L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Arnault d'Azayes]

« - Attendons plutôt quelques jours, Votre Grandeur. Restez à Rome jusqu'à la fin de la semaine. »

Quelques jours plus tard, soit vers le 10 avril, l'Azayes reconvoqua Yueel-Arystote dans la salle qui ne s'appelait pas encore Jarkov.

« - Votre Grandeur, personne n'a jusqu'ici souhaité être auditionné pour que je lève son interdit. Je vais donc vous entendre seul. Vous êtes sous interdit car je vous ai suspecté d'avoir facilité l'installation légale de quelques réformés en Provence et parce que vous n'avez pas pu prouver le contraire. J'avais bien pris note de votre excuse mais devant la gravité des faits, dans le doute j'ai préféré vous placer sous interdit. Notez qu'un interdit est une sentence bien différente d'une excommunication. Celui-ci sera levé très rapidement si vous me démontrez que vous n'avez en rien soutenu l'installation de Réformés en Provence. Je vous écoute donc. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Yueel-Arystote]

Arystote acquiesça. Il avait entendu parler de cette interprétation de son départ mais elle lui avait semblé si saugrenue qu'il ne pensait pas qu'elle pouvait être la raison de sa présence ici.

Bien je vais essayer de vous répondre, mais je ne pourrai le faire sans passer par un historique des mes actes et fonctions en Provence. Cela risque d'être un peu long.

Après un moment de silence durant lequel il remettait souvenirs et pensées en ordre, il reprit la parole.

J'ai été Comte de Provence à quatorze ans durant deux mandats. Il me faut resituer le contexte de mon accession au trône. Lorsque j'étais Comte ma seule famille en Provence était la Marquise de l'époque Hersende de Brotel pour qui j'avais une grande affection. Elle était une amie de ma mère décédée vers mes six ans et j'avais les espérances de voir en elle une affection presque maternelle.

Durant mon mandat de Comte j'ai découvert une femme vouée à la Provence, à la politique et qui ne saurait placer la famille dans son coeur plus avant que la politique. Il m'est arrivé d'avoir des avis différent des siens sur la politique à mener et nous nous sommes donc très vite opposé. L'ambiance au Conseil Comtal s'est donc vu gangrénée par nos incessantes disputes. Et la politique est ainsi faites que les affaires publiques et privées qui nous opposaient ont divisé la Provence avec ceux qui me soutenaient et ceux qui la soutenaient...

Durant mon second mandat, nous avons reçu des demandes d'emménagement émanant d'un groupe important de ressortissants de Genève. Ma cousine m'a alors informé de soupçons quant à leur foy. Aussi, j'ai lancé un vote au conseil comtal afin de décider si oui ou non nous leur accordions leur emménagement. Nous avons voté, moi compris, contre cela et j'ai donc dans la foulée publié les résultats du vote en place publique.
Les ressortissants de Genève ont pris connaissance de la décision, ont manifestés leur mécontentement et ont emménagés. Nous avons donc lancé des procès à leur encontre.

Il s'arrêta un instant cherchant ses mots.

Après cela, ils ont commencé à participer aux débats politiques tenus en public et très vite ont pris parti contre la Marquise et le Marquisat. C'est à partir de là qu'ont commencé les confusions. Les soutiens les plus vifs au Marquisat ont commencé à targuer tout opposant au Marquisat d'être allié aux réformés puisque le discours était le même à l'égard de cette structure étatique... Ce point n'est pas sans importance.

Ma cousine a pendant ce mandat abdiqué . Des élections tumultueuses ont eu lieu faisant de notre Cardinal le nouveau marquis. Le marquis nouvellement nommé étant homme d'église, les réformés ayant publiquement pris parti contre le fonctionnement du marquisat, l'amalgame n'a alors fait que se renforcer. Si de mon côté je ne soutenait pas la réforme, je m'opposais au Marquisat.

Des élections approchaient et je n'ai pas eu alors le souhait d'un troisième mandat de comte mais je devenais Bailli. J'étais vous l'aurez compris du haut de mes quatorze ans, après deux mandats et une rupture familiale avec ma cousine pour raison politique, relativement en souffrance.

Quelques jours après les élections le nouveau juge rendait ses verdicts dans les procès au sujet des emménagements illégaux. La Comtesse s'est alors rendu compte, à la lecture des verdicts, que la procédure était viciée.*
La Justice devant être rendu sans débordement, devant être la même pour tous, elle a voulu compenser par une annonce publique les prévenus condamnés trop lourdement mais sans passer par la Cour d'Appel, par une simple annonce ce qui n'est pas la procédure habituelle. Aussi, beaucoup ont dénoncés cet acte et très vite nous avons vu les conseillers comtaux refuser d'admettre le vice de procédure dans les procès et se targuer de devoir être sévère quitte à contourner les règles vis à vis des réformés. Lorsqu'une intervention incontestable a annulé les verdict et autorisés les emménagement des ressortissants de Genève, ces mêmes conseillés ont critiqués cette décision.**

Fatigué et excédé face à ce comportement, j'ai décidé de démissionner et j'en ai fait part au commissaire au commerce et à la comtesse qui elles aussi étant fatiguées ont décidé de me suivre. Le maire d'une des villes de Provence ayant eu vent de notre décision a souhaité faire la même chose. Ainsi, le lendemain de notre prise de décision, le cac et moi même démissionnions. La Comtesse nous remplaçait et démissionnait à son tour suivie par le maire de Brignoles. Dès le lendemain nous prenions la route et quittions la Provence.

Quelques mois plus tard je recevais votre courrier dans lequel vous me demandiez de me rendre en Arles pour être interrogé. J'étais cependant bien loin de la Provence, blessé par une armée et immobilisé quarante jours. J'avais fait la bêtise d'accepter de voyager avec un homme qui m'en avait fait la demande sans me renseigner sur lui. L'homme était un brigand listé par les armées du Bourbonnais Auvergne. Ce dont je vous informais par courrier.

C'est donc cette démission qui d'après les retours que j'ai pu avoir m'a parfois été reprochée comme ayant favorisée l'installation des réformés. Comprenez bien que je n'avais cure de tout cela à l'époque n'ayant voulu en tout et pour tout qu'aller me ressourcer loin des tensions provençales.

Le jeune Comte s'arrête et termine

Voilà à peu près tout ce que je peux dire sur ma présence lors de l'arrivée des réformés.




* Non respect de la Charte du Juge
** Je suis obligé de faire cet encart hrp et j'en suis désolé mais en somme, la charte du juge n'ayant pas été respectée quelqu'un a prévenu les admins qui sont intervenus en cassant les procès et en punissant le joueur du juge. De nombreux joueurs provençaux dont les marionnettes étaient farouchement opposées à la réforme se sont scandalisés et j'ai entendu des choses du type "ils viennent semer la zizanie alors qu'on ne veut pas jouer avec eux" et j'en passe. C'est là que j'ai décidé en tant que jd que je devais m'éloigner quelques temps du jeu provençal écoeuré par cette mauvaise foi.
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[Arnault d'Azayes]

Et en effet ce fut long. Mais l'Azayes appréciait les belles phrases, et ce qu'il entendait n'était pas pour lui déplaire. Aussi ce discours long mais bien bâti lui sembla-t-il bien plus cours que quelques phrases ânonnées par le vieux cardinal Childebert, pour ne citer que cet exemple parmi la foule des piètres orateurs que devait supporter Arnault quotidiennement. Lorsque qu'Arystote eut fini, le cardinal songea que ce discours était bien supérieur à ce que l'on pouvait attendre d'un enfant de quatorze ans, fût-il bien éduqué.

« - Merci bien pour ces explications fort claires, détaillées et respectueuses, Votre Grandeur. Je pense avoir fort bien compris la position ambigüe qui fut la vôtre et que j'ai indubitablement prolongé. Il va de soi que si vous m'aviez dit tout cela lors de l'audience en Arles jamais vous n'auriez été placé sous interdit. Je vous propose la rédaction commune d'une fort courte lettre réaffirmant votre foi en Dieu et son Son Église, suite à quoi votre interdit sera immédiatement levé. Cela vous convient-il ? »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Yueel-Arystote]

Le jeune comte acquiesça.

Aucun soucis je peux réaffirmer ma foy.
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[Arnault d'Azayes]

L'Azayes fit mander sa secrétaire.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Jeanne_lefebvre]

Sa secretaire mandé arriva...

Vous m'avez fait appelez eminence?
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[Arnault d'Azayes]

La douce voix de sa pulpeuse secrétaire ne tarda pas à se faire entendre.

« - Si fait monseigneur. Sa Grandeur Yueel-Arystote de Champlecy a été placé sous interdit suite à un déplorable malentendu. Je souhaite lever cet interdit au plus vite. Avant cela, il faudrait une qu'il publie une classique déclaration de fidélité à l'Église. Pouvez-vous nous en proposer une première mouture ? »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Yueel-Arystote]

Arystote acquiesça et attendit la mouture en question.
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[Jeanne_lefebvre]

Elle rédigea rapidement, puis fit la lecure à haute voie pour l'aveugle

[Yueel-Arystote]

Arystote prit la plume pour recopier le message.

[Arnault d'Azayes]

Le cardinal apprécia l'initiative de lecture du repenti.

« - Fort bien Votre Grandeur. La levée de votre interdit sera officialisée d'ici les prochaines heures. Je vous invite à profiter de ce temps pour prier le Très-Haut dans une des nombreuses églises de la capitale de la foi. »

Il se retira ensuite à l'aide de sa secrétaire. Trois heures plus tard, l'avis suivant était publié :