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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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thomahug1

Inscrit le: 14 Jan 2009 Messages: 66 Localisation: Alençon - Duché d'Alençon
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:57 am Sujet du message: |
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Le Père Thomas était arrivé devant la foule. Pas de place, hormis près de la buvette. Une odeur pestilentielle secoua ses narines et il vit, doucement, une femme ivre entourée de gardes et accompagnée d'une vache, passer à côté de lui...
Je crois que Rome vient de toucher le fond, marmonna t il.
Puis, son attention toute dévouée à la suite du procès fut troublée par des hurlements. Il entendit des gueux au fort accent du Périgord se mettre à gueuler,pour montrer au monde qu'ils existaient, et pour soutenir le grec. Quel spectacle lamentable, pensa le vicaire misanthrope. Odoacre, à son avis, méritait mieux que ça...
Il entendit une jeune femme, demander ce qu'il se passait, et avec sa charité toute aristotélicienne, il déclara :
Procès contre l'évêque de Périgueux, une histoire de traité dont personne n'a entendu parler, apparemment... Enfin, vous savez ici, même si il y a deux abrutis qui lisent ce truc, c'est presque considéré comme un attentat contre Sa Sainteté...
Il se signa à la mention du Pape, et se demanda si celui çi s'était seulement intéressé à cette affaire...Il vit Seriella, la salua d'un signe de tête respectueux, et se remis à écouter le procès... Il n'entendait rien.
N'était ce point son frère Eldwin, au loin ? Nouvel évêque de Toul, si, il était bien placé en plus... Lui aussi semblait tout absorbé. Le Grec n'était il pas un de ses plus féroces ennemis. Ennemi d'Eldwin, donc ennemi des Volvent, et donc ennemi de Thomas. Arf, pensa t il, je vais tout de même pas me le mettre à dos, le grec, alors que je le connais même pas...
Il poussa un peu, et entraperçu l'objet du scandale. Un vieillard barbu... Secouant la tête, il se demanda pourquoi tant de monde se pressait ici. L'avocat semblait être un chieur, comme tout les avocats. L'accusé ne voulait pas abjurer. Il était donc coupable. Au final, il n'y avait pas grand intérêt à rester ici, et à se faire bousculer par tout le monde.
Il se déplaça vers la buvette... Peut être y aurait il peu d'action. Peut être la foule déchaînée allait elle dépecer l'accusé. En attendant, il préférait boire. Il prit du vin, et encore du vin.
Heureusement il n'avait pas amené de vache. _________________
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Pascalito

Inscrit le: 27 Avr 2008 Messages: 9 Localisation: Principalement le Maine... puis les routes... Et pourquoi pas un arrêt à Rome ?
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 3:39 am Sujet du message: |
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Elle mugissait, la grosse bête, tirée par deux autres si différentes, pourtant docile sous la selle. Résignée, elle trainait avec lassitude ses énormes pattes circulaires sur les dalles humides de pluie, ses yeux sanglants peints à même les fibres bleuâtres de sa peau tissée observant avec tristesse les enfants des faubourgs romains huer son approche. Et voilà qu’on lapidait son squelette d’acajou dans un geste contre-nature, ignorant que de taper sur la cage du mal ne peut que l’exciter davantage. Car oui, un parasite exécrable de la pire espèce s’était installé dans les entrailles satinées de l’animal paradant. Certes, deux courageuses globules tentaient de l’amadouer, de calmer ses ardeurs pour au dernier moment l’éliminer, mais elles ne se doutaient pas qu’elles seraient bien trop vite jetées hors de l’organisme du quadrupède par défécation. Le parasite avait tout prévu.
Ce parasite, c’était Pascalito. Confortablement assis sur quelque coussin posé à même le sol crasseux du vieux charriot qui le trainait à travers son pays natal depuis des jours déjà, le jeune homme était tout aussi occupé qu’il puisse être à se faire brosser ses cheveux châtains par deux catins achetées en même temps que son pitoyable moyen de transport. Non seulement sentait-il le parfum fruité qui les entourait comme une aura pastel et odorante, mais il ressentait aussi dans leurs gestes, des caresses les plus intimes jusqu’à la toilette matinale, la douceur exagérée que l’on réserve à ceux dont on veut titrer le maximum. Loin d’être sot, l’italien de France ne comptait pas les trimbaler plus loin que les Pyrénées où il les abandonnerait dans la nature comme les vulgaires poupées de chiffon animées qu’elles étaient. Mais pour l’instant, c’est lui qui tirait le maximum d’elles, tentant d’illuminer son voyage sous le soleil, bien qu’il fût là pour « affaires »...
Des affaires, il en avait vu couler comme l’eau sous le pont de son impatience depuis son retour aux sources. De ci et de là, il tirait quelques informations supplémentaires pour parfaire son plan. Rien de bien divertissant en soit. Mais cette fois, il avait l’impression de se rendre au théâtre. À la pensée du vieil hybriste qui subissait pour la mille-et-unième fois un procès, son visage aux traits maigres et poudrés s’éclaira soudain d’un sourire. Comme il avait rit lorsqu’une missive de Gavarnie à son sujet lui fût portée le matin même de son départ de France. Comme son rire était devenu dément lorsqu’il avait resongé à l’humiliation que l’évêque ridé lui avait fait subir à la cour des miracles, quelques mois plus tôt. Et puis, aussi...
Dans un tonnerre assourdissant de martèlements de sabots, le chariot décoré à l’antithèse des plus belles cathédrales fit irruption sur la vaste place romaine où se déroulait le procès, fonçant à pleine vitesse vers les quelques bancs couverts de la pire pourriture de ce monde qui étaient installés au centre du lieu où les robes des saints hommes virevoltaient maintenant dans une sombre tornade alors qu’ils tentaient d’échapper au diable en personne. Puis, brusquement, plus rien, que le souffle saccadé des chevaux épuisés qui s’étaient arrêtés dans un virage serré à moins d’un mètre des quelques badauds debout derrière les bancs, leur faisant probablement frôler l'infarctus.
À l’intérieur de ce que quelques-uns des croyants présents ce jour-là devaient sottement considérer comme une incarnation satanique, une des deux catins de Pascalito reçut une gifle monumentale de sa part pour s’être accrochée à ses cheveux en tombant lorsque l’arrêt soudain de cette course folle l’avait précipitée au sol.
Lève-toi, puttana ! lui ordonna l’auteur de la marque rouge qui brulait sa joue.
Déjà debout, bien droit devant la tenture qui tenait lieu de porte, il tenait l’autre prostituée par la main. Celle-ci eût un regard pressant pour sa collègue qui se dépêcha de les rejoindre et n’osa pas hésiter à saisir la main, coupable de sa douleur, qui lui était présentée. Le jeune homme lui adressa un sourire froid qui signifiait clairement « gare à toi » et se pencha sur la tenture.
Apre, murmura-t-il au tissu qui s’écarta de son chemin, tiré par le cocher, tandis qu’il reprenait sa position initiale.
La lumière les éblouit alors, dévoilant au monde cet étrange trio. On aurait tout aussi bien pu prendre Pascalito pour une de ses compagnes avec l’appui desquelles il descendait maintenant avec grâce de la plateforme de bois. Ses longs cheveux soigneusement brossés tombaient sur ses épaules drapées d’une longue robe pourpre qui balayait le sol de la place tandis qu’il avançait, les pans d’une cape violette voletant derrière lui. Quel contraste offraient-ils, lui et ses deux filles de joie vêtues de rouge, avec le reste si monotone de l’assistance ! Si fier qu'il était de revenir ici pour la seconde fois, la première fois se prétendant usurier, la seconde... Eh bien, n’étant que lui à la seconde.
Mais soudain, le jeune homme ralentit le pas. Il venait de repérer Odoacre de Corinthe, toujours aussi laid avec son air renfrogné, assis au centre de l’assemblée aux côtés d’un jeune homme décontracté qui, puisqu’il semblait aussi indifférent à ce qui se passait autour de lui, ne pouvait que représenter ou, du moins, accompagner le vieillard dans cette affaire. Puis, plus soudainement encore, il s’arrêta, tirant brusquement en arrière les deux catins, qui l’avaient dépassé. Il venait de croiser le regard de l’évêque de Périgueux. Rapidement, celui-ci tourna la tête. Tout portait à croire qu’il n’avait pas remarqué l’énergumène qu’il avait tant insulté, mais l’énergumène, lui, savait qu’il n’était pas passée inaperçue. Ainsi se tourna-t-il vers ses compagnes, lâchant leurs mains.
Allez me trouver une place, dit Pascalito à leur adresse. Et plus vite que ça ! ajouta-t-il en les poussant avec violence.
Et de se détourner vivement sous les hurlements d’une folle avec laquelle même lui ne pourrait rivaliser. D’un œil furtif, le jeune homme évalua le mur formé par les guerriers romains chargés de la futile mission d’instaurer le calme, repérant les failles... Ah ! voilà que l’un d’eux, probablement nouveau ou tout simplement stupide, avait les jambes écartées. Quelle sottise... et quelle chance. Rapidement, Pascalito se glissa discrètement jusqu’à lui et, évitant d’être vu, s’allongea sur le sol sale dans une position qui ne lui plaisait guère. Tout en marmonnant quelques insultes supplémentaires envers toute forme d’autorité en ce bas monde, il se mit donc à ramper, contorsionnant son corps dans tous les sens pour éviter de toucher qui que se soit et ainsi risquer de révéler son astuce. Après avoir surmonté l’envie de balancer son poing là où ça fait mal, le jeune homme parvint à se glisser sous le banc de bois des huissiers qui était placé, par providence, juste derrière le mur d’hommes. En se relevant, il réussit à feindre qu’il quittait tout simplement le banc, comme s’il était assis parmi les huissiers depuis le début, bien qu’il ne leur ressemblât point. Localisant l’accusé, l’Italien se promena lentement au sein des quelques personnes encore présentes au milieu des soldats. Puis il parvint à la hauteur d’Odoacre auquel il adressa un simple :
Cher ami ! Vous ici ? Quelle surprise...
Un beau grand sourire, un rire bien sonore et ça repart. Le jeune homme n’hésita finalement pas à tapoter l’épaule du vieil hybriste avant de s’éloigner à grands pas et de rejoindre la foule par un accès qui n’était pas surveillé, ne réalisant même pas qu’il aurait pu s’éviter bien du travail en évaluant un peu mieux le mur. Rapidement, il rejoignit les deux catins qui, assisent sur un banc, se levèrent d’un bond en le voyant approcher.
Décidément, elles avaient fini par apprendre. _________________ " Tuez un homme, vous êtes un assassin ;
tuez des milliers d'hommes, vous êtes un héros. "
" Il faut dépenser le mépris avec une grande économie,
à cause du grand nombre de nécessiteux. "
Dernière édition par Pascalito le Sam Sep 26, 2009 6:20 pm; édité 3 fois |
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 11:52 am Sujet du message: |
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Un cirque.
Voilà à quoi pensait Lorgol en regardant l'assistance. Ne manquaient plus que les éléphants et les singes, et la tableau eût été complet. La folle périgourdine fut stoppée par la garde. La moitié du public était ivre. Odoacre avait rameuté ses troupes, ses "fidèles" comme il les appelait, aussi fidèles à Aristote que pouvait l'être un cheval, ou une vache en l'occurrence.
A Aurélien - Monseigneur Aurélien, merci. Donc, Monseigneur Aurélien, pouvez-vous nous confirmer que Monseigneur Odoacre de Corinthe ici présent est bel et bien l'auteur de cet opuscule hérétique? |
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aurelien87
Inscrit le: 11 Mar 2008 Messages: 3661
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 12:20 pm Sujet du message: |
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Aurélien se dit qu'avec sa première question, le grand inquisiteur entrait dans le vif du sujet.
Votre Eminence, en effet, je confirme que Monseigneur Odoacre est bien l'auteur du traité incriminé, traité qui fût mis à l'index.
La première fois que j'ai vu ce traité, il me fut apporté par plusieurs paroissiens du diocèse de Périgueux, juste après ma nomination comme archevêque de Bordeaux. Je pense qu'ils se sont adressé à moi, en raison de cette nomination. Etant sur la route pour rejoindre mon archevéché, feu Monseigneur Marclancien me demanda de passer par le diocèse de Perigueux pour me rendre compte de la situation. Ce que je fis. J'ai rencontré en taverne et dans les paroisses visitées plusieurs paroissiens qui m'ont parlé de ce traité et de l'obligation que leur faisait Monseigneur Odoacre, de le valider, pour pouvoir suivre leur pastorale. Ce texte était, et est toujours, du reste, l'un des enseignements pastoraux de Monseigneur Odoacre.
Lors des assises du diocèse de Perigueux, assises auquelles j'ai assisté, l'une des demandes des paroissiens était la confirmation ou non de la mise à l'index. Monseigneur Odoacre ne répondant pas directement à la question, mais se lançant dans des diathribes que nous connaissons tous, contre le Saint Office et la préfecture à l'enseignement, je suis intervenu pour dire que ce texte était à l'index et qu'il convenanit de reviser de le cautionner. Ce refus est d'ailleurs l'une des raisons du renvoi du Père Fraegor, curé de castillon, renvoi que j'ai refusé de valider, puisque tel est la mission que m'a confié l'Assemblée Episcopale de France.
Pour terminer, provisoirement , sur ce texte. J'ai demandé à Monseigneur Odoacre d'y renoncer en échange de la promesse de réclamer une discussion théologique dessus. Je constate simplement que Monseigneur Odoacre continue de brandir ce texte, et que le débat théologique fût refusé par le Cardinal responsable, Monseigneur Vincent Diftain, au motif que ce texte avait déjà été largement examiné et débattu par le cénacle des théologues, et que sa mise à l'index était définitive. |
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garance

Inscrit le: 27 Aoû 2007 Messages: 23
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 12:26 pm Sujet du message: |
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Pour une surprise, c'en était une.
La voix tout miel et dégoulinante d'onctuosité enroba son ancienne adversaire normande et Garance réprima une grimace.
Son coude était toujours quelque peu douloureux suite au duel avec Aegidius. Et d'un sourcil levé par pure comédie et innocente feinte, elle lui afficha, elle en était presque sûre, le visage d'une parfaite croyante confite dans l'aristotélisme
" Monseigneur.. Votre étonnement me réchauffe le coeur.. Et votre bienveillance touche mon âme au plus profond, croyez-le bien.."
Il faut bien avouer que c'était quand même pratique de connaitre un archevêque ici.. Entrainée par Seriella, Garance put enfin apercevoir celui que Lorgol avait mis sur la sellette: un vieil homme grisonnant, avec une drôle de toque et l'air décontracté comme si il assistait à un match de soule.
" Illuminée au travers d'un cornichon, dites-vous? "
Abasourdie et proche du fou-rire, elle se pencha vers l'Archevêque:
" Euh Monseigneur, Et c'est Aristote qui avait le pâté? |
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Seriella Cardinal


Inscrit le: 02 Fév 2007 Messages: 1523
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:03 pm Sujet du message: |
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Ne relevant pas l'ironie, l'archevêque leva un docte index et précisa
Le cornichon de Saint Théodule plus précisément !
Et sans aucun doute, Dieu a créé toutes les bonnes choses qui existe dont le pâté... même si Il a décidé que la qualité de celui-ci dépendrait du talent du boucher qui le confectionne. Heureusement pour vous, vous avez à vos côtés un des meilleurs bouchers de Normandie.
Sur ce elle sortit d'une grande poche... un saucisson dont elle tendit un bout à Garance.
Mais bien entendu il eut été sacrilège de toucher un seul morceau du Saint Cornichon.
Puis elle partit dans quelque explication
Le vieux moche là, c'est Odoacre. Il trouve que manger un bout de chair humaine est aussi bon qu'un cornichon.
Et que tuer des hérétiques est une bonne chose pour eux, puisqu'ils se rapprochent ainsi du Très Haut et vous reviennent meilleur.
Vous devriez le rencontrer... ajouta-t-elle avec son sourire tout sucre.
Puis elle aperçut, non sans surprise également, son nonce-vicaire-abbé; et tenta de lui faire comprendre, dans un jeu de mime bien compliqué, qu'un peu de pinard irait à merveille avec son saucisson, et qu'il n'avait qu'à ramener sa personne avec 3 gobelets. _________________

SE Aaron lui même l'a dit : "C’est à regretter de n’être Lescurien de naissance" alors rejoignez nous. |
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:09 pm Sujet du message: |
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A Aurélien - Soyons clair, Monseigneur: êtes-vous en train de nous dire que Monseigneur Odoacre, ici présent, force ses fidèles à ingérer ce traité hérétique en guise de pastorale? |
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aurelien87
Inscrit le: 11 Mar 2008 Messages: 3661
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:22 pm Sujet du message: |
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Aurélien se demanda s'il allait tout dire d'un coup ou attendre que le grand inquisiteur lui pose les questions. Il opta pour la première solution.
Absolument, votre excellence. J'ai le témoignage de plusieurs paroissiens m'ayant fait part de leur désarroi face à cela. En fait, après avoir un peu enquété, j'en suis arrivé à cette constatation: Monseigneur Odoacre donne, en guise de pastorale, trois textes. Les deux premiers, le petit discours sur la crainte des enferts et le petit traité d'hérésiologie pratique sont les deux textes autorisés par la Congrégation et qui figurent dans la bibliothèque de Rome, et dans celle de l'archevéché de Bordeaux. Le troisième est le traité incriminé. Je n'ai pas à juger du bien fondé du choix des deux premiers, chacun menant la pastorale comme il l'entend. Par contre, elle devrait s'achever par le texte-examen proné par la préfecture à l'enseignement, ce qui n'est pas le cas. Pour être encore plus précis, je n'ai rencontré qu'une seule personne m'ayant dit ne pas avoir eu ce texte en pastorale, c'est le jeune Lotx, sacristain de Bergerac, dont vous venez d'entendre l'entrée tonitruhante. Il est coutumier du fait, n'en prenez pas ombrage. Ceci étant, j'ai quelques doutes sur ce qu'il m'a dit, car je suis persuadé qu'il n'a pas osé tout me dire, de peur de se voir refusé comme sacristain. Ce que je vous dit là ne concerne que les pastorales, car pour les baptêmes, manifestement, les témoignages que j'ai recueillis sont plus accablants encore. |
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:26 pm Sujet du message: |
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Attrape la perche qui lui est tendue - Comment cela? Parlez-nous donc des baptêmes, Monseigneur, le tribunal a hâte de savoir.
Sous le masque, un large sourire de satisfaction. |
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thomahug1

Inscrit le: 14 Jan 2009 Messages: 66 Localisation: Alençon - Duché d'Alençon
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:31 pm Sujet du message: |
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Désormais le cardinal accusateur s'adressait à quelqu'un d'autre. Une vue plongeante sur le procès lui permettait de tout voir. Il sirotait son godet de vin accoudé au comptoir de cette buvette minable, et regardait un homme parler avec moult geste. C'est à ce moment là que choisit une femme, grosse de son état, pour se mettre au milieu de son champ de vision. Il l'aurait bien poussé, mais elle était trop loin, et il ne voulait pas se déplacer. Et encore moins se faire tabasser en pleine place d'Aristote...
Il vida son verre d'un trait, laissant s'insinuer en son esprit les douces effluves alcoolisées. En l'occurrence, celles du vin bon marché.
Puis, il vit, non loin, l'Archevêque de Rouen lui faire des signes étranges. Il mit un bon quart d'heure avant de pouvoir les déchiffrer, répondant lui même par des signes et des mimiques insensées. Il finit par comprendre que l'Archevêque voulait du vin...pour deux personnes. Mais qui l'accompagnait ? Il avisa un tonnelet, ouvert, et s'en empara. Il pria pour que le tavernier, qui aujourd'hui faisait ses choux gras, ne le remarque pas. Armé de son vin, il se rendit près d'elle, et s'inclina avec respect.
Bonjour ma sœur. J'ai cru comprendre que tu voulais du vin.
Il prit le tonnelet et versa du vin dans un godet avant de le tendre à l'archevêque. Puis, il vit une jeune femme, bien faite de sa personne, jolie et sobre. Il sourit et lui versa un peu de vin...
Et qui est cette charmante personne ?
Plus loin, vers le procès, éclats de voix. Mais le Père Thomas n'y était déjà plus... _________________
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aurelien87
Inscrit le: 11 Mar 2008 Messages: 3661
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:47 pm Sujet du message: |
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Aurélien pensa bien fort: enfin ...
Eh bien, votre excellence, ces pratiques sont conformes à ce que l'on peut attendre de monseigner odoacre. Je passerai rapidement sur le fait que l'eau bénite soit remplacée par de l'eau de vie, le sacristain peut avoir fait une erreur dans le dos de Monseigneur odoacre. Bien que celui-ci ait l'oeil partout ...
petit sourire en coin ...
Mais comme il est persuadé de son bon droit, eh bien il met en pratique son traité, organisant un petit barbecue humain dans l'église. Certains paroissiens m'ont affirmé que Monseigneur Odoacre les aurrait cntraint à y participer. Je ne l'ai pas vu de mes propres yeux, par contre, l'odeur de ce fumet fort désagréable, réprimant une envie de vomir trainait encore dans les églises de castillon et Sarlat lorsque j'y suis passé.
D'ailleurs, au sujet des baptêmes, il est prévu, normalement que le clerc donne un certificat de baptême, mais surtout, fasse son enregistrement à Rome. Je sais que Monseigneur Odoacre s'y est toujours refusé. Iln'est pas le seul à ne point le faire, vous me direz. Mis en ce qui le concerne, je lui ai proposé de le faire moi même à condition qu'il me fasse parvenir les éléments nécessaires, nom, lieu, date, parrains, officiant. Je n'ai rien vu venir à ce jour. Il s'agit, pour moi, d'un moyen de pression sur les fidèles, qui se sentent tenus par cette nécessité de passer par lui pour pouvoir avoir ce précieux sésame dont ils peuvent avoir besoin par exemple pour des élections, ou pour être témoins de mariage ou parrain d'un ami. J'ai meme entendu dire qu'il monayerai ce service, j'ose esperer que c'est faux.....
A ce propos, je serai curieux de voir le certificat de baptême de son avocat. Car il n'est enregistré nulle part. Et je vois déjà Monseigneur Odoacre protester qu'il l'a baptisé lui même il y a peu, à Perigueux ou Bergerac. Eh bien, cet enregistrement est la preuve d'un bapteme, et évite toute affirmation de complaisance, de dernière minute. |
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Thays

Inscrit le: 13 Sep 2009 Messages: 4
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 2:51 pm Sujet du message: |
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Thays remercia l'homme pour sa généreuse réponse, le gratifia d'un doux sourire puis se plongea dans la scrupuleuse observation des évènements.
Manger de la chair humaine... ce n'est pas très indiqué pour entretenir et faire proliférer l'amitié aristotélicienne... chuchota-t-elle.
Elle observa le vieux moche, le regard noir de dédain.
Elle patientait et espérait qu'il en prendrait pour son grade et qu'on lui apprendrait à se nourrir d'autre chose.
Pourquoi pas de bouse ? Une furieuse envie de lui en jeter une la tenaillait.
Mais... au sol... pas de bouse. Quelle tristesse !
L'interrompant dans ses pensées, un messire venait d'énoncer les agissements du vieux moche.
C'est scandaleux ! Monnayer pour ses pieux services...pour boustifailler les gens après !s'écria-t-elle.
Quel odieux personnage...elle trouvait cela intriguant et fascinant à la fois. |
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Constant Corteis

Inscrit le: 24 Sep 2009 Messages: 307
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 3:03 pm Sujet du message: |
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L'avantage avec le bruit de fond, c'est que passé un certain stade, il devient indistinct, et l'on peut aisément parvenir à ne plus y prêter attention.
Constant pouvait donc reporter l'intégralité de son effort sur ce qui se disait à l'audience.
C'est alors que vint un homme qui s'adressa à l'évêque comme au milieu de nulle part, que Constant regarda distraitement un moment, avant de s'en retourner au procès. Il laissa Odoacre répondre, avant de se pencher légèrement pour lui glisser discrètement quelques mots.
Dites, je m'étonne, je ne crois pas avoir vu votre pote, là, comment s'appelle-t-il déjà ? Celui qui nous a flanqué à la baille pendant la joute nautique. Je pensais qu'il se ferait une joie de venir voir ça. Parce que bon, là, c'est quand même un peu votre fête, pour le moment. Mais c'était plus ou moins prévisible, par contre, si vous avez l'occasion, il faudrait que vous appreniez à Lorgol à mener un procès.
C'est alors qu'il entendit Aurélien parler de lui, ce qui ne manqua pas de le faire sourire. Il eut, furtivement, l'envie mécanique de réagir promptement, en se levant pour crier au scandale, mais se tint tranquille, attendant de voir si Lorgol jugerait bon de donner suite à la requête. |
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garance

Inscrit le: 27 Aoû 2007 Messages: 23
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 3:53 pm Sujet du message: |
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Un index levé vers le haut.. Un cornichon.. un saucisson, on était en pleine verticalité culinaire et par la démonstration éblouissante de l'archevêque, une dimension sacrée.
" Je ne voudrais en aucun cas toucher un cornichon auquel je n'ai pas été présentée d'abord Monseigneur.. Hum..
Malgré la profonde aversion qu'elle ressentait pour le masque excommuniateur de "lucioles " à l'époque, et l'empathie immédiate pour ceux qu'il pourchassait, Garance accepta avec joie le saucisson tendu par Seriella:
" Monseigneur, vous feriez des messes avec du saucisson et des cornichons bénis, vous auriez foule dans les églises"
Prêtant l'oreille aux premières accusations, elle se souvint du méchoui lancé en pleine Place Publique de Rouen par Aegidius lors de sa croisade contre les boulets de Fougères. Tout le monde était resté sur sa faim.
" Quant à brûler des hérétiques, ma foi.. et elle frissonna quelque peu à cette évocation.. Il y a des combustibles bien plus efficaces pour les longues soirées d'hiver"
Observant les mimiques de Seriella, elle se retourna vers un jeune fort bien fait.. Elle entendit la question, mais par Aristote, pourquoi donc ne s'adressait-il pas à elle directement. Hochement de tête souriant. Garance se mit en mode " J'aime tous les aristotéliciens aujourd'hui"
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Lorgol Cardinal


Inscrit le: 05 Avr 2006 Messages: 3719
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Posté le: Sam Sep 26, 2009 5:00 pm Sujet du message: |
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A Aurélien - Monseigneur, nous faisons le procès de Monseigneur Odoacre, pas encore celui de son avocat. Mes services m'auraient signalé la chose, si Messer Corteis n'avait pas été aristotélicien. Donc c'est qu'il doit l'être. [A Corteis] N'est-ce pas Messer, que vous l'êtes, aristotélicien? |
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