L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Aranwae]

Messeigneurs, mes éminences,

Je souhaite vous rapporter l'apparition de l'Archange Raphaëlle, le soir du 14 Novembre 1456, au cimetière de Sion en Helvétie, en présence du convers du pesbytère, vostre serviteur, alors appelé Aranwae.



Je cite :



Le 14 Novembre 1456, à la nuit tombée, dans le cimetière de Sion, à l'ombre du grand cèdre qui trônait au delà des stèles centenaires, Aranwae, convers du presbytère, tomba à genoux et se mit à prier. Il regarda le ciel, les bras largement ouverts, dans un totale communion avec le Très Haut.

Ô Dieu !

Toi en qui je crois,
Toi qui guide mes pas,
Donne moi la force de professer la grandeur de Ton Nom
Ainsi que l'Amour et l'adoration que j'y porte.
Envoie moi ton Archange, Raphaëlle, pour qu'elle chemine à mes côtés,
Que je ne sois pas seul face à l'ennemi de ma foi et de ma conviction.
Que mes actes obéissent à mon coeur et que ma main gauche suive les commandements de ma droite.
Que mon coeur te craigne.
Et que j'annonce Ton Saint Nom.
Dieu, daigne lever ta main, que Raphaëlle desende et me vienne en aide.

Ainsi soit-il !


Aranwae regardait intensément le ciel tout en priant à haute voix, d'une voix forte et claire, d'une remplie de convictions et de certitudes. Ses longs cheveux noirs, tombant sur ses épaules, ne cachaient nullement sa face éclairée. Ses yeux noirs, dont on pouvait mirer la profondeur et l'immensité de la Foi fixaient ardemment cette clarté qui progressivement apparaissait sur la cime de l'arbre.

Le grand cèdre, aux branches toutes courbées et clairsemées, Saint Patron des gisants de Sion car seul il pouvait raconter les histoires de chacun, témoin muet de cette scène pieuse, s'illuminait de plus en plus, aveuglant presqu'Aranwae.

Aranwae continuait à prier de plus en plus fort, les bras ouverts, fixant la Lumière à la cime de l'arbre.

Je crois en Dieu, le Très Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de nôtre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les Lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le partyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne, Une et Indivisible;
En la Communion des Saints;
En la remissiondes péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Aranwae continuait à prier tandis que la clarté, aux auras d'un blanc immaculé, luisait sur son visage et ses haillons de misérable. Seule cette partie du cimetière semblait luire sous la Lumière Divine, les tombes allentours restant dans une obscurité digne du repos éternel.
Les flamèches de Lumières dansaient tout autour d'Aranwae et du grand cèdre, mais il priait maintenant à en perdre la voix car immense était sa Foi envers le Très Haut.

Ô DIEU!
Ô DIEU!
Ô DIEU TOUT PUISSANT !

TOI EN QUI JE CROIS,
TOI QUI GUIDE MES PAS,
DONNES MOI LA FORCE DE PROFESSER LA GRANDEUR DE TON NOM
AINSI QUE L'AMOUR ET L'ADORATION QUE J'Y PORTE.

ENVOIE MOI TON ARCHANGE DIEU !
ENVOIE MOI RAPHAËLLE POUR QU'ELLE CHEMINE A MES CÔTES,
QUE JE NE SOIS PLUS SEUL FACE A L'ENNEMI DE MA FOI ET DE MA CONVICTION.

QUE MES ACTES OBEISSENT A MON COEUR ET QUE MEME MA MAIN GAUCHE SUIVE LES COMMANDEMENTS DE MA DROITE.
QUE MON COEUR TE CRAIGNE.
Ô OUI MON SEIGNEUR,
QUE MON COEUR TE CRAIGNE COMME MES ENNEMIS CRAIGNENT TA TOUTE PUISSANCE.

ET QUE J'ANNONCE TON SAINT NOM.
DIEU, AMOUR ET MISERICORDE, DAIGNE ENTENDRE TON HUMBLE SERVITEUR,
QUE RAPHAËLLE DESCENDE ET ME VIENNE EN AIDE.

AINSI SOIT-IL !!!


Aranwae avait le buste très largement penché en arrière, comme si son coeur le soulevait du sol pour aller embrasser la Lumière. Il finit sa prière et de ses yeux émanait maintenant une lueur diffuse blanche aux reflets de jade.

Puis, il tomba inanimé.

Dieu t'a entendu humble serviteur de la Foi et Raphaëlle sera ton guide vers le Soleil.
Cette voix à la douceur contemplative émana de la Lumière Divine sur la cime du grand cèdre. Elle avait parlé comme le murmure d'un emère à son fils.

Puis tout disparut.

Aranwae gisait sur le sol, inanimé, à l'ombre du grand cèdre...


Les feuilles de l'automne volèrent un peu partout dans la ville pour clorent cette morne et triste journée grisâtre. Une de plus en ces moments annonciateurs de grands froids... D'un air pensif, Kaalec se dirigeait vers la mairie afin d'être éventuellement embauché par un commerçant...De quoi payer sa pitance se disait-il, rien de moins rien de plus.

Il passa devant le cimetière lorsque son attention fut attirée par une forte aura, visible à bien des lieues par cette luminosité décroisssante. Il ne voulait y prêter guère attention, n'aimant pas trop cet endroit aux stèles mousselées et aux pensées tristes. On y racontait de drôles d'histoires, disait-on, de sombres histoires à en faire pâlir plus d'un gaillard fier et fort.
Celà avait suffit à kaalec de se méfier de ce lieu, même si son courage n'était en rien diminué dans cette affaire ci. Il fallait reconnaitre que rien n'était survenu dans le cimetière depuis son arrivé et il souriait à l'idée de ses craintes superstitieuses.
Mais ce jour là devait être different, il fallait en croire tout les Saints... Car, sans le savoir, Kaalec était entrain d'assister à un miracle ...

A l'intérieur même du cimetière se trouvait un cèdre séculaire à en juger par la taille de son tronc et de ses branches. Celles-ci offraient leur protection aux pauvres veuves, veufs et orphelins chagrinés par la perte d'un être cher... Mais à ce moment, à cet endroit, point de tout cela, un homme était agenouillé au pied du grand arbre. Une forte Lumière Divine, auw flamèches nombreuses et dancantes, allaient et revenaient de la cime de l'arbre jusqu'à l'infortuné pouilleux.

Puis tout s'arrêta !

La lumière disparut soudain comme si de rien était et l'homme s'écroula sur le sol, gisant à l'ombre du grand cèdre. Seules quelques volutes de fumée déchoyaient des branches, comme pour signifier que tout celà avait bien eut lieu.

Le croyant tout d'abord mort, Kaalec se signa, car il craignait par dessus tout d'effrayer les âmes en repos céans... Cependant, sa foi en Aristote le porta à aller voir de plus près quel pauvre malheureux venait de passer de vie à trépas. Il s'approcha donc, et quel ne fut pas sa surprise de constater que le corps en question était celui de Aranwae !!!
Ah peste non !!! Pauvre Aranwae... Est-il possible ???? Non... Que faire ???

Kaalec s'agenouilla devant le corps de son ami, une larme perlant sur sa joue gauche, reflétant son ancienne cicatrice qu'il avait obtenu lors de son périlleux voyage jusqu'à Sion...




Aranwae avait vu son ami pleurer sur son corps et lui aussi avait envie de pleurer en le voyant ainsi. Mais celà lui était impossible car, dans les bras de Raphaëlle, il fonçait vers la Lune, sombre et pourvue de mille malheurs.
Ne t'inquiète pas Aranwae, avant toi, un autre homme nommé Sypous a été choisit pour révéler l'Amour de Dieu.
Aranwae la regarda et ne sut quoi dire.
Tes prières allaient bien au-delà de ta compréhension car ce fut ton âme elle même qui demanda à Dieu que je puisse t'aider. Alors je vais te montrer ce que les pécheurs verront après leur jugement et là ou d'autres iront, sur le Soleil.

Dans les bras de Raphaëlle, survolant la Lune, Aranwae vit les Enfers dessinés par le Très Haut.

Il vit un démon aux attibuts d'hommes et de femmes, Asmodée, Prince de la Luxure, dont Raphaëlle elle-même en était l'opposée car la Conviction était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit de dégoût, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon à la peau écailleuse et à la queue de lézard, Belial, Prince de l'Orgueil, dont Miguaël était l'opposé car le Don de soi était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit de peur, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon aux ailes de chauve-souris et à la peau d'améthyste, Satan, Prince de l'Envie, dont Michel était l'opposé car la justice était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit de pitié, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon à la forme de taureau crachant flammes et sang, Léviathan, Prince de la Colère, dont Gabriel était l'opposé car la tempérance était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit d'effroi, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon à la forme d'un vers gigantesque, Azazel, Prince de la Gourmandise, dont Galadrielle était l'opposée car la conservation était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit de nausées, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon à la forme d'araignée aux yeux de diamants, Belzébuth, Prince de l'Avarice, dont Georges était l'opposé car l'Amitié était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit d'horreur, et il ne voulut point devenir ainsi.

Il vit un démon à la barbe hirsute et au corps squelettique, Lucifer, Prince de l'Acédie, dont Sylphaël était l'opposé car le Plaisir était la vertue nécessaire contre ce péché. Et il fut prit de remords, et il ne voulut point devenir ainsi.

Et lorsque tout celà fut fait, Aranwae ne voulut plut que servir le Très Haut de tout son Amour car il compris que Dieu était Amour. Voici donc le sens du Salut. Aimé Dieu et se conformer a sa Divine Parole.

Et voici l'endroit où repose les élus dit Raphaëlle à Aranwae.
Et là, sous ses yeux ébahit, Aranwae vit le Paradis, dans sa plus simple et sa plus grande beauté. Tout était douceur, caresse et tendresse. Tout était Amour et il n'y avait ni luxure, ni orgueil, ni envie, ni colère, ni gourmandise, ni avarice et ni acédie. Rien de tout celà n'était et tous vivaient dans la félicité. Aranwae savait qu'il nétait pas prêt à rejoindre son fils et qu'il ne méritait pas encore sa place parmis les Saints et les Archanges.

Tu es sur la bonne voie mon enfant dit-alors Dieu en personne,car tu as compris le sens du Salut et maintenant tu dois propager La Divine Parole à ceux qui ne l'entendent plus

Et Aranwae pleura car l'Amour l'habitait à présent.




Kaalec tenait dans ses bras son ami depuis si longtemps qu'il n'avait point vu la nuit envahir le cimetière ni le jour poindre à l'horizon. Il pleurait, certe en silence et de manière à ce que d'aucun le voit, mais il pleurait la perte d'un homme bon.
Puis, Aranwae ouvrit les yeux. Ses yeux étaient clairs et gris, alors qu'auparavant ils étaient sombres et noirs. Kaalec le remarqua tout de suite.
Essuyant une larme furtivement, il dit :

Aranwae, vous... vous êtes vivant... vos yeux... Qu'avez vous à vos yeux ?

Aranwae se redressa comme si de rien était puis aida son ami à se relever.

J'ai fait un songe mon ami. Un songe où la Lune était vile et où le Soleil était éclatant; J'y ai vu l'Archange Raphaëlle et elle m'a guidé à travers se songe, à travers cette épreuve. Et maintenant, je connais la véritable force de la Conviction.

Il sourit à Kaalec.

Souhaites tu toujours être mon parrain Kaalec ? car je dois me faire baptiser sans tarder ... Peux tu aller mander les Sédunois pour moi et j'attendrais à la cathédrale que Dame Asphodelle me bénisse. Car Dieu m'a bénnit et ainsi je vais rendre son amour au centuple.

Aranwae regarda la cime de l'arbre qui, maintenant, était baigné par l'aurore naissante.

Lorsque Raphaëlle m'apparut, la cime de l'arbre s'est enflammée de flammes blanches, douces et chaudes à la fois. Celles-ci ont pénétrés mes yeux pour que je ne soit plus aveugle à la détresse du monde, pour que je ne soit plus aveugle devant le chemin qui reste à parcourir car le Très Haut ne souhaite pas que Oanylone puisse un jour revenir hanter notre peuple.

Je dois donner tout mon amour à vous autres pour qu'à votre tour vous le propagiez aux autres qui sont encore bien trop loin pour voir se qui sera vu.

Kaalec regarda la cime du grand cèdre et effectivement on pouvait y distinguer des traces de brûlures récentes. Mais ce qui était étrange, c'était que l'arbre n'avait nullement souffert de tout cela. Les branches portaient les stygmates de ce miracle, tout comme le tronc, mais aucune n'en était tombée et au contraire elles semblaient plus vivantes et fermes qu'auparavant. Alors qu'on entrait dans l'hiver, on pouvait percevoir ci et là des feuilles pousser et l'arbre commençait à refleurir comme s'il était au printemps...

Balisé RP par {Mme_Zsa_Zsa}

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Kaalec



Inscrit le: 05 Oct 2008
Messages: 54

Posté le: 17 Nov 2008 15:57 Sujet du message:

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Kaalec n'en revenait point. Lorsqu'il avait accouru vers son ami, il aurait juré qu'il était vraiment mort... Il n'avait point senti le souffle chaud et régulier de sa respiration , ni les battements de son coeur. Et pourtant, il ne rêvait pas... Il était bien là , à lui parler...Et pourtant, nombre de choses avait changer en lui... Ce n'était pas tellement qu'il avait changé physiquement ... c'était bien plus profond que celà... Et malgré le fait qu'il soit resté toute la nuit avec pour seul abri le grand arbre qui trônait fièrement au milieu du cimmetière, Kaalec ne ressentait plus le froid... En fait, une douce chaleur l'avait envahie... A cet instant, il sut. Il sut que son ami était allé bien plus loin que la plupart des êtres humains qui peuplent ce monde... Pour la première fois de sa vie , il venait d'y assister... Bien sur, le livre des vertus regorgent de ces histoires... mais jamais il n'en avait vu... un miracle...

Ainsi, l'âme d'Aranwae s'était élevée...Ainsi ,il avait atteint une noblesse toute particulière ,car ce n'est pas celle que l'on a pas droit de naissance... Elle someille au plus profond de l'être humain, mais rare sont ceux qui arrivent à la trouver...

Les quelques secondes d'étonnement de Kaalec se transformèrent rapidement en secondes de joie... Néanmoins, il n'avait pas encore totalement saisi à quel point son ami avait changé....
Citation:
J'ai fait un songe mon ami. Un songe où la Lune était vile et où le Soleil était éclatant; J'y ai vu l'Archange Raphaëlle et elle m'a guidé à travers se songe, à travers cette épreuve. Et maintenant, je connais la véritable force de la Conviction.

Il sourit à Kaalec.

Souhaites tu toujours être mon parrain Kaalec ? car je dois me faire baptiser sans tarder ... Peux tu aller mander les Sédunois pour moi et j'attendrais à la cathédrale que Dame Asphodelle me bénisse. Car Dieu m'a bénnit et ainsi je vais rendre son amour au centuple.

Aranwae regarda la cime de l'arbre qui, maintenant, était baigné par l'aurore naissante.

Lorsque Raphaëlle m'apparut, la cime de l'arbre s'est enflammée de flammes blanches, douces et chaudes à la fois. Celles-ci ont pénétrés mes yeux pour que je ne soit plus aveugle à la détresse du monde, pour que je ne soit plus aveugle devant le chemin qui reste à parcourir car le Très Haut ne souhaite pas que Oanylone puisse un jour revenir hanter notre peuple.

Je dois donner tout mon amour à vous autres pour qu'à votre tour vous le propagiez aux autres qui sont encore bien trop loin pour voir se qui sera vu.




L'arbre... Qu'est-il arrivé ?? C'est ... C'est toi??? Mais... par quelle prodige??
...
Quant au baptême , tu.... tu ne peux point attendre???


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Aranwae



Inscrit le: 16 Oct 2008
Messages: 287
Localisation: Sion
Posté le: 18 Nov 2008 16:49 Sujet du message:

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Aranwae sourit en voyant son ami ainsi décontenancé. Il le regarda un instant, profitant de cet air vivifiant de cette aurore renaissante.


Le grand cèdre... Oui, je vois... L'Archange Raphaëlle, lorsqu'elle m'est apparue, comme je te l'ai dit, à certainement dû recourir à quelques pouvoir divins... Mais il semble aller bien, regarde je crois qu'il commence à refleurir.

Les deux amis virent qu'en effet l'arbre semblait plus vigoureux encore.

Je vais te raconter mon histoire et tu comprendra pourquoi je ne peux attendre plus longtemps de dispenser la volonté du Très Haut.

Comme je te l’ai dit tout à l’heure, l’Archange Raphaëlle est venue pour m’emmener par delà le ciel sur la Lune exactement. Mais mon vol ne se fit pas d’un seul trait car elle devait me montrer chaque Enfer que Dieu avait créé pour les Damnés. Et ainsi je rencontrai chaque Prince Démon que nul ne pouvait affronter céans tant ils étaient abominables.
Pendant ce long vol dont la nuit étoilé était une innocente spectatrice comme voyant une sotie des anciens temps.
J’allais voir les Mânes, peut être même ceux de mes aïeux, car qui peut connaître les vertus de sa famille ? Certes non je n’était point de ceux qui se enhardissait de tant d’éloges. Je repensais en mon for « amor a patre » et surtout, car de son amour je ne pouvais douter dans les bras de Raphaëlle, je me sentais en sécurité agrippé à sa taille.
Et tôt, nous descendîmes prestement sur le sol rocailleux de l’Astre infernal.

Le premier Prince Démon que je vis fut Asmodée, au dégoût de la vue s’ajouta celui de l’odeur. Car, de nombreuse mânes esnuées l’entouraient et se vautraient dans une orgie d’une rare sauvagerie comme il n’en fut jamais sur Terre. L’odeur des sécrétions, du foutres et du sang me prenait à la gorge et j’eus une envie irrépressible de détourner ma face de cette immonde scène. Alors Raphaëlle se tint à mes côtés et me dit :

- « Ne sois point en dégoût car ils furent comme toi avant et à la Conviction de la Foy ils ont préféré la langueur de la Luxure ».

Asmodée me regardait avec sa tête de serpent et sa langue claquait l’air à chacune de ses paroles tel un fouet déchirant la chair des malheureux. Car ils étaient damnés mais je ne pouvais les condamner car l’Homme était faillible ;

Nous reprîmes si tôt nostre envol et nous enfonçâmes dans les profondeurs de la Lune, là où le Soleil jamais ne montre sa lumière. Céans, nous y rencontrâmes Belial, vivant dans un lac grand comme un océan. Ses yeux en émeraude se reflétaient sur sa peau écailleuse de créature haïssable. Sur les rives du lac, gisaient des ombres, car il ne subsistait plus rien d’eux, se mouvoir avec détresse pour atteindre le bord de l’eau. Ils étaient apathiques et ma peur se mua en tristesse car on ne pouvait se réjouir de leur sort.
Raphaëlle me dit :

- « Belial emprisonne céans ceux qui avaient l’orgueil si étouffant que leur Don de Soi eut disparu. Servir les autres, c’est servir Dieu »

Ils étaient détruit et leur sort était peu enviable et je pris conscience de la Soif de l’Homme, de celle que l’on doit taire en son sein. Et je n’eus plus soif, ni de grandeur, ni de pouvoir, ni même d’honneur car tout cela résidait dans l’Amour de Dieu.


Raphaëlle me prit par la main et nous plongeâmes au plus profond de l’eau comme s’il n’y avait plus de fond et que les abîmes nous guettaient. Je n’avait pas peur car la Conviction de l’Archange habitait mon âme et l’habitera jusqu’à ce que je sois juger par le Très Haut.

- « Oui, me dit-elle, je suis ton guide non pas seulement ici mais également dans ta vie future que tu auras bien après cela, tu es judicieux Aranwae. »

Nous arrivâmes dans un lieu des plus étranges car, on y voyait le plus gigantesque amoncellement de toutes les choses précieuses que l’Univers fit en son temps. Rien de ce qui fut et de ce qui sera ne manquait dans cet endroit dont l’atmosphère oppressante me raidissait la nuque. Dans tout cet enchevêtrement de précieuses, miraient nombres de gens aux allures toutes les plus belles les unes que les autres. Nul n’avait un défaut qui le fasse plus laid que son voisin et tous convoitaient ces montagnes de luxe sans pourtant y toucher. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux le fasse et il hurla de douleur comme si sa chair s’était en un instant liquéfiée au contact de l’objet. Satan, Prince Démon de l’Envie apparut avec ses grandes ailes de chauve-souris à la peau de chitine améthyste, et agrippa le damné avec ses puissantes griffes de ses pattes inférieures et le rejeta bien plus loin. Je savais que la Justice était l’opposée de l’envie, personnifiée en l’Archange Michel et j’eus grande pitié de ces pauvres hères qui jamais ne connaîtrons le sens du partage et de l’équité. Ils étaient tous sur un pieds d’égalité devant l’objet de leur convoitise et nul n’aurait pu blâmer la situation. Pourtant, je ne voulut nullement être à leur place car cela aurait été de ne point me réjouir pour mes amis des bienfaits que la vie leur aurait offert et cela aurait été triste.

Nous nous envolâmes encore et je ne voulut plus être céans car la Souffrance revenait sans cesse en mon cœur et je pleurais pour toutes ces mânes damnées.

- « Ne pleures pas Aranwae, car Dieu t’as fais miséricordieux pour que tu aimes chacun des hommes sur Terre. Tu es Amour Aranwae »

Et plus rien ne se fit entendre pendant un moment.

Nous survolâmes une plaine verdoyante où, au loin, culminait une montagne à la cime si haute qu’elle semblait aller tutoyer le Soleil comme un immense doigt d’espoir tendu vers le Très Haut. Alors que nous arrivâmes au pied de la muraille de pierre, car de si bas elle semblait être une vertigineuse ascension, nous vîmes nombres de gaillards se battre avec une violence sans égale. Il n’y avait ni juste, ni bon, ni faible, ni fort. Tous s’entretuaient pour tenter à leur tour de se mouvoir vers la montagne. Des flots de sangs et d’os volaient, et au milieu de tout cela, dans une fureur sanglante, allait et venait un énorme taureau crachant flammes et sang. Il piétinait tout le monde sur son passage et nul ne pouvait l’arrêterµ. Ceux qui tentaient de s’agripper à la broussailleuse fourrure noire lui ceignant son monstrueux poitrail se faisaient à leur tour piétiner ou embrocher par ses longues cornes effilées.

Je fut prit d’effroi et n’osais détourner mon regard de Léviathan, Prince Démon de la Colère, de peur qu’il ne s’attaque à moi pendant que j’eusse le dos tourné.


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Aranwae



Inscrit le: 16 Oct 2008
Messages: 287
Localisation: Sion
Posté le: 18 Nov 2008 17:09 Sujet du message:

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Aranwae regarda Kaalec. Ce dernier n'avait point ciller depuis le début de son récit, comme pétrifié d'une immense sagesse et d'une respectueuse écoute. IL se rendait compte à quel point son ami avait changé et Aranwae lui sourit en retour.

Nous nous connaissons depuis si peu de temps et pourtant il me semble que l'amitié qui nous lie est de celles qui jamais ne cesseront...

Il lui tapa l'épaule de façon amicale et alla toucher l'écorce de l'arbre. La Vie, pure et sauvage, courait en dessous sans que personne ne s'en offense alors que quelques instants auparavant, pour Aranwae, certains se seraient offensé d'un souffle de vie...

Car Léviathan ne voulait sur son territoire nul valheureux mais seulement des gisants aux membres écartelés et à la face meurtrie. Car la colère engendre la colère et Léviathan était Colère jusque dans ses sabots fendus qui pouvait écrabouiller une tête d'un seul coup.

Mais mon épopée ne devait s'arrêter là et je le savait, alors l'Archange Raphaëlle me reprit par la taille et nous plongeâmes dans les entrailles du sol, laissé béant par le fracas du colossal taureau. Il y avait mille tunnel boueux en ce lieu où froid et glaise se mêlait pour glacer toute envie de bouger. Mais se mouvait en ce lieu un gigantesque lombric à la multitude de dents rangée sur sa face hideuse. Il irradiait une lumière verte et exhalait des bouffées nauséabondes.
J'eus toutes les peines du monde à ne point rendre sur le champs tant l'odeur était pestilencielle. Près de lui, d'autres formes indistinctes mangeait le sol et la terre et se rependait tout le long pour après réingurgiter cette bouillasse glaiseuse. La gourmandise était certainement l'un des péchés le plus difficile à comprendre pour moi car la conservation, enfin je le croyai, une vertue essentielle à l'Homme. Mais en voyant ces bougres graisseux, je doutais que tant d'horreurs fussent un jour possible et me mis sur le champ à prier pour que nul ne vienne rejoindre cet Enfer.

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Aranwae



Inscrit le: 16 Oct 2008
Messages: 287
Localisation: Sion
Posté le: 18 Nov 2008 17:41 Sujet du message:

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Aranwae suais car chaque épisode de son récit était pour lui une nouvelle souffrance. Il avait tant souffert en voyant tout ces malheureux qu'il souhaitais oeuvrer pour qu'aucun Aristotélicien, non, pour qu'aucun Homme n'aille plus jamais en ces lieux maudits.

Et que s'est il passé ensuite ?Demanda Kaalec.


Je savais que mon périple touchait à sa fin.
J'avais vu les débauchés de la Luxure et je ne pûs les condamnés.
Les ombres orgueilleuses du lac de Bélial me rendirent triste et je ne pûs rien tenter.
Je vis les parfaites créatures de l'Envie et je ne pûs les blâmer.
Je survolait la bataille éternelle de Léviathan et je fûs effrayé.
Les obèses golems d'Azazel se gavaient et je priai pour que la Conservation nous habite tous.

Alors, quand nous quittâmes ce lieu pour en retrouver un nouveau, je savais déjà qu'il ne me suffisait de résister à l'Avarice et à l'Acédie, certainement les deux plus dangereux péchés.

Je vis des nobles gens aux atours argentés se débattre sur des pieux si effilés qu'il était difficile d'y conserver ses deux pieds en même temps. Ce qui me surpris d'avantage était tout l'or et tout ces joyaux qu'ils portaient à bout de bras et qui mettait leur fragile équilibre en situatieux délicate voire périlleuse. Au pied de cette fosse immense, car on ne pouvait en discerner la base des monolithes, une lueur orifère témoignait du nombre d'avares ayant échouer dans cette tragique Enfer.
Si haut, Observait avec ses mille yeux de diamants, tel l'avidité personniflée, une araignée toute recouverte d'or qui se délectait sur sa toile de ce pathétique drame.

Lorsque tout celà fut fait, nous retournâmes à l'extérieur, là où la montagne aux lueurs bleutées se tendait vers le Soleil. En la survolant, j'y apprçut de nombreux fous qui se jettaient dans le vide après avoir vainement essayé pendant des années d'escalader cette impossible ascension. le Pendant de l'Archange Sylphaël était là, à regarder, un vieillard à la barbe hirsute qui ne cessait de pleurer sur ce vaste monde. Chacune de ses larmes, car il était perché en hauteur bien plus haut que le plus hardis des malheureux, coulait sur la roche et participait à la glissade ou à la chute d'une nouvelle victime. Ce qui le faisait irrémédiablement pleurer si tant qu'un flot se déversait.

Et je fus prit de remords de les avoir jugés de fous, car il n'y pas plus fou que celui qui se laisse choir et n'aspire à rien d'autre que de laisser filer sa vie. Je me promis à mon retour de chérir chaque personne que je rencontrerai, connue ou inconnue.

Et lorsque tout celà fut finit...

Aranwae s'interrompa soudainement.

Il n'est pas encore temps de connaitre la fin de mon périple... Dit-il avec malice...

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Kaalec



Inscrit le: 05 Oct 2008
Messages: 54

Posté le: 19 Nov 2008 14:09 Sujet du message:

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Que pouvait on faire, sinon boire ses paroles? Car en l'entendant parler, il semblait que Christos lui même s'exprimait afin de guider les hommes vers la lumière...Ainsi, Aranwae avait vu les hommes dans leur plus pure folie. Ainsi, il avait reçu le message du très Haut de façon direct... Son charisme nouveau imposait une certaine forme de respect, et Kaalec fut rempli d'une grande joie , car il avait compris qu'il assistait céans à un véritable miracle.
Mais dis moi... Que feras-tu si, malgré ton total dévouement envers les autres, tu rencontres des personnes qui te méprisent?? Quelle est la bonne réaction?

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Aranwae



Inscrit le: 16 Oct 2008
Messages: 287
Localisation: Sion
Posté le: 19 Nov 2008 14:16 Sujet du message:

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Aranwae et Kaalec marchèrent côtes à côtes en sortant du cimetière.

Je ne sais pas Kaalec. Je ne possède en moi, comme en chacun, autant de vertu que de péché et je devrai certainement lutter pour que ma parole guide les égarés car nous en rencontrerons.
Allons à la cathédrale, car il est temps. Le jour se lève et Sion s'éveille. Allons aider le peuple mon ami.

Ils s'éloignèrent ensembles tandis que le grand cèdre devenait vigoureux et fleuri. Tandis que la moisissure des tombes s'effacait pour laisser place aux fleurs. Tandis que le ciel se parait de ses plus belles couleurs sous les plus beaux auspices.

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Kaalec



Inscrit le: 05 Oct 2008
Messages: 54

Posté le: 19 Nov 2008 14:23 Sujet du message:

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Kaalec sourit après la dernière remarque de son ami...
Tu dois t'en douter, mais je suis d'ors et déjà avec toi... Je ne sais pas si mon amour pour Dieu et les autres sera aussi fort que le tien , et j'ai encore beaucoup à apprendre... Aussi, je me mets à ton service , et je t'aiderai du mieux que je pourrais...
Sur ces mots, Kaalec suivit Aranwae vers la cathédrale.

Fin de citation


Depuis mon baptême, je me nomme Valérius même si nombre des paroissiens de Sion m'interpellent encore de mon nom d'avant, Aranwae.
Je suis amour et vient à vous en toute délivrance.
Ecoutez mes propos car nullement vous y cernerez menteries de ma langue sortir. Assoyez vous et dites moi ce qui doit estre maintenant car je m'en remet à vostre bon jugement.

[neocor]

"à Sion" se disait Neocor... Je devrais aller faire un tour... Il fût très impressioné...

[Epsonstylus]

C'est sans doute de la faute à Asphodelle... mais quelle faute... miraculeux... En CH en plus, ah Sion alors c'est normal...

[UterPendragon]

Le récit conté par un jeune clerc... ou non, émut incroyablement le vieil Aymé. Sainte Galadrielle, l'archange, et plus précisément celle de la conviction, était apparue à Sion. Il tomba à genoux, les larmes ruisselaient sur son visage.

C'est un signe... la conviction doit désormais habiter tout un chacun...
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Eldwin]

En apprenant le récit Eldwin sourit. Cet homme était un illuminé ! Il renvoya vite le messager qui lui avait amené le récit écris et jeta au feu le papier relatant l'histoire fantasque.
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[Aranwae]

Sieur Eldwin, Diacre de vostre état, sachez qu'il n'y a nulle menterie dans mes propos et je comprendrai vostre incrédulité si je n'avais point vécu cela moi même alors je vous le redis en me soumettant à vostre jugement de tous je ne vois là que le chemin de la compréhension.

[UterPendragon]

Se relevant, Aymé s'adressa à l'homme :

Messer, serait-ce encore Sainte Galadrielle qui vous permettrait de connaître les pensées d'autrui?
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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Aranwae]

Valérius regarda l'homme qui venait de l'apostropher et lui sourit.

Certes non et je n'ai point dit cela. C'est, tout d'abord, l'Archange Raphaëlle, archange de la Conviction, qui m'est apparue. Peut estre me suis je mal exprimé ainsi je vous demande de bien vouloir me pardonner car manifestement mon récit fut mal compris céans. De plus, le chemin de la compréhension trouvant là mes réponses n'est que l'orée du vie aristotélicienne dévote. Nullement l'envie d'estre dans l'esprit de quiconque.