moi ne m'est plus accordée, je me retirerai.

Elle reprit son souffle, devenu de plus en plus heurté maintenant qu'elle avait avoué ce qu'elle ressentait. Elle se référa au Livre des Vertus et ajouta :
— Saint Martin a dit : « Les batailles perdues se résument souvent en deux mots : trop tard » Je ne veux pas que la Congrégation des Saintes Armées perde la bataille de son évolution car j'ai failli. C'est pourquoi je m'engage à nouveau devant vous de me battre pour sa pérennité et son développement.
La congrégation doit être... réformée...
Le mot lui arracha le premier demi-sourire de la journée :
— ... dans le sens noble et premier du terme.
Le fonctionnement doit être revu, l'implication des différents corps renforcée, la coopération repensée. Nous devons également évoquer l'internationalisation de notre dicastère. Les premières discussions sur ces sujets ont lieu au Haut Conseil à l'intiative de quelques membres. Mais nous ne nous contenterons pas de discuter, nous agirons.

Et pour cela, j'ai besoin de vous comme j'ai toujours pu compter sur vous.
Je tiens à remercier toutes les personnes engagées sous la bannière des Saintes Armées, gradées ou non, combattantes ou non car chacune d'entre elles a sa place et contribue à la force de la congrégation.
Différentes mobilisations et missions ont eu lieu et ont été couronnées de succès, je pense notamment à la dernière qui a eu lieu à Pontarlier et de cet engagement sans faille, je vous en remercie. Je sais ce que vous sacrifiez et ce que vous endurez et si parfois vous avez l'impression que tout n'est qu'indifférence, il n'en est rien.
C'est pourquoi j'ai décidé, en concertation avec la Curie, d'honorer en ce jour quelques milites.
Il ne s'agit pas là d'encenser quelques personnes mais de reconnaître une contribution non négligeable. Ce n'est pas pour autant que ceux qui n'auront rien en ce jour ne sont pas méritants. J'apprécie à sa juste valeur ce que chacun d'entre vous apporte.

Elle se tourna vers les Gardes Pontificaux postés à côté de la table à tréteaux. Deux d'entre eux s'avancèrent alors, porteurs d'un vêtement. Il s'agissait du manteau d'Aragoth, ancien Grand Maître du Temple. Un autre amenait une ceinture ayant appartenu à Isenduil. Ces deux reliques symbolisaient sa charge de Chancelier Militaire de l'Office militaire de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote.
Elle garda un instant la tête baissée, recueillie puis reprit la parole :
— La première Etoile de Rubis est remise à Monseigneur Mun von Frayner, Duc de Vittel, Baron de Lorquin, Seigneur de Montigny, Premier Maréchal de la Garde Episcopale et Vidame de Trèves.
Le Premier Maréchal est absent et s'en est excusé. Je lui remettrai quand je le verrai.
Cette Etoile récompense le travail et l'engagement d'un des piliers de la Garde Episcopale qui a su prendre en main la gestion de la Garde dans des conditions pas toujours évidentes.

Elle fit signe à Paolo qui s'approcha avec un coussin entre les mains. Puis, elle dit :
— J'appelle Hobb Siegfried VonKorwald, Seneschall de l'Ordre Teutonique, Diacre de Grandson!
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé

[Hobb]

Hobb avait écouté avec attention le long discours de Son Excellence Ingeburge, Qui avait commencé par une citation de Saint Abysmo, le Templier patron de Luxeuil aussi, dont la chasuble repose dans la crypte de l'Eglise de cette ville.
Le Teutonique admirait ce Saint particulièrement. Mais il fut aussi marqué par le ton et les attitudes de Son Excellence. Cela en disait long sur la lourde charge qu'elle portait sur les épaules. Pourtant beaucoup des Soeurs et Frères faisaient leur maximum pour aider. Certains étaient découragés même. Les Ordres dans leurs particularités n'avaient qu'un but : Servir ! Et tous le faisaient au mieux, jusqu'au sacrifice final parfois.
Son Excellence apportait une vision supplémentaire : la reconnaissance et selon leurs mérites qui étaient bien réels. Et ça Hobb l'avait bien vu, vécu souvent au côté des "siens".
Oui, ils utilisaient le fer parfois, mais jamais avant de longues explications et toujours en défendant d'abord, soi même ou le faible.
Puis elle appela, pour cette reconnaissance le Premier Maréchal de la Garde Episcopale et Vidame de Trèves Mun von Frayner et puis il entendit son nom. Il se retourna, par réflexe, et même si son humilité allait en prendre un sacré coup, Hobb doit bien l'admettre ressentit un certain plaisir, c'est assez rare pour le signaler. Mais il espérait aussi la présence de celle qui lui était si chère. Il replaça sa cape blanche frappée de la Croix Noire, dont il était si fier. Il sortit du rang et se dirigea, droit, heaume sous le bras, main dextre sur le pommeau de son épée vers Son Excellence, Il s'arrêta à six pas, s'inclina par marque de respect, puis se redressa et dit :

-" Bruder Teutonique Hobb Siegfried VonKorwald Seneschall à votre disposition Votre Eminence."

Hobb affichait un discret sourire.
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[Ingeburge]

Ingeburge regarda Hobb s'approcher et s'incliner devant elle.

Elle déclara alors :
— Seneschall, cette Etoile récompense votre fidélité aux Saintes Armées ainsi que votre contribution constante lors des différents projets et discussions au sein de la Congrégation. Votre rigueur, votre assiduité, vos interventions pertinentes, votre souci du détail et de la synthèse sont des atoouts très précieux. Je n'oublie pas non plus votre engagement contre le fléau hérétique opérant dans votre paroisse de résidence.

Elle se tourna vers Paolo pour se saisir de la précieuse décoration. Puis, elle s'approcha de Hobb afin de lui épingler l'Etoile :

— Au nom de la Sainte Curie, soyez-en remercié.
Que le Très-Haut vous garde.
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[Hobb]

Hobb reçut avec honneur et fierté l'Etoile des mains de Son Excellence Ingeburge. Il dédiait la récompense à toutes celles et ceux sans qui il n'aurait pas pu faire grand chose. Hobb pensa à sa fiancée la Reiterin Dame Hellvyra, son Frère de sang le Bruder Chevreux, son parrain le Bruder Jackson et aux autres Teutoniques de Thorens. La confiance qui lui était témoignée il la mettait au service de ses Soeurs et Frères et de tous ceux de bonne volonté qui oeuvraient pour la Paix, l'Amitié Aristotélicienne. Et c'est à cet instant précis qu'il fut quelque peu surpris de se trouver à cette place. Il dit alors très bas :

-" Je vous remercie Votre Eminence, j'espère pouvoir continuer à oeuvrer pour l'Eglise, avec l'aide de tous ceux à qui je dois d'être distingué ce jour.

Hobb se recula.
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[Ingeburge]

Ingeburge acquiesça aux paroles murmurées par Hobb.

Quand ce dernier se fut retiré, elle invita le personne suivante à s'approcher :
— J'appelle Makcimus, Bruder de l'Ordre Teutonique, à me rejoindre!
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[neocor]

Il avait récité son Credo à voix faible, presqu'intérieurement... Et puis, cette longue confession publique qui fit venir des larmes à ses yeux... Il regarda la suite de la cérémonie, ne parvenant pas à sortir de cette angoisse qu'il partageait avec Son Eminence...

"Le Très Haut lui vient en aide, c'est Lui qui lui permet de ne pas s'effondrer..."

[acar]

Le senechal Teutonique, céans, portaict avec fierté cette estoile et grand plaisir estaict de voir cela... Car rien ne desmontraict que le lendemain seraict encore journée en vie, rien, pensa t'il.

J'appelle Makcimus, Bruder de l'Ordre Teutonique, à me rejoindre !

Tournanct du chef, il observa le Teutonique, qui maintes fois, leurs pas se furent croisés en Rome.

La dernière estaict il y à peu, en la place d'Aristote, ou prélat avaict fessé une dame, pour une raison qu'il ignoraict, encore...

Ainsi le Bruder recevaict rescompense et cela devraict estre bien naturel, car icelui avaict esté de par toutes les guerres et coup fourrés, il s'en réjouissaict pour lui.

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[Makcimus.]

Voilà, cela faisait des années qu'il attendait d'entendre de telles paroles.... Le Bruder Teutonique écoutait, la bouche ouverte. Un stress soudain s'empara de lui... Il faudra qu'il se souvienne de tout des propos du Cardinal Connétable de Rome, il faudrait qu'il raconte à ses soeurs et frères qui de service ou en Mission n'avaient pu venir ici en cette chapelle.

La grande carcasse n'était pas du genre sensible, mais les larmes coulérent... Des larmes de joie, pensant aux sourires sur les visages des Milites à qui il racontera ce moment. Un peu gêné tout de même il s'essuya les joues discrètement.

Le Sénéchall Teutonique fut appelé et il en fut heureux, du fond du coeur. Il se remémora son arrivée en Thorens et c'est cet homme qui l'avait accueilli. Une disponibilité permanente pour les plus jeunes. Hobb, maître d'armes, que de séances à manier les armes, mais aussi apprendre la rigueur, la franchise ... L'honneur. Son frère était lui aussi un exemple, aujourd'hui honoré, il le méritait amplement. Se remettant de ses émotions Makcimus sourit à son frère qui reprenait place.


Et puis.... "J'appelle Makcimus, Bruder de l'Ordre Teutonique, à me rejoindre !"

Il se leva en un bond....Manquant de renverser le banc sur lequel il était assis ... Il faillit répondre, Present debout Votre Éminence !!

Il s'avança, lourde démarche à l'habitude essayant de réaliser. Un geste ample a l'habitude en réajustant sa cape.... Il se figea à distance honorable... La voix rocailleuse tonna en la chapelle... Bruder Makcimus Votre Éminence !!

Oui, il avait un peu hurlé..... Il essaya de sourire.
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[decnop]

Decnop avait recité le credo en choeur avec ses Freres et soeurs... Tant de ferveur aristotelicienne lui faisait chaud au coeur...

Venait maintenant l'heure des recompenses.... Il approuvait vivement mais interieurement les deux premieres...

[Epsonstylus]

Epson sourit Hobb était tout discret et humble, et derrière lui tonnait une voix rocailleuse qui avait parlé fort, enfin on mettra ça sur le compte de la résonnance des lieux.

La rouquine glissa sa main dans celle de Sabotin avec coquinerie. L'animal sous son nombril jouait à grands d'estocs dans les flancs.

Tiens Néocor ? Même pas vu entrer. Il se faisait vieux et semblait tout ému.

[Ingeburge]

Au deuxième appel, Paolo se saisit d'un autre coussinet. Elle regarda le Garde s'affairer d'un air distrait et ne plus retenir un léger sursaut au bruit occasionné par l'approche de Makcimus.
Quant à sa voix, elle avait appris à la connaître, aussi, elle ne fut pas étonnée par son timbre.

Elle dit :
— Seneschall, cette Etoile récompense votre célérité à venir vous porter en rempart dès que le dnager se fait plus pressent à Rome mais elle récompense surtout vos longs mois d'escorte au service de Son Eminence MrGroar et de ses compagons lors de la seconde édition du pèlerinage de Bourges. Vous avez su mener cette mission avec succès jusqu'à son terme.

Elle s'empara de la précieuse décoration afin de l'épingler sur le torse du Bruder :

— Au nom de la Sainte Curie, soyez-en remercié.
Que le Très-Haut vous garde.
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé

[Makcimus.]

La grande carcasse inclina la tête, recevant l'étoile. Bon, il fallait bien avouer qu'il gonflait tout de même la poitrine et qu'il était fier de l'honneur qui lui était accordé. Ici dans cette chapelle et bien d'autre encore, nombreux Milites mériteraient cette distinction. Il déglutit... Il eut une pensée pour les frères Cisterciens qui en l'Abbaye de Noirlac lui avait enseigné et guidé en l'Amour du Très Haut et l'Amitié Aristotélicienne.

Recevant la médaille des mains de Son Éminence Ingeburge, il ne pouvait qu'être fier. Les yeux brillants et en un souffle.... Merci Votre Éminence ! Tout bonnement par amour pour Lui!! Makcimus hésita un instant et finit par lâcher en un murmure... Faite attention à vous Votre Éminence... Que le Très-Haut vous garde !

Il s'inclina respectueusement et recula.
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[syerry]

Tête basse, le bleu de ses yeux fermé de la lumière environnante, le Capitaine Franc aura prié sa confesse puis récité avec ferveur le credo avec l'ensemble de croyants ici rassemblés.

Ce n'est que lorsque son Eminence se fit de nouveau entendre que la Franche releva le menton puis ouvrit son regard pour l'assurer droit devant. Les paroles furent écoutées avec grande attention puis la suite sera suivi avec grands soins.

En le silence, elle laissa ses pensées s'entasser et d'un bruissement de tambour, elle permit à son coeur de palpiter de cette fierté qui niche en son sein et ce, pour ceux qui sont en ce jour honorés. Fervents serviteurs du Très Haut, membres des Sainctes Armées ...
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