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[RP] Palais Florentina : Résidence di Carrenza
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Yut



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MessagePosté le: Sam Juin 11, 2011 12:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques temps à peine et l'Évêque d'Angers était déjà arrivé. Le jeune Prélat sourit à son hôte. Toutefois, il fut étonné de le voir marcher avec une canne. Chacun vieillissent bien un jour, et ce sera le tour de l’Évêque mainois un moment donné… Il s’inclina lorsque son confrère vint à lui, puis répondit à son intervention.

Je suis ravis de vous revoir, Monseigneur di Carenza, vous qui avez été loin de Rome durant quelques temps. Je vous remercie de m’avoir convié à ce dîner et pour toute l’hospitalité dont vous faites preuve. Je dois toutefois de marquer mon étonnement à vous voir marcher avec une canne, mais il est vrai, en effet, que la jeunesse est la seule chose qu’on puisse perde qu’il soit impossible de regagner, et il faut faire avec.

Il sourit et pris place, puis se servit des raisins et quelques autres fruits. Il porta ensuite sa coupe de vin à sa bouche, tout en écoutant son confrère parler.

Oh, mon Diocèse n’est pas en si piteux état, malgré les bévues de mon prédécesseur, j’ai pu compter sur une excellente Archidiaconesse. Bien qu’il est vrai que Monseigneur Chapoto n’ait même pas fait l'entretien de base des propriétés ecclésiastiques, Sœur Feuilllle s’en est chargé, donc rien n’est à l’abandon, mais une chance que nous avions quelqu’un pour sauver la mise, sans quoi en effet, le Diocèse serait totalement en débandade, à cause de cet homme, qui comme vous l’avez si bien exprimé, n’est qu’un feignant qui ne fait rien et qui ne court apparemment qu’après les honneurs, si bien que d’après les commentaires de certains fidèles mainois, ils ne l’ont jamais vu…
Mais bien que Feuilllle soit quelqu’un d’exceptionnel pour moi, il n’en est pas de même pour tous les membres de sa famille. Voilà où je veux en venir ; son frère est votre prédécesseur à la cathèdre d’Anjou, et à ce qu’il parait, par son comportement déplacé, il a largement aggravé la situation pour l’Église d’Anjou à la place de la régler. Votre Diocèse devait être dans des conditions atroces, bien plus que le mien, à causes des actes de l’intolérable Prélat qu’est votre prédécesseur n’est-il pas?

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Navigius



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MessagePosté le: Sam Juin 11, 2011 11:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'ecclésiaste italien prit quelques bouchées de fruits tout en écoutant parler son confrère, hochant de la tête à certains de ses propos. Il chassa le goût des olives par une légère rasade de vin, il était notoire en le domicile que le prélat ne buvait le vin que lorsqu'il mangeait ses fruits, avant le repas, se contentant ensuite d'eau claire. Lorsque son convive s'eût exprimé, il répondit à ses paroles de sa voix claire et douce, qui était portant sans projeter une impression de s'imposer :

- Il est bien vrai que j'ai été tenu loin de Rome pendant quelque temps, puisqu'un hérétique s'était hissé sur le trône ducal de l'Anjou par une révolte. S'en suivi de nombreux combats armées qui déchirèrent le duché et ses habitants. Nous avons dû soigné bien des mourants laissés à l'abandon tels de pauvres hères. Encore aujourd'hui, mon palais épiscopal regorge encore de blessés, les dispensaires de la ville n'ayant point suffit à la tâche.

Il écouta le jeune Évêque du Mans, qui s'interrogeait sur sa canne. Il était vrai que l'italien n'était pas des plus âgés, il demeurait encore aujourd'hui dans le début de la quarantaine, mais son corps, vieillit et usé, avait été battu par trop de nuits sur les routes, trop de déplacements pour l'Église et trop d'aventures. Philosophe, il répondit :

- Il est vrai que mes jambes m'ont abandonné avant leur temps. Hélas, c'est bien la résultante de les avoir maltraités. Voyez-vous, jadis, j'ai été passé à tabac par des brigands en Gascogne, alors que j'apportais des victuailles à une ville assiégée. Ces pauvres hommes m'ont laissé gisant sur le bord de la route, les genoux en lambeaux. Ces pauvres genoux, je le crains, n'ont jamais retrouvé toute leur droiture ou leur vigueur, si bien que je dois me servir d'une canne depuis maintenant plusieurs années. Quant au reste, des années sur les routes entre mes paroisses, Rome et Paris se sont chargés de miner ma santé. Il n'a suffit que d'une longue maladie m'ayant presque emportée pour que mes tempes se soient grisonnées quelques peu et que la vie m'ait transformé en vieillard. Profitez de vôtre jeunesse, cher ami, car un jour, si vous faites bien votre travail consciencieusement, vous serez vieillard vous aussi, usé par le Service du Très-Haut.

La discussion sembla migrer sur le sujet du diocèse du Mans, occupé jusqu'à tout récemment par un homme dont l'italien avait toujours décelé la fainéantise et s'était toujours refusé à appuyer sa nomination, plusieurs fois par le passé. Il avait fallu, dans l'esprit de l'italien, que ce grenat profite de sa longue maladie pour enfin trouver un peu plus de clémence aux yeux des évêques de France afin d'être élu. S'est était suivi les mêmes traits que toujours, absence, désintéressement et vanité.

- Vous me voyez rassuré de voir que tout n'est pas à bâtir, vous êtes bien chanceux d'avoir une personne aussi dynamique que Soeur Feuille, dont la passion est admirable. Je me souviens de mon premier Évêché, il s'agissait de Tarbes au Béarn. Nous venions de coloniser la région, tout était à faire. Je vous avoue avoir investit bien des énergies à rendre l'endroit aristotélicien, énergie récompensée par une population aimante et pieuse. Prenez bien le temps de connaître vos paroissiens, le paysans d'aujourd'hui est parfois le comte de demain, aussi saugrenu cela puisse t'il paraitre.

La conversation dévia sur les performances de Monseigneur Graoully au sein du clergé angevin lors de son bref mandat comme Évêque d'Angers. L'homme n'avait accompli que peu de choses en Anjou, si l'on se fiait aux dires des paroissiens ainsi qu'aux archives, qui étaient d'un blanc immaculé après 6 mois comme prélat. L'italien chassa le mauvais goût qui lui montait à la bouche par une filet de vin avant de répondre avec des gants blancs :

- Et bien, disons simplement que notre collègue Graoully n'avait peut-être pas un style très adapté pour un endroit aussi complexe que l'Anjou. Vous savez, certains prélats font montre d'une certaine vanité dans leur fonction et cela n'est pas particulièrement efficace dans les endroits plus corsés. Par ailleurs, je m'étonne qu'il n'ait, selon les registres, accomplis si peu de sacrement, voir aucun, pendant ces longs mois en Anjou, je crois qu'il y est resté six mois. Notez toutefois que cela ne l'empêchera point de clamer avoir dompté l'Anjou et de se présenter, dans les jours à venir, à un siège Archépiscopal. L'on raconte en coulisses que l'homme se voit déjà cardinal, en dépit de ses bien maigres réalisations. Cependant, s'il dispose d'un peu de jugeotte, il obtiendra assurément ce qu'il souhaite. Mais vous, cher ami, dites-moi, quelles sont vos ambitions?

L'on apporta le potage, un velouté de navets absolument succulent.

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Yut



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MessagePosté le: Sam Juin 11, 2011 1:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Prélat écoutait attentivement son confrère, mangeant quelques fruits de temps en tant, et buvant quelques fois une gorgée ou deux de vin. Il attendit que son confrère finisse de parler avant de répondre sur un ton cordial :

Vous avez su gérer avec calme et tempérance cette situation de crise et vous avez aidé nombre d’angevins qui étaient dans la difficulté, que Dieu vous bénisse et vous, mon frère, vous êtes un homme de bien.

Écoutant le Prélat italien parler de ses mésaventures qui l’avaient obligé à marcher avec une canne malgré le fait qu’il n’était pas si vieux que cela, il se demandait si lui aussi il aurait besoin dans quelques temps de marcher avec une canne… De l’arthrite ou la goutte étaient si vite arrivé, mais il espérait qu’il ne serait pas le cas pour lui-même… Toutefois, il avait bien conscience qu’il ne pourrait pas conserver sa vivacité actuelle durant toute sa vie.

Voilà qui est bien triste, Monseigneur, mais je sais que le temps aura toujours le dessus sur chacun de nous, il faut s’y préparer. J’espère cependant que dans mon cas il n’en sera pas le cas pour bientôt.

Il sourit. La personne qui se tenait devant lui ne manquait pas d’expérience, si le jeune Prélat en était à son tout premier Diocèse à diriger, il n’en était nullement le cas pour l’Évêque angevin, qui avait tenu plusieurs Diocèses et notamment une Province ecclésiastique et le poste de Grand Aumônier de France. Cela paraissait dans ses paroles, elles sont emplies d’une grande sagesse, pensa l’Évêque du Mans.

Oui, je suis très heureux de pouvoir compter sur Sœur Feuilllle, elle est énormément dévouée et d’une très grande aide. Oui, je tâche de rencontrer les fidèles, je vais en taverne, je vais les rencontrer en halle, en gargotte. Je viens d’ailleurs tout juste de terminer une tournée des paroisses de mon Diocèse, où j’ai passé deux à trois jours dans chaque paroisse pour parler aux fidèles de chaque village et tenter de comprendre la situation de chacun. Il est pour moi très important qu’un Évêque soit proche du peuple travaille pour son bien-être. D’ailleurs, avec l’aide du Comté, nous allons bientôt lancer un projet qui sera de faire don de chausses à tous les paysans qui en auraient besoin, s’ils le demandent en la Cathédrale.

L’Évêque remarqua que son collègue prenant certaines précautions à parler de ce qu’a fait son prédécesseur, et il nota que l’italien ne devait surement pas apprécier du tout l’ancien Évêque d’Angers.

Alors il semble que votre prédécesseur ait fait autant de travail que le mien au niveau des sacrements, mais qu’en plus il ait participé à faire augmenter l’animosité que l’Anjou avait à l’encontre de l’Église. Une chance que vous avez repris les choses en main, Monseigneur. Oui, il s’est présenté pour la Cathèdre de Reims et ça s’est finalisé en une brillante défaite pour lui, tout comme pour moi. Mais au moins moi j’ai eu une voix en ma faveur, ce qui n’a même pas été le cas pour lui. À ce qu’on dit il désirerait se présenter à l’Archevêché d’Arles à présent, en espérant que d’autres personnages en fasse de même pour ne pas qu’il soit élu, ce qui serait pernicieux pour notre Église à mon sens. Cardinal? J’espère que cet homme vaniteux, alors qu’il ne fait absolument rien et est d’une paresse extrême ne devienne jamais prince de l’Église. Nous n’avons pas besoin de gens comme lui, qui ne cherchent que les honneurs à la Curie, surtout pas.

Ses ambitions? Il fallait tout de même se garder une certaine réserve sur ce point et ne pas parler trop, mais tout de même, il décida d’en informer son hôte.

Je dois vous avouer que j’aimerais beaucoup devenir Protonotaire Consul Apostolique, ce serait le couronnement d’un long cheminement de plus d’un an à la Diplomatie Romaine. Mais bien entendu, je n’oublie pas que j’ai aussi une charge épiscopale. Je veux que la Foy soit bien imprégner au Maine, ce qui est déjà en partie le cas à ce que j’ai pu remarquer, mais pas complètement. Alors lorsque ce sera le cas seulement, je pourrai quitter mon actuel Diocèse pour prendre un plus gros défi, parce que vous conviendrez que la situation du Maine n’est en aucun cas comparable à certaines autres, et moi qui aie commencé mon ministère sacerdotal en Artois, je serais enclin à accepter un défi de plus grande taille, lorsque le Très-Haut le voudra bien entendu, pas avant.

L'Évêque prit une gorgée de vin. Ouf, il avait parlé énormément, il fallait se rafraîchir la gorge. On apporta ensuite le potage que le Prélat goutta.

Le potage est délectable, vous avez vraiment de très bon cuisiniers.
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Navigius



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MessagePosté le: Sam Juin 11, 2011 5:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'ecclésiaste fit un mince sourire lorsque le potage fut servit. Il remercia le jeune domestique qui lui plaça le bol sous le nez, humant avec délice l'arôme. Il écouta avec grand intérêt tout en prenant une première lampée, soufflant sur le contenu pour le refroidir afin d'éviter de se brûler le palais. L'homme le complimenta sur sa gestion de la crise angevine, il était vrai que l'ecclésiaste avait su y reconnaître une opportunité certain pour l'Église de regagner ses lettres de noblesse auprès du coeur de nombreux angevins. Toutefois, la clef de la situation, l'aspect politique, il ne s'en était guère occupé.

- Je vous avouerais que j'ai abordé ce conflit d'une manière bien différente et qui ma foy fût efficace. Par le passé, je me concentrais toujours sur l'aspect politique, tentant de rapprocher les parties en une négociation. Cette fois-ci, j'ai évincé le politique de mes préoccupations, me concentrant seulement sur le soin aux blessés ainsi que sur la promotion de nos valeurs auprès des deux camps. Cela a permis à l'Église de garder la faveur des deux camps tout en soignant sans distinctions les pauvres gens blessés. L'Église, à mon sens, y a grandement gagné en affection, et le problème politique a été réglé par les élites politiques, qui n'ont pas eût à souffrir dans leur égo de l'interférence de l'Église.

La discussion se déplaça à nouveau sur le sujet de la vieillesse, un sujet qui revenait assez fréquemment chez les ecclésiastes qui menaient une vie de servitude et d'abnégation. Puisqu'ils se côtoyaient en cercle semi-fermé, ils étaient toujours confrontés à l'âge des uns et des autres. L'italien avait bien remarqué que, jeune jadis, il faisait maintenant figure de prélat très ancien et expérimenté, les ennemis qu'ils combattait hier étant tous morts, retraités ou cardinaux à l'heure actuelle. Il sourit avec compassion envers le jeune prélat, puis se fit rassurant.

- N'abusez de rien et nul doute que le Très-Haut vous épargnera l'épreuve de la souffrance pour de nombreuses années. Vous me semblez en agréable forme, restez loin des conflits, chauffez-bien lorsque l'air est humide et éviter de manger trop de viande et tout devrait bien aller. Dosez le vin aussi, l'estomac se fragilise avec le temps.

Il aurait fait un bon médicastre, il en était certain. C'était l'une de ses passion de jeunesse et ultimement, chaque prêtre devenait un peu improvisé en cette discipline puisqu'à force de côtoyer la mort et l'infortune, l'on en tire quelques leçons. Il songea un instant à son prédécesseur à Angers, ressentant un mélange de mépris, de tristesse et de colère. Rien n'en paru toutefois, puisque l'italien avait appris rapidement, à Rome, à ne démontrer d'émotions visibles autre que le calme et la rigueur qui lui était si caractéristique. Il se réjouit toutefois des mots du prélat sur son programme de chausses, une innovation qui piqua l'intérêt de l'angevin.

- C'est une excellente chose que de côtoyer vos paroissiens de la sorte. Ils feront, dans plusieurs mois, d'excellents informateurs lorsque les aléas de la vie les auront disséminés aux quatre coins du Royaume. Je reçoit encore régulièrement des nouvelles de plusieurs jeune gens que j'ai baptisés en Artois, en Normandie et au Béarn, cela est extrêmement utile, je vous l'avoue. Votre programme de chausse m'intrigue, expliquez m'en le fonctionnement, il s'agit d'une nouveauté tout à fait intéressante cher ami.

Il évita sciemment de mentionner que cela permettait surtout de découvrir quels prélats doraient la pilule à Rome en racontant une version euphémisante de leur action. Si l'italien détestait quelque chose, c'était la fainéants qui se masquaient aux yeux de leurs collègue, ce qui lui rappela encore l'homme qui en ce moment était l'objet de son mépris.

- Il est toujours difficile pour les évêques de savoir ce qui se passe réellement dans un diocèse. Bien souvent, les clercs peu scrupuleux peuvent échapper au regard de l'Assemblée Épiscopale en étant racoleurs et en projetant une image de fermeté, même si la situation dérape. En ce qui trait à l'élection de Reims, ma foy, votre candidature était bien trop rapide. L'on ne peut passer de Vicaire diocésain à Archevêque Métropolitain en un seul coup, du moins, pas pour un siège aussi prestigieux que Reims. Toutefois, maintenant que vous êtes au Mans, vous pourrez envisager une progression métropolite dans une période de six mois à un an. Si vous planifiez bien, et nous vous assisterons, vous pourrez sûrement y arriver. Quant à votre carrière diplomatique, elle est gage de succès pour une éventuelle nomination au cardinalat, dans quelques années, alors ne lésinez point sur vos efforts.

Son invité prit lui aussi une lampée du potage et il vit avec satisfaction qu'il en apprécia le goût. Il lui sourit avant de commenter avec grand bien sur sa maisonnée.

- J'ai eût la chance de pouvoir récupérer les cuistots qui appartenaient à la maison des Médicis lorsqu'ils ont fermés leur résidence romaine, il y a quelques années. La nourriture est excellente depuis, sans être excessive, je tiens une diète très stricte malgré tout. Vous verrez, de bons cuisiniers vous ouvriront des portes à Rome cher ami. Où résidez-vous déjà dans la Ville Éternelle?

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Yut



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MessagePosté le: Sam Juin 11, 2011 9:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Cela prouvait bien que les enjeux des deux Diocèses voisins étaient bien différents, pensa l’Évêque. Il se disait que les Angevins avaient toute une chance d’avoir ce Prélat là, qui a géré excellemment la crise qu’il y a eut dans le contrée.

Oui, vous avez tout à fait raison. Les politiques et les princes temporels n’aiment souvent guère que l’Église vienne se mêler de ses affaires, c’est courant. Il est certain que ce que vous avez fait en Anjou la meilleure chose qu’il était possible de faire, et je suis convaincu que vous continuerez dans cette voie. Je ne suis personnellement pas contre qu’un clerc se mêle de la politique, mais avant il faut prendre des précautions et bien évaluer la situation sur le terrain, ne pas foncer tête baissé. Et puis, il ne pas s’impliquer dans la politique seulement pour avoir quelconques honneurs ou récompenses, mais à cause d’un désir de servir à bien encore plus la population de la Province dans laquelle nous exerçons notre ministère.

Il écouta parler le Prélat italien à propos de l’âge et de la vieillesse. Il était vrai que le jeune Prélat devait faire attention, certains maux arrivent sans prévenir, mais cela il le savait. Son confrère lui donna quelques conseils auxquels il acquiesça d’un signe de tête. Puis, il mangea encore du potage, tout en écoutant l’intervention de son collègue.

Je ne doute pas une seconde que les paroissiens seront de bons informateurs, et d’ailleurs je suis toujours en contact avec certains Artésiens et Champenois que j’ai bien connu autrefois. Pour les chausses, il s’agit d’une idée parrainée par le Comté et l’Église du Maine. Cela se nomme ‘’Des chausses pour tous’’. Voilà en quoi ça consiste : Chaque paysan Mainois dépourvu de chausse pourra venir en réclamer une en la Cathédrale du Mans, et en recevra une gratuitement, fourni par le Comté qui la paiera. Je trouve qu’il est très bien que le Comté s’implique dans cela, parce que cela représente la charité et le partage, et ça prouve que les dirigeants du Comté ont à cœur le bien de leur population; des fidèles du Maine.

Il trouvait que c’était une belle initiative, ça prouverait que l’Église est proche du peuple, suite aux légers désagréments qu’il y avait eu à cause que son prédécesseur n’avait rien fait.

Oh, pour Reims, on m’avait averti que c’était précipité, mais dans ma fougue, je n’en ai rien écouté. Toutefois, je n’étais pas Vicaire Diocésain mais Vicaire Général de la Province et j’assurais en intérim la gestion de la Province en attendant qu’un Archevêque soit élu, je pense que ça me donne une petite expérience, mais qui n’est pas négligeable. Mais en effet, j’ai bien remarqué que j’ai porté ma candidature pour un grand Archevêché trop tôt, je conviens qu’attendre entre six mois et un an seraient plus approprié, et je vous serais reconnaissant si vous m’aidiez. Quant à la carrière à la Sainte Diplomatie, il est vrai qu’elle peut être prometteuse, d’ailleurs, il serait plaisant de vous croiser au sein du Palais Saint-Nicolas, vous qui êtes encore à ce jour Archinonce Apostolique.

Il sourit. Des bons cuisiniers? Il ne doutait pas qu’il en trouverait, mais encore il fallait prendre des précautions à ne pas trop exagérer.

Oui, en effet, cela parait, vous êtes svelte Monseigneur. J’ai une Villa tout près d’ici, à deux coins de rues.
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Navigius



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MessagePosté le: Dim Juin 12, 2011 1:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La politique, voilà que l'on discutait d'une passion de l'italien, qui avait au long de sa carrière, cumulé ici et là, dix mandats comtaux et ducaux, s'étendant de l'Artois, en passant par la Normandie et le Béarn et l'Armagnac-Comminges. Il avait longtemps médité les pours et les contres de l'implication politique des clercs, une réflexion qui avait occupé l'essentiel de sa carrière. Il se prépara à distiller son savoir à son invité, sur un ton timoré :

- En ce qui trait à l'implication politique des clercs, tout ce qui compte est la perception des paroissiens. L'Église est une et indivisible, elle est au service de tous. Elle ne doit pas devenir l'ennemi d'une liste en particulier en se présentant sur une autre. Jadis, j'ai mené une liste électorale, la seule façon neutre pour se présenter sans prendre de camps. En Anjou, il faut rebâtir la confiance envers l'Église et cela prendra du temps, je déclines donc toutes les requêtes pour me joindre aux élections, ne voulant risquer les maigres acquis obtenus jusqu'ici. Songez-vous briguer les suffrages au Mans?

La discussion allait bon train, et l'on desservit les plats de potages vides. Un plat canard confit et de choux raves grillés avec du fromage fut servi, essentiellement délectable. Un nouveau vin fur apporté, ainsi qu'un verre d'eau cristalline pour l'ecclésiaste angevin, qui surveillait âprement sa diète, sur les conseils de ses médicastres.

- J'aurai grand plaisir à vous croiser au Palais Saint-Nicolas, pour peu que l'on m'y donne du travail. J'avoue que de porter un titre sans la sueur qui vient avec me répugne, et chaque fois que je passe au Palais, il m'apparait qu'il n'y a rien pour mes talents, tout étant déjà attribué à d'autres. Par ailleurs, dites-moi, comment voyez-vous les relations entre le Maine et l'Anjou, puisque nous sommes voisins.

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MessagePosté le: Dim Juin 12, 2011 2:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’Évêque n’avait fait qu’un mandat de Conseiller Ducal élu, en Champagne et celui-ci n’avait pas été de tout repos. Mais la politique semblait être du connu par son hôte, qui lui offrit quelques conseils sur celle-ci.

Vous avez tout à fait raison. Pour l’instant, je ne songe pas à me présenter sur une liste électorale, mais un Parti m’a approché. J’ai accepté de les aider à construire la partie sur la Religion de leur programme, rien de plus. Mais, au Maine, une place est déjà réservé à l’Évêque en tant que treizième Conseiller, en tant que Représentant de la Religion, avec droit de vote, donc je ne vois pas vraiment l’intérêt de me présenter sur une liste pour l’instant, mais j'y songe fortement.

L’Évêque sourit en voyant le plat arriver. Il y gouta, se disant que l’Évêque d’Angers avait vraiment beaucoup de gout en matière d’aliments, tout ce qu’il avait mangé pour le dîner était vraiment succulent. Puis, l’italien commenta son travail à la Nonciature Apostolique.

Je vous comprends Monseigneur. Quant à ce qui est des relations entre le Maine et l’Anjou, je sais qu’elles sont tendues et je n’aime pas cela. Mon espoir le plus cher et mon désir le plus ardent pour nos deux contrées seraient qu’on puisse arriver à trouver un terrain d’entente pour une paix et une amitié perpétuelle et définitive entre ces deux Provinces, et ce pour le bien de nos paroissiens à tous les deux. Quant à vous?
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Guy de Dampierre



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MessagePosté le: Lun Juin 20, 2011 4:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Guy avait appris le décès du Saint-Père aux abords de la ville sainte. Aussi, avait-il eu à peine le temps de s'installer qu'il était déjà pris dans le tourbillon des cérémonies de deuils qui se succédaient. Ce n'est qu'à l'issue de la messe de funéraille de Sa Sainteté Eugène V qu'il eut le loisir de se rendre à l'adresse que lui avait fournie son épouse Cerise: le Palais Florentina, résidence romaine de la famille di Carrenza.

A peine sorti de la basilique, il portait encore l'habit sombre mais élégant de circonstance. C'est ainsi que se présenta le jeune Flamand à la porte du palazzo. Il se rendit compte trop tard qu'il arrivait litéralement comme un cheveu dans la soupe. Après cette longue et éprouvante matinée de messe, le prélat devait se restaurer, à l'instar de la plupart de ses collègues. Mais déjà, on lui ouvrait.


Bonjour,

Pourriez-vous dire à Son Excellence Navigius di Carrenza que Guy de Dampierre sollicite une audience. J'ai un courrier à lui remettre, en main propre.


Le serviteur lui demanda de patienter. Il n'en avait probablement pas assez dit. Bien qu'il eut rencontré Monseigneur Navigius au moins une fois à l'Isle-Jourdain, il douta que l'évêque d'Angers ait pu retenir son nom. Heureusement que sa tenue indiquait un visiteur de qualité...
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Navigius



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MessagePosté le: Mar Juin 21, 2011 12:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'ecclésiaste angevin écouta son interlocuteur avec attention, tout en prenant quelques bouchées du repas délectable. Il n'y avait qu'à Rome qu'il s'autorisait à manger si bien, lui qui en Anjou mangeait le pain et le grain tout comme les paysans à son service. Mais dans la Ville-Éternelle, tout était question de paraître et il fallait préserver apparence d'opulence sans quoi l'on serait estimé faible et rapidement contré par une kyrielle d'ennemis de moyenne stature. Il acquiesça au souhait de paix énoncé par son collègue du Mans puis lui exposa une idée qu'il avait concocté.

- Et bien Monseigneur, nous voilà animé des mêmes sentiments. Ayant moi même servi la Couronne de France et vécu dans le Domaine Royal, je n'ai aucune animosité envers les Mainois. Il va de soit que le peuple angevin dispose d'une histoire plus tumultueuse envers ceux-ci, mais il revient à nous de créer des événements positifs qui renforceront une relation cordiale entre nos contrées. Que diriez-vous de venir en visite épiscopale officielle à Angers, rencontrer mes paroissiens et discuter avec eux. Je pourrais vous visiter ensuite au Mans, ce serait une belle façon de prendre le pouls de la population, qu'en dites-vous?

Il eût à peine terminé de parler que Frère Émiliano arriva discrètement pour lui indiquer qu'un visiteur flamand, portant bonne couture, venait d'arriver sans invitation. Le prélat indiqua à son secrétaire de le conduire jusqu'à eux, puis se tourna vers son invité.

- Semblerait-il que nous avons un visiteur non-annoncé. Voyons-donc ce qu'il veut...

Le jeune Dampierre fut guidé jusqu'à la salle familiale, alors que le prélat s'était levé de son siège pour venir l'accueillir à la porte. Il sourit lorsqu'il le reconnu, puis son regard s'assombrit un instant.

- Messire de Dampierre, j'espère que ce noir que vous portez est pour le Saint-Père et non votre charmante épouse. Comment se porte Cerise? Et vous? Qu'est-ce qui vous amène à Rome jeune homme?

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MessagePosté le: Mar Juin 21, 2011 7:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Se régalant de tous ces mets délicieux qu’on lui servait, il écoutait avec attention ce que disait son confrère dans l’épiscopat. Se rendre en Anjou ? Pourquoi pas ? Ça prouverait au moins aux mauvaises langues que l’Église est présente et surtout que l’Anjou et le Maine seraient peut-être moins distant que l’on pense.

Je suis tout à fait d’accord avec vous, Monseigneur. Pour cette visite épiscopale, j’accepte volontiers votre invitation, je viendrai en Anjou vous voir très bientôt. Et je suis certain que si vous veniez aussi vous-même en Maine quelques temps après, ce serait formidable pour tous. Cela pourrait concrétiser certains liens entre nos deux contrés, et je ne peux que me réjouir de cette perspective.

L’homme qui l’avait accueilli était revenu voir l’Évêque d’Angers. Le jeune Prélat se demandait qu’est-ce qui arrivait, et il n’eut pas à prier son confrère pour avoir une réponse, celui-ci lui indiqua qu’un nouveau visiteur était là, mais qu’il n’était pas attendu. L’Évêque du Mans fit un léger signe de tête en signe d’approbation.
L’homme arriva quelques instants après. Il s'agissait d'un homme peut-être un peu plus jeune que l'Évêque du Mans. Le jeune Prélat l’avait vu récemment… aux funérailles du Saint-Père. Lorsque son confrère dit le nom du nouveau venu, le Prélat se dit qu’il avait bien entendu ce nom quelque part… À Reims, oui, une réduction de période de bans pour… Guy de Dampierre qui désirait se marier, à la condition qu'il aille rejoindre les croisés. Si ses souvenirs étaient bons, il s’agissait d’un flamand. L’Évêque ne quittait pas l’homme du regard, jouant avec son somptueux anneau épiscopal tout en se demandant qu’est-ce qu’il venait faire ici…

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Guy de Dampierre



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MessagePosté le: Mer Juin 22, 2011 9:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Guy fut introduit sans difficulté et séance tenante devant l'évêque d'Angers. Comme il l'avait supputé, le prélât étaait à table avec un de ses collègues.

Aussitôt, il s'inclina avant de s'avancer pour baiser l'anneau épiscopal de Navigius.


Monseigneur, je vous salue. Je vous prie de m'excuser d'interrompre votre repas.

Il fit ensuite de même avec l'autre evêque qu'il avait aperçu dans la basilique un peu plus tôt mais dont il ignorait le nom.

Monseigneur...

Il se releva ensuite pour répondre aux questions dont on le pressait. A l'évocation du deuil et de son épouse, il sourit de façon rassurante à Navigius... où était-ce l'évocation de son épouse qui le faisait sourire, surtout à l'idée qu'il n'en portait pas le deuil.

Non, Monseigneur, je vous rassure, Cerise va bien. Le noir est bien destiné à notre défunt Saint-Père.

D'ailleurs, je la laisse vous informer elle-même, puisqu'elle m'a remis cette missive pour que je vous la remette.


Il sortit le pli de son justaucorps pour le tendre au prélat angevin.

Citation:

Tournai, le 20 juin 1459

Monseigneur,

Je vous écris ce jour depuis les Flandres afin de vous réjouir de
mon mariage avec Guy de Dampierre et vous annoncer aussi la
naissance de notre fils Thomas-Charles. Un magnifique bébé qui
ravit nos coeurs et en tant qu'épouse je suis femme comblée d'un
mari aimant , confiant et fidèle.

Mes pensées sont avec vous en cette période de deuil.
Comment se porte l'anjou ? Vous y sentez vous toujours
aussi bien ? Vos ouailles retrouvent elles bien le chemin de la foy?
Vous estes toujours en mon coeur.

Père est assez souffrant et se terre au monastère , je suis donc
en charge de L'Isle Jourdain.

Cette missive vous sera remise par mon époux en main propre
avec qui vous devez avoir audience il me semble.

Je suis assurée de votre bon acceuil et d'un échange des plus
instructif entre vous deux. Vous saurez lui etre de bon conseil
et assistance comme vous le fûtes pour moi .

En l'attente de recevoir de vos nouvelles recevez toute mon
affection,


Cerise de dampierre


On lui avait recommandé la plus grande prudence quant aux raisons qui l'amenaient à Rome et il ne savait trop s'il pouvait parler devant Yut. Il interrogea Navigius du regard avant de poursuivre.

Et bien, hum, Monseigneur, je suis ici sur les conseils de Monseigneur Tibère d'Arcis. Une affaire à la fois théologique et temporelle qui intéresse grandement les souverains flamands...
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