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[RP] Religion et Patrie
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Navigius



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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2012 4:19 pm    Sujet du message: [RP] Religion et Patrie Répondre en citant

Ouvert à tous!

Le Soleil se levait sur la Ville-Éternelle, promettant de ses rayons éclatants une douce journée de chaleur printanière aux pieux et industrieux habitants qui y résidaient. Cette ville saincte, qui ne dormait jamais, bourdonnait comme toujours de son activité incessante. Non loin, sur la route, en vue de la Porta del Popolo, s’avançait un homme, s’appuyant légèrement sur une canne, boitillant de manière peu pénible. L’italien saluait les passants, dont certains des plus vieux le connaissaient pour ses allées et venues nombreuses en le lieu, mais dont le nombre avait drastiquement diminué depuis plusieurs mois.

Pressant sa main contre le cataplasme qui était appliqué à sa hanche, un mélange d’herbe de rose, de coriandre, d’aromates et d’épices prescrit par son médicastre pour réchauffer les articulations et diminuer les rhumatismes, l’ecclésiaste s’avança, souriant et détendu, prenant la peine de saluer et de bénir quelques un des pauvres ouvriers qui s’affairaient à la réparation de l’antique accès à la cité.

Il réfléchit amicalement au fait que malgré qui ne soit plus rien dans la hiérarchie de l’Église, ce type de nouvelles ne se rendait que trop rarement à l’oreille des paysans romains, qui ne se souciaient guère des nominations et des pérégrinations des prélats de la France, sauf si ceux-ci étaient à la tête d’une armée venue piller les cités-états d’Italie.

Traversant la porte, il chemina dans les rues de la cité, suivi de quelques pas par son secrétaire, afin de se rendre au Palais Florentina, résidence familiale qu’il s’était procuré à grands frais et qui était inoccupée depuis son départ précipité de Rome, dans les affres de la Maladie, vers Fermo, ville réputée pour la qualité de ses médicastres.

Il s’arrêta quelques instants à un estaminet qui était souvent fréquenté par les assistants des évêques en visite dans la ville, afin de prendre des nouvelles de l’État du Royaume et de l’Église, n’ayant été informé de rien pendant sa pénible et longue convalescence.

- Dîtes-moi mon brave, quelles sont les nouvelles du Royaume de France?

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2012 10:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Occupé par quelque sombre complot, l’Azayes se heurtait à des obstacles imprévus. Par le temps radieux qu’il faisait, les rues de l’Urbs grouillaient de monde et Arnault n’allait point y trouver la paix nécessaire à ses ruminations. Le Saint-Office n’était pas sûr non plus, depuis que l’infâme Giarru et sa clique d’Italiens y traînaient. Ces Italiens... Il les détestait. Il était pourtant clair que cette engeance était inférieur : comment explique autrement le faire que l’on parle plus français qu’italien à Rome, capitale historique de l’Italie ? L’accession des Italiens à tous les postes-clefs de l’Église l’insupportait. Heureusement, dans cet estaminet. Il était à l’abri de tous ces hommes en mauve, en sinople et en pourpre.

Dites-moi mon brave, quelles sont les nouvelles du Royaume de France ?

Visiblement, ici aussi il n’allait pas pouvoir penser en paix. Il considéra l'homme puis, de sa voix calme légèrement traînante :


Ma foi, les choses suivent un cours que l’on pourrait qualifier de paisible. Une reine est morte, un roi a été élu ; une guerre a été hâtivement entamée, la paix traîne à être signée... Les choses évoluent lentement. Vous parlez un français impeccable mais je crois déceler un petit accent... Êtes-vous français et venez-vous de passer de nombreuses années en Italie ou est-ce l’inverse ?
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Navigius



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MessagePosté le: Dim Avr 01, 2012 2:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsqu'un jeune clerc lui répondit, le vieil italien encaissa le choc des nouvelles avec aplomb. Il fut prit d'un léger vertige avant de se rappeler que les nouvelles à caractère politiques, comme celles qu'il venait de recevoir, étaient susceptibles d'être néfastes pour ses humeurs, ce qui pourrait amener un retour de la maladie. Il fallait, selon Cristofano son médicastre, les traiter avec trivialité. Ainsi donc, Sa Majesté la Reyne Nebisa était décédée, ce qui attisait sa tristesse et confirmait la prédiction qu'il avait fait à Sa Majesté Lévan, à savoir que de confier le trône à ceux qui ne sont pas choisis par le divin et issu de la primogéniture mènerait le Royaume à sa perte, ce qui semblait se confirmer par le court rythme de vie des monarques élus. L'homme qui lui porta ses nouvelles s'enquit de lui.

- Ma foy, après toutes ces années, je ne saurais dire. Je suis natif de Firrenze, mais très tôt, j'ai oeuvré en France, plus spécifiquement en Artois, en Normandie, au Béarn, en Armagnac-Comminges et en Anjou, sans oublier plusieurs années passées au service de Sa Majesté Lévan de Normandie. Je suis donc, peut-être, plus françois qu'italien. Et vous même?

Il scruta le visage de l'homme, qui lui semblait familier.


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Yut



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MessagePosté le: Dim Avr 01, 2012 8:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’Archevêque Lyonnais marchait tranquillement en la place d’Aristote, se rendant en cette matinée, à l’Assemblée Épiscopale de France. Depuis qu’il était Primat, sa charge de travail avait considérablement augmenté. Il se devait donc d’être là, aux petites heures du matin, en les ‘’Appartements du Primat’’, pour préparer l’ensemble des débats et rédiger de nombreux parchemins. Cela était nécessaire pour la bonne conduite de la Primatie. Mais ce n’était pas de tout repos, vraiment pas. Il avait bien fait de quitter sa charge de Préfet de la Biblihomélie, sinon, jamais il n’aurait pu tenir.

Bref, il marchait tranquillement en la place d’Aristote –parce que marcher rapidement à cet endroit là est tout simplement impossible tant il y a de cohue et de personnes présentes, quelque soit l’heure de la journée-. C’est alors qu’il aperçu un homme, un clerc. Mais cela n’est guère étonnant, il y en a des milliers à Rome. Ce qui retint spécialement l’attention du Primat de France, ce sont ses cheveux ondulés tendant sur le gris, sa démarche légèrement vacillante et sa canne contre laquelle il s’appuyait lourdement. En ajout à cela, une éternelle soutane noire. Est-ce que ça pouvait être lui? De retour, après un si long moment d’absence? Le jeune Prélat n’avait pas été en mesure de le déterminer, vu qu’il ne l’avait perçu que de dos. Mais il était bien décidé à en avoir le cœur net. C’était un ami, un collègue, et s’il était de nouveau sur pied après sa longue convalescence, l’Archevêque Lyonnais se devait de le savoir. Une grande joie, cela lui procurerait, assurément.

Oubliant donc pour l’espace d’un instant le travail qu’il avait à effectuer à l’AEF, il suivait l’homme qui se dirigeait vers un petit café, souvent fréquenté par des clercs. Il le laissa entrer pour ne pas avoir l’air de le suivre, et entra lui-même quelque temps après. Voyant qu’il était en pleine conversation, il fit une moue. Il se tourna pour voir si c’était bien la personne à qui il pensait –avoir fait tout ce chemin pour rien au final l’aurait déplut amèrement-. La moue se transforma en un large sourire lorsqu’il aperçu son visage. Oui, c’était bien lui! Lui qui avait été malade durant de nombreux mois, et qui semblait maintenant de nouveau en santé –enfin, plus ou moins-. Mais savoir qu’il n’était plus en convalescence était rafraichissant pour le Prélat, il en était fort heureux. Soucieux de ne pas déranger les deux hommes qui parlaient – cela aurait été bien impoli-, le Primat prit place sur une chaise, de façon à ce que Navigius puisse l’apercevoir facilement.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Lun Avr 02, 2012 8:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Offusqué qu’on eût pu lui prêter des origines autres que profondément françaises, l’Azayes rétorqua rapidement tout en essayant tant bien que mal de dissimuler se petit vexation :

Purement français mon frère. Auvergnat pour être plus précis, et forézien pour être tout à fait exact.

Voilà une petite indication sur son identité qui lui échappait malgré lui mais il se rassura rapidement : il fallait très bien connaître le haut clergé pour savoir que le comté du Forez était le fief auvergnat de son oncle Cyril Kad.

Je dis « mon frère » mais peut-être suis-je inconvenant et devrais-je dire « monseigneur » ? Il est peu courant d’avoir servi à la cour d’un roi. Je fus moi-même officier à celle d’une reine – pas de la Malemort – et j’en garde un excellent souvenir.

Arnault avisa ensuite qu’il était possible que l’homme eût été chassé de la cour et exilé. Son esprit comploteur imaginait tout de suite le pire et c’était là la première explication qu’il trouva au fait que cet homme qui semblait avoir mené glorieuse vie fût si peu au courant des événements présents – car le premier imbécile venu aurait compris qu’il n’était pas au courant de la mort de Nebisa, nouvelle qui avait pourtant fait le tour du Royaume et des marches francophones de l’Empire. Tout cela, il allait de soi qu’Arnault ne pouvait le dire trop franchement.

Avez-vous donc été ambassadeur royal dans de lointaines contrées ces derniers temps ?
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Navigius



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MessagePosté le: Mar Avr 03, 2012 5:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’italien sourit faiblement devant les remarques du jeune françois. Il était connu que la France, fille aînée de l’Église nourrissait une population fière et pieuse, quoi que tempétueuse dans ses humeurs. Il avait, maintes fois, abordé le sujet avec plusieurs collègues et réfléchi sur la question, souvent en des temps de crises qui lui semblaient farfelues ou fondées uniquement sur l’amour propre de certains. La condamnation d’Henri Baptiste de Richebourg, en Artois, des années auparavant, lui revenait particulièrement en mémoire.

- L’Auvergne vous me dites? Magnifique région, très industrieuse et à la politique plus constructive que bien des régions du Royaume. Nous dirons donc que vous êtes de bonne souche, surtout si vous me précisez être du Comté de Forez. J’ai jadis conféré à plusieurs moments avec le Comte en exercice à Forez, mais mes connaissances héraldiques sont quelques peu obsolètes désormais. Est-ce encore une dépendance de la famille d’Azayes? De mémoire, c’était le comté auvergnat de Son Éminence Thomas d’Azayes, dict Bombadil, c’est cela?

La discussion divergea vers un sujet typiquement italien, comme l’on adorait à Rome s’enfarger dans les fleurs du tapis de la linguistique et des titres d’apanage et de présentation. Il sourit faiblement, une petite étincelle de malice dans le regard, avant de répondre à son interlocuteur.

- Je crois que l’usage exact serait mon frère, puisqu’après tous, nous sommes tous frères et sœurs devant Dieu. Je ne crois plus détenir quelconque charge justifiant d’être glorifié du Monseigneur, ainsi donc, revenu à de plus humbles émoluments, je crois que vous étiez dans la vrai en m’appelant mon frère. Là encore, plusieurs personnes préfèrent m’appeler Navigius.

Il fut questionné sur une charge d’ambassade royale dans une contrée lointaine, ce qui le fit sourire franchement. Combien de fois avait-il été menacé par untel ou une autre d’être envoyé en ambassade aux confins de la civilisation parce que ses opinions dérangeaient certains. Le plus loin qu’il fut envoyé fut l’Angleterre, qui à cette époque n’était pas très antonymique au confins du monde civilisé, qui se terminait sur les quais de Calais.

- Ma foy, non, je n’ai point gouté aux joies d’être ambassadeur depuis de nombreuses années, cela remonte effectivement au temps ou l’Artois m’a nommé comme ambassadeur auprès du Trône d’Angleterre. Je me souviens de longues discussions avec la Princesse Briana Tudor, je me demandes par ailleurs si elle vit toujours, mais pour répondre à votre question, je reviens tout juste d’une longue retraite fermée à Fermo, ou j’ai été affligé par une longue maladie m’ayant tenu à l’écart du monde, dans la contemplation du calice et de Dieu, pendant de nombreux mois, en fait, depuis l’élection de Sa Majesté Nebisa, feu Sa Majesté Nebisa, sur le trône de France.

Toussotant légèrement après tant de mots prononcés, son regarde se posa sur un prélat dont la tenue trahissait de hautes fonctions. Lorsque ses yeux croisèrent les prunelles du primat, son regard s’embrasa de joie et il ne put retenir sa grande félicité. Se tourna à moitié pour lui faire face et l’inviter à joindre le cercle de la conversation, il s’exclama.

- Par la barbe de Sainct-Ripolin! Monseigneur Yut! Quel plaisir de vous revoir cher garçon! L’air du Mans vous est toujours favorable, que vois-je! Seriez-vous rendu Primat de France mon cher ami? J’avais prédit à l’époque votre grande carrière, mais ma foy, jamais aussi rapide et fulgurante. Quel plaisir de vous revoir! Laissez-moi vous présenter mon comparse, qui me fait belle discussion.

Il s’arrêta un instant … ne retrouvant pas le nom de celui qui l’accompagnait.

- Vous êtes? J’ai déjà oublié votre nom je le crains cher ami.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 1:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’homme s’y connaissait plus que ce n’était prévu.

En effet, ce fief est bel et bien dépendance des Azayes, et plus précisément à Cyril Kad.

C’était donc Navigius, l’évêque en poste en Anjou quand Arnault s’y installa il y a une année. Les deux hommes ne s’étaient jamais rencontrés mais avaient entretenu une brève correspondance. Depuis, Arnault le tenait pour mort. Il était désormais certain que c’était Dieu qui l’avait placé sur son chemin. Il ne pouvait pas se dérober à la volonté divine et il n’était à présent plus question de dissimuler son identité.

Monseigneur di Carrenza, par exemple ! Je suis Arnault d’Azayes. Je pense que nous avons échangé quelques lettres il y a une année. Je serais enchanté de vous entendre me conter par le menu votre vie ces derniers mois !

Remarquant que le regard de l’Italien était accroché par quelque chose derrière lui, Arnault se retourna et aperçut un prélat aussi richement vêtu qu’un cardinal. Quelque secondes plus tard, il apprit qu’il s’agissait de l’archevêque-primat de Borgia. Lui qui ne connaissait aucun évêque, voilà qu’il se trouvait dans la même pièce qu’un ancien Grand Aumônier et qu’un primat !

Pax vobiscum monseigneur, prononça-t-il humblement.
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Yut



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 5:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La conversation entre les deux homes semblait aller bon train. Elle se poursuivait, et ni l’un ni l’autre des deux interlocuteurs ne semblait remarquer sa présence. Enfin, c’était normal; le jeune prélat avait fait exprès pour être discret et puis, lorsqu’on est affairé à discuter, on ne prête guère souvent attention à ce qui se déroule autour de nous. L’Archevêque Lyonnais fit donc signe au serveur de s’approcher, pour commander quelques viennoiseries. Il avait déjà mangé ce matin, mais il n’avait rien d’autre à faire que d’attendre, et puis il raffolait de ces pâtisseries. C’est alors qu’il s’apprêtait à déguster un chausson napolitain que Navigius le remarqua. Il sembla fort étonné. Le Primat de France fit un large sourire, se retournant.

Mon frère! Tout le plaisir est pour moi de vous voir. L’air du Mans? Ah, j’ai été amené à déménager plus au sud récemment. En effet, depuis quelque mois je suis Archevêque de Lyon. Et, comment vous l’avez deviné, Primat de France aussi.

Mais quant à vous, vous êtes maintenant remis sur pied? Votre condition semble s’être passablement amélioré, cela ne peut que faire mon bonheur.


Et c’était vrai. L’Archevêque souriait de bon cœur, fort heureux de cette rencontre. Navigius se retourna alors, lui présentant la personne avec laquelle il discutait. Arnault d’Azayes, Arnault d’Azayes… Oui, l’ex-Préfet des Chapelles! Un excentrique selon certains, homme sympathique selon d’autres. Il en avait déjà entendu parler quelque peu. Inclinant la tête légèrement, il répondit :

Je suis enchanté de vous rencontrer, mon frère.
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Navigius



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 8:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On lui confirma que ses connaissances héraldiques étaient affinées. Il se remémora les longues soirées à regarder les cartes des fiefs avec Grégoire d’Ailhaud de Cassel, en Artois, et se félicita de cet exercice fastidieux mais au combien utile quand venait le temps de reconnaître les emblèmes sur les cortèges. Si ce n’est qu’il avait confondu le tenant du titre, Son Éminence Kad, avec son Éminence Bombadil, une erreur que son âge avancé lui pardonnerait assurément.

- Une grande famille, les d’Azayes, je me souviens d’avoir côtoyé leurs éminences Cyril et Thomas. Je crois me souvenir d’une sœur, ou d’une cousine, dans le Sud de la France, mais elle serait décédée, est-ce possible?

La mémoire est une faculté qui oublie disait-on. La difficulté avait toujours été de retenir les noms et les visages de tout ces gens. N’étant pas un ecclésiastique qui se cloisonnait à parler aux mêmes gens, il avait vu défiler tellement de minois qu’il s’était habitué à ne pas tous se les remémorer. L’absence de souvenir sur ce cas-ci, toutefois, le gênait. Le jeune homme lui révéla son identité..

- Arnault d’Azayes! Par Sainct-Origène, quel plaisir de vous voir en chair et en os! Je me souviens de notre correspondance, mais ma foy, je ne pourrais en citer le contenu. Qu’une bonne impression ne m’en revient! Comme vous me voyez fort mari et confondu d’avoir malencontreusement affecté votre fief familial à la mauvaise personne, je ferais un bien piètre héraut, sans doute pourquoi le Très-Haut ne m’a jamais guidé vers tel office. Comment vous portez-vous? Vivez-vous toujours en Anjou?

On le pressa de questions sur son état de santé, tant de la part du jeune Azayes que du Primat, désormais Archevêque de Lyon. Il faudrait qu’il se renseigne sur l’illustre prédécesseur, Son Éminence Ingeburge, mais d’abord, il fallait répondre. Il se remémora les difficultés, les affres de la douleur et sa longue rémission, puis formula le tout en une réponse concise et crédible.

- Et bien, je me porte fort mieux. J’ai été pris d’une violente crise de froid ainsi que d’une maladie au poumon. Toute mon énergie m’avait quitté et j’était en proie à de profondes hallucinations. Mes médicastres en Anjou ont tout tenté, si bien que l’on m’envoya à Fermo, dans mon Italie natale, afin de mourir auprès des miens. Cependant, les médecins de Fermo sont réputés, et à force de traitements, de saignées, de cataplasmes et d’infusions, le mal qui me terrassait est disparu, lentement. Il m’apparait que le Très-Haut avait encore une mission pour moi ici-bas. Me revoici donc, après près d’une année cloîtré, sans nouvelle, et bardé d’une liste de conditions qu’il me faut respecter, comme me tenir loin de l’air frais du Nord de la France pour des périodes trop longues.

Il regarda les deux hommes, souriant, puis entreprit d’en savoir un peu plus sur les récents événements. Les hérétiques avaient peut-être gagné du terrain.

- Comment se porte notre Église, chers compagnons?


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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Jeu Avr 05, 2012 9:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'ancien archevêque enchaînait décidément les confusions mais, comme Arnault ignorait encore quel était son récent parcours, il ne releva point et, chose rare, n'en tint point rigueur.

Vous devez parler de Wiatt d'Azayes, comtesse de Brantôme en Périgord, la sœur de Cyril Kad ? Elle est décédée il y a presque deux ans je pense. Cyril Kad est vicomte de Brantôme.

Di Carrenza réitérait cette référence à l'héraldique et, cette fois, Arnault ne put s'empêcher d'afficher un sourire discret. Nul ne le savait encore – fors le roi d’Armes Ingeburge – mais, après de longues hésitations, l’Azayes avait posé sa candidature à une marche héraldique lors du récent appel. Il doutait fortement d’être admis lors de ce premier essai, aussi n’avait-il parlé de son projet à quiconque, fut-ce à son oncle.

Allons, mon frère, ne vous rabaissez donc pas ainsi. L’héraldique est une science d’une richesse incomparable, ce qui la rend également terriblement complexe, et je serais vraiment un mauvais bougre de vous tenir rigueur de cette confusion vous qui, je le sens, venez de vivre des choses qui changent un homme.

La transition était superbe puisque, dès qu’Arnault eût répondu à Navigius qu’il résidait à présent à Verneuil, l’Italien entama le récit des derniers mois de sa vie. Finalement, l’Azayes était déçu. Il s’attendait à des enlèvements, des complots, des tentatives d’assassinat – tout ce qu’il aimait – mais en réalité voilà qu’on lui parlait médicastres et saignées. Ne trouvant rien à répondre qui eût pu laisser entrevoir son total désintérêt, il préféra garder le silence. Et, comme le Borgia avait encore fort peu parlé et qu’il était bien mieux placé que lui pour répondre à la question, Arnault continua de se taire – mais écoutait plus attentivement que jamais.

Ah, décidément, je devrais se mêler au peuple plus souvent, s’exclama-t-il intérieurement sans réaliser qu’il qualifiait de « peuple » un primat et un ancien grand aumônier.
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Yut



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MessagePosté le: Ven Avr 06, 2012 3:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Primat écouta avec attention le récit de Navigius en ce qui concerne sa maladie. Tant de malheurs il avait vécu. L’Archevêque Lyonnais, qui vieillissait et qui en avait bien conscience, espérait qu’il n’aurait pas à vivre les mêmes choses dans le futur. Mais passer une vie sans à avoir jamais à souffrir est-il réellement possible? Certainement pas. Tous y passent, mais bien entendu à un degré différent. Quoi qu’il en soit, le Prélat savait bien qu’avec son âge qui le rattrapait, il aurait à vivre des choses similaires dans quelques années, et même si elles n’étaient pas aussi graves que celles auxquelles Navigius avait du faire face, il en avait une sainte horreur. Enfin bref, ce n’était pas le temps de se complaindre pour le futur, mais bien de profiter du moment présent. Son ami avait réussi à survivre à tous ces évènements malencontreux et maintenant il était là, remis sur pied. Même si sa santé restait fragile d’après ses dires, c’était une excellente nouvelle. Il sourit.

Nous sommes donc fort chanceux de vous avoir vivant. Remercions-en le Très-Haut.

Lorsqu’il évoqua la situation de l’Église, le Primat devint pensif. Est-ce que ça s’était détérioré depuis son départ? Tout était affaire de perspective. Certains pourraient dire que oui, d’autres diraient l’inverse. Le Primat, quant à lui, se situait plutôt dans la seconde catégorie. On le décrivait souvent comme optimiste, des fois même comme utopiste. Sans s’être amélioré, la situation de l’Église est restée plutôt stable. Il répondit donc :

Notre Église se porte correctement. Il est certain que nous avons eu différentes complexités récemment, avec cette guerre et tous les aboutissants qu’elle amène, mais nous avons su contrôler tout cela. Bien entendu, le noyau d’hérétiques en France reste concentré au sud-ouest. Nous faisons en sorte de les contrôler pour éviter tout débordements. Bref, la situation est relativement stable et nous continuons dans cette voie. Au niveau international, nous avons eu les élections de Roy pieux notamment en Castille avec Carolum. Je crois aussi que le cas des hérésies notoires en Écosse est entrain de se régler, mais il me faudrait confirmation.
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Navigius



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MessagePosté le: Mar Avr 10, 2012 8:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsque le jeune français lui mentionna le nom de Wiatt, il hocha de la tête, tout en continuant à se dire que le nom lui sonnait plutôt comme Diane, mais bon, entre Diane et Wiatt, la différence demeurait bien mince. Il accepta avec plaisir les précisions sur le statut héraldique de la famille, les titres de noblesse n’ayant jamais été de la compétence de l’italien, qui avait refusé maintes fois d’être doté de telle parure, qu’il voyait comme difficilement conciliable avec son travail pastoral.

- Oui, c’est bien de la comtesse Wiatt dont je parlais. Le nom me revient grâce à votre bon office, cher ami. Son départ fut une grande tristesse pour Rome. Fort heureusement, le Royaume de France est encore peuplé par votre famille, lui qui ne saurait se passer de la contribution des d’Azayes. Et vous, dites-moi, à quelles ambitions êtes-vous dévolu? Nul personne à Rome portant nom aussi estimé que le vôtre n’est point sous la pression d’attentes quant à sa réussite, n’est-ce pas?

Il écouta sagement les réponses du Primat de France, tout en sondant son regard de ses prunelles perçantes. L’expérience lui avait appris à scruter les âmes avec une certaine finesse et facilité, c’était là le bénéfice d’une vie passée auprès des gens, plutôt que dans les coulisses de Rome. Il se rendit bien compte de l’effet que sont récit avait sur le jeune Primat, qui allait bientôt se rendre compte de sa propre fragilité et réfléchir sur sa propre fatalité, comme il l’avait lui-même fait à une certaine époque. Il était tellement vrai que l’on ne se rend compte de ce que l’on a qu’au moment ou l’on commence à le perdre.

- Mon cher ami, le Très-Haut semble s’être épris de pugnacité à mon endroit, puisqu’en dépit de maladies répétées, il se refuse à me rappeler à lui. Je dois lui avoir grandement déplu ou bien me reste t’il encore quelques actes de bonté à faire ici-bas. Vous me rassurez en me parlant de la contention de l’hérésie, voilà qui protègera beaucoup d’âmes. Pour ma part, je songes à enseigner au séminaire, ou bien à trouver quelconque occupation, puisque je ne puis retourner à Angers, à la fois pour ne pas jouer l’entremetteur dans les affaires du nouvel évêque et par la fragilité de ma santé, l’air froid du nord m’est déconseillé.

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Arnault d'Azayes



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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2012 9:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sur le ton le plus humble qu'il existe, l'Azayes répondit :

Ma foi mon frère, pour tout vous dire j'ai postulé à la nonciature apostolique et commence à songer à l'ordination. En attendant, j'essaie d'être utile dans ma paroisse et dans mon duché. Rien d'extraordinaire, pour vous qui avez connus tant d'or.

Il ne s'agissait pas de faire long : il était évident que la conversation avec le Borgia était désormais bien plus importante pour l'Italien que celle qu'il avait avec Arnault. L'Azayes recommença à écouter attentivement.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes
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Navigius



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MessagePosté le: Ven Avr 13, 2012 9:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L’italien écouta attentivement la courte réponse du jeune Azaye. Au fil des ans, il avait développé cette capacité quasi mystérieuse de tenir deux conversations en même temps, sans même froisser ses interlocuteurs, tant il avait été habitué à répondre aux doléances des paroissiens, de la Normandie au Béarn. Il sourit au jeune homme, satisfait par sa réponse, se permettant de lui donner une réponse philosophique qui vient naturellement aux personnes d’un certain âge.

- Quel plaisir de savoir que vous êtes impliqué dans votre paroisse cher ami. Vous savez, il n’est de gloire plus grande dans l’Église que d’œuvrer auprès des paroissiens. Plusieurs prélats vous l’avoueront à mots couverts, mais lorsque l’on occupe des postes nous éloignant de nos paroissiens, comme celui d’Évêque, qui ma foy, force à beaucoup de déplacement vers Rome, ce qui vient à nous manquer le plus sont les discussions dans nos paroisses, les problèmes de nos paroissiens et la douce odeur des champs. Le véritable trésor de l’Église, ce sont nos paroisses, ne l’oubliez jamais. Quant à votre application à la nonciature, je ne puis que vous souhaiter le plus grand des succès. Si vous êtes doté du flair de vos aieux, je ne doute point de votre réussite en le domaine.

Le jeune homme lui mentionna qu’il songeait lui-même à l’ordination. Cela provoqua chez l’italien un ressac de pensées, parfois douloureuses, lui remémorant les circonstances parmi lesquelles il avait fait ses propres vœux, une époque difficile dans sa vie. Se faisant sage, il opina.

- En ce qui trait à vos vœux, prenez bien le temps de laisser bonne maturation à ce choix. Un engagement devant Dieu est sacré et la parole définit l’homme. Une vie incroyable, au service de Dieu, est possible avec ou sans l’ordination, soyez conscient des responsabilités et des devoirs et choisissez, comme tout homme, votre destin avec conviction.


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Yut



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MessagePosté le: Dim Avr 15, 2012 6:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Primat regardait son frère dans la foy alors qu’il parlait de la mort. Non, il ne devait pas mourir. De nombreux prélats et clercs tombaient ces temps-ci, laissant une Église qui se vidait de ses Serviteurs peu à peu. L’Évêque d’Angers fraichement nommé, le Cardinal-Évêque d’Orléans Dariush, sa chère amie Titca. Si en plus Navigius devait quitter ce monde, rien ne serait plus comme avant. Oui, le Très-Haut voulait le voir rester, parce que le Très-Haut savait qu’il le fallait pour le mieux de tous. C’était un homme sage, que de nombreuses personnes –l’Archevêque Lyonnais en premier-estimaient grandement.

Ah, mon frère, de nombreux clercs de grande qualité nous ont quittés récemment. Il en est extrêmement désolant, et c’est pourquoi je réjouis de voir qu’il n’en est pas votre cas, en dépit de toutes les mésaventures qui vous sont arrivés.

Il sourit. Navigius parla ensuite d’enseigner au Séminaire. Enseigner au Séminaire avait-il dit? Le jeune prélat se cherchait justement un Doyen pour le Séminaire de sa Province ecclésiastique. Il ne pouvait plus continuer à diriger Archevêché, Primatie, Nonciature, et en plus Séminaire tout seul. Il lui fallait quelqu’un, et peut-être venait-il de trouver son homme. Mais en y réfléchissant bien pour l’espace d’un instant, il se dit que peut-être que son ami n’était pas prêt à prendre une charge aussi lourde que celle de Recteur. Il fallait bien comprendre sa condition, et peut-être qu’une surcharge de travail n’est pas bon pour lui. Enfin, rien ne coute d’essayer.

Si vous cherchez à enseigner, sachez que je me cherche actuellement un Doyen pour le Séminaire Primaire Saint-Bynarr de Lyon. Je dirige le Séminaire depuis mon élection comme Archevêque, mais il est toujours mieux que cela soit quelqu'un d'autre qui le fasse, et je n'aime guère mettre quelque chose d'aussi important entre les mains d'inexpérimentés. Peut-être cela vous intéresserait-il?

Vous parlez de vous trouver une occupation. Peut-être songez-vous à postuler à un Évêché?


C’est alors que le prélat entendit l’autre clerc parler de Nonciature Apostolique. Ainsi, il y avait postulé? Voilà qui était fort bien pensa le Protonotaire Apostolique. Souriant, il posa son regard sur Arnaud.

Mon frère, vous parlez de Nonciature Apostolique. Cela n'a pu qu'attirer mon attention. Ainsi vous y avez postulé? Quelle province habitez-vous?
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