L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Basile]

Mais du bon coin. Après tout l'hobereau n'en avait guère usage de faire quelques traits de vilaines factures. Il se rendait à l'Inquisition - finalement peut être - mais pas pour entrer dans ce qu'il escomptait en premier. Pas d'inquisition, mais la procure. Passant les alcôves romaines, restait à attendre l'arrivé du gardien des clés.

En attendant que quelqu'un arrive, il comptait les espace entre les carreaux des fenêtres.

[Arnault d'Azayes]

Et ce quelqu'un fut le cardinal-chancelier en personne. Récemment miraculé, il avait recouvré la vue mais ne reconnut cependant pas ce visage qu'il n'avait jamais vu ; à défaut d'entendre la voix de Basile. C'est donc innocemment qu'il indiqua :

Pax, je suis Arnault d'Azayes, cardinal-chancelier. Qui êtes-vous et que puis-je pour vous ?
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Basile]

L'hobereau avait entendu parler du miracle à l'enterrement d'Eiliin. Il ne la connaissait poinct, mais elle semblait avoir été la confesseuse d'une de ses amis très proches. L'histoire avait fait son petit tour. Détournant son regard des écarts entre les vitres, l'hobereau porta son regard dans celui de l'Azayes. C'était une habitude chez lui de juger les hommes par leur regard, chose qui avait toujours été compliqué avec ce dernier. Désormais c'était possible, mais un homme n'ayant jamais vu peut il laissait ses émotions se transmettre ? la question demeurait.

- " Lo bonjorn, Arnault. Voilà drôle affaire que de vous revoir et cette fois ci sans votre serviteur pour la lecture. Il est rare de voir un miracle, aussi à défaut aurais-je plaisir à voir un miraculé. "

Saint en devenir ? Un lazarus de la vu. L'événement restait mémorable en tout cas.

- " Vous aurez désormais à mettre mon faciès sur mon nom, Basile de Pelamourgue. Je viens quant à la nomination de Procureur de l'archevêché de Touraine. Il me semble que cela requiert votre acceptation et aval, après ma mise à niveau du changement du droit canon à cet effet.
Et à dire vrai m'enquérir quant à l'Inquisition. Je ne sais si j'aurais moult temps à lui accorder, mais reste disponible si un service est requis en âme et corps. "

[Arnault d'Azayes]

Cet accent et cette voix firent tressaillir l'Azayes qui reconnut là l'homme contre qui il avait tant bataillé en Provence. Il le savait effectivement en Touraine après un passage en Guyenne. Mais sa présence à Rome était totalement inattendue. Tentant de se ressaisir, il répondit :

« - Selon le droit canon, on doit demander l'aval de la congrégation avant la nomination ; et selon l'usage c'est l'évêque qui le demande. Mais soit. Nonobstant ces détails, vous ne recevrez pas votre accréditation. Je ne doute pas de vos capacités ni même de votre foi mais vous confier une quelconque responsabilité serait une provocation à l'égard du roi alors que nous clamons depuis des années que nous veillons à rester neutres. Navré pour vous, mais votre statut de traître à la Couronne et votre activité subversive rendent impossible votre accréditation. La procureur de Tours reste donc vacante selon le droit canon. Et je préférerais éviter un long débat sur le bien-fondé de cette décision. Si vous n'avez pas d'autre grief, je vais retourner à mes occupations. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Basile]

L'hobereau qui avait empêchait l'intervention du Lion de Juda en Lorraine, protéger la cathédrale d'un évêque de se faire saisir manu militari, tout en protégeant une partie des bons romains lorrains d'êter accusé à tort d'hérésie, n'était pas vraiment étonné. La mémoire était sélectif après tout. Cependant l'hobereau gardait bon souvenir de l'Azayes, aussi il sourit en coin - mais du bon coin - avant de répondre.

- " Evidemment, Arnault, le contraire m'aurait quelque peu étonné.
Il me faudra savoir à qui envoyer les personnes qui attendent leur dissolutions de mariages depuis quelques temps ?
Ariana ? "

[Arnault d'Azayes]

Et de répondre, laconique :

En attendant que l'archevêque nomme un procureur ecclésiastique recevant notre aval, il faut diriger les plaignants vers l'officialité nationale.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Basile]

D'agréer du chef.

- " Fort bien, je pense qu'on aura à se revoir d'ici quelques mois.
La bonne journée à vos, et que Dieu vous bénisse pour votre vu retrouvé. "

[Arnault d'Azayes]

Qu'Il bénisse surtout Eilinn et saint Gabriel l'archange.

Et de tourner les talons escorté de son Turc.
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes