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[RP] Palais Florentina : Résidence di Carrenza
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Navigius



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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2011 7:24 am    Sujet du message: [RP] Palais Florentina : Résidence di Carrenza Répondre en citant

"Ouvert à tous, en tout temps, bonne écriture!"




Les rayons du Soleil filtraient doucement par les lourds rideaux de velours qui obstruaient les fenêtres du palais Florentina, une construction de grand goût et grand raffinement qui s'étendait sur les Champs-de-Mars, au nord de la Piazza Navona. L'air, doux et frais comme l'est celui de Rome dans la matinée donnait une allure frisquette à cette journée qui commençait dans l'ambiance du chant des oiseaux, des roues cognant contre le pavé de la rue et le lointain ruissellement des magnifiques fontaines ornant la grande place. Rome s'éveillait petit à petit, sans nulle exception dans cette cité où l'on ne dormait jamais vraiment totalement, soit dérangés par l'action continue de ses habitants, les incessants bruits de clocher ou le spectre des dagues.

Dans un large lit, bien remplumé et aux multiples couvertures d'étoffes plus chaudes les unes que les autres, aurait pu s'éveiller l'ecclésiaste italien, dont la fortune familiale avait permis l'acquisition de cette demeure cossue des mains de nulle autre que Cosimo Di Medici, lors d'une transaction qui avait fait la renommée et une partie de la fortune de ce dernier et la grâce des premiers. Pestant contre cette luxure qu'il abhorrait sans pouvoir pour autant s'en départir sans pincement au cœur, le prêtre se leva du petit lit de camps sur lequel il dormait chaque nuit, situé de l'autre côté du monstre de plumes. Une simple étoffe grisâtre, empruntée à un monastère parisien des années plus tôt et un maigre oreiller suffisaient au sommeil du propriétaire des lieux. Baillant largement à s'en décrocher la mâchoire, il tenta un instant d'organiser ses pensées, se remémorant les discussions de la veille, les idées qui avaient habité son esprit avec un sentiment d'urgence et ne parvenant aucunement à ce souvenir ce dont il s'était promis de se rappeler au lever.

Sur le bureau de noyer qui meublait la chambre, trônait une missive décachetée sur laquelle une fine écriture avait mené en le cœur de l'italien une inquiétude grandissante que même le quatrième tome des enseignements de Sainct-Ripolin, contenant la mythique dissertation sur l'atteinte des vertus par l'entretien d'un potager, n'avait réussi à chasser. Les lettres finement mouchées et couchées en moult indiquaient une vérité toute simple : "Nous tenons à vous aviser que nos informations pointent à l'effet que Monseigneur Bardieu à déposé une candidature pour l'Évêché d'Angers."

L'idée lui revint à la relecture du parchemin, qui aurait déjà du être brulé depuis sa première lecture. L'ecclésiaste était toujours honteux d'avoir recours à un certain réseau plus ou moins recommandable d'informateurs mais cela était une habitude malsaine, et certainement onéreuse, qui l'avait bien servi tout au long de sa carrière, et un trait familial qu'il avait hérité de son père, un intriguant né. S'asseyant dans un vieux fauteuil au velours défraîchi et au rembourrage ayant fui comme Anglais devant Orléans, le vieillard songeait et réfléchissait, faisant tourner sa canne sur elle même afin de canaliser ses réflexions, le tic physique étant porteur de la concentration.

Il se remémora avec peine les circonstances de sa première rencontre avec le prélat. Il ne l'avait pas apprécié de suite, était-ce de par son apparence ou bien de par le dédain, maintes fois confessé, qu'il entretenait avec l'inexpérience des nouveaux prélats. Après tout, pour l'italien, le rigorisme n'était que le seul chemin de Salut et il s'y enfermait parfois jusqu'à l'aveuglément, ce qui lui avait valu maintes inimités, toujours maquillées sous l'apparence de la courtoisie, qui une fois additionnées dans son vieil âge, en faisant un personne un peu trop détesté à son goût. Toutefois, il se croyait convaincu qu'une certaine amitié était née de leurs échanges, puisqu'avec l'expérience, les deux hommes avaient souvent défendus, pour des motifs divers, des positions idoines. Sa candidature donc, ne pouvait pas être orchestrée par un désir de contrer la sienne dans Angers, l'italien ayant pris grand peine et lourds frais en chevaucheurs pour bien faire connaître ses intentions envers le diocèse. Toutefois, le doute persistait, à savoir si ce n'était pas une machination élaborée pour une énième vengeance, dûment méritée, à son égard.

Las de ses pensées, il sonna une clochette qui fit entrer le jeune Frère Emiliano, secrétaire personnel de l'ecclésiaste qui organisait littéralement les journées de l'Ancien Archevêque d'Auch, qui ne trouvait jamais le moment de chômer entre une correspondance ridiculement volumineuse et une appétit insatiable pour le dogme. Il lui adressa un léger sourire tout en se dirigeait vers son cabinet où se trouvaient ses bures.

- Mon cher Emiliano, vous pouvez notifier le portier que nous sommes disponibles pour les audiences de quiconque. Nous travaillerons en notre étude et si un visiteur venait qu'à arriver, faîtes moi prévenir rapidement et soyez des plus courtois, les manières sont un code de vie en cette ville.

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Navigius



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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2011 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fraîchement habillé, l’ecclésiaste poussa la porte de chêne qui séparait sa chambre de la terrasse, grande promenade aménagée au premier étage et donnant sur la cour intérieure. La brise le saisit un instant alors qu’il s’engouffra pas l’embrasure puis, le claquement répété et rythmé de sa canne sur le dallage vint meubler l’atmosphère. Il prit une pause après quelques pas, s’appuyant sur la balustrade de marbre et essayant de réunir ses pensées. Il fixait une flaque d’eau, située un étage plus bas au centre de la cour, véritable petite mare qui lui renvoyait une image assez peu flatteuse de son visage, déformé par l’eau. La vision eût un effet moribond sur l’humeur du prêtre, qui était superstitieux lorsqu’il était question d’un quelconque reflet, y voyant une occasion pour Dieu de creuser dans la noirceur des âmes de tout homme.

Un bruit le tira de ses réflexions. Le loquet de la porte de son étude se fit entendre et les pas feutrés de Frère Emiliano suivirent, si bien qu’en quelques instants, le jeune frère se trouvait en retrait du vieillard, visiblement anxieux d’exécuter son office. Le jeune secrétaire était un homme de stature fêle au visage encore marqué par l’enfance. Il affichait une certaine ressemblance avec le prélat, étant issu d’une branche éloignée de la même famille. Il s’inclina poliment en une mince révérence alors que son supérieur lui adressa la parole.

- Dites-moi, Frère Émiliano, qu’avons-nous donc à accomplir aujourd’hui? Il nous semble que la journée sera splendide, nous songions à profiter des jardins pour aller marcher quelque peu. La fontaine est particulièrement jolie à cette période de l’année et les oiseaux s’y abreuvant ne manquent pas de susciter notre intérêt par leur diversité.

Alors que le jeune secrétaire commença à défiler une journée particulièrement chargée en événements, le regard de l’ecclésiaste se dirigea vers le ciel, d’où semblait lui venir tout cet accaparement pour la grandeur de la cause de Dieu. Tant d’années, tant de mois. Il y avait donc cette messe de la Saint-Valentin, dans une église de la Ville-Éternelle ou il s’était engagé à prononcer un sermon sur l’importance du mariage et la nécessité d’adopter une ligne très ferme face à la hausse des divorces dans les Royaume de France. Puis, allait s’enchaîner une demi-douzaine de visites auprès de personnalités romaines, le prix à payer pour maintenir son nom dans les bonnes grâces du Haut-Clergé lorsque l’on n’occupait plus de fonction officielle. Il jugea curieux la propension de l’Assemblée Épiscopale de France de rejeter ses plus loyaux serviteurs après des années de service comme s’ils étaient de vulgaires chiffons usés. Quelques pensées s’envolèrent à la mémoire de Monseigneur Lapinus de Cardaillac, qui aurait assurément acquiescé du haut de sa litière.

Un mouvement dans la cour capta son attention, deux hommes semblaient décharger un cadre emballé dans un écrin de cuir. Friant d’arts et féru collectionneur, l’italien s’intéressa auprès de son secrétaire à savoir si l’on attendait livraison en cette journée et si cela était l’un des portraits de Sainct-Origène qu’il avait fait rapatrié des caves de l’Église de Cambrai, endroit où il l’avait laissé des années auparavant, voir quelques décennies. L’on héla les deux artisans qui furent enchantés et quelque peu maladroit de pouvoir venir dévoiler leur œuvre devant le propriétaire. Les deux hommes, assez âgés mais encore bien portant, avaient dans la pupille la fierté d’un bon travail et la joie d’une famille bien rangée. C’était une des raisons pourquoi l’italien faisait affaire avec leur maître, le peintre Luciano Albini, car il savait que la Maison n’employait que des hommes du vieux monde, se fondant sur un respect méticuleux des us et coutumes de Rome, rejetant la novelleté des tendances modernes. Sans plus attendre, ils sortirent le grand portrait de son écrin, révélant aux yeux du prélat une Bienheureux Wilgeforte de Torreta-Granitola plus réelle qui ne pouvait s’en souvenir.

- Magnifique!

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Navigius



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MessagePosté le: Jeu Fév 17, 2011 1:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tout y était. Le teint pâle de la sainte, les yeux profonds, le regard défiant et fragile à la fois. L’italien demeura quelques minutes dubitatif devant la peinture, à la grande hésitation des personnes présente. Tant de choses s’étaient produites lors de sa longue maladie, l’une des plus cruelles étant le décès de Monseigneur Wilgeforte, qui partageait tant de valeurs avec le vieillard. Dans le clergé, il la considérait presque comme sa propre fille, son héritière. Il y avait longtemps d’ailleurs qu’elle l’avait surpassé en prestige et en excellence, mais toujours il avait su déceler la fragilité qui se cachait au tréfonds de cette force qui semblait inébranlable. Le Monde était un endroit bien plus triste pour l’italien maintenant qu’elle était décédée. Toutefois, son hagiographie était l’une des lectures que recommandait le plus souvent l’italien, par honneur pour sa mémoire.

Le regard du prélat revint sur les visages des deux hommes, gênés et troublé par un si long moment d’introspection et craintif que l’ecclésiaste, après une approbation rapide, n’eût découvert à la peinture quelque défaut qui aurait engendré son dégoût. Il les rassura d’un léger sourire, maîtrisé à la perfection, qui cachait très bien son trouble. C’était là un art que maîtrisait toute femme et que le prélat avait réussi à assimiler à force d’en faire les frais auprès de ses deux jeunes sœurs. Il balbutia quelques mots avant de reprendre un peu plus d’assurance.

- Fort bien, fort bien… je crois que ce portrait trouvera sa place dans le grand salon, près de l’âtre. Il y a là quelques sièges près des étagères. Vous pourrez décrocher le portrait de Niccolo d’Albizzi et l’envoyer quelque part dans l’une des autres pièces. Quant à votre maître, faites-lui bien savoir que je lui ferai parvenir le paiement dès demain, j’enverrai un courrier avec la totalité de la somme, tel que convenu, et y adjoindrai un fort boni devant si belle œuvre d’art.

Il fit un signe à son secrétaire, qui guida les deux hommes vers la pièce en question. Il ne fallut qu’un regard pour que le jeune homme comprenne qu’il devait donner aux deux manouvriers quelques pièces afin de les remercier de leur bon office. Riche, le prélat l’était, mais généreux encore plus, deux qualificatifs qui se maintenait rarement longtemps à égalité chez une personne. Ils quittèrent tous la promenade, laissant l’ecclésiaste à ses pensées. Ce dernier, quant à lui, s’était appuyé de nouveau sur la balustrade et toisait son reflet dans l’eau plus bas, une moue déprimante comme seul attrait au visage.

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rapha13



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MessagePosté le: Ven Fév 18, 2011 8:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

rapha avait correspondu avec Monseigneur Navigius qui l'avait invité en sa demeure.

En effet les récent évènements ont fait qu'il s'était en quelque sorte insurgé contre la curie mais surtout l'Assemblée des Évêques de France. Aujourd'hui était une belle journée le soleil rayonnait de toute sa splendeur mais le froid hivernale faisait que ses joues avaient rosi, et ses mains ben ses mains il ne les sentaient même pas.


Le carrosse avec lequel il était arrivé devant le demeure portait les armoiries de son ami George le poilu qui lui avait gentiment prêter ce carrosse ce n'était pas pour lui déplaire avec ce froid si intense.

Enfin arrivé ça y est il regarda la demeure et s'exclama
magnifique en effet le mot était approprié avec ses sculpture romaines qui ornent l'entrée, qui accueillent les visiteur à bras ouvert, une immense cour et des bâtiment qui lui rappelais, les locaux des archives romaine du Vatican.

C'était magnifique vraiment une beauté d'art il descendit du carrosse et hop d'un seul coup c'est le drame et d'une voix on entend le légat critchcritch et de suite après on pouvait entendre sortir de la bouche du légat ce qui était rare
grrrrrr et voila ce qui devait arrivé, arriva rapha s'enfonça dans la neige gâchant sa belle soutane.

Il regarda son serviteur auvergnat et lui dit
va m'annoncer au lieu de me regarder comme ça toi !!

Et son serviteur partit en direction des grilles et dit au garde en faction

Bonjour soldat annonce à ton maitre que le légat de l'ordre cistercien, diacre de Bourges rapha montecristo vient d'arriver suite à son invitation.

Il revint vers son maitre

Maitre je vous ai annoncé rentrez dans le carrosse en attendant pour vous réchauffer et le légat monta dans le carrosse sans parole aucune.
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Navigius



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MessagePosté le: Ven Fév 18, 2011 10:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il était vrai que le portier était un homme de forte carrure. Assez mûr, âgé d’une trentaine d’année tirant sur la fin, la barbe fine et touffue si caractéristique aux espagnols ainsi qu’une musculature avantageuse, Don Alessandro, qui ne quittait plus l’ecclésiaste italien de l’œil depuis des années, avait tout du soldat. Toutefois, il y avait bien longtemps qu’il n’avait levé une quelconque arme, ayant été dégouté par les innombrables conflits ravageant son pays. Il avait trouvé, au service du prélat auscitain, une certaine quiétude et une vie de paix qu’il affectionnait particulièrement. De plus, l’ecclésiaste considérait son personnel comme sa propre famille ainsi donc, il disposait lui-même d’appartements dans la luxueuse demeure, ce qui était un avantage très net sur tout autre emploi. Toujours est-il qu’il s’empressa d’ouvrir la grille de la cour dès qu’il reçu confirmation du secrétaire de l’italien qu’il pouvait procéder. Il répondit donc au valet du diacre :

- Vous pouvez entrer dans la cour pour déposer votre maître. Il y a un espace libre derrière la propriété pour les coches en visites et vous pourrez, cher homme, vous restaurer aux cuisines.

D’un pas lent, il fit pivoter la grille qui pesait virtuellement trois tonnes. Il aurait fallu en temps normal deux bons gardes pour ouvrir le passage mais seul l’espagnol pouvait réussir sans aide. Le coche put donc entrer dans la cour, le portier s’adossant à la lourde grille, attendant la sortie du véhicule avant daigner se forcer à refermer le monstre de fer.

Dans la cour, un domestique s’avança pour ouvrir la porte du coche et saluer le diacre de Bourges. Pour sa part, Frère Emiliano, le secrétaire particulier du prélat, se dirigea à la hâte vers le second étage afin de prévenir son supérieur que son invité était arrivé. Il croisa le prélat dans les marches, alors que celui-ci, empressé, gagnait la salle principale attenante à la cour.

- Ah! Frère Emiliano! Je sais, je sais, le diacre de Bourges! À mon invitation, je sais! Je l’ai vu arriver de la balustrade. Et oui, j’ai reconnu les armes du Duc Georges, ce qui veut dire que c’est un clerc du Berry, car je doute que le brave Duc ne visite Rome de sitôt.

Les deux hommes se dirigèrent donc dans la grande cour, alors que le coche s’immobilisait, dans un sens du timing absolument parfait. Souriant, appuyé sur sa canne, l’italien salua le jeune homme qui pointait la tête par l’embrasure.

- Frère Rapha, par Sainct-Ripolin, quel plaisir de vous voir à Rome. Votre arrivée est absolument charmante, nous allions justement déguster un bon repas ce soir, Don Alessandro nous ayant rapporté quelques pièces de viandes tout à fait délicieuses. Comment fut votre voyage depuis le Berry?

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rapha13



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MessagePosté le: Dim Fév 20, 2011 2:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

rapha qui observait la scène depuis son carrosse regardait son serviteur qui parlait avec l'homme qui était assez fort rapha se dit qu'il ne se frotterait pas à lui.

Puis un homme vint en courant habillé comme un des scripteurs du Saint-Office rapha réfléchit et se rappela que les secrétaires des prélats avaient les mêmes effets en effets les secrétaires de monseigneur Bardieu quand il en avait, portaient les mêmes vêtements.

Fin bref tout ça pour le voir repartir de suite et monter les larges escaliers de cette somptueuse maison

et son serviteur revient le voir et lui dit


- Maitre nous avons autorisation pour rentrer...

puis le légat répondit d'un air songeur car il ne savait pas de quoi allait parlait les deux clercs

- Oui très bien suit nous à pied et après tu reste derrière le carrosse t'aura une miche de pain à mon retour.

Cochez avancez


le serviteur qui n'avait pas eu le temps de finir dit

- Mais maitre le secrétaire de monseigneur ma donné autorisation pour aller me restaurer en les cuisines

rapha perplexe dit

- Humm bon mais fait bien attention toi si j'entends que tu as fait des bêtises tu aura de mes nouvelles

Le carrosse avança jusque dans la cour pour se mettre parfaitement devant l'entré somptueuse de la maison puis le diacre regarda par l'embrasure et vit un vieil homme avec une canne il reconnut de suite le clerc avec lequel il avait correspondu et avait débattue an place d'Aristote

Il descendit du carrosse et répondit au clerc italien


- Bonsoir mon père,
merci mais il ne fallait pas autant en faire pour moi vous savez un rien peut me satisfaire. Le voyage en Berry fut plein d'encombre néanmoins Aristote était là et veillait sur moi. Je suis désolé pour le carrosse je suis partis vite en ayant votre missive j'ai pris celui de mon ami le duc George Le Poilu qui vous transmet toutes ses amitiés mais vous savez quand il est dans la politique, il ne s'arrête plus c'est pour cela qu'il na pu venir à Rome.

Et vous comment vous portez vous ? Vous m'avez l'air bien en forme dites moi Rome vous fait du bien à ce que je voit

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MessagePosté le: Lun Fév 21, 2011 3:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'italien gratifia son invité d'un grand sourire alors que celui-ci sortait de son coche. Du coin de l'œil, il aperçu le domestique de Frère Rapha se diriger vers le couloir menant vers la cour arrière et directement aux cuisines, guidé par Frère Emiliano qui déployait tous les atouts de l'hospitalité italienne. L'on eût même pu dire que le domestique comme le maître étaient tout aussi bien reçus, ce qui faisait la fierté du prélat pour qui chaque homme revêtait le même statut, celui d'enfant du Très-Haut. Il répondit au jeune clerc à propos des préparatifs à sa venue. En effet, il était toujours difficile de prévoir les arrivées et les départs en la Cité-Éternelle, puisqu'après tout, les routes et les déplacements relevaient d'une science confuse en cette époque de brigands de grands chemins et d'intempéries.

- Et bien, si cela peut vous faire sentir mieux, le bon repas est précisément fortuit. Notre cher Alessandro a passé la matinée à chasser des lièvres dans la Villa Borghèse avec le Vicomte de Voltera, si bien qu'il est rentré avec de belles prises. Qui plus est, après des années au pain et à l'eau, les médicastres m'ont strictement recommandés de prendre quelques morceaux de viandes chaque semaine, quelque chose qui aurait à voir avec les humeurs du bide selon leur langage.

Souriant, comme toujours, l'ecclésiaste faisait la conversation, un art qu'il avait développé avec l'âge de manière inconsciente puisqu'il avait toujours trouvé un intérêt profond à ces discussions alors que d'autres les utilisaient comme formalités langagières. Ainsi donc, son jeune invité lui parla des difficultés du chemin entre Rome et le Berry. L'italien acquiesça au commentaire, se souvenant lui même de la mauvaise qualité des voies ainsi que des repères de brigands en bordure de certains chemins. Bien des Ducs et des Comtes auraient intérêts à utiliser les jours de corvées et leurs armées pour s'attaquer à ce problème. L'ecclésiaste lui même avait souvent emprunté telle voie pour gagner Paris. Il répondit donc :

- Les chemins sont toujours peu sûrs, c'est parfois à en croire que les brigands ont un accord tacites avec certains nobles mal intentionnés. Il est toujours intéressant de voir comment certains politiques sont toujours actifs dans leurs gargotes pour répondre aux insultes et quolibets mais jamais aussi réactifs devant le problème récurant des coupe-jarrets. Vous transmettrez, à votre retour, mes plus chaleureuses salutations à votre bon Duc, et le convierai à quelques jours du sublime climat romain en nostre demeure, si un jour il s'accorde des vacances.


La conversation dévia sur l'état de santé de l'italien, qui s'émerveillait toujours du fait que dès qu'un médicastre vous prescrit une canne, les gens autours de vous commencent à se préoccuper de votre santé avec un grand intérêt. Il avait donc, depuis quelques années, commencé à prescrire la canne à un conjoint dont le couple battait de l'aile à cause d'inattention, la mesure commençant à porter fruit. Il répondit de sa voix douce et toujours aussi timorée :

- Pour tout vous dire, l'air de Rome m'est salutaire. La péninsule italienne est l'endroit de ma naissance, je suis un fils de Florence. Il n'est jamais bon de s'éloigner trop longtemps du lieu ou Dieu nous a mis sur Terre. Vous remarquerez que les Anglois sont toujours déprimés lorsqu'ils sont loin de leur pluvieuse Angleterre. Mais vous, dites-moi, vous m'apparaissez encore tout gaillard de la jeunesse, le Berry détiendrait-il le secret de la jeunesse?

Tout en discutant, il guida son invité vers le Salon Bleu, où ils pourraient discuter tout en se restaurant un peu.



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rapha13



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MessagePosté le: Mer Fév 23, 2011 3:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le berrichon écouta attentivement l'italien parler. Il se disait qu'il aimerait bien un jour partir à la chasse mais bon ce ne serai point possible puisque celui-ci n'était pas noble et il s'était résigner néanmoins il voyait dans sa tête les belles pièces de lièvres bien cuites en effet il adorait tout ce qui était doré puis il se rappela qu'un vieux sage lui avait dit qu'une ville appelé Voltera abritait une grande famille de vampire (cf : twilight2) puis il se dit non ces créatures n'existent pas de toute façon et il répondit donc à l'italien

Je me ferai donc un honneur de diner à votre table j'avoue être un peu épuisé par ce voyage qui fut un peu rude

rapha sourit enfin quelqu'un qui pensait comme lui que la politique n'était pas faite pour montrer qu'on est là, présent mais bel est bien présent au conseil ducal pour prendre des décisions pour le peuple, pour améliorer son train de vie et non pas pour enrichir les caisses de la noblesse

Je suis entièrement d'accord avec vous, monseigneur un bon duc se doit de s'occuper de la sécurité de ses élus.


rapha sourit au final il aimait bien discuté avec monseigneur il croyait qu'il allait s'ennuyer, non pas du tout monseigneur était resté à l'ordre du jour, il connaissait les actualités temporelles comme spirituelles et au final il espérait que ça devienne un ami rapha sourit

Ho vous savez monseigneur je suis encore bien jeune, je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre et je m'en rend compte encore plus en ce moment que je viens de gâcher 8 mois au services de Son Éminence Verty qui ma utilisé quand elle a eu besoin de moi et ma abandonner quand elle n'a plus eu besoin de moi. C'est pourquoi aujourd'hui vous savez je ne retournerai pas en Berry je part de suite pour le diocèse de Vienne où monseigneur Arthur de Nivellus m'a convié pour faire un entretient avec moi pour voir s'il pourrait me prendre dans son équipe pastorale.

Le Berry nous apprend énormément c'est qu'il faut être à l'affut de tout car vos opposants ne se gêneront point pour vous reprocher la moindre fautes que vous faites ce qui est bien c'est que quand quelqu'un se fait attaqué c'est toute une famille politique qui se déplace pour la défense de celui-ci. Dîtes moi j'ai eu vent de certaines rumeurs vous connaissiez feu monseigneur Kuzcau ?
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MessagePosté le: Mer Fév 23, 2011 4:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Entrant dans le salon bleu, l’ecclésiaste désigna un fauteuil confortable pour son invité. Dans son grand désire d’être un hôte irréprochable, il se dirigea vers le petit cabinet à boisson qui contenait diverses bouteilles et une multitude de breuvages, allant des tisanes aux alcools très goûtant. Il sourit à son invité tout en lui offrant à boire.

- Cher ami, aimeriez-vous un breuvage ou un élixir pour vous désaltérer après ce long voyage? J’ai collecté, tout au long de mes pérégrinations de nombreuses bouteilles, plus qu’il ne m’en faudra pour le restant de mes jours je le crains. Pour ma part, je vais me préparer une camomille, cela détend les nerfs dans le vieil âge.

Il s’affaira donc à la préparation de sa tisane, alors que le jeune diacre considérait sa proposition. Toutefois, la conversation dévia sur les qualités d’un bon régnant, discussion que l’italien avait maintes fois eût au fil de son implication politique et dont il raffolait, puisqu’il s’agissait de philosophie politique à sa plus pure expression.

- Un bon duc se doit, d’abord et avant tout, de faire ressortir les forces de chacun de ses conseillers et de son peuple. Il se doit aussi de veiller à pallier aux faiblesses de ces mêmes entités et à se consacrer, comme l’explique le livre des vertus, à la vie vertueuse, pour le bien de tous et chacun. Simple à exposer, difficile à réaliser, cela est vrai. Malgré ses quelques défauts, le bon Duc Georges nous en donne, jour après jour, un bon exemple.

La discussion dévia de nouveau alors que l’ecclésiaste vint se rasseoir, une tisane chaude à la main, ayant toutefois laissé le nécessaire en place si son invité se décidait sur un breuvage chaud plutôt qu’un alcool. L’italien fronça légèrement les sourcils devant le discours du jeune diacre puis entrepris de corriger ce qu’il considérait comme un mauvais schème de pensée.

- Permettez-moi cher ami de vous sortir de cette torpeur morale. Le prêtre n’agit pas pour son propre intérêt mais plutôt toujours dans le service du paroissien. Ainsi donc, ces huit mois au service de Son Éminence Verty l’ont d’abord étés au service des berrichons. Que vous ayez obtenu de l’avancement ou non, cela est secondaire et je crois qu’au fond de votre cœur, vous le découvrirez ainsi. Qui plus est, l’on apprend toujours, dans l’adversité comme dans l’aisance. L’on se découvre, l’on découvre les autres. Vous verrez, dans votre vieil âge vous verrez d’un bon œil ces huit mois.

Vint ensuite le sujet sur le Berry, une province que l’ecclésiaste connaissait somme toute assez bien sans jamais y avoir vécu. Il acquiesça aux propos puis commenta lui-même.

- Nous aurons toujours des opposants. La sagesse est de toujours être courtois et irréprochable avec eux, non seulement parce que cela est notre dogme, mais aussi parce que cela nous permettra toujours de dévier les coups et de voir venir les attaques. Le jugement politique est hélas nécessaire en notre temps. Quant à Feu Monseigneur Kuzcau, je n’ai que peu d’informations à son sujet, j’avais voulu, jadis, écrire une hagiographie pour lui mais j’avais été appelé à d’autres projets. Je crois qu’il était déjà décédé lorsque j’ai rejoint l’Assemblée Épiscopale de France, hélas.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Dim Avr 03, 2011 1:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Arnault d'Azayes s'ennuyait. L'office des chapelles tournait à plein régime et la volupté qu'il prenait à persécuter les évêques ayant cruellement besoin de lui sous de fallacieux prétextes administratifs commençait déjà à s'estomper. Mais une visite à un évêque florentin allait peut-être l'aider à trouver enfin un peu d'occupation.

Annoncez monseigneur Arnault d'Azayes, indiqua le préfet aux gardes de la palais Florentina.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Navigius



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2011 8:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une fois de plus, le son d’une canne cognant contre le marbre de la galerie se fit entendre, alors que dans la cour, le coche de l’Évêque d’Angers se déplaçait afin de prendre la route des écuries, par un mince passage menant à la cour arrière du Palais Florentina. L’ecclésiaste angevin avait déjà gagné le premier étage, traversant la galerie avec une aisance déconcertante compte tenu de l’état lamentable de ses jambes, brisées jadis sur les routes de Gascogne. Les traits tirés mais sérieux, il se dirigeait vers son bureau, qui venait d’être aéré dès que nouvelle de son arrivée avait atteint Rome. Les domestiques étaient encore entrain de tout préparer, épousseter et disposer lorsqu’il poussa du bout de sa canne la porte de chêne ouvragée qui séparait la pièce de la galerie.

Il déposa sur un Récamier la lourde cape qu’il portait pour se préserver des intempéries puis avisa son étude du regard, satisfait que tout soit parfaitement disposé à sa place, le portrait de Saincte-Wilgeforte qu’il avait fait réaliser à grand prix ayant été accroché sur un mur, bien en évidence. Il s’avança vers son bureau, un massif ouvrage de noyer, puis avisa les corbeilles qui y étaient disposées, contenant le courrier à lire, pour l’un des paniers, le courrier émanant de Rome, pour l’autre, du diocèse pour un troisième et une corbeille vide, pour les lettres à envoyer. D’un rapide coup d’œil, il comprit qu’il en aurait pour la journée, assurément, son absence de Rome ayant généré un retard malsain dans ses affaires. Lorsque son secrétaire personnel entra dans la pièce, l’angevin s’installa confortablement pour débuter ses affaires.

- Frère Emiliano, veillez à ce que nous ne soyons pas déranger de la journée. Par ailleurs, veuillez faire envoyer une centaine d’écus à l’attention du paysan qui nous a aidé à faire changer la roue de notre chariot, demander à notre cocher, il saura vous indiquer de qui il s’agit. De même, nous aimerions que vous envoyez invitation au nouvel Évêque suffragant du Mans, Messire Yves-Ulrich de Taschereau, afin qu’il nous rejoigne pour le dîner, ses interventions à l’Assemblée Épiscopale de France trahissent un intellect et une finesse intéressante. Veillez par le fait même à ce qu’un dîner de bon goût et de bonne consistance soit servi ce soir. Ce sera tout.

Le secrétaire sorti de la pièce, laissant le prélat à ses vélins et encrier. Il s’occupa alors de sa besogne, et rapidement, un messager partit vers la résidence de l’Évêque du Mans avec son invitation.

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Yut



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2011 9:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'Évêque du Mans revenait d'une journée de fou, autant à l'Assemblée Épiscopale qu'au Palais Saint-Nicolas. Mais ce genre de journée, il y était maintenant habitué, depuis le temps qu'il était à Rome.
Ainsi, un carrosse le ramenait chez lui, et il fut surpris de voir, alors qu’il arrivait en sa résidence, un messager qui était arrivé à peu près en même temps que lui. Il descendit du carrosse et salua le messager, qui lui tendit un pli.
Le Prélat fut étonné de voir que l’Évêque d’Angers l’invitait à dîner, il glissa donc quelques mots au messager, lui mettant quelques écus dans la main :


Faites savoir à Monseigneur Navigius que je me prépare et que je le rejoins pour dîner dans quelques temps, je ne tarderai pas.

Mais avait-il vraiment besoin de se préparer? En fait peut-être un peu. Il revêtit une nouvelle soutane, toujours violette, et porta sa calotte à sa tête.
On lui rasa les repousses de barbe, mais pas la barbe complètement, lui qui aimait bien conserver un peu de pilosité faciale. Puis on lui mit du parfum, etil sortit de sa résidence.
Il monta dans son carrosse et indiqua à son cocher l’adresse inscrite sur l’invitation. Il sortit de celui-ci après seulement quelques minutes. Le Prélat trouva la demeure de l’Évêque d’Angers fort somptueuse vue de dehors, et il en serait assurément de même à l’intérieur. Il se dirigea ensuite vers un garde à l’entrée du Palais, et s’adressa à lui en lui tendant l’invitation qu’il avait reçue de Monseigneur Navigius.


Bonjour, je suis Monseigneur l’Évêque du Mans. J’ai reçu une invitation à dîner de la part votre maitre. Puis-je entrer?
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Navigius



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2011 9:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Officiellement, il n’y avait pas de garde chez l’Évêque d’Angers. Alors que plusieurs prélats et cardinaux adoraient donner une impression de puissance par la démonstration d’une armée privée, l’ecclésiaste italien donnait dans la subtilité la plus désarmante. Des hommes de bonne carrure étaient bien entendu présents sur place, tous occupés à de menus travaux dans le cour, des armes à leur disposition dissimulées parmi les diverses fournitures qui étaient en permanence déposées dans la cour pour leur permettre de vaquer à leurs occupations. Aux bêtes armurées, l’ecclésiaste préférait encore la protection des meilleurs bretteurs de l’Italie, la vitesse primant bien souvent sur la lourdeur du métal que l’on portait. Par ailleurs, le tout donnait une impression de simplicité beaucoup plus conviviale que certaines gardes prétoriennes.

Ainsi donc, lorsque l’Évêque du Mans arriva aux grilles, il y trouva un colosse aux airs espagnols, qui adossé contre le mur, sculptait un lion en bois, visiblement pour son fils, avec un petit couteau, tout en sifflotant. Il avisa l’Évêque, fit une révérence polie, puis entendant son nom, lui ouvrit la grille avec courtoisie. Dans la cour, Frère Émiliano sortit par une porte, accueilli le prélat avec déférence et hospitalité. La journée étant chaude, il lui offrit les courtoisies habituelles.

- Monsignore de Taschereau, bienvenue au Palais Florentina. Monsignore Di Carrenza termine à l’instant sa correspondance et m’a bien prier de vous guider jusqu’à la salle familiale pour le dîner. Il fait bien chaud aujourd’hui, désirez-vous passer par la salle d’eau tout d’abord afin de vous rafraîchir?

La salle d’eau était une petite pièce attenante à la salle familiale qui comprenait plusieurs jarres d’eau ainsi que des miroirs et tout le nécessaire pour rafraîchir une toilette. C’était là une pièce fort à la mode en cette époque moderne qu’était 1459. Pour sa part, la salle familiale était en fait une salle à dîner, décorée avec bon goût, sans excès. Sur les murs, entre les alcoves qui contenaient de grandes fenêtres avec leurs balcons, se trouvaient les portraits de plusieurs générations de la famille Di Carrenza, vieille famille italienne qui vivaient des heures plus sombres par les années récentes que dans le passé. Au dessus du manteau d’un foyer, se trouvait un étrange portrait, représentant une famille dont seulement quatre personnes semblaient représentées en chaire et en os, un petit garçonnet, deux jeunes filles et un jeune homme, dont les traits semblaient révéler ceux de l’Évêque d’Angers, à une époque plus jeunes. Les autres occupants de la toile avaient une allure fantômatique et devaient être membres de la famille, sûrement décédés. Deux couverts avaient été placés au bout de la longue table noire, sur laquelle divers plateau de fruits étaient disposés

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Yut



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2011 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’Évêque fit un léger signe de tête à l’homme qui lui ouvrit poliment la grille pour le laisser entrer. Il marcha ensuite un peu, ne sachant pas où aller, lorsqu’il vit un homme se diriger vers lui, qui était évidement italien d’après son accent, et qui devait être un commis de l’Évêque d’Angers, ou son Secrétaire. Il le salua, après que ce dernier ait pris la parole.

Bonjour monsieur, enchanté de faire votre connaissance. Je vous remercie pour votre hospitalité. Oui, en effet, il fait très chaud, je passerai volontiers par la salle d’eau, merci.

L’italien le guidait dans les couloirs du somptueux Palais, et ils arrivèrent après un court laps de temps à la salle d’eau. Celle-ci était aussi belle que le reste du Palais, comprenant plusieurs accessoires dont d’innombrables jarres d’eau magnifiquement taillés.
Mais, le Prélat se demandait s’il avait vraiment besoin de passer par cette sale. Ne venait-il pas de se préparer? Bon, enfin, cela ne coutait rien, et il décida donc de rafraîchir sa toilette quelque peu.
Après quelques minutes, il sortit de l’autre côté pour y découvrir une luxueuse salle à manger, qui devait être ce qu’avait appelé l’homme la ''salle familiale''. Celle-ci était bien décorée, et on pouvait y compter moult portraits, de famille surement. L’Évêque porta son attention un moment sur un portrait qu’il trouvait bien bizarre au dessus du manteau d’un foyer.
Il détourna après quelques temps son regard du portrait, et vit que la table était déjà mise. Il se dit que le repas serait surement de bon gout. Il en avait assez de ces viennoiseries dont il ne cessait de se gaver au sein de son Palais épiscopal, quelle idée avait-il eu d’en avoir fait commander des centaines… Mais bon, il fallait maintenant revenir à la réalité, il ne manquait plus que Monseigneur Navigius pour que le dîner commence. C’est pourquoi il resta là, debout, attendant poliment aux côtés de l’italien qui l’avait accueilli, que l’Évêque d’Angers arrive.

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Navigius



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2011 11:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne fallût guère attendre longtemps pour que le prélat angevin se manifeste. Rapidement après que l'Évêque du Mans eût entré dans la salle familiale, le son caractéristique de la canne du vieillard italien se fit entendre. D'un pas lent et pesant, celui ci arriva sur les lieux, souriant en voyant que son invité était déjà arrivé. Il s'avança vers lui et fit une légère révérence, lourdement appuyé sur sa canne tout en accueillant le jeune prélat.

- Monseigneur de Taschereau, quel plaisir de voir que vous avez répondu à mon humble invitation avec tant de célérité. Par Sainct-Ripolin, il vous faut moins de temps pour couvrir la distance entre votre demeure et la mienne qu'il ne m'en faut pour descendre du premier étage. Profitez de votre jeunesse cher ami, car un jour, elle s'envole sans crier gare ne vous laissant qu'avec le souvenir des années et un corps capricieux. Mais que dis-je, ma foy, vous devez avoir fin. Asseyez-vous, un repas reposant nous attend.

Il prit lui même place à la table alors qu'un domestique entra, portant un plateau de fruits contenant des raisins, des olives et diverses fruiteries. L'on déposa de même sur la table une bouteille de vin, au goût très léger, qui accompagnait bien cette entrée fruitée. Se servant quelques fruits et invitant son collègue à faire de même, il entama la conversation.

- Dites-moi, cher ami, comment se passe votre arrivée au Mans? Le diocèse n'est pas trop en mauvais état? J'ai cru comprendre que Monseigneur Chapoto n'avait même pas fait l'entretien de base des propriétés ecclésiastiques et que tout était laissé à l'abandon, est-ce bien le cas? Il me faut vous confier, pour avoir eût Mgr. Chapoto dans mon Archidiocèse à Auch jadis, je n'avais pas été impressionné par ce fainéant qui ne courrait qu'après la mitre.

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