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[F]Le Livre des Hagiographies - Les Bienheureux -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Nov 16, 2021 8:00 pm    Sujet du message: [F]Le Livre des Hagiographies - Les Bienheureux - Répondre en citant

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Dernière édition par Kalixtus le Mar Sep 26, 2023 5:45 am; édité 1 fois
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Tise - Abbé de Cambrai (vers 1330-1393)


    Préface :

    Lorsque je fus archevêque de Cambrai, alors que je décidais de visiter les archives du diocèse, je fus attiré par un témoignage d’une vieille dame : la Sœur Mechtilde, daté de 1427. C’était ses mémoires. Elle y annonçait sa mort prochaine, la faiblesse où la vieillesse l’avait contrainte, mais sa joie et son bonheur d’avoir consacré sa vie à Dieu. Cet amour des choses spirituelles qui l’avait conduite à renoncer à la fortune de sa naissance pour devenir l’humble religieuse qu’elle était, il lui avait été inspiré par un homme qui, dans les descriptions qu’elle en faisait me parut magnifique : l’Abbé Tise.

    Intéressé par ce curé de Cambrai, je décidais de consacrer un peu de temps à rechercher qui il était vraiment. Cette recherche me conduisit à interroger les plus anciens habitants de la région dont les parents avaient pu le connaître, ainsi qu’à fouiller les archives de la paroisse dont il avait été le pasteur, c’est là que je trouvais un trésor : son carnet où il notait tout les évènements de sa vie et de sa paroisse qui était sa vie.

    Je vous présente maintenant le fruit de mes recherches en espérant que la lecture de cette prose contribuera à votre conversion, comme sa rédaction a contribué à la mienne.



    Une enfance difficile sous le regard de Dieu

    Jean Tise naquit quelque part dans le nord de l’Artois, on ne sait pas vraiment où ni quand, mais on sait par ce qu’il nous apprend lui même que son enfance ne fut pas des plus riantes. Sa mère avait en effet commis la faute d’avoir été séduite par un valet de ferme qui n’était motivé que par le plaisir qu’il pouvait tirer d’elle. Celui-ci, voyant sa concubine enceinte la délaissa, pris ses gages et alla s’embaucher dans un village plus lointain. Restée seule, une paria, elle n’eut plus qu’à partir à son tour, le petit Jean sur son sein.

    Elle se rendit à Cambrai où pour survivre et nourrir son fils elle dut mendier n’ayant pas le sou pour ouvrir une échoppe, et elle finit par vendre son plus grand bien : sa vertu. Battue par un de ses amants d’une nuit, elle mourut sur le pavé.

    Le petit Jean devint un de ces gamins sans famille voleurs et bagarreurs que connaissent toutes nos villes, mais la Providence veillait sur lui. Eduqué dans le respect de Dieu, le garçon se rendait plusieurs fois par jour dans la cathédrale pour y prier, oubliant qu’il n’avait pas mangé. Et lorsqu’il obtenait du pain, il trouvait toujours à le partager avec ses jeunes amis de la rue. Un jour, alors qu’il traînait ses pas dans l’église, le curé vint le trouver pour lui demander ce qu’il faisait là. L’enfant répondit qu’il venait pour confier à Dieu toute la colère, tout le malheur, toute la haine que la vie lui donnait. Alors le curé lui répondit qu’un jour, c’est son amour, son bonheur et sa douceur qu’il offrirait au Très-Haut car Celui-ci l’aime et le sauvera. Depuis ce jour, le curé le logea et le nourrit au presbytère. C’était en 1345, Jean Tise devait avoir 12 ans.


    Le curé des pauvres

    Le curé nourrit et logea le jeune Jean Tise, qui n’oubliait pas de donner un peu de son bol de soupe quotidien à ses amis, mais il lui donna aussi un enseignement. Il lui apprit le latin, l’arithmétique, la grammaire et tout ce qu’un jeune homme doit savoir. C’est donc tout naturellement que lorsqu’en 1354 le curé mourut, l’archevêque l’ordonna et le choisit comme successeur.

    Très rapidement, ses paroissiens le surnommèrent le « curé des pauvres », en effet, il leur donna sa vie. Les pauvres en argent, les pauvres en amour, les pauvres en esprit, tous trouvaient auprès de lui un soutien.
    Quelques anecdotes le rapportent, bien que l’abbé Tise ne soit pas très loquace sur ses bienfaits et qu’il faille lire entre les lignes pour les apercevoir.

    Ainsi nous savons qu’il n’oublia jamais d’où il venait et que très souvent, il ne prenait qu’un repas par jour et offrait le repas aux pauvres de la ville. Il créa même par la suite une société de bienfaisance récoltant des fonds pour préparer des repas quotidien aux miséreux alors nombreux en ces années de famines et de pestes. Un vieil artésien, décédé maintenant, me confia un jour que son père était arrivé à Cambrai en 1388 sans un sou et que toutes les portes se fermèrent sur lui sauf une : celle de l’abbé qui allait se mettre à table. Celui-ci l’invita et lui offrit son assiette en ne contentant son estomac que d’une pomme mais avec le sourire et le bonheur d’avoir un convive.

    Le curé allait toutes les semaines visiter les enfants des rues et leur porter un peu de pain. Après les avoir nourris corporellement, il leur enseignait et leur annonçait que Dieu les aime et qu’il faut, dans les moments de désespoir tourner son regard vers lui qui nous sourit et dans les moments de joie, savoir lui rendre grâce du bonheur qu’il nous donne.

    On sait en outre que l’abbé Tise de Cambrai défendit à de nombreuses reprises son sonneur de cloches que les gens appelaient l’ « idiot du village ». Il disait souvent qu’être simple d’esprit n’était pas une punition de Dieu ou une quelconque honte mais au contraire une fierté car Dieu nous aime ainsi et a besoin de nous ainsi. Lui, ce pauvre simplet, servait Dieu dans sa simplicité en sonnant les heures et en rythmant la liturgie, alors que la plupart des gens qui l’insultaient ne servaient que leurs intérêts et leur cerveaux magnifique ne servaient qu’à étudier des projets vains et frivoles.

    Le témoignage de la Sœur Mechtilde raconte encore une anecdote que je me fais fort de vous raconter car elle concerne directement un de nos plus éminents cardinaux… En 1379, un homme venu de Normandie, Eloi de Nagan, se rendit à Cambrai pour étudier un ouvrage rare d’Aristote à la bibliothèque capitulaire de Cambrai. Dans cette ville, il y rencontra une charmante jeune fille de la meilleure noblesse prénommée Iseulte, leur amour réciproque fut immédiat et quelques mois plus tard, alors qu’Eloi devait bientôt repartir, il alla demander la main de la belle Iseult à son père. Celui-ci refusa net expliquant que la fortune des Nagan n’était pas assez grande pour lui faire accepter un Normand dans la famille. Désespéré, Eloi pérégrina dans la ville à la recherche de solution et elle lui fut donné par la voix de l’abbé Tise rencontré à la cathédrale : « L’amour est don de Dieu car l’amour est Dieu ; si vous êtes sûr de votre amour et de le vivre chastement, je vous marierais ce soir puis vous partirez ensemble. ». L’abbé pouvait ainsi voir si les amants étaient prêts à tout risquer et tout quitter l’un pour l’autre et éprouva la force de leur amour. Le soir, avec l’aide de Mechtilde, la sœur d’Iseulte, qui avait préparé la fuite, le mariage était célébré en toute intimité et les époux partirent vers la Normandie. De leur union naquirent Catherine et Philippe qui eut pour fils Aaron. Bien sûr, le curé eu quelques ennuis et Mechtilde dut quitter sa famille, mais à Dieu rien n’est impossible et les parents finirent pas reconnaître la force de l’Amour. Amour dont témoignait sans cesse l’abbé Tise et qui appela Mechtilde à sa suite dans la vie religieuse.


    La mort pieuse de Jean Tise

    Le mois de décembre 1392 annonça un très rude hiver, et en effet, le mois de janvier vit la température tant baisser que la couche de glace sur l’Escault mesurait plus de deux pieds. Les enfants des rues mourraient les uns après les autres et le pauvre vieux curé ne savait plus que faire. C’est en retournant chez lui après avoir tenté de secourir tel enfant et donné les dernier sacrements à tel vieillard mourrant que le prêtre tomba malade. Son agonie ne dura que deux jours et il mourut devant son bureau, écrivant à la suite ces mots : « Pitié mon Dieu dans Ton amour, souviens toi de moi au moment de ma mort. ». J’ai tenu ces derniers écrits dans ma main et j’ai pleuré submergé par l’émotion… Je voyais ces lettres devenir de plus en plus tremblantes et la dernière ligne s’arrêtant au e de « moment » et je compris que la foi de cet homme, sa confiance, son amour avaient été pour lui forces de vie jusqu’au moment de sa mort.
    C'était le 10 février 1393.

    Par Monseigneur Lodovicus.



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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:52 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de "Saint" Asaph le bienheureux





    Au commencement


    Asaph est né dans la contrée écossaise de Holywell en 542. Lorsqu'il était un jeune garçon, il se rendait régulièrement à l'ermitage de Tenegel pour y recevoir la parole du Très Haut et apprendre la sagesse d'Aristote. Il intégra l'ermitage à l'âge de douze ans avec l'abbé Kentigern comme mentor. Malgré sa jeunesse, il démontra une grande sagesse et un amour de Dieu incontestable. Il aidait les moines qui prêchaient et il assistait le vénérable Kentigern comme novice.

    Alors qu'il avait presque trente ans, le vénérable Kentigern quitta l'ermitage. Ce dernier fut appelé à la charge d'éêque de Glasgow en 573 et délégua son pouvoir à Asaph pour gérer l'ermitage. L'homme fut donc nommé abbé et porta la mitre et la crosse dévolues à sa nouvelle charge. Au cours de son ministère, il aida les villages voisins lorsque la famine frappe les terres. De nombreux animaux ne survécurent pas. Le peuple perdait la foi tout comme Asaph.


    La tentation d'Asaph


    En plein crise spirituelle, sa foi vacillante, Asaph quitta l'ermitage et s'enfuit dans les collines de la côte de Flintshire ou il pria et jeûna. Au cours de cette solitude, dans le silence de la prière, la Créarture Sans Nom vint dans la grotte où il avait trouvé refuge. Elle le soumit à la tentation du matérialisme, par diverses ruses et de nombreuses vanités terrestres. Crachant hérésie sur hérésie, elle empêchait même Asaph de dormir. C'est alors que l'homme se remémora les sages paroles de son mentor Ketigern, il ferma ses yeux et laissa son coeur et son esprit plonger profondément dans la prière. Soudain, un ange apparut et descendit du ciel, et, dans un halo lumineux, il chassa le Sans Nom. L'ange s'approcha d'Asaph et lui donna un bâton en lui expliquant qu'en touchant l'eau, le bâton purifierait et guérirait les affections par la bénédiction. L'ange lui assura également que le Très Haut avait entendu ses longues prières et son jeûne et qu'il en serait récompensé.

    Asaph retourna à l'ermitage le cœur béni qu'aucun péché ne peut contraindre. Lorsqu'il se rendit au village, il jeta le bâton qui lui avait été donné dans un ruisseau avoisinant. Le ciel fut déchiré d'un éclair et une vivre et froide brise siffla dans les villages. Sécheresse et famine disparurent aussitôt, la pluie s’abattit alors sur les terres et les cultures poussèrent. Cet évènement renforça sa position et le peuple retrouva la foi.


    La voie religieuse


    Asaph était connu pour ses sermons. L'on racontait que la quintessence divine brillait sur lui lorsqu'il prêchait et que même les sourds pouvaient entendre ses paroles. Son âme charitable et ses actes vertueux le firent connaitre au delà de ses terres et les gens affluaient de toute l'Écosse pour l'écouter. C'est ainsi que sa réputation parvint aux abords de Rome.

    Les responsables de l'Église ordonnèrent à l'Eglise de Normandie d'établir un siège épiscopal au nord du pays de Galles. Asaph fut de nouveau nommé à la charge de ce nouvel évêché, et prit le titre d'évêque de Llanelwy. La cérémonie d'intronisation fut célébrée par l'archevêque de Glasgow, son vieil ami et mentor Kentigern.


    Ses dernières années et sa mort


    Au cours de ses dernières années de vie, Asaph était l'un des évêques les plus aimés et respectés de l'ile de Bretagne. Sa sagesse et son savoir étaient loués par les élites et les grands esprits de son temps. Mais toujours, il demeura l'humble et chaleureux évêque de son peuple.

    C'est à cette époque qu'arrivèrent des païens celtes sur les rives du nord du pays de Galles. Leurs messages hérétiques atteignirent la ville d'Hollywell ou trônait la cathédrale d'Asaph. L'évêque tomba nez à nez avec un hérétique prêchant au marché. Un débat théologique s'ensuivit, mais grâce à son esprit et une foi sincère, Asaph vainquit le païen. Ce dernier et les siens se retirèrent tout en jetant des malédictions sur Asaph.

    Ce fut une victoire bénie pour l'évêque et l'église aristotélicienne mais elle déclencha l'amertume des hérétiques. Pendant une nuit, alors qu'Asaph célébrait un messe, un groupe de païens attaqua l'église. Ils fermèrent toutes les issues de l'extérieur et brulèrent l'édifice alors que les paroissiens étaient encore là. Asaph pria pour leur salut et sa voix fut aussitôt entendue. De forts vents soufflèrent et un orage éclata autour de l'Eglise, soufflant le feu et foudroyant les païens.

    Les portes s'ouvrirent et la communauté en fut pleine de joie. Ils célébrèrent une nouvelle messe. Cet évènement marqua Asaph qui comprit qu'il avait enfin accompli la volonté divine. En effet, après cet épisode, il tomba malade et le resta jusqu'à son dernier souffle. Ces funérailles furent un jour de deuil pour toute l'église de Llanelwy. Il fut enterré des la crypte de la cathédrale de Llanelwy le premier mai 635, à l'âge de 93 ans. Le diocèse fut appelé diocèse d'Asaph en hommage à sa mémoire.


    Citations


    Citation:
    Le livre rouge d'Asaph, dans son édition originale datant du début du quatorzième siècle, parle "du charme de ses conversation, la symétrie, la vigueur et la grâce de son corps, la sainteté et la vertu de son coeur, et les témoins de ses miracles."


    Citation:
    Son successeur, l'évêque Geoffroy de Monmouth, en charge du diocèse de St Asaph, rédacteur de l'historie des Rois, mentionne Asaph comme étant "sage mais humble, sévère mais juste, dont la foi ne put être pliée ni rompue".


    Reliques : Ses restes sont inhumés dans la basse crypte de la cathédrale de Llanelwy (Saint-Asaph); son bâton miraculeux a été intégré à la crosse épiscopale des évêques de Llanelwy (Saint-Asaph), dorée à l'or et toujours actuellement en leur possession.

    Fête: le 1er mai.

    Patronage : patron du Pays de Galles



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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Atri d'Egremont


    Nous savons tous que la religion et la politique ne se mélangent pas bien, et il est assez difficile d'associer l'une à l'autre. Une certaine femme e pourtant bien prouvé que servir le peuple ne constituait pas un obstacle pour servir le Très Haut. Lady Atri, vicomtesse d'Egremont. Elle a ardemment travaillé à l'amélioration de sa ville et au bienêtre de son peuple sans s'éloigner de Dieu. Elle suivit un chemin d'amour désintéressé pour sa communauté et sa population, ce qui la conduira à une vie fidèle qui, aujourd'hui encore, est marquée au fer rouge dans le cœur de ceux qui la connaissaient.


    • Le commencement


      Nous ne connaissons pas grand chose de l'enfance d'Atri. Elle est née au cours du printemps 1438 dans un village inconnu du sud de l'Angleterre. Abandonné dès l'enfant, elle fut recueillie par un moine ermite qui lui fit connaitre la vie et les enseignements d'Aristote et de Christos.

      Jusqu'à l'âge de seize ans, elle prit soin d'un bucheron, ancien vétéran des Saintes Croisades, qui lui apprit la vie. Il lui raconta d’héroïques et valeureuses histoires parlant de puissants Rois et de leurs fidèles chevaliers combattant dans les terres Saintes.

      Lorsqu'elle eut dix-sept ans, l'homme qui avait pris soin d'elle décéda après avoir été attaqué par des bandits sur les chemins. Elle dut ainsi se battre et se débrouiller pour survivre.

      Après cette terrible nuit, elle se réveilla en haillons près des portes du village côtier de Chard. Là, elle y rencontra Maitresse Parslie qui la guida et l'aida à reprendre une nouvelle vie dans la cité.

      Documents issus du journal d'Atri

      Citation:
      Premier extrait : les premières années

      Ma Mère, Dieu ait son âme, est décédé pendant mon accouchement au printemps de 1438.

      Mon père, l'esprit troublé par la douleur de sa perte, abandonna sa fille en bas âge aux soins d'un moine. Ce dernier vécu une vie retirée en ermite dans une petite maison, caché dans les collines boisées de Somerset.

      Le moine avait une âme charitable, même s'il était quelque peu excentrique. Il m'apprit à lire et à écrire à un âge précoce, et me présenta des écrits de Christos et d'Aristote, ainsi que ceux d'autres grands penseurs. J'appris de lui beaucoup de choses, parmi lesquelles la compassion et la bonté. Malheureusement, les années l'ont vaincu, et, son corps frêle abandonna son esprit alors que j'étais encore une petite enfant.

      J'étais encore trop jeune pour me débrouiller seule ainsi, j'ai été prise en charge par un vieux bûcheron qui connaissait le moine et commerçait avec lui pour du gibier ou de la bière. Mon nouvel "oncle" était un ancien soldat ayant servi pendant les croisades puis comme mercenaire dans les armées de différents Rois du continent. Lorsqu'il senti la rigueur de sa condition, lorsqu'il ressentit la douleur des cicatrices dues aux batailles, son coeur se mit à regretter les collines de son enfance. Il retourna en Angleterre pour vivre comme bûcheron et chasseur.

      Il m'enseigna beaucoup. Chaque soir, autour de l'âtre crépitant, il me régalait de récits épiques, des immenses et tragiques pertes de vastes armées. Il parlait de son cœur battant lors des corps à corps avec ses ennemis. Ses récits étaient faits d'héroïsmes et de peur. Il m'apprit également à lire les signes de la nature et de ses créatures, à connaitre leurs habitudes, à interpréter les empreintes, à me déplacer tel un cerf, à voir comme le faucon et à penser comme le renard.

      En mai 1455, quelques jours après mon dix-septième anniversaire, je me suis retrouvé nu pieds, vêtu de haillons dans la ville de Chard. C'est là que j'ai rencontré Parslie, une femme qui aura une profonde influence sur ma vie. Maîtresse Parslie était une belle matrone aux cheveux noirs qui dégageait à la fois confiance et intelligence. Parfois austère, parfois tendre, mais toujours aimante.



      Après avoir commencé sa nouvelle vie à Chard, elle s'immergea dans le monde de la politique et servit la cité. C'est là que débuta son œuvre d'aide envers le peuple, s'investissant beaucoup, en termes de temps et d'effort, pour améliorer la vie de son prochain. A travers la lumière de l'action divine, elle traça la route d'une gouvernance bienveillante par une attitude fervente.

      Citation:
      Deuxième extrait : mon émancipation

      Lorsque le destin conduisit à la Maîtresse Parslie à partir pour la lointaine Grèce, je fus une fois de plus livré à moi-même. Mon coeur était lourd de tristesse, mais elle m'avait appris à être forte et autonome.

      Je devins boucher qualifiée, et j'acquis également deux cultures et du bétail.

      Je me suis impliqué dans ma ville, siégeant au conseil municipal dans une variété de rôles aux côtés de deux bourgmestres. Je repris le journal local en tant que rédacteur. Je servis brièvement pour le conseil du comté, remplissant le mandat d'un conseiller démissionnaire. Durant mon court mandat comme juge, j'ai rendu des verdicts dans cinq cas. En tant que femme, en tant que citoyen, en tant que femme d'affaires, je me suis émancipée.


      Depuis son enfance et jusqu'alors, elle prit soin de toujours respecter les enseignements d'Aristote et de Christos pour prendre ses décisions, ses jugements et ses actions. Atri prouva qu'avec l'aide du Très Haut, n'importe qui pouvait surmonter n'importe quel obstacle, devenant plus fort et plus vivant. Elle se dévoua totalement en aidant le peuple du Très Haut.


    • La vie à Egremont


      Atri a écrit:
      A la fin de l'automne 1455, la colonie d'Egremont fut affrétée par le Roi. Autant j'avais apprécié Chard, autant la perspective d'une nouvelle aventure m'appelait. Ce fut sans nul doute la décision la plus difficile de toute ma vie. J'ai du laisser derrière moi tous ceux que j'aimais pour partir vers la côte sauve du nord-ouest de l'Angleterre.


      Un nouveau départ

      Atri n'avait pas prévu de faire quelque chose de grand pour le Très Haut. Elle vit la nécessité de servir le peuple fidèle d'Egremont et décida de s'y jeter corps et âme. Ainsi, sa compassion fut à l'origine de la création d'une communauté active qui bénéficia à beaucoup. Finalement ceci la conduisit instinctivement à devenir une servante du Très Haut.

      Serviteur du peuple : un instrument social du Très Haut

      Atri servit la ville en tant que conseillère municipale, avant de devenir bourgmestre puis d'embrasser une stature de mentor.

      Par son travail quotidien, Atri emprunta la voie de la foi. Elle n'était pas exaltée mais plutôt un serviteur des siens. Atri ne s'était pas égaré dans l'orgueil et la fierté. Elle fit juste ce qu'elle avait à faire et devint un excellent modèle de serviabilité pour tous.

      Elle enseigna un aristotélisme "social" en s'appuyant sur la conviction profonde qu'aider les siens avec désintéressement était l'essence même de l’Église. C'est ce qu'elle vécut. En tant que bourgmestre, elle apporta la stabilité à la ville, chose compliqué pour Egremont, petite colonie naissante du nord de l'Angleterre.

      Elle usa de foi dans une perspective politique, tant à la mairie qu'ailleurs, mettant en lumière une vie simple à travers son exemple. Egremont fut dirigée dans une gouvernance religieuse, dans le plus grand secret, caché aux yeux de l'Angleterre.


    • Sa mort son héritage


      Atri a écrit:
      Par une nuit fraîche, sous les arbres, la lune filtrant à travers les sombres nuages ​​qui cachaient les étoiles, je me promenais sans être vue sur les rivages accidentés. J'étreignis mon manteau sur moi pour me protéger de la froide brise venue de la mer, écoutant le son des vagues se brisant contre les rochers


      Après cela, personne ne vit plus jamais Atri. On raconte qu'un ange apparut et emporta son âme pour la conduire au paradis solaire. Le Très Haut devait avoir décidé que sa mission était remplie et qu'il était temps pour elle de reposer d'une paix éternelle. Ce fut sa récompense pour une vie terrestre extraordinaire.

      Le langage Atrien : une culture éternelle

      Certains considèrent que l'Atrien est la langue officielle d'Egremont. Ce nom a été donné suite aux erreurs de prononciations effectuées par Atri. En effet, elle changeait souvent l'ordre des lettres ou en sautait certaines. Les villageois disaient "nous comprenons, nous parlons l'Atrien" et ainsi, évitaient de la corriger à tous bout de champs. Sa façon de parler est devenue langue officielle et cela est resté ainsi bien longtemps après sa mort.

      Miracles supposés post mortem *

      Le premier témoignage concernant Atri a été fourni par Quannanhade.

      Citation:
      Quann a écrit:
      «Durant la fin de l'été de 1458, une grande vague de plantes visqueuses et assoiffées de sang apparue dans les collines d'Egremont. Des tonnes de matières végétales séchées, dévalant à travers les buttes herbeuses et desséchant tout ce qu'elles croisaient. Un fléau si anormal ne pouvait être qu’œuvre de sorcellerie ou le signe de la fétide main de la créature sans nom. Ces "tumbletweeds"

      Ces «Tumbleweeds» lourdement armés réussirent à échapper aux armées de Cumberland. Ils lancèrent un raid sur Égremont, que quelques habitants parvinrent à stopper difficilement. QuannanHade, son général qui n'était autre que l'idiot du village, firent face à la menace avec une curieuse bande de miliciens. QuannanHade demanda à l'esprit de Atri, avec la permission de Dieu, qu'elle le guide pour la victoire de la cité sur cette force à laquelle elle devait faire face. Dès qu'il fut sorti de l'enceinte de la cité, on découvrit que le camp des tumbletweeds était vide, aucune trace ne restait de ses vils esprits. QuannanHade conclut qu'Atri avait accompli un miracle ce jour là, expulsant la flore impie de leurs terres, les guidant lui et la ville vers la victoire sur l'ennemi.


      Ceci se déroula durant l'été 1458. Le temps était chaque jour plus humide. Un groupe de bergers aperçut des tumbltweeds roulant le long de la colline de Keswick. Ce fut à cet instant qu'une tempête soudaine engloutit la terre, depuis le mur d'Hadrien jusqu'aux murs du château d'york.Un large groupe de créatures surnaturelles, ressemblant à des sortes de plantes, sortit du sol aux abords de plusieurs villages. Les gens paniquèrent, et des milices furent constituées pour supprimer les créatures.

      Peu avant, une bande de sorcières païennes avaient été vues dansant dans les champs de Cumbria, chantant des hymnes impies et maudissant la terre. Elles avaient semé des graines en invoquant le pouvoir de la créature sans nom.

      Le clergé local pria pour obtenir la protection du Très Haut. Tandis que les milices combattaient les être surnaturels, le ciel nuageux se déchira. Une lumière brillante descendit tout droit depuis les cieux. Un corps féminin se matérialisa, entouré d'un halo lumineux comme le soleil du matin. La femme se mit à parler mais personne ne la comprit. Les espèces de plantes furent instantanément anéanties en séchant pour devenir poussière. Soudain, la terre trembla et une faille s'ouvrit dans le sol, avalant les créatures pour les renvoyer sur l'enfer lunaire. Le peuple acclama celle qui les avait sauvés. L'apparition s'évapora et l'orage cessa.

      On conclut qu'il s'agissait de l'apparition d'Atri, une fidèle servante d'Egremont. La langue qu'avait parlé l'apparition était identique que celle d'Atri. Depuis, les fermiers prient Atri pour se débarrasser des mauvaises herbes ruinant champs et récoltes.

      Le second témoignage nous vient de Hikenai Walace et parle de l'apparition d'Atri.

      Hikenai de Peche Wallace a écrit:


      En ce qui concerne la sainteté tardive d'Atri, et entant qu'ancienne résidente d'Egremont, je tiens à fournir des preuves d'un miracle réalisée par Atri à ma demande. Cela commença lorsque j'étais préoccupée par le sort d'une amie, Saskia, partie en retraite. Je me garderai de dire du mal mais je pense avoir fortement irrité notre prêtre, Père Sloth. Je plaisantais et avait suggéré d'aller enlever Saskia de force pour la sortir de sa retraite spirituelle.

      Le bon père Sloth, m'ayant entendu et ayant vu mes tentatives de m'adjoindre l'aide d'Osbert Wallace et du maire, Jken, déclara :

      "Tu ne dois pas pénétrer ces murs. C'est un endroit de recueillement et de méditation avec le Très Haut. Tu ne dois pas intervenir ! Laissez Dame Saskia trouver la paix et réfléchir sur sa relation à Dieu."

      La réaction du père Sloth à ma proposition, attira l'attention d'autres personnes comme Quannanhade. Il mit en lumière les véhémentes objections du prêtre sur ce que j'avais si légèrement suggéré. Il me sembla que cela n'avait fait qu'augmenter sa colère. Devenant de plus en plus fâché, il paru devenir maniaque. Soudain, il se mit à léviter à la surprise générale et se mit à marcher au plafond. Tout le monde fut sidéré de voir une telle chose se produire. Je joignis mes mains l'une à l'autre et, tête baissé, je me mis à prier Dieu, Christos et Atri. Je les priais de délivrer le père. Alors que j'en appelais à Atri, il retomba immédiatement au sol, profondément endormi. Il se réveilla sans aucun souvenir du mystérieux évènement qui avait eu lieu. J'ai la conviction que Dieu l'a libéré du sombre pouvoir qui l'avait possédé en ce jour, cependant, j'ai l'intime conviction que c'est avant tout l'intervention d'Atri qui a entrainé une si prompte et miraculeuse réaction. Le père Sloth fut repris aux mains des forces du mal qui l'assaillirent. Je veux croire de tout mon coeur qu'il s'agit d'une intervention d'Atri qui a abouti à la libération du père Sloth et au retour de son habituelle personnalité, le tout, en pleine forme. Les personnes présentes qui ont assisté à la lévitation furent Osbert Wallace, Jken, Quannanhade et éventuellement Aefernum qui se tenait non loin de là dans un bosquet.

      Je jure que cette histoire de lévitation est véridique et vérifiable par les témoins cités. J'assure également, c'est là ma profonde conviction, que l'intervention d'Atri, grâce à ma prière, a joué un rôle essentiel dans le rétablissement du religieux. Je suis persuadé que l'intervention d'Atri a permis sa guérison spirituelle et le retour de sa bonne santé mentale et physique.

      Je le jure, et je signe, le 31 janvier 1459.

      Hikenai de Peche Wallace
      Deaconess d'Egremont


      Ce fut à l'occasion de la réunion du conseil municipal d'Egremont que survint un incident mystérieux. Au cours d'une discussion, le prêtre de la paroisse fut courroucé. C'est alors qu'il perdit tout sens de la raison et se vit sous l'emprise de la colère du Sans Nom. Il commença à agir très curieusement et même, à léviter au plafond. La surprise fut grand et engendra même la criante parmi le petit groupe. La diaconesse se mit instinctivement à prier pour en appeler à la protection du Très Haut.


      Le vent se mit à souffler et la fenêtre ouvrit avec fracas sous le coup d'une bourrasque. La brume envahit alors la pièce et vint former un halo autour d'un portrait cloué. La silhouette d'une femme fut tracée dans la brume.

      Ce n'était autre qu'Atri. En tant qu'ancienne bourgmestre et conseillère de la cité, son portrait était accroché dans la salle du conseil municipal. L'apparition chassa le démon par son action divine. Tout se calma à nouveau et le vent cessa de souffler lorsque l'apparition s'évapora. Les personnes présentes, légèrement abasourdies, remercièrent le Très Haut pour cette apparition.

      La troisième légende prend place aux abords de la ville d'Egremont. Elle est connue sous le nom de légende du crâne d'Atri. Voilà les faits :

      Citation:
      Un pêcheur s'était installé avec sa canne sur sa barque au milieu de la rivière et était toujours à l’œuvre en pleine nuit. Une étrange vague et de grands vents retournèrent son embarcation, le noyant presque. IL pria le Très Haut d'intervenir pour le sauver alors qu'il coulait. Soudain, une lumière rose et transperça l'eau et le sauva d'une mort certaine. Le jour suivant, le pêcheur trouva au milieu de sa barque un gros poisson. De sa bouche se mit à sortir un crâne. L'homme fut horrifié. Il sentit alors une brise fraiche de printemps lui caresser l'échine. Une femme apparut soudainement et semblait marcher sur l'eau, telle la brume ou le brouillard. La dame se mit à lui parler mais le pêcheur ne comprit pas un traitre mot. Sa langue semblait être l'anglais, peut-être même l'écossais mélangé avec d'autres vocables inintelligibles pour lui. néanmoins, l'apparition pointa le crâne du doigt en souriant. L'homme était confus, il saisit le crâne et, alors qu'il allait le remettre à la femme, elle disparu aussi soudainement qu'elle était venue. Le pêcheur rejoignit la rive et donna le crâne au prêtre de la paroisse.


      Témoignages et citations

      Atri a écrit:
      Egremont est une belle ville.
      Je s'rais heureuse d'pouvoir aider même un p'tit peu m'dame
      Egremonts st faite de p'tites gens qui savent partager les p'tits bonheurs d'la vie.
      J'adore c'te ville, j'suis heureuse.


      Beemo a écrit:
      Atri fut le coeur d'Egremont. Elle dirigea la mairie, non par attrait du pouvoir mais par sens du devoir. Il nous a fallu être plus que convaincant pour lui faire accepter cela, mais ce fut naturellement qu'elle accepta. Atri obtint le titre de Vicomtesse d'Egremont de Lady Crunzin Cat. ELle ne quitt ajamais la ville. Elle devait voyager avec moi mais mourut avant que cela survienne. Nous avons passés de nombreuses heures ensemble à parler de tout et n'importe quoi, et à ce jour, je m'ennuie toujours d'elle.


      Robert a écrit:
      Atri était vertueuse et bonne, très certainement destinée à devenir une sainte.




      Atri est la patronne des fonctionnaires et des linguistes.

      Les Reliques d'Atri : son journal personnel et son crâne sont actuellement conservé en lieu sûr dans la paroisse d'Egremont

      Célébration : Ville de Egremont

      Date de fête : 1er Avril



    * Les miracles qui sont contés dans cette hagiographie n'ont pour l'heure fait l'objet d'aucune enquête approfondie. La Sainte Eglise Aristotélicienne ne saurait les authentifier pour le moment. .

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Boniface



    Premier grand réformateur de la Sainte Eglise Italienne

    Enfance


    Boniface, né le 25 Mars 1425 d'une famille pauvre et misérable de Modenese, famille ruinée par une affaire commerciale mal fagotée. Le pauvre enfant fut nourri par sa mère d'une sacrée tétée avant d'être abandonné sur le parvis de la petite église du village. Après cet évènement, ses parents disparurent de la circulation, certaines rumeurs prétendirent même qu’ils furent assassinés pour n'avoir pas remboursé leurs créanciers.

    Le petit garçon n'ayant pas encore de nom, le prêtre de l'église, observant dans ses yeux un regard comme il n'en avait jamais vu chez un gamin, l'appela " Boniface". Il pensa qu'il grandirait ainsi sous les auspices de la bonté et de la sérénité. Le petite Boniface fut bien éduqué par les enseignements du vieux prêtre. Le religieux, à la fois érudit en latin et en grec, avait fait des merveilles en la matière, mais hélas, tout fut perdu dans un incendie. L'homme maitrisait également le François et l'Anglois ce qui donna des armes supplémentaires pour son avenir et la reconnaissance future de l’Église italienne.


    La jeunesse et la vocation


    Le jeune Boniface, après avoir achevé ses études, voulu se cultiver encore plus. Ainsi, il se rendit à l'Université de Modène où il obtint un diplôme en droit et en diplomatie. Sa formation fut merveilleuse, il comprit que ses connaissances sur les livres et sur la vie devaient être appliqués à travers le monde connu par la plume et la parole.

    Même s'il était constamment en contact avec des religieux, il n'eut jamais le désir de prendre cette voie, lorsqu'un jour, au creux d'une longue nuit d'insomnie, lui apparut le pape Nicolas V en songe. C'était avant qu'il ne devienne un Saint, il appela Boniface par son nom et l'accueillit à bras ouvert. Il lui montra un bateau qui se trouvait à ses côtés, prêt à voguer vers l'horizon, mais le navire n'avait pas de capitaine pour tenir la barre.

    Cette vagues de rêve laissa Boniface exsangue, mais ce fut un choc qui éclaira la route qui illumina suivre sur la route d'avoir à suivre. Il pensa en son for intérieur :

    "Un bateau ne peut naviguer sans capitaine à sa tête, et si le Très Haut le veut, je serais ce capitaine."

    A cette époque, les évènements en terre Italiennes n'étaient pas des plus sympathiques. Les prélats épiscopaux, cédant à la gourmandise, se faisaient assassiner. Dans la cour de l'évêque, la luxure était maitresse du domaine. Les clercs fréquentaient les bordels. L'Eglise devait être reconstruite pour repartir sur de bonnes bases. Rome était de plus en plus éloignés de l'église Italienne et il était temps de les réunir.


    L’œuvre de Boniface


    Boniface fut ordonné prêtre à Modène le 13 Juin 1443 par le premier patriarche de l'église italienne, Bucella Borromée de la Riva.
    Il commença à fréquenter le prélat italien et les prêtres, tous allaient devenir plus tard de grands Docteurs de l’Église.
    Boniface fut choisi par le patriarche pour devenir son plus proche allié dans cette immense œuvre de réorganisation de l'église, alors corrompue et détruite. Bucella était le bras armé et Boniface l'esprit de l’église Italienne durant toutes ces années.

    Les règlements internes furent revus et appliqués, certains sont encore valable de nos jours. La hiérarchie ecclésiastique fut mise en place pour restaurer sa compétence et le personnel de l'église Italienne fut restreint. Cependant, il manquait encore quelque chose pour l'intégration et la communication avec Rome.


    Le voyage à Rome et son travail


    Avant de partir pour Rome en 1454, il fut nommé évêque par le patriarche de Modène. Bucella était vieux et fatigué, à plusieurs reprises il avait proposé à Boniface de lui succéder mais n'accepta jamais.

    Après un long voyage, il arriva à Rome qu'il n'avait jamais vu et dont il avait seulement entendu parler. Il se rendit au palais où il fut accueilli par le cardinal camerlingue Maisse Arsouye, religieux charismatique et réputé à travers toutes les églises des royaumes.

    Avec Boniface, il entretint une grande amitié. Tous deux œuvrèrent de concert pour promouvoir cette nouvelle église italienne, ne la cantonnant plus dans les frontières italienne, mais lui donnant un essor international. Boniface comprit ainsi ce que signifiait le rêve qu'il avait fait et ce qu'avait voulu dire Nicolas V. Le navire avait vogué à travers les océans, avec un capitaine à Bord, et avait accosté à Rome, pour le meilleur de l’Église Italienne.

    A Rome, il eut l'occasion d'exploiter ses qualités de juriste et diplomate. En effet, il signa les statuts de la première assemblée épiscopale Italienne, en fait, il a signé le Statut de la première Assemblée de l'Empire des évêques italiens du Saint Empire Romain Germanique. Cet évènement fut incroyablement important pour la Sainte Eglise en Italie, et un large part du mérite en revient à Boniface qui rédigea une grande part du Droit Canonique de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine. En plus de cela, il créa le cénacle des évêques et le collège des théologues pour les italiens. Il traduisit également le dogme et l'ensemble de la doctrine aristotélicienne. Tout cela constitue un travail incroyable pour un simple mortel. Malgré un labeur incommensurable et acharné, Boniface disparu soudainement à l'âge de trente et un an, en 1456.


    La disparition de Boniface


    L'Église avait ainsi atteint un résultat étonnant grâce à Boniface. La suite fut la nomination des cardinaux. Mais l'assise de l’Église était fragile et encore sensible au mal qui s'était insinué en son cœur pendant si longtemps et avait précipité sa chute.

    Pendant des années, l’Église avait du faire face à un prêtre excommunié appelé "Papercoop". L'homme avait voué son âme aux préceptes de la créature sans nom, avait marié hommes et animaux, avait œuvré d'une manière inacceptable pour l’Église Universelle. Malgré tout les efforts des clercs italiens pour l'arrêter, malgré sa condamnation à mort, Papercoop continuait ses aberrations. Dans la nuit du quinzième jour de juin de l'an d'Horace 1456, Bonniface disparu corps et âme et personne n'entendit parler de lui à nouveau. Tout le mystère réside autour de sa disparition que certains attribuent à Papercoop, sans toutefois pouvoir en avancer la moindre preuve.

    Quelques réflexions

    Sans le travail du Saint Boniface, l’Église Italienne ne serait jamais sorti de cette période si difficile et si trouble.
    Ses mots résonnent encore à l'Église Italienne comme des enseignements quasi prophétiques. Il fit un travail de reconnaissance de l’œuvre d'Aristote et fut le premier à réformer l’Église et faire connaitre les textes sacrés en terres italiennes. Il est le première père véritable de l’Église Italienne.

    Transcription par Son Eminence le Cardinal Alessandro III de Montemayor dict "Giarru sans terre"

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Cicéron et son De natura Deorum


    Sa jeunesse :

    Cicéron naquit en 106 avant Christos dans une famille aisée d’Arpinium. Enfant intelligent et ouvert, il grandit au sein du domaine familial qui regorgeait de vergers, de potagers et de vaches laitières. Tout ceci explique sans doute que le jeune Cicéron se fit rapidement remarquer pour son intelligence et son charisme.
    Sur les conseils de son précepteur, un athénien qui l’initia à sa langue natale et que son jeune élève avait profondément impressionné, Cicéron fut envoyé à Rome pour faire des études de droit. En 81 avant Christos, il devient avocat. Usant, et abusant même parfois, de son charisme hors norme, il développe un art oratoire stupéfiant qui fit de lui en quelques années la gloire du barreau romain. Reprenant la tradition des sophistes, il défendit indifféremment toutes les causes, mettant son art oratoire au service du plus offrant. Sa maîtrise de la procédure et son charisme, lui firent gagner quelques affaires importantes. La plus célèbre fut celle dite « Pro Roscio Amerino » où il fut opposé à un affranchit du dictateur Sylla. Cela lui donna la gloire mais lui attira les foudres du pouvoir et en 77 il dut s’exiler loin de Rome.

    La formation philosophique :

    Le jeune homme pressé et toujours surchargé de travail se retrouva désœuvré et dut se choisir une destination de voyage. Ce fut là que sa vie bascula car, sans doute inspiré du très haut, il choisit de partir pour la Grèce. Apprenant la langue rapidement, il s’intéressa pour la première fois à la philosophie et fréquenta les écoles existant alors. Même si le divin message d’Aristote avait était perverti au cours des siècles, il en eut une première approche, malheureusement fortement teinté de scepticisme.

    En 75, assagi, il fut autorisé à revenir à Rome et il débuta un carrière politique, suivant le cursus honorum : tribun de Rome, Maire de Rome, CAM, Procureur, Porte-parole et finalement en 63 avant Christos il devint Consul, titre que portaient les Comtes Romains.
    Parallèlement, il poursuivit sa formation philosophique. En 87, Sylla avait pris la ville d’Athènes et transféré à Rome, sans les ouvrir, tous les ouvrages philosophiques de la ville. Grâce à sa connaissance de la langue grecque, qu’il maîtrisait à 100%, Cicéron put lire dans le texte ces ouvrages et se rendit compte des transformations successives de la pensée d’Aristote. Dès lors, convertit à l’aristotélisme par la rigueur des raisonnements du philosophe-prophète, il consacra le reste de sa vie à la philosophie. Assumant totalement sa conversion, il tenta de transmettre ces idées au cours de sa carrière politique. Ce fut à cause de la radicale nouveauté de ses idées que son mandat de Consul ne fut pas renouvelé. Il se consacra dès lors pleinement à la philosophie. Premier auteur latin de philosophie, il s’interrogea longuement, à la suite d’Aristote, sur la nature de l’être divin. Cela aboutit à la rédaction de son ouvrage majeur : De natura deorum.

    Le De natura deorum

    Dans cette œuvre primordiale qui vulgarisa la pensée d’Aristote au sein de l’Empire Romain, Cicéron partait de la démonstration aristotélicienne de l’unicité de Dieu. En effet, pour Cicéron, comme pour Aristote, un Dieu se soit d’être tout puissant et parfait. Si deux Dieux existent, ils ne sont pas tout puissants étant limités par l’autre et donc imparfaits. Ainsi l’unicité de Dieu est intrinsèquement liée à Sa nature divine. Il ne peut y avoir qu’une cause initiale, qu’un seul moteur au monde et donc un seul Dieu capable d’ordonner le Chaos.
    Explicitant le raisonnement du maître, Cicéron insista sur la nature transcendante de Dieu. Il démontra que Celui-ci ne peut être prisonnier de Sa création et que Sa nature infinie impose qu’Il existe au-delà de notre monde et même en ne s’y manifestant pas. Etant infini et omniscient et étant la cause de tout et législateur de la nature, Il a pu régler celle-ci pour qu’elle remplisse son rôle afin que l'œuvre divine perdure sans qu’Il n’ait à se manifester en permanence.

    La bibliothèque aristotélicienne

    Conquis par le message d’Aristote, il décida de construire au milieu de Rome une bibliothèque à la gloire de celui-ci. Ayant acquis un terrain, il s’aperçut qu’une partie de celui-ci était occupé par un temple abandonné qui était voué aux faux Dieux. Grâce à sa maîtrise de la procédure, il força le Grand Pontife d’alors, César, à annuler la consécration du temple. Ayant ridiculisé durant le procès le Grand Pontife qui marchait vers la dictature, il s’attira durablement la haine du clan des Césars. Ayant pu malgré tout détruire le temple, il fit ériger une magnifique bibliothèque, couverte de peintures à la gloire d’Aristote et contenant toutes les œuvres nécessaires à la pleine compréhension du Maître des maîtres. Préservée au cours des siècles, cette magnifique bibliothèque fut la base de l’immense et incomparable bibliothèque vaticane.

    La fin de sa vie

    Mais ce dernier procès, lui avait aliéné le clan César. En 43 avant Christos, Octave, le futur Auguste, désireux de rétablir le culte officiel et d’effacer la honte du procès perdu, somma Cicéron de reconnaître son erreur et d’ériger un temple à la gloire de Vénus, ancêtre mythique de Jules César. Devant le refus du philosophe de revenir sur ces affirmations, le nouveau maître de Rome le condamna à l’éradication et envoya le centurion de sa garde prétorienne lui trancher la tête. Respectueux de l’ordre établit mais sûr de sa philosophie, Cicéron tendit son cou au centurion pour facilité sa tâche, tout en récitant le dialogue d’Aristote où celui-ci démontrait l’unicité de Dieu.

    Par son œuvre de traduction, ses traités de philosophies en langue latine et l’édification de sa bibliothèque aristotélicienne, Cicéron a grandement facilité la pénétration du message de Christos au sein de l’Empire Romain.

    Pour l’élégance de ses discours et la clarté de ses plaidoiries, Cicéron, martyre de la foi, fut de tout temps invoqué par les avocats.

    Traduit et écrit par frère Ellyrius

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 4:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du bienheureux « saint » Dycat


    Le jeune Dycat naquit en l’an 526 aux environs de Moustiers en Tarentaise. Ses parents, païens, étaient mineurs depuis des temps immémoriaux et habitaient une modeste maisonnette mise à leur disposition par le propriétaire de la mine, un certain Guilhem d’Orbessan, qui était, lui, aristotélicien mais n’affichait guère que des convictions de façade. La mère de Dycat mourut en couches alors qu’il n’avait qu’un an et demi ; il vécut ensuite seul avec son père.
    La vie, en ces temps reculés, était extrêmement rude pour les mineurs, plus encore que de nos jours, et le père du jeune Dycat ne manquait jamais une occasion de critiquer ce « chien d’aristotélicien de Guilhem qui les exploitait jusqu’à la moelle ». D’Orbessan était en effet un tyran, exigeant toujours plus de ses ouvriers afin de parvenir à monter une milice privée destinée à attaquer les convois des sociétés minières concurrentes, mais le père de Dycat mettait à tort cette cruauté sur le compte de sa « mauvaise » orientation religieuse. Le jeune Dycat, comme tous les enfants de son âge, crut son unique parent encore vivant sur parole et il fut bientôt très clair dans son esprit qu’aristotélicien = mauvais.

    À sept ans, Dycat dût commencer à travailler à la mine. La plupart des autres enfants ne commençaient à travailler qu’à l’âge de dix ans, mais le père de Dycat avait de plus en plus de difficultés à acheter les deux épis de maïs que lui et son fils se partageaient chaque jour ; aussi résolut-il, malgré son appréhension, à convaincre d’Orbessan d’embaucher son jeune fils comme apprenti. Guilhem, considérant qu’un brouette poussée par un enfant transporte autant de gravats qu’une brouette poussée par un adulte, accepta.
    C’est alors que Dycat se rendit compte que son père avait pleinement raison sur le compte d’Orbessan, et qu’il était même en-dessous de la réalité. Dycat n’avait que sept ans mais possédait déjà une grande faculté d’empathie et avait très bien saisi le noirceur de l’âme du tyran ; le problème est que Dycat, guidé par les actions de son père, était plus convaincu à chaque mauvais coup de Guilhem que cette cruauté devait être imputée à l’aristotélisme de celui-ci. Il était loin de se douter que d’Orbessan n’était absolument pas pratiquant et s’était converti récemment à l’aristotélisme dans le seul but de gravir les échelons dans la société qui commençait à s’aristotéliser de plus en plus. Toujours est-il que le jeune Dycat conçut une haine féroce contre l’aristotélisme, qu’il considéra très rapidement comme une croyance encourageant à la cruauté. Cette situation de haine croissante devait durer cinq années durant lesquelles Dycat se tua à la tâche afin de permettre à son père et à lui-même de subsister.

    Peu de temps après son douzième anniversaire, Dycat vit un grand bouleversement arriver dans sa vie. L’hiver avait été particulièrement rude cette année, et le père de Dycat, ainsi que d’autres mineurs parmi les plus âgés, avait été très sérieusement affaibli. Au milieu du mois de février, après trois mois de gel presque constant, les vents devinrent plus forts et plus froids, ce qui eut un effet désastreux sur la santé du père de Dycat, déjà fort affaiblie par le travail harassant à la mine et les trois mois de lutte contre le froid. Le 17 février au matin, le père de Dycat gisait, inerte, sur sa couche : le froid l’avait engourdi au-delà du dicible. Il fallut une heure à Dycat pour rendre à son père un semblant de vie, mais le vieil homme était attendu, comme tous les jours, pour le travail à la mine. Dycat, persuadé que Guilhem, fidèle à sa cupidité habituelle, préférerait accorder une journée de vacance plutôt que de risquer de perdre un travailleur compétent. Il prévint son père de ses desseins et alla trouver Guilhem dans cet esprit. Il essuya un refus catégorique : d’Orbessan prétendait que son père stimulait et le menaçait de le licencier s’il ne venait pas travailler ce jour-là.
    Dycat, trop abasourdi par cette attitude absurde pour être révolté, revint annoncer la nouvelle à son père qui, bien qu’il était désormais en proie à des fortes fièvres, dut se rendre à la mine. C’est alors que le drame survint. Un éboulement, comme cela se produisait fréquemment, eut lieu. Mais le père de Dycat, complètement paralysé par son mal et rendu moins réactif par les ans, ne parvint pas à se mettre à l’abri à temps. Le jeune Dycat assista, impuissant, au spectacle de son père se faisant ensevelir sous une montagne de gravats. D’Orbessan, à la fois inquiet de la mauvaise réputation qu’un décès dans une de ses mines pourrait lui causer et soucieux de déblayer le conduit rapidement afin de poursuivre les travaux, ordonna que l’on fasse tout pour rapidement tirer le père de Dycat de dessous les gravats. Malgré tout l’acharnement des mineurs, il fallut presque une heure pour que ce fut chose faite. Quand on parvint à extraire son corps, le père de Dycat était vivant et conscient, bien que défiguré et incapable du moindre mouvement. On le transporta dans sa cabane où on le laissa en compagnie de Dycat. C’est là que la haine de l’adolescent éclata. Il arpentait la cabane en jurant à son père qu’il le vengerait, qu’il allait passer Guilhem par le fil de l’épée. Son père, sans doute encore plus inquiet que son fils ne mette ses projets à exécution que pour sa propre survie, l’envoya en ville chercher les services d’un apothicaire. Il était sans doute loin de se douter des conséquences que cet envoi aurait.

    Moustiers était, comme aujourd’hui d’ailleurs, le siège archiépiscopal de la province de Tarentaise ; ce qui impliquait qu’il n’était pas rare de voir de hauts dignitaires ecclésiastiques en ville. Dieu, dans Son impénétrable génie, avait décidé que l’archevêque de Tarentaise lui-même serait présent dans la boutique de l’apothicaire chez qui Dycat se rendit. Le jeune homme avait, tout le long du trajet entre la mine et la ville, juré de venger son père en immolant Guilhem et en menant la vie dure à tous les aristotéliciens, qu’il voyait comme responsables indirects de l’accident. Aussi, quand il entra dans la boutique de l’apothicaire et qu’il vit un homme en habits ecclésiastiques, son sang ne fit qu’un tour : il se rua sur l’archevêque et le roua de coups. Il fut violemment maîtrisé par les gardes épiscopaux qui le jetèrent sans cérémonie dans les geôles du palais archiépiscopal. Le jeune Dycat commençait déjà à regretter son acte : par sa stupidité, il allait maintenant moisir dans ces geôles immondes pendant que la vie quittait peu à peu le corps de son père. Le remords le rongeait, mais absolument pas pour ce qu’il avait fait subir à l’archevêque ; dans son esprit, ce que l’homme d’Église avait subi (il ignorait le rang de celui à qui il s’en était pris) était parfaitement justifié, il espérait qu’il souffre un maximum : il ne regrettait que les conséquences que son acte pourrait avoir sur la santé de son père.
    Deux jours après ces évènements, la porte du cachot s’ouvrit. Les hypothèses défilaient dans la tête de Dycat : venait-on le chercher pour le juger, ou bien allait-on l’assassiner discrètement ? Ou peut-être allait-on le libérer ? Mais rien de tout cela ne se produisit : l’adolescent fut bien surpris de voir pénétrer dans sa cellule l’homme qu’il avait agressé. L’archevêque congédia les gardes et expliqua très posément à Dycat qu’il venait ici afin de connaître les motivations de son acte avant de prendre une décision le concernant. Dycat, pris de cours par une telle transparence et un tel soucis de la justice, fut entièrement désemparé et ne vit pas d’autre solution que de raconter toute la vérité à l’archevêque. S’ensuivit un long silence pendant lequel l’archevêque réfléchit. Après cet instant de réflexion, il demanda à Dycat des détails sur l’état de santé de son père, ce qui troubla encore un peu plus l’adolescent. Il expliqua à l’archevêque qu’il était au plus mal lorsqu’il le quitta et que, resté seul à la mine, il ne pouvait que se porter plus mal et qu’il était même à craindre qu’il ne soit plus en vie. L’archevêque, cette fois, réagit rapidement : il intima à Dycat l’ordre de le suivre. À la plus grande surprise de l’adolescent, l’archevêque manda son apothicaire personnel afin qu’il soigne le père de Dycat et, en quelques minutes à peine, Dycat se trouva dans la calèche de l’archevêque, accompagné par l’apothicaire et escorté par des gardes épiscopaux.

    Tout se bousculait dans l’esprit de Dycat. Comme la sincérité semblait réussir avec l’archevêque, il lui expliqua qu’il ne comprenait pas comment un homme aussi bon que lui pouvait être aristotélicien. Cette demande fit rire l’archevêque, lequel, son hilarité passée, lui demanda pourquoi cela le surprenait tant. Dycat lui dit que tous les aristotéliciens qu’il connaissait étaient mauvais, suite à quoi l’archevêque lui demanda de lui parler des aristotéliciens qu’il connaissait. Dycat lui parla d’Orbessan et de ses mauvaises actions. L’archevêque hocha la tête et, penseur, lui demanda de lui parler des autres aristotéliciens qu’il connaissait. Dycat répondit qu’il n’en connaissait pas d’autre. L’archevêque s’en étonna, car Dycat avait parlé de plusieurs personnes. Le jeune bienheureux, une nouvelle fois pris de court, ne sut que répondre. L’archevêque lui tint alors ces paroles qui allaient marquer un tournant dans sa vie : « Vois-tu, mon fils, tu viens là de commettre une erreur commune : parce qu’une personne de telle croyance est un être que tu juges mauvais, tu conclus que tous ceux qui partagent ses croyances agissent comme lui. C’est une erreur que beaucoup de personnes commettent, et qui est commise par nombre d’aristotéliciens, envers les spinozistes ou les averroïstes, par exemple. En fait, il y a autant de manière de vivre la foi que de croyants. L’important est de ne faire aucun amalgame. Vois-tu, si je n’avais, à ton instar, pas voulu voir plus loin que le bout de mon nez, à l’heure qu’il est tu serais toujours à moisir dans une des geôles du palais archiépiscopal pendant que la vie quitte peu à peu le corps de ton père. » Ces paroles furent à la base de la révélation que Dycat vécut ce jour-là.
    Arrivés à la mine où la venue d’un haut prélat fit grand bruit, l’archevêque, accompagné de son apothicaire et de Dycat, se rendit immédiatement à la cabane du jeune bienheureux. Le vieil homme souffreteux, déjà résolu à mourir, crut avoir un mirage en voyant son fils revenir avec un homme si richement vêtu. Son affaiblissement était tel qu’il ne se rendait pas compte qu’il avait affaire avec un haut prélat de l’Église aristotélicienne. Le diagnostic de l’apothicaire fut sans appel : s’il restait dans cette cabane de misère avec si peu de soins à sa disposition et avec une nourriture d’une si mauvaise qualité, le père de Dycat ne passerait pas la nuit. Ce n’est qu’en mettant sa bague épiscopale sous le nez de Guilhem que l’archevêque parvint à convaincre ce dernier de le laisser embarquer Dycat et son père pour le palais archiépiscopal. Le temps du trajet, le père de Dycat comprit qui était l’homme tellement influent pour arriver à l’arracher des griffes de Guilhem, mais le diagnostic de mort imminente faute de soins l’emporta sur son aversion pour l’aristotélisme. Au bout de trois jours, à force de soins, de repos et de nourriture de qualité supérieure, le père de Dycat vit son état s’améliorer grandement. Une semaine plus tard, il était sauvé. Durant tout ce temps passé au palais archiépiscopal, il eut de nombreux dialogues avec l’archevêque. Avant de retourner à la mine, il prit à part son fils et lui confia ses impressions sur l’archevêque, impressions que Dycat partageait sans oser l’avouer à son père. Le miraculé expliqua à son fils ce que l’archevêque avait déjà dit au jeune bienheureux, et lui enjoignit de ne jamais commettre la même erreur que lui. L’archevêque raccompagna Dycat et son père à la mine et, avant de les quitter, proposa au jeune bienheureux de se faire baptiser et d’entreprendre un séminaire, chose que Dycat accepta de tout son cœur.

    Dix années s’écoulèrent. Dycat était maintenant un robuste jeune homme de vingt-deux ans. Il avait terminé avec brio ses études au séminaire et se rendait à la messe tous les dimanches. Il avait refusé toutes les propositions de travail au palais archiépiscopal que l’archevêque lui avait faites : il voulait rester travailler à la mine. Cette volonté était justifiée par deux raisons. Tout d’abord, Dycat n’aurait jamais pu s’épanouir en sachant qu’il laissait son père là-bas. Ensuite, bien que le travail fût harassant et peu gratifiant, le jeune bienheureux s’était trouvé une autorité à la mine : il essayait, appliquant parfaitement les leçons dispensées durant son séminaire, d’expliquer aux mineurs que l’aristotélisme était la seule vraie religion et qu’ils ne devaient pas se laisser influencer par le mauvais exemple d’aristotélicien que leur offrait d’Orbessan. Dycat avait, pour les convaincre, un argument de poids : le fait que Christos ait pris explicitement leur défense devant Ponce Pilate. Cet argument était extrêmement convaincant, et nombre de mineurs se convertirent, pour la plus grande satisfaction de l’archevêque de Moustiers.
    Une journée de juin 548, le principal client de Guilhem passa une immense commande. Fidèle à sa réputation, l’infect homme exigea de ses mineurs une surcharge de travail considérable sans aucune compensation salariale, ce qui sema un parfum de révolte parmi les mineurs qui, au contact de l’aristotélisme, commençaient à ouvrir les yeux, Dycat le premier. Arriva alors un drame : le père de Dycat fut à nouveau pris dans un éboulement. D’Orbessan, se focalisant sur le profit, ordonna aux mineurs de continuer à travailler, arguant qu’ils auraient le temps de le déblayer une fois la commande honorée. Dycat, soutenu par l’entièreté des mineurs aristotéliciens, répliqua qu’il était hors de question de risquer de laisser son père mourir d’asphyxie ou de soif. D’Orbessan tenta d’étouffer la révolte dans l’œuf en menaçant les mineurs de renvoi immédiat s’ils n’obtempéraient pas. Mais il était trop tard. Sous l’impulsion de Dycat et des autres mineurs aristotéliciens, l’ensemble des travailleurs se révolta contre la tyrannie oppressante de Guilhem et réclamèrent un salaire à dix-sept écus tel que l'avait prôné Christos. D’Orbessan, craignant à juste titre que les mineurs le renversent, ordonna sur-le-champ à son contremaître de procéder à des opérations destinées à calmer les foules : supprimer les meneurs. C’est ainsi que Dycat fut froidement assassiné, à la sauvette, et à la vue de tous. Cette action, loin d’apaiser les mineurs, eut l’effet inverse : leur fureur fut décuplée et il fallut toute l’influence de l’archevêque, descendu sur le terrain car inquiet de la situation, pour les calmer. Se moquant à présent des ordres de Guilhem, ils réussirent à tirer des décombres le père de Dycat ; mais ils eurent à lui apprendre que son fils était mort. D’Orbessan fut chassé et un nouvel entrepreneur, aristotélicien et honnête, prit sa place. Les conditions de travail des mineurs de Moustiers s’en améliorèrent de même.

    Mais le sacrifice de Dycat n’avait pas été vain : le bruit du jeune mineur aristotélicien et défendeur des faibles travailleurs devant le patron tout-puissant s’était répandu dans toute la province, grâce à l'action conjointe de son père et de l'archevêque, si bien que Dycat fut bientôt un modèle et un symbole d’espérance pour les mineurs et les travailleurs faibles en général.
    Le très saint cénacle du Saint-Office romain, dans son immense sagesse, prêtant toujours oreille aux doléances de tous, fût-ce des plus faibles, décida de béatifier « saint » Dycat, qui devint dès lors bienheureux.

    Reliques : le cœur ainsi que des fragments d'os de « saint » Dycat sont conservés en la cathédrale de Moustiers en Tarentaise.


    Traduit par mère Wilgeforte de Torretta-Granitola

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Ethic
    Saint patron local de la ville de Honfleur



    I) Le commencement


    C'est à Honfleur dans une chaumière à colombages que naquit Ethic, humble fils d'éleveurs de moutons, aux environs de l'an 1100.
    Ethic était un jeune garçon très éveillé, mais solitaire, très souvent perdu dans les landes et marais normands, à surveiller ses moutons… Des moutons qui, soit dit en passant, fournissaient de la belle laine et des peaux souples, produits de qualité appréciés des tisserands du bourg pour habiller les Honfleurais de pied en cap.

    Mais à chaque fois qu’il rentrait au village, il prenait soin de visiter ses parents aimants et participaient bon an mal an à la vie de la cité. Son côté songeur avait même rendu Gargamelle, la jeune fille du Tyran de Honfleur, amoureuse du berger. Cependant, il avait toujours hâte de reprendre sa houlette et de retrouver ses compagnons ruminants.
    Ethic fonda une famille avec Gargamelle, elle lui donna un unique enfant, mais celui-ci ne passa pas les trois ans. Le chagrin poussa Ethic à multiplier ses absences et à errer dans les bocages normands…


    II) Les prémisses de l’amitié


    D’aucuns disaient de lui qu’il préférait la gent animale aux hommes et filles du pays et qu’il aurait tôt fait de perdre son sang-froid pour une brebis égarée plutôt que pour la maladie de sa propre femme.
    Panurge, jeune tisserand, avide de l’amour de Gargamelle envers Ethic, ne cessait de le tourmenter et de s’attaquer à lui.

    Mais toutes ces mauvaises langues furent contredites par le sauvetage du fameux jeune Panurge par le jeune berger. Alors que ledit Panurge se baignait dans la Claire, un orage violent et soudain éclata et le tisserand fut emporté par le courant ; mais Ethic n’hésita pas à laisser son troupeau effrayé par les bourrasques et les éclairs pour plonger dans la rivière et ramener son ennemi de toujours sur la terre ferme.

    L’épisode consacra l’amitié des deux hommes et le retour de la bonne humeur pour le pâtre.


    III) Des Flamands à la bosse normande


    Peu après cet heureux épisode, de riches étrangers venus des Flandres se présentèrent en Normandie et notamment à Honfleur la Belle.
    Ils apportèrent une technique de filature novatrice pour l’époque : le rouet qui remplaça peu à peu les quenouilles. Mais les tisserands durent s’endetter auprès d’usuriers spinozistes pour acheter les rouets, augmentèrent leur prix et pressèrent les éleveurs de moutons à vendre leur laine moins chère… Quand aux pelletiers, ils subirent une très mauvaise année pour leur commerce.

    Et Ethic de soupirer :
    « L’innovation n’a pas que du bon… »

    C’est alors que les Flamands cherchèrent derechef à marchander une autre de leur invention, ou tout du moins qu’ils prétendaient leur : le métier à bras. Mais l’offre était onéreuse et les tisserands du village durent donner leurs dernières économies et demander d’autres prêts aux spinozistes pour acheter le métier.
    Mais ils n’eurent plus de quoi nourrir leur famille respective et, la plupart, ruinés, en étaient réduits à mendier sous le porche de l'église.

    Et Ethic de soupirer :
    « L’innovation n’a pas que du bon… »

    Enfin, les Flamands proposèrent aux Normands toute une cargaison de deux tissus surprenants qu’ils appelaient coton et soie, non issus de la douce toison bouclée des moutons. Les deux tissus provenaient de leurs amis colporteurs averroïstes, mais coûtaient des sommes folles.
    Les notables normands ne voulaient plus sortir sans leur dernière chainse de soie, et les élégantes ne juraient que par les nouvelles robes à la texture si fine.
    Mais de nombreux producteurs de laine et surtout de lin se résolurent à mettre la clef sous la porte, et les seigneurs à augmenter les banalités pour payer leurs dépenses dispendieuses.
    Pis, les Flamands cousaient eux-mêmes les vêtements demandés et les tailleurs normands ne purent que fermer boutique.

    Et Ethic de soupirer :
    « L’innovation n’a pas que du bon… »


    IV) L’éveil pieux : de berger à pasteur


    Mais revenons en à nos moutons et à ce brave Ethic. Comprenant finalement le désastre vers lequel les Normands couraient, il se tourna finalement vers le Très Haut. Le berger se rendit dans l'Eglise devant laquelle des dizaines de vagabonds quémandaient tous les jours. Il y resta une semaine entière, demandant à Dieu de lui indiquer le chemin à suivre. Sa piété fut remarquée par le curé dit Bridé et inspira l’espoir.
    On dit que Saint Gaucher, ancien prêtre normand des premiers âges, fit son apparition pour guider le berger. Quoi qu’il en soit, en sortant, Ethic savait quel était son devoir.

    Les Flamands avaient déjà entre-temps commencé à monnayer un nouveau procédé de teinture par macération à froid et s’en réjouissaient.
    Il annonça alors sur le parvis de l’Eglise qu'au nom des valeurs aristotéliciennes, il refusait que les marchands étrangers qui avaient corrompu et dénaturé Honfleur et mené tant de gens à la misère ne restassent plus longtemps sur le sol normand.

    C'est vêtu simplement d’un vieux gilet élimé qu'il commença son combat, animé et nourri par sa seule foi, abandonnant son foyer.
    Il troqua son bâton de berger pour celui de pèlerin et parcourut les chemins de Normandie pour aider les malheureux, ruinés par les agiotages et marchandages des Flamands et des spinozistes ; et prêcha la bonne parole :

    « En aucun cas, l’homme ne doit se lancer dans une entreprise où la nature se réduirait à un objet utile, dans une logique technique, voire mercantile.
    La Création, œuvre de Dieu, est dans un Etat de perfection qui ne tolère aucune altération qui vaut dépravation. Il n’en est ni le maître, ni le possesseur. L’homme n’a pas à se substituer à Dieu et à inventer des machines qui trahissent le commandement divin du nécessaire travail quotidien.
    Soyez solidaires comme Christos le conseillait devant Ponce…
    Unissez vous et chassez ces trublions flamands et leurs étoffes, mais aussi les spinozistes qui profitent de notre malheur !! »


    V) L’assassinat


    Et sa turlututaine attira les foules. Les Flamands prirent peur et firent assassiner Ethic. Les Honfleurais, et notamment deux des amis d’Ethic, le vieux moine Buinard et le berger Forgier, puis bientôt tous les Normands, ébranlés par le combat et le sacrifice d’Ethic, prirent leur courage à deux mains et se révoltèrent pour chasser les étrangers.

    Le duc lui-même fit ériger un petit monument à l'endroit de sa mort, sur sa tombe. Il paraît qu'aujourd'hui, l'Eglise d'Honfleur qui porte son nom marque encore cet endroit...

    Les éleveurs de moutons ont tout naturellement prit son histoire comme symbole de la défense de leur métier.


    Reliques
    Son gilet en peau de mouton, jamais retrouvé. On soupçonne ses amis de l'avoir récupéré à sa mort, et de se le transmettre de génération en génération.

    Valeurs
    Courage, amitié, obstination, charité

    Phrase culte
    « -C'est doux, c'est neuf ?
    - Non, c’est 100% pur laine »

    Citation du duc Grangousier
    « En souvenir d’Ethic et de son combat, on ne mangera plus à ma cour la très appréciée spécialité culinaire des Flandres flamingantes, le très ragoûtant potjevleisch ! »


    VI) Le miracle


    Peu après sa mort, bien que les étrangers fussent partis, le temps n’était pas encore à l’abondance et à la liesse… Un jeune orphelin, fils de tisserands infortunés, était venu prier sur la tombe du désormais célèbre Ethic, celui-là fut aperçu par Forgier, ému aux larmes par le garçon.

    Mais Forgier ne pouvait s’occuper de ce malheureux, parvenant difficilement à se nourrir lui-même. Il tenta pour la dixième fois de faire céder son prêteur Rorya; mais en vain.
    Toutefois, le lendemain, Rorya, spinoziste, vint le voir et le libéra de ses dettes, sans explication aucune.
    Forgier ne chercha pas plus loin et put prendre sous sa protection le petit orphelin, lequel devint bien plus tard, évêque de Lisieux… Mais c’est une autre histoire.

    On apprit que Rorya ouvrit un Hôtel-Dieu sur ses deniers propres, fit don du reste de sa fortune à l’Eglise et, après s’être converti à la Vray Foy, fit vœu de pauvreté. On raconte aujourd’hui qu’il reçut dans la nuit suivant la rencontre avec Forgier la visite du Bineheureux Ethic…

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Bienheureux Gatien de Tours


    Patron de Tours et des prêcheurs


      Vita de Bienheureux Gatien

      On ne sait quasiment rien de la vie de Gatien de Tours. Sa date de naissance, ainsi que le lieu de celle-ci et son enfance, tout cela nous est inconnu. Il existe peu de sources faisant mention du premier évêque de Tours, et les quelques rares documents qui en parlent sont fort anciens, écrits en latin, et en très mauvais état. On sait principalement qu'à son arrivée à Tours où il devait convertir la population à la vraie foi, il rencontra une vive opposition de la population locale et le culte aristotélicien fut pratiqué en secret au début de son expansion en Touraine. Il serait mort paisiblement, après avoir été évêque pendant cinquante ans.

      Bienheureux Gatien, premier évêque de Tours, fut envoyé dans les Gaules par le pape Bienheureux Fabien, en 250, avec six autres évêques. A son arrivée, le pays de Touraine était plongé dans le paganisme et l'on ne voyait partout que les images des faux dieux. Gatien commença par montrer à ces païens l'absurdité de leur culte et l'impuissance de leurs idoles, puis il en vint à leur faire découvrir toute la magnificence et la toute puissance du Très-Haut et de Son Amour ainsi que la force de l'amitié aristotélicienne et la sagesse d'Aristote et des préceptes de Christos.

      Les conquêtes furent nombreuses, mais la Créature-Sans-Nom, ayant réussi dans ces contrées à détourner les peuples du message divin, ne laissa pas détruire son règne sans résistance. Les miracles de Gatien ne suffirent pas à lui faire pardonner ses succès, et plus d'une fois les païens endurcis jurèrent sa mort. Traqué comme une bête fauve, le successeur des apôtres se cachait en des grottes profondes et y célébrait les messes et les sacrements aristotéliciens. Gatien, songeant à l'avenir, forma une école où de jeunes clercs apprenaient les vérités du Livre des vertus et étaient formés au sacerdoce de prêtre. Mais surtout on leur enseignait l'art de la rhétorique pour en faire des prêcheurs hors-pairs. Ces élèves furent ensuite envoyés à leur tour répandre la parole divine dans des contrées lointaines. Durant son épiscopat il fit bâtir six églises en Touraine, dont celle lui étant à présent dédiée à Tours.

      Les travaux apostoliques de Gatien ne l'empêchaient pas de se livrer à de grandes vertus. Les pauvres trouvaient chez lui l'asile et il les nourrissait et les aidait. Il fit bâtir, dans un faubourg de la ville, un hôpital pour les malheureux. Il y avait cinquante ans que Gatien arrosait de ses sueurs le pays qu'il avait illuminé de la vraie foi et de l'Amour du Très-Haut. Un jour, accablé de fatigue, il s'était retiré dans l'hôpital des pauvres et y prenait un peu de repos, quand l'archange Miguaël lui apparut et lui dit: "Ne crains rien, le Très-Haut te remercie pour ton travail et t'invite au Paradis où les Bienheureuxs t'attendent." Gatien abandonna alors son enveloppe corporelle et son âme fut conduite par l'archange du Don de Soi au Paradis. Le peuple de Tours a de tout temps voué un culte enthousiaste à son premier prédicateur. La magnifique église de Tours est sous son vocable.



      Citations de Bienheureux Gatien

      «Soyez sobres et veillez; car votre adversaire, la Créature sans Nom, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui elle pourra dévorer en le poussant sur la voie du Péché.»

      «Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.»

      «Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit.»



      Reliques de Bienheureux Gatien

      Les reliques de Bienheureux Gatien sont conservées dans la chapelle lui étant dédiée dans l'église de Tours qui lui est consacrée. Dans trois reliquaires sont conservés les os de ses mains, ses pieds et son crâne, seuls restes du Bienheureux homme. Un quatrième reliquaire contient la crosse de l'ancien évêque de Tours.


      Traduit du latin par le Père Eldwin de Volvent


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Bienheureux Gauvin de Berry dit « le maestro »


    Maestro di cappella, bienfaiteur de l'Eglise de Bourges, castrat du Berry.


    • Et soudain la lumière fut


      Au cours de l’année 1333, Jean II dit le Bon, Roi de France, donne naissance à un bâtard lors d'une de ses campagnes militaires. Ainsi né le petit Gauvin. Ce dernier ne verra plus jamais son père qui ne le reconnaitra jamais. Sa mère, marâtre se complaisant dans le luxe et les enjeux de pouvoirs d’une cour royale aux bottes d’un suzerain avide de puissance, délégua l’éducation de son enfant à des précepteurs et à une nourrice. La chair de Gauvin fut nourrie au sein. Entre deux tétées, jusqu’à l’âge de sept ans, on lui lisait les textes sacrés. Même si le bambin n’était pas en mesure d’en comprendre les subtilités, inconsciemment, son âme se tourna vers le Très Haut pour ne jamais plus quitter la foi.

      Sa jeunesse, il la passa entre d'opulentes poitrines, servantes sans scrupules et autres dames de joie. Gauvin était un chaud lapin, déjà dès son plus jeune âge, il se comportait comme un chenapan avec les filles du manoir où il vivait. Lorsqu’il entra dans l'adolescence, entouré d'autant de femmes ébahies par sa beauté et sa classe naturelle, Gauvin devint un coureur de jupons invétéré. Le jeune homme contenait avec difficulté ses pulsions grandissantes. Il fallait que son précepteur le fouette pour qu’il apprenne à ne pas courir la gueuse entre deux leçons. Il n'était pas rare qu'on le découvre au détour d'un couloir dans le plus simple appareil, en plein travail avec une donzelle plus gênée que lui d'être ainsi dévoilée. Son manque de retenue et sa façon inélégante de s'adonner à la chair avec la moindre femme de son entourage étaient de notoriété publique et Gauvin était la honte de sa mère. La réputation de cette dernière en fut entachée et sa position dans la cour du roi lui imposa une décision : le petit Gauvin, alors surnommé Gauvin la chignolle, devait être mis à l'écart de la gente féminine. Ainsi, il fut envoyé dans un monastère.


    • De la lumière à l’harmonie


      Le jeune Gauvin, à peine âgé de seize ans, se retrouva enfermé dans une étroite cellule froide et humide, sans pouvoir satisfaire son appétit pour la gente féminine, les lieux étant uniquement fréquentés par des hommes. Les premières semaines furent les plus dures de sa vie, et son penchant pour la chose le conduisit à découvrir de nouveaux plaisirs aux côtés de jeunes et beaux moines. Dépité, le recteur de l’ordre monastique décida de frapper un grand coup. Le jeune Gauvin fut déclaré suppôt de la Bête Sans Nom et décision fut prise de le priver de l’instrument de son vice. Le jeune bâtard fut ainsi présenté aux médecins de l’ordre et fut castré. Gauvin pleura durant des nuits et parvint finalement à trouver le sommeil dans les écritures. Touché aux tréfonds de son âme par le discours aristotélicien, il ressentait la foi au travers de ces textes brillamment illustrés. Les magnifiques enluminures lui donnèrent un attrait considérable pour l’art qui ne le quitta pas jusqu’à son dernier souffle.

      Si jusqu’ici, sa vie n’avait guère été pieuse, il assistait désormais à chaque office et écoutait les sages paroles qu’enseignaient les moines. Il apprit la vita et les logions de Christos sur le bout des doigts. Il passa cinq longues années quasiment emprisonné, mais pour lui, il n’en fut rien. Il sortit du monastère transcendé et métamorphosé. Celles et ceux qui avaient connu Gauvin « Le lubrique » en furent comme deux ronds de flanc. Il revint à Bourges avec un noviciat en poche et proposa son aide au curé de la paroisse de Bourges, vieil homme alcoolique, tenant à peine debout et donnant une image désastreuse de l’Eglise aux croyants. L’homme, bien content de pouvoir déléguer son travail à un jeune homme dans la force de l’âge, accepta de le nommer diacre. Le père Frigoulet, son supérieur, lui laissa gérer la paroisse comme s’il en était le curé, trop occupé à picoler et à reluquer le fessier de Gauvin. Plus ils se côtoyaient, plus il comprenait que ce genre de religieux était la lie de l’Eglise et une occasion en or pour les hétérodoxe de tous bords de cracher au visage des tenants du culte. Après cinq longues années dédiée aux ouailles de la cité, il décida d’en appeler à l’évêque de Bourges qui, apprenant la conduite inqualifiable du prêtre, lui retira la charge de Bourges.

      Âgé de 26 ans, Gauvin entra au service du palais ducal. Son passé ne lui manquait plus, les fastes des orgies et les longues nuits endiablées étaient une tâche qu’il voulait effacer. Gauvin s’était fait remarquer pour sa voix exceptionnelle et le duc du Berry lui avait demandé de le rejoindre pour égayer ses fastueuses réceptions. On lui donna bientôt le surnom de Gauvin « le castrat ». Ses chants magnifiques faisaient la joie des invités prestigieux. Il s’inspirait des chants religieux et, par sa voix, apportait une ferveur surprenante. Ainsi, après une année, entre ses représentations toujours plus applaudies et ses homélies hebdomadaires, il décida de faire un choix : embrasser une carrière religieuse pour la grandeur du Très Haut. Il ne chercha plus et décida que sa vie serait vouée au sacerdoce. Le lendemain, il alla voir l’évêque de Bourges et accepta l’ordination.


    • De l’harmonie à l’illumination


      Gauvin devint le père Gauvin, curé le plus jeune que la paroisse de Bourges ait porté jusqu'alors. Son œuvre fut grandiose. Non seulement, il était un clerc de talent, mais en plus, il était doté d’une classe et d’une élégance sans pareille. Fils de roi jamais reconnu, il n’avait jamais bénéficié de l’amour d’un père ou d’une mère, ainsi, il donna à ses ouailles tout l’amour qu’il aurait voulu recevoir. Ses messes résonnaient dans toute la capitale du Berry en raison de son extraordinaire voix. Les puissants se bousculaient de tout le duché pour venir assister à l’office dominical. Sa réputation traversa les frontières du Berry. Des terres voisines venaient celles et ceux qui comptaient. Jamais l’église de Bourges ne fut aussi pleine. Les jours de fête, les fidèles s’agglutinaient sur le parvis pour assister à la messe. Religieux emblématique, homme de caractère, il conduisit la cure de Bourges sur une route pleine de grandeur. L’évêque reconnaissait son talent et l’invita à co-officier à ses côtés pour sacrer les ducs et marier les puissants du Berry. Gauvin était un véritable phénomène, ses représentations à la cour du Berry lui rapportait des sommes ahurissantes, les nobles le payait pour venir chanter dans leurs fiefs, si bien que Gauvin amassa une petite fortune.

      Alors qu'il abordait le milieu de la trentaine, toujours aussi attiré par les arts religieux, il décida de faire peindre de grandes fresques enluminées pour décorer l'église de Bourges. Très peu porté vers le consumérisme et ne sachant pas quoi faire de sa fortune, il fit don de ses terres et de ses cultures à l'évêché de Bourges afin que ce dernier subvienne aux besoins des nécessiteux. En même temps, il proposa à l'évêque de Bourges de réparer la vieille cathédrale. Les travaux furent pharaoniques et la façade redevint à l’image de la grandeur du Très Haut. Tous reconnaissaient à Gauvin une vertu sans pareille et un travail acharné. Dès lors, Gauvin devint passionné par les arts de l’enluminure et commanda toujours plus de travaux aux ordres monastiques. Le palais ducal du Berry et de nombreux châteaux furent décorés par ses soins et on lui confiait aveuglément la rénovation des édifices à restaurer. A l’âge de 45 ans, Gauvin était certainement l’une des personnalités les plus connues du Berry, voire même du domaine royal. Il fut invité à chanter à la cour du roi et chanta devant son demi-frère, Charles, fils légitime de Jean le Bon. Jamais Gauvin ne su qui était son père et ses relations avec sa mère étaient inexistantes.

      Gauvin baptisait, confessait, mariait et officiait sans repos. Il était l’un des clercs les plus actifs du royaume et on le demandait de très loin pour pouvoir écouter sa voix si particulière. L’évêque et l’archevêque devaient refuser les demandes pour qu’il n’ait pas deux cérémonies à tenir certains jours. Sa voix porta ainsi jusqu’à Rome ou sa réputation atteignit les oreilles de Sa Sainteté. Il fut ainsi invité à venir chanter durant la cérémonie de remise de l’étoile d’Aristote, devant les plus hauts responsables de l’Eglise, les cardinaux, les archevêques et les dirigeants des royaumes de France, d’Italie et bien d’autres encore. Gauvin eut le privilège de s’entretenir seul à seul avec le Pape qui remarqua la finesse du castrat et lui fut reconnaissant pour tout ce qu’il avait fait. Sa Sainteté lui offrit alors le titre de Maestro di cappella, qui lui conféra le droit d’enseigner le chant religieux pour former des chantres. Gauvin revint à Bourges et ouvrit alors la Schola Cantorum.


    • De l’illumination au plain-chant


      Gauvin, dans la cinquantaine, dut quitter sa charge de curé, trop occupé par la direction de l’école de chantres. Il fut l’initiateur du style neumatique, qui tranchait radicalement avec les psalmodies habituelles basées sur l’usage d’une seule note. Il devint un immense compositeur et ornementa nombre de prières et de cantiques de fort belle manière. Ses élèves venaient de tout le royaume pour apprendre à psalmodier et chanter. Le maestro aimait enseigner et répétait toujours à ses élèves, tous fervents religieux :

      Citation:
      « Chanter c'est prier deux fois »


      Gauvin enseignait le plain-chant avec maestria et on lui confia la composition de nombreuses partitions de musique sacrée. On lui doit notamment le premier crédo chanté ainsi qu’une prière :

      Citation:
      Depuis la route qui trace mon chemin,
      Je mire le soleil luisant sur mon destin,
      Je perçois la chaleur de l’amour du divin,
      Mon âme comme mon cœur par la foi sont ceints,
      Oh divin accueille-moi dans ton jardin.



      Le reste de sa vie fut consacrée à l’art et à la musique sacrée. Alliant le travail d’enlumineurs reconnus à son talent pour la composition, il fit don de son travail aux églises du Berry. Il fit concevoir une immense fresque pour orner l’une des chapelles de la cathédrale de Bourges, à la demande de l’archevêque, représentant une prière chantée à Christos. Ses œuvres musicales furent reprises dans de nombreuses paroisses de la province ecclésiastique, du Limousin au Rouergue en passant par le Bourbonnais. Gauvin fut ainsi appelé « le maestro » et c’est ainsi qu’on se le remémore encore aujourd’hui. A ceux qui lui demandaient pourquoi il se consacrait désormais à la musique, il rétorquait :

      Citation:
      « Si le Très Haut nous a doté d’un tel organe, ce n’est certainement pas pour aboyer tels des chiens de bergers. Le berger rassemble son troupeau de sa voix, ainsi, le prêtre chante pour le salut de vos âmes. »


      Gauvin s’éteignit en mars de l’année 1403 à l’âge de 70 ans. Sa vie bien remplie ne lui laissa aucun regret. De son lit de mort, abattu par la maladie et l’affliction, il rédigeait encore des œuvres musicales. Nombreuses furent les personnalités à venir lui rendre un dernier hommage sur son dernier lit, tant les nobles du Berry que les puissants de l’Eglise de France. Sa Sainteté, trop âgée pour le visiter, lui fit envoyer une fiole d’encre ciselée et ornée de joyaux et une plume d’Or pour le récompenser de son travail. Dans son dernier souffle, lorsque Gauvin quitta le monde des vivants, certains purent entendre un Ut parfait.


    • Patronage : Chantres, enlumineurs, Berrichons.

    • Reliques : Son corps, qui repose dans la crypte de la cathédrale de Bourges. La fiole d’encre et la plume d’or offerte par le pape qui sont conservées dans la bibliothèque de la Cathédrale de Bourges. La partition intacte du premier crédo chanté conservée dans une vitrine de l’absidale St Titus de la cathédrale de Bourges.


      Texte anonyme, retrouvé, corrigé et mis en forme par monseigneur Bender.B.Rodriguez


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:03 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureux Gengoult (Varennes-sur-Amance, 725 - c. 780)
    Patron des ermites et des gantiers



    A. - Ses origines

    Gengoult (Gangolf en germanique, Gangulfus en latin), était le fils d'un homme de noblesse récente, installé aux confins de la Champagne et de la Bourgogne.
    Son père, Wolfgang, devait d'avoir été promu à un rang si élevé par ses vertus militaires et sa vaillance au combat dans la suite du maire du palais Charles Martel. Charles l'avait alors distingué entre tous les autres et lui avait donné en pleine propriété l'abbaye de Varennes-sur-Amance et les terres qui en dépendaient, de sorte qu'il en était à la fois le seigneur et l'abbé.

    De telles choses ne doivent pas étonner car Charles Martel était connu, hélas, pour avoir récompensé ses partisans laïques en procédant à la sécularisation des biens de l'Eglise au point qu'un clerc n'hésita pas à écrire au pape Zacharie: "La religion est foulée aux pieds. Les bénéfices sont donnés à d'avides laïques ou à des clercs impudiques. Et ceux d'entre eux qui peuvent se vanter de n'être ni fornicateurs, ni adultères, sont des ivrognes, des chasseurs, des soldats qui n'ont pas peur de répandre le sang christosien" (on dirait aujourd'hui aristotélicien).

    B - Sa naissance et ses premières années.

    En l'an 720, Wolfgang épousa Bertrade, la fille d'un de ses vassaux, beaucoup plus jeune que lui, mais dont il était furieusement épris. Deux ans plus tard, la jeune femme, à peine âgée de 20 ans, lui donna un fils qui naquit à Varennes et qui n'est autre que notre futur Bienheureux. Cependant, la vie aventureuse qu’il avait menée, l'épuisement physique lié à l’âge, l'entretien d'une jeune épouse avide de mouvement, eurent bientôt raison de sa santé. Il rendit son dernier souffle au cours de l'année 725.

    Gengoult qui n'avait alors que trois ans, passa sous la tutelle de sa mère et du frère de celle-ci, frère Bertrand, un pieux homme de Dieu qui avait été nommé Prieur de Varennes par son défunt beau-frère. Il entreprit d'élever l'enfant dans la foi et le respect de l’Église et de ses commandements, sans pour autant négliger l'apprentissage des exercices militaires propres à son rang et à sa caste, afin d'en faire un modèle de chevalier aristotélicien.

    C - La volonté de racheter l'âme de son père

    En effet, instruit de la façon dont son père avait acquis la Seigneurie de Varennes, et la spoliation dont les moines avaient été victimes, Gengoult n'eut de cesse que de vouloir réparer les erreurs du passé, de rendre la pleine propriété du monastère aux Saints Hommes de Dieu et d'obtenir le pardon pour l'âme de son père pour tous ses méfaits. Aussi, quand il fut devenu un adolescent, les paysans virent-ils souvent le spectacle étrange de ce jeune chasseur parcourant ses terres en tous sens avec son faucon favori à la main, prodiguer le bien autour de lui, distribuer des aumônes aux plus nécessiteux, réparer les torts causés par son père envers eux et, par sa connaissance des animaux et de leurs maux, sauver de nombreuses bêtes et de nombreux troupeaux d'une mort certaine, si bien qu'il fut très vite en odeur de sainteté et sans doute, dès cette époque, se fût-il consacré à l'état religieux si Charles Martel ne s'était rappelé à son bon souvenir.

    D - Le malheur d'être le fils d'un grand seigneur

    En effet, le vieux chef n'avait pas oublié le fils de Wolfgang et, quand celui-ci fut en âge de combattre, il l'appela auprès de lui, le contraignant à vivre la vie des camps, puis, sans lui demander son avis, ni celui de sa mère, au grand scandale de tous, il lui imposa pour épouse une certaine Ganéa, l'une de ses anciennes concubines. Gangolf n'eut d'autre choix que de se soumettre, mais il ne ressentait aucune attirance pour cette femme que seule la raison d’État avait poussé dans son lit. Il était pieux, et elle était libertine; il aimait la prière, et elle n'aimait que le jeu et les plaisirs mondains; il fuyait le luxe et la vanité, et elle voulait toujours être vêtue superbement pour attirer sur elle les regards; enfin, il était chaste, et elle était impudique.

    Très vite, il la délaissa et rechercha les expéditions lointaines afin d'avoir le moins possible à supporter sa présence, sans pour autant se croire autorisé à rompre tout à fait ses devoirs conjugaux qu'il s'était engagé devant Dieu à accomplir.

    E - La trahison de l'épouse

    Dans le même temps, Ganéa, ne pouvant trouver satisfaction auprès d'un époux si souvent absent et auquel elle faisait horreur, prit un amant dont elle eut plusieurs enfants et dont elle fit endosser la paternité à Gengoult qui ne se douta de rien jusqu'au jour où un ermite vint à passer à Varennes.

    C'était le printemps, l'homme avait été admis dans l'un des jardins intérieurs de l'immense forteresse de Varennes où les maîtres s'étaient installés pour rechercher la fraîcheur. En son centre se trouvait une claire fontaine. Il salua puis se tourna vers Gengoult


Citation:
    "- Je suis venu à toi, noble seigneur, car l'archange Miguaël m'a demandé en rêve de t'avertir. Noble seigneur, ta femme te trompe avec un autre homme !
    - Comment osez-vous, malotru ! Je devrais vous faire arracher la langue pour répandre de telles calomnies ! Sortez immédiatement de notre demeure, éructa Ganéa, indignée.
    - Voyez cette fontaine, noble dame; son eau est aussi pure que la vérité. Si votre pureté est égale à celle de cette eau, alors osez y tremper votre bras, mais, je vous préviens, si tel n'est pas le cas, il en ressortira ébouillanté.
    Ganéa persuadée qu'elle ne risquait rien et que cette eau était parfaitement inoffensive, accepta le défi. Elle se dirigea résolument vers la fontaine, y plongea son bras sans méfiance...
    Alors, un cri de douleur retentit et il en ressortit tout rouge, la peau couverte de cloques.
    Gengoult qui avait assisté à l'échange et à la scène sans rien dire eut soudain les larmes aux yeux.

    - Hélas, mon Dieu, mon sacrifice a été vain, ma femme m'a trompé quand même.


    Alors, tandis qu'un rossignol qui était venu se poser sur les bords du bassin pour se désaltérer, lançait son chant mélodieux vers les cieux, il lança un appel de détresse vers le Créateur en psalmodiant le Cantique « Ô Très-Haut » qui lui parut faire écho à sa propre situation.


Citation:
    Ô Très-Haut,
    Toi qui es Amour et qui nous façonna par Amour pour Ta Création,
    Illumine le coeur des égarés, montre leur la voie de l'amour vertueux
    Et fait leur entendre la voix de Tes fidèles qui prêchent Tes divins enseignements.
    Apprends leur que l'amour, le plus beau de Tes cadeaux, se doit d'être honoré à sa juste valeur, après s'être purifié l'âme,
    en s'engageant du plus profond de son être et devant Toi, l'Eternel qui préside et qui est à l'origine de toutes choses.
    Ouvre-leur les yeux sur la frivolité d'une union qui n'est connue que des mortels éphémères.
    Révèle-leur la sagesse d'Aristote Ton Prophète et l'amour de Christos Ton Messie.


    Et, pour la première fois depuis longtemps, des larmes coulèrent enfin de ses yeux.

    F - le Bienheureux ermite et l'inventeur du sacre

    Après cet épisode douloureux entre tous, Gengoult chassa sa femme de ses terres (elle fut retrouvée morte quelques temps après, assassinée par son amant) et abandonna toute vie militaire pour se retirer dans un modeste ermitage qu'il fit construire au sein de sa seigneurie, s'habillant en mendiant, se mortifiant dans le jeûne, la prière et les privations, distribuant tous ses revenus aux pauvres et leur apprenant comment utiliser les peaux de cuir pour fabriquer des gants, dont la vente assura la prospérité et la renommée de la région, parce qu'ils devinrent très prisés des nobles qui chassaient aux rapaces.

    C'est d'ailleurs ce qui lui fit rencontrer Pépin le bref, le fils de Charles Martel qui venait de déposer le dernier des Mérovingiens du trône et qui cherchait à légitimer sa dynastie.

    Chassant dans la région, il avait poussé jusqu'à Varennes pour se fournir en gants neufs quand il entendit parler de la réputation de sagesse de Gengoult qui avait été soldat de son père et qui vivait désormais en ermite. Il désira le rencontrer. Personne ne pourrait alors décrire la stupeur et l'effroi de Gengoult à voir paraître devant lui le fils de l'homme qui lui avait fait tant de mal. Il eut bien du mal à contenir sa colère, encore intacte malgré les années, et raconta en détail son histoire au fils de Charles Martel, s'attendant, à chaque instant, à recevoir le coup de grâce. En fait, Pépin fut horriblement touché par les terribles conséquences des décisions de son père. Emu aux larmes, il promit de consacrer le reste de sa vie à réparer, partout dans le royaume, les torts que Charles avait pu causer.


Citation:
    "Je m'engage à restaurer l'autorité des évêques sur leur diocèse et des abbés sur leurs abbayes, à ne plus nommer aucun laïc à ces postes; de chasser les hommes indignes que mon père a pu y placer.
    Je m'engage, de même, à rendre la propriété éminente des terres qu'on lui a prise à l'Eglise; l'usage en restera à ceux qui l'exploitent, mais ils devront désormais verser un cens à l'Eglise qui en est la vraie et seule propriétaire.
    Mais, pour cela, j'ai besoin de légitimer un pouvoir encore vacillant et contesté, notamment par les vieux compagnons de mon père. Que me conseillerais-tu ?"


    Gengoult réfléchit alors longuement avant de répondre :


Citation:
    "Quand Clovis fut reconnu comme Patrice des Romains par l'empereur romain d'Orient Anastase, il fut revêtu d'une tunique de pourpre et un évêque plaça sur sa tête un diadème. Ensuite, il parcourut la ville, jetant des pièces d'or et d'argent au peuple qui l'acclamait. Vous devriez suivre cet exemple et demander au successeur de l'évêque Remi qui baptisa Clovis de vous couronner, car seul l'évêque qui a baptisé le premier de nos souverains représente un symbole assez fort pour transmettre le pouvoir à un autre qu'un successeur de Clovis : lui seul pourra être considéré comme le Messager de la Volonté Divine. Il pourrait même vous oindre de cette eau Sainte issue du Miracle de la Colombe. Vous deviendriez, en quelque sorte, un personnage sacré, intouchable, ce qui renforcerait d'autant votre légitimité à être considéré comme le seul vrai successeur de Clovis selon la volonté de Dieu."


    Pépin soumit l'idée à son conseil qui le trouva excellent; il fut ainsi le premier roi sacré de l'histoire de France.

    Quant à Gengoult, il s'éteignit paisiblement dans son ermitage de Varennes, le soir du 11 avril 780






    Fête du Bienheureux le 11 avril

    Ses reliques: son corps est enterré dans son ermitage, reconverti en chapelle.

    Patron des ermites et des gantiers

    Phrases célèbres :

    - "Souvent femme varie, bien fol est qui s'y fie"
    - "Plaisir d'amour ne dure qu'un instant, chagrin d'amour dure toute la vie"

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureux frère Girtan
    Le coeur à l'écoute



    I – La découverte de la Foi au Couvent Franciscain de Valence.

    Ses premiers temps au Couvent de Valence, sont rythmés par l’enseignement scolastique. Les prières ferventes et son goût d’apprendre, élèveront peu à peu sa foi.

    Il a 23 ans, tout juste jeune novice, il n'est pas trop tard pour découvrir la vie vertueuse. Avec de la volonté, il se reconstruit intérieurement, faisant fit de ses péchés d'enfance et d'immaturité, et avec l’appui des frères franciscains, il refonde la famille idéale, telle qu’il la conçoit spirituellement.

    Sa dévotion au service sacerdotal, le goût des cérémonies ordonnées, et précises, font qu’on lui confie rapidement les clefs de l’intendance. Son goût pour avoir un vin de messe de qualité lui fait fréquenter les meilleurs chais. Ceux qui ont connu Girtan lui reconnaissent unanimement une prédilection pour le vin de Chinon… Il croise les Frères Jarkov, Bibineloden, Jcaest, Latan, Chevalier Saint Georges, Sashan, Timviking, Pouyss…et Frère Nico.

    Frère Nicolaïde apprécie particulièrement chez Girtan cet esprit bouillonnant et fougueux, la capacité de synthèse, et ce charisme singulier, qui ont fait de Girtan, ce que l'on a connu, avec cet enthousiasme alimenté par la compassion et la piété. Girtan développait déjà, une ébauche de « sa Métaphysique », il voulait démontrer ainsi le mécanisme autodestructeur de la modernité, si elle est pas encadrée par une règle spirituelle.


    Citation:
    Oui nos actions aussi belles soient-elles, doivent être conduites dans le désintéressement total. N’oublions pas que la charité est un devoir, mais seule l’obole est sacrée ! N’attendons pas qu’un ami, un frère, nous demande de l’aider, mais soyons prévenants et anticipons sa demande, si cela est possible, l’action n’en sera que plus efficace ! La Fraternité est le seul ciment de notre volonté, qui noie la haine, lie les passions dans l’enthousiasme, et nous donne la sagesse de la liberté de nos pensées, dans tous nos actes !


    Le franciscain Girtan, après un premier séjour à Tréguier où il officie en qualité de Bedeau, commence une formation de Diacre à Saint-pol de Léon, sous la férule de Frère Anguillerusée.

    Le 8 janvier 1454, le frère Franciscain Girtan prend son bâton de pèlerin, pour aller éveiller la foi, dans la nouvelle contrée du comté du Limousin et de la Marche, à Rochechouart, où il fut intronisé Diacre par le Père Elmoron. Une amitié réelle s’installe entre les deux clercs.

    Il passe par Angoulême, puis à Gien, toujours en éveillant la foi autour de lui. La dialectique et un charisme exceptionnel le font apprécier tant en taverne que sur la place publique. Il commence à prêcher, « L’amour, La foi et la Raison, Le cœur à l’écoute…. » L’archevêque de Tours, son éminence Bibineloden, reconnaît ce frère Franciscain. Depuis le Couvent de Valence et Tréguier, avait apprécié son amitié et sa compassion envers tous ceux qui l’abordaient.

    Une nouvelle ville se crée dans la province de Tours : Vendôme ! Monseigneur Bibineloden fait appel naturellement à Girtan, pour construire l’église, et éveiller la foi des habitants, dans cette contrée naissante.

    II - Vendôme, l’abbatiale Saint Martin de la Chlamyde

    Monseigneur Bibineloden ordonne le Franciscain Girtan, et le fait Curé de Vendôme dans la foulée, le 27 avril 1454. Il démontrera une fois de plus que les valeurs Franciscaines apportent encore de nouvelles connaissances à la construction humaine. Le père Girtan trouvera dans cette fonction le plein exercice de son sacerdoce. Investi de sa foi, et armé de sa volonté, son dynamisme galvanise les nouveaux paroissiens.

    Le père Girtan n’aura de cesse de démontrer la bienfaisance de la générosité, du partage et du pardon. Les Vendômois ont encore à l'esprit les pains à 2 écus et la viande à 7 écus. Ses écrits conservés dans l’église de Vendôme, mais aussi à la bibliothèque du Couvent Franciscain*, témoignent non seulement de la ferveur qui l’anime à mettre en pratique les vertus cardinales. Celles-ci constituant le corpus aristotélicien en général, et propres à l'Ordre Franciscain en particulier : L’amour, la Fraternité, le Cœur à l’écoute, le Pardon…. présentent bien l’essence même de « La métaphysique », que le Père Girtan rédige, alors qu’il est Chapelain du Chapitre au Couvent Franciscain de Bruz.

    Citation:

    « La paix n’est pas aussi simple que le cœur ne l’imagine, mais elle est plus simple que la raison ne l’établit. Devant cet enchevêtrement des problèmes existenciels, nous sommes tentés de nous dire : "la paix dépend de mains plus expertes que les nôtres..." Certes la paix a besoin de politiciens et d’économistes, mais elle est aussi entre les mains de nous tous, elle passe par mille petits gestes de la vie quotidienne. Chaque jour, par notre manière de vivre avec les autres, nous choisissons pour ou contre la paix ».


    III - De la confession

    Le père Girtan, dans sa charge de Chapelain aura a confesser les novices, préparer les cérémonies d'intégration et aider les jeunes moines au mieux. Ces charges il les a menées avec beaucoup de conviction, transmettant à ces générations de franciscains, des promotions de choix. Ses préceptes et enseignements sont encore dans nos coeurs. Ses valeurs morales, empreintes de piété, nous poussent encore et toujours à plus de charité, de tolérance et de fraternité, telle qu'il nous les a léguées : "L'Ordre par dessus tout" c'est cet Amour qui l'animait profondément, c'était un état permanent au-delà du ludique.

    Citation:
    Pour un confesseur, il doit être tout d'abord totalement "détaché" du temporel, pour pouvoir être "libre et objectif", et pour accueillir fraternellement celui qui vient le coeur et l'âme chargés.... (un peu comme le père qui accueille son fils prodigue)....

    Il faut avoir l'esprit ouvert à toutes les faiblesses ou bassesses dont l'esprit humain peut être tenté d'accomplir...sans laisser transparaître ses propres réactions ou idées. Ce n'est pas le confesseur qui "juge", il est "l'instrument" de communication avec le Très-Haut, et le "réceptacle" du repentir du confessé...

    En fonction du ressenti sur la scincérité du repentir exprimé, le confesseur peut apprécier le degré de gravité de la faute avec mansuétude, par rapport à nos faiblesses et de la propension aux tentations de l'esprit humain....

    Les expiations "sont proposées" et non imposées, chacun restant libre d'exécuter ou de ne pas exécuter la sanction demandée pour l'absolution des fautes. Le Très-Haut est seul juge car le confesseur peut lui aussi commettre par trop de zèle, une faute par orgueil, vanité ou simple méchanceté en infligeant une trop lourde punition pour absoudre les péchés confessés...

    Ouvert, Magnanime, empreint de compassion, le confesseur se doit d'être juste et loyal dans son analyse du degré de la faute, pour ne pas tomber dans l'excès ! N'oublions pas en définitive, que le confesseur n'est pas "le juge", mais il doit écouter à la fois les péchés confessés, mais aussi son coeur, c'est là le travail délicat du confesseur car il doit passer les paroles de son vis à vis, par le "tamis" de son Coeur. La compassion doit être un guide, et l'enthousiasme le moteur, quant à la proposition des sanctions demandées en absolution des fautes avouées, elle sera appréciée selon le degré de sincérité du repentir...


    IV - Son oeuvre

    Grand professeur, théologien prolifique, il laisse en nos écoles de nombreux parchemins qui nous propulsent sans cesse vers le chemin du divin. Affable et d'une humeur toujours égale, le frère Girtan rejoint la béatitude de notre Gardien, Saint Nicolaïde, le 8 février 1455, suite à une longue maladie bien temporelle...

    Il nous laisse de nombreux écrits capitaux tant pour les frères et soeurs franciscains que pour tous les membres de l'église aristotélicienne. Ils ont été offerts aux fidèles, il ne leur reste qu'à vivre. Aussi longuement que le souvenir du Bienheureux Girtan le fera.

    On peut retrouver une grande partie de ces écrits au couvent franciscain de Bruz. Les moines copistes travaillent actuellement à en faire des copies à offrir à la grande bibliothèque romaine.


    ___
    * Le couvent s'appelait à l'époque de Valence, depuis devenu Bruz.

    Fait à Montmirail par un froid décembre 1455
    Grâce à l'immense contribution de soeur Monica
    Par les moines copistes de l'abbaye St-Louis


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureux Hippolyte


    L'enfance

    Hippolyte est dans une famille de paysans pauvres, peut-être aux alentours de 650, dans le village de Poligny, en Franche-Comté.
    De sa prime jeunesse nous ne savons rien, car les témoignages de l'époque ne s'intéressaient guère à la vie des familles déshéritées. Ce que l'on sait de ses parents, c'est qu'ils étaient très pauvres et qu'ils faisaient l'élevage du cochon, animal nourri, déjà en ce temps, au maïs, comme il se doit. La famille vivait chichement, cumulant vente de la viande sur le marché et aumône à l'église, car le père et la mère du petit Hippolyte étaient très croyants en Dieu, fréquentant l'église du village le mercredi et le dimanche, ne manquant en cela aucun office. L'enfant fut donc très tôt habitué à la Parole divine et s'en imprégna complètement. On raconte qu'il était turbulent chez ses parents mais calme et attentif quand il était dans l'édifice consacré, observant avec le plus grand sérieux les gestes et les paroles du clerc qui officiait.

    La période sombre

    Le couple, habitué à la proximité des animaux, finit par en attraper une maladie redoutable, une sorte de peste qui rend le cochon noir comme boudin. Il décéda brutalement. L'enfant, âgé de 10 ans, s'en sortit indemne pourtant, sans doute parce que depuis qu'il était né, l'habitude avait été prise de le coucher au milieu des pourceaux afin qu'il ait plus chaud, ce qui a sans doute développé chez lui une résistance aux miasmes nocifs.

    Il fut alors recueilli par le voisin de la famille, un dénommé Barnabé, dit le goitreux, qui le prit avec lui moins par pitié que par intérêt.
    Barnabé n'est point un saint homme, loin de là : il trafique dans son auberge et entretient des relations plus que troubles avec les coupe-jarrets de la région.

    Hippolyte reçut ainsi une éducation non conventionnelle, marquée par l'amour du lucre et de la dive bouteille et grandit dans une atmosphère délétère et empreinte de l'ombre de la Créature Sans Nom. La vie étant tout sauf vertueuse autour de lui, il fut déniaisé par une « employée » de l'auberge à 12 ans et sombra rapidement dans la débauche.

    Le premier miracle

    Le jour de ses 14 ans, le Goitreux vint le trouver. Il était temps pour lui de faire ses preuves. Ce serait la truande ou la porte !

    Hyppolite réfléchit et pensa, à contre cœur, qu'il valait mieux avoir le ventre plein que de mourir de faim au bord d'un chemin, aussi accepta-t-il d’entamer une carrière de malfrat.
    Le travail consistait à aller de nuit, avec deux complices, dans la maison d'un bourgeois de Poligny, le père Roland, meunier de son état réputé fort riche, pour le voler.
    Les compères entrèrent par effraction, tirèrent le bonhomme de son lit, tout surpris et apeuré, et commencèrent à le questionner pour savoir où était caché son or. Mais le meunier ne répondit pas, têtu comme un âne et promettant la corde aux trois lascars.
    L'un des trois eut alors une idée: il se saisit d'un tisonnier, le porta au rouge dans les braises de la cheminée, et avec un air des plus pervers, l'approcha de sa victime.
    Hippolyte trouva alors que les choses allaient trop loin. Il demanda à arrêter, dit qu'il fallait s'en aller, quitter les lieux. Il se jeta même sur le tortionnaire qui l'assomma alors d'un rude coup de poing, le laissant pour mort.

    Le noir et le silence se firent. Lorsqu'il reprit péniblement ses esprits, il découvrit une pièce retournée sens dessus-dessous et le corps du vieil homme inanimé à l'autre bout de la salle. Il se releva, se dirigea vers lui et ne put retenir un cri d'horreur: les yeux du meunier avaient été brûlés. Il était aveugle.
    Il s'agenouilla, des larmes pleins les yeux, et, se souvenant alors d'une prière que l'on chantait à l'église le dimanche, il la récita intérieurement puis approcha lentement sa main de la plaie rouge qui barrait le visage de l'homme. Soudain, une faible lumière jaillit de l'extrémité de ses doigts qui se fit plus intense, à tel point qu'il lui fallut détourner le regard. Il entendit un gémissement. Le meunier reprit conscience, ses yeux s'ouvrirent et Ô miracle, la blessure affreuse avait disparu.
    Le père Roland croula sous l'émotion tandis qu'Hippolyte resta interdit et ne sut que dire.
    "Tu m'as sauvé, tu m'as sauvé ! C'est un miracle ! La volonté de Dieu vient d'apparaître ! J'ai retrouvé grâce à toi la Lumière !"

    Une vie vertueuse.


    À compter de ce jour, la vie d'Hippolyte bascula. Bouleversé, il décida, quelques temps après cet épisode, de se faire ordonner prêtre et de vivre dans la pauvreté, ce qui n'était pas bien difficile à réaliser en ces temps forts obscurs. Il voua désormais sa vie Au Très Haut, mais très vite aussi, sa maison fut envahie de gens venus de Poligny, de toute la Franche-Comté et de bien au-delà encore. On vint le voir pour se faire soigner, pour lui parler ou le toucher. Une vraie ferveur populaire s'était emparée de la région et des centaines de gens gravitaient en permanence autour de lui. Les guérisons miraculeuses se multipliaient mais se limitaient aux seuls malades souffrant d'infirmité des yeux.
    On vint de contrées éloignées aussi pour l'écouter car sa parole porta loin et son éloquence était proche de la perfection. Là encore il fit sortir des ténèbres de nombreux mécréants qui sans lui auraient été condamnés aux malheurs de l'enfer lunaire.
    À l'âge de 26 ans, cependant, les privations et le froid eurent raison de sa santé fragile. Il mourut, un beau matin, au milieu de ceux qu'il avait aimé et qui lui avaient rendu cet amour.
    Son corps fut mis en terre dans le cimetière de l'église de Poligny où des milliers de fidèles vinrent lui rendre un dernier hommage.

    Le mystère

    Une année passa. Le père Roland, à qui il avait le premier rendu la vue, vint fleurir sa tombe comme toutes les semaines. Mais cette fois-là, il découvrit avec stupéfaction et effroi que celle-ci avait été profanée. La terre avait été creusée, le corps exhumé, le linceul ouvert. Il ne restait rien. Les pilleurs de tombe, ceux qui font le commerce des reliques, avaient frappé, attirés par la renommée d'Hippolyte. Les larmes vinrent alors aux yeux du vieil homme qui s'effondra à genoux, quand, Oh surprise, il aperçut, sous un morceau de tissu, une forme ronde. Avec précaution, il souleva le linceul et découvrit le crâne du Saint homme. Il le prit alors délicatement dans les mains lorsqu'un éclair vint l'éblouir en une fraction de seconde. En l'examinant de plus près, il remarqua alors une croix gravée sur le front, étrangeté fort remarquable.
    Dans le plus grand secret, il décida de cacher la précieuse relique dans un sac, leva la tête vers l'église de Poligny puis se mit en marche.
    Depuis ce jour, nul ne sait ce qu'il est advenu des Saints Restes d'Hippolyte.

    Symboles associés :

    Relique : Aucune relique connue.

    Qualités liées : La persuasion, la compassion.

    Citations :
    - Si un aveugle guide un autre aveugle, tous les deux tombent dans le trou.
    - Après les ténèbres vient la lumière.
    - Ne voit la Lumière que celui qui est éclairé.


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureux Konan de Chateaubriand dit Jarkov


    Jarkov est un des Père de l’Eglise Aristotélicienne et le Saint Patron des Inquisiteurs et des Gardiens de phares. Rejoignez nous pour cette dernière représentation de Jarkov tenant un bout de chataîgner dont on fait les bûchers. “Vous allez voir de quel bois je vous chauffe” : aimait-il à répéter.

    Une vie franciscaine

    Réputé comme l'un des bretons les plus fervents à son pays, Konan de Chateaubriand autrement nommé Jarkov, débuta sa longue ascension à la sortie de la guerre de cent ans, dans le royaume de France en Artois. Jeune hère parti à l'aventure loin de son Armorique natale, Jarkov fut le témoin de la première prêche de Frère Nico, inaugurant la résurgence de l'ordre franciscain. Rapidement séduit par ce discours lumineux dans l’obscurité ambiante, Jarkov rejoignit les franciscains dans leur essor pour ne plus les quitter jusqu'à sa mort.

    Le Curé d’Argonne

    Dans ces temps très reculés en Artois, terre barbare et païenne s'ouvrant à nouveau à la civilisation aristotélicienne, la parole de l’église demeurait étouffée dans les monastères. Jarkov reconstruisit alors dans le petit village d'Argonne la chapelle des temps nouveaux, lieu de culte augurant la repropagation de la foi. Une bonne part des populations rurales des Royaumes d'occident était alors la proie des pires hétérodoxies. Le saint Jarkov officiait quotidiennement dans la petite paroisse pour le service de Dieu et de l’église. La chapelle franciscaine des temps nouveaux devint la tête de pont d’un gigantesque chantier de reconquête spirituelle, onction y fut délivrée sur le front du seigneur Scinarf alors maire de la bourgade, mariages, baptêmes et chants religieux redonnèrent vigueur à la vie religieuse de la communauté.

    Reposant sur quelques valeurs simples : piété, gaieté, présence et progrès, le modèle de la chapelle s'exporta rapidement aux alentours par les frères franciscains. Jarkov profita de la notoriété acquise tant par son ancienneté dans la société que par sa verve pour convertir les païens alors légions, faisant d'Argonne une ville relativement pieuse. Son travail missionnaire au service de l’église se poursuivait au-delà de sa paroisse, profitant de ses ventes de maïs pour annoncer la bonne parole, des débats politiques pour faire part de la sagesse ecclésiastique.

    La curie romaine

    A l’époque, les franciscains et les bénédictins dominait la curie romaine. Les cardinaux se regroupèrent pour redynamiser l’emprise morale et spirituelle de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine sur les populations lassées d’un siècle de violences continuelles. Rapidement le Pape Nicolas V, sur proposition de ses proches cardinaux Frère Nico et Césars firent entrer le jeune Jarkov à la curie pour mettre son énergie au service de l’église universelle.

    Le cadre de son action à Rome fut rapidement connu. Frère Nico s'occupait principalement de la théologie et Césars apportait un concours très actif à l'organisation logistique générale. Le jour de son arrivée à la curie, Jarkov pris la tête de la justice cléricale et de l’inquisition, devenant ainsi l'un des cardinaux les plus importants de la première partie du pontificat de Saint nicolas V.

    Durant plusieurs mois il fut à la pointe de la rédaction de certains portions du droit canonique nécessitant réécriture, notamment sur le mariage, l'annulation du mariage et autres sacrements. Conformément à ligne historique voulue par les franciscains, alors principaux artisans du renouveau de la foi puisque excepté le cardinal Césars, l’ordre des bénédictins étaient tombés en désuétude, le dogme demeura fidèle à la ligne tracée par le concile de Nicée.

    Jarkov entra alors en conflit avec la monarchie française s'obstinant à nier l'autorité du souverain pontife sa Sainteté Nicolas V. Son opposition devint radicale lorsque Lévan III s'acoquina de dame Mllelafee en concubinage, la demoiselle ayant des affinités phookaïstes très prononcées. Autant de prises de position qui le firent considérer comme un extrémiste à l'époque, mais l'histoire lui donna raison puisque le roi de France dut se faire sacrer et se marier religieusement avec une autre à la suite de la fronde.

    Le prêtre chevronné

    L'activité du franciscain Jarkov fut des plus débordante en son temps et reste un modèle de zêle. On compte ainsi pas moins d'une quarantaine de mariages célébrés en l'espace de trois mois, le renouveau de cette noble institution qu'est le mariage par la chapelle d'Argonne incita la population à fêter les unions devant le curé, là où précédemment elle s'adressait au maire. Le faible nombre de clercs disponibles dans la région d’Argonnes et l'explosion des demandes obligea le breton à fournir un travail énorme en épousailles. Il eut le loisir de bénir une bonne centaine d'entreprises diverses destinées au bien commun, allant à bénir une élection jusqu'à bénir le boulanger offrant du pain à petit prix pour les pauvres. Ses oeuvres sont aussi diverses que multiples, mariage princier, enterrement, pèlerinage avec feu Blob des franciscains, sermon sur l’éthique de la politique, baptême, etc.... Il fit une croisade personnelle à Jérusalem, dont le récit est conservé dans les archives de sa famille. Il fut le prêtre hyperactif et prolifique de la foi dans un pays ravagé par l'ignorance et l’oubli.

    L’aventure bretonne

    Dès la fin du blocus sur les routes menant à la Bretagne, Jarkov s'empressa de retrouver sa patrie bien aimée et y ouvrit aussitôt sa deuxième chapelle, à Saint Brieuc. Il y participa aussi avec arnvald à la bénédiction de la seconde cathédrale d'occident en taille, celle dédié à Saint Benoît.

    Aussitôt, il dut faire face au premier cas d'hérésie organisée : le druidisme breton extrêmiste, antérieur au phookaïsme. Mené par Celtic13 le mouvement druidique extrêmiste reniait la foi aristotélicienne et faisait preuve de violences répétées contre le clergé breton dont leur tête de file, Jarkov. Ce dernier organisa rapidement ses forces, ralliant à sa personne plusieurs pieux bretons, dont le très grand Isidore, pour demander l'ouverture de l'inquisition en Bretagne. Cela ne fut jamais décidé, un pacte ayant été réalisé entre Jarkov et les druides entre temps sous la gouverne du duc Iziledur. Ce pacte fit rentrer les druides dans le rang de la vraie foi avec soumission aux enseignements dogmatiques et à l’autorité canonique de la Sainte Eglise Universelle Aristotélicienne. Cette résolution pacifique de ce conflit religieux local devait inaugurer la très forte tradition de piété bretonne.

    La reconquête spirituelle bretonne se fit dans un cadre strictement franciscain, Jarkov envoyant en effet ses nouvelles recrues dans le sillage de Frère Nico. De nombreuses valeurs franciscaines se retrouvent dans la construction de l'Eglise « bretonne » et dans la politique du Grand Duché tout entier. Le travail religieux bien entamé, Jarkov publia des lois interdisant tout culte hétérodoxe, à une époque où la tolérance religieuse était la norme partout excepté en Champagne. Il fit reconnaître en outre par le droit breton la compétence inquisitoriale de l'Eglise. La protection de l'homogénéité de la foi bretonne passa par une lutte impitoyable contre tous les hérétiques.


    Le passage à la tête de l’inquisition

    Très jeune, Jarkov manifesta immédiatement l'intention de devenir inquisiteur. Juriste de formation, la voie lui était tout indiquée. Une fois à la curie, il réorganisa donc l'office de l'inquisition en prenant de le titre de Grand Inquisiteur. Son travail se heurta constamment sur la mauvaise volonté des justices françaises et lorsqu'il quittera l'inquisition ce sera las de la désinvolture des laïcs. Il aura néanmoins mené avec brio et panache le procès inquisitorial à l'encontre de Morthya, chef de file des hérétiques phokaaïstes ainsi que contre une sorcière elle aussi normande adoratrice du diable et de la magie noire. Cinq hérétiques périront au final. Mais la cour d’appel des pairs le censura. Désabusé, Jarkov quitta l'inquisition ce jour là, enragé de voir que la cour des pairs persistait à ignorer les outrages phookaïstes pour avoir condamner celui qui fit taire le nain hérétique Morthya qui insulta l'Eglise et la foi comme personne.

    L'oeuvre inquisitoriale se déclina sur de nombreuses autres affaires. Jarkov fut l'un des instigateurs de la croisade contre les phookaïstes qui n'eut finalement pas lieu faute aux diplomates laïcs. Il fut aussi celui qui démasqua les pratiques de sorcellerie du cardinal Sanctus. Il mena en Bretagne les plusieurs enquêtes de l'inquisition et donna à cette institution de véritables lettres de noblesse. Jarkov reste pour les mémoires le principal adversaire du Phookaïsme, puisque pendant très longtemps seul à lutter contre eux par les mots et par la force avec une violence restée légendaire.

    L'épilogue

    Jarkov avait déjà une longue carrière derrière lui lorsque certains des écrits originels d'Aristote furent redécouverts. Il participa aux premiers pas de la conversion du dogme, prônant un aristotélicisme vivant. Toujours très virulent quant à l'inertie française, peiné du comportement de certains, épuisé d'avoir fait plus de cérémonie que quiconque à l'époque, Jarkov quitta la curie et les ordres. Il laissa la Bretagne aux mains des successeurs qu'il avait pris sous son aile très tôt, Gortzen, Latan et Bibineloden. Le lendemain de son départ, on apprit la mort du Pape Nicolas V et la nomination de son successeur le Saint Père Eugène V. Ayant discuté avec Nicolas V, la veille de sa mort qui lui avait semblé en parfaite santé de celui ci, Jarkov soupçonna un meurtre orchestré par le roi de France qui avait recontré Nicolas V lors d’un dîner orageux quelques heures avant sa mort. C’est l'une des raisons qui le poussa à lutter contre le roi de France lors de la fronde. Jarkov rejoignit la champagne où il périt lors de cette fameuse fronde.


    Sa vie laïque

    La vie de Jarkov fut exceptionnellement remplie. Il lui fut donné de participer à toutes les grandes arènes politique de son époque, il fut l'un des principaux protecteur de l'indépendance bretonne, fut l'un des fondateurs du Pars devenu aujourd'hui premier parti de France, il s'opposa contre toutes les tentatives d'hégémonie française, fut un ami fidèle des grands aristotéliciens de l'époque : Volpone, Marcus, Caedes, tous anciens cardinaux et bien d'autres. Il rédigea seul le plus important ouvrage juridique d'Occident : le grand coutumier breton, tint tête à toute la pairie de France qui voulait rogner sur l’autonomie traditionnelle bretonne et contribua à l'essor breton en possédant le record de longévité au poste de procureur.


    citations de l’illustre Jarkov

    Jarkov a fondé l’inquisition sous sa forme la plus dure, allant peut être jusqu'à l'extrémisme dans sa rigueur.

    Citation:
    "Vous allez voir de quel bois je vous chauffe"


    Citation:
    “Le bûcher au bois de châtaignier : idéal pour les fêtes entre amis , il suffit de prendre les châtaignes avant de découper l'arbre en bûche et l'on cuit les châtaignes en regardant l'hérétique brûler.”


    Quant à ses ennemis, il avait toujours une petite pensée pour eux a écrit:
    “Je vote pour qu'ils crèvent tous.”


    Jarkov a toujours su donner un nouvel élan à l'Inquisition. Soutenu par les plus anciens de l'église, tout le monde aimait Jarkov.


    Breizh disait de lui a écrit:

    Si tu tombes Jarkov, surtout dans des conditions comme celles-là, je tombe avec toi. Personne n'a le droit de s'attaquer à quelqu'un de la sorte, surtout toi. Ils connaîtront la revanche du Breton si cette histoire finit mal


    Il avait toujours cette formule sacrée qu'il avait lancé en tant qu'inquisiteur

    Citation:
    “Ouvrez un pot de miel et toutes les mouches se ruent dessus.
    Brûlez un phookaiste et tous les abrutis se convertissent à l'hérésie.”


    Jarkov, cardinal Inquisiteur, faisait trembler ses ennemis, tout est si bien raconté par ses propres mots qu'il nous laisse découvrir dans sa croisade personnelle. Il n'avait pas cette envie que certains lui portaient de tuer à tout bout de champ. Pour lui, seul Dieu avait cette capacité d'enlever la vie.


    Ainsi, Jarkov exposait ses faits à Jacques:
    Citation:
    “Mais et concernant l’autre commandement : « Meurtre et scandale éviteras, haine et colère Identiquement. » , vous l’avez bel et bien transgressé en coulant le navire pirate puis les chaloupes , condamnant ainsi tous ces infidèles à une longue agonie en mer qui s’achèvera inéluctablement par la noyade.
    -Nenni ! Je n’ai tué personne.
    -Vraiment ? Pourtant tous ces gens doivent être mort à l’heure qu’il est et ne le seraient pas s’ils n’avaient point croisé votre route.
    -Mais voyons frère Jacques , je n’ai rien fait d’autre que de casser un peu de bois à coup de hache et de pique , je n’ai frappé aucun de ces barbares et l’océan seul sera responsable de leur mort. Est ce ma faute si ces gens ne savent pas nager sur plusieurs kilomètres ? Bien sur que non. Et quand je suis parti , tous étaient vivants , si Dieu décide qu’ils doivent vivre alors il fera venir un autre navire qui les sauvera , sinon non , mais telle sera la volonté du Tout Puissant.”


    Le départ

    L'Inquisiteur Jarkov s'en allait un soir de 14 octobre 1453 sous ces paroles:
    Citation:
    “j'abandonne le poste d'inquisiteur, bonne continuation à vous et ne vous faites pas d'illusion sur l'inquisition , pour avoir été Grand Inquisiteur de l’Eglise, je peux vous affirmer que ce n'est pas que du vent... “


    L’héritage Jarkovien


    Strict et sévère, Jarkov ne tolérait pas la faiblesse. Absolutiste dans sa foi, il n'avait de respect que pour la Vérité ce qui le faisait paraître incroyablement intolérant aux yeux de ses contemporains. Ne rechignant pas à recourir à la force pour imposer la droiture, il mettait un point d'honneur à parler avec franchise, trop diront beaucoup. Toujours poursuivant l'idéal de Saint Arnvald, patron des hommes de loi, il respectait plus que tout autre la lettre de droit, bien que souvent prompt à médire des mauvais textes juridiques . Il pratiqua une justice vivante, joyeuse, mais toujours soucieuse de la conformité au droit. D'une froide impartialité, il répondait toujours présent lorsqu'on lui posait une question de droit et allait vers les modestes gens pour leur expliquer les subtilités juridiques qui leur échappait. Il défendit avec passion les innocents et pourchassa sans relâche les criminels, ce qui lui valut de demeurer aussi longtemps magistrat et la confiance placée en lui pour rédiger les lois. Nul procès qu'il mena ne fut brisé en appel, sauf le dernier qui amena sa démission et son retrait de la vie publique.

    Relique

    Sa main, gardée dans un coffret ouvragé, lui fut coupée par Caedes dans sa geôle lors de la Fronde. Cette main, auparavant un poing fermé, s’est détendue lors du Tro Breizh en présence de saintes reliques à Tréguier, signe d’apaisement des mânes de Jarkov. La relique sera conservée en la cathédrale de Rennes, posée sur sa Pierre fondatrice qui lui permit de suivre les travaux de fondations de celle ci. On attribue à cette pierre la capacité de faire avouer le prévenu frappé d’une sainte terreur.

    Elément lié

    La rigueur absolue de la loi dans la foi, symbole de l’Inquisition. La lumière des phares guidant les marins et les fidèles dans les brumes de la réalité. Saint Patron des Inquisiteurs et des Gardiens de phares


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureuse-Julie-Libérée (701 - 713 apr JC)


    L'enfance de Bienheureuse-Julie:

    Bienheureuse-Julie-Libérée, fille du roi de Braga de Regna Sabuedo naquit au VIII siècle. Depuis toute enfant, elle avait la réputation d'être très belle et réservée, délaissant les jeux de son âge, préférant se retirer dans sa chambre pour méditer. D'ailleurs, le caractère de sa fille et son air effacé convenaient très bien au roi soupçonneux qui pensait qu'on pourrait ainsi plus aisément la marier dans un but politique et économique, à quelque riche prince doté de moult terres et richesses propres à accroître la renommée de la famille royale.

    La découverte du Livre des Vertus :

    Mais, ce qu'il ne pouvait pas savoir, c'était qu'un matin au réveil, Julie-Libérée avait trouvé un livre sous son oreiller. Loin de s'en étonner, celle-ci pensa à un cadeau de son père, homme bourru mais toujours généreux envers elle et elle lut l'ouvrage avec une telle passion que bientôt elle tomba amoureuse du héros de l'histoire qui mourrait sur une croix et crut dur comme fer à ce récit.

    Pourtant, lorsqu'elle alla trouver son père pour le remercier du cadeau, celui-ci nia en être l'auteur, et, inquiet, il commença à faire mener une enquête à l'intérieur du palais pour savoir qui avait eu l'audace de faire ce don à sa fille. En vain.

    Cependant, il était loin de soupçonner l'influence que celui-ci avait eu sur sa fille et lorsqu'à 12 ans un troubadour de passage à la Cour lui conta l'histoire de Christos mort sur la croix en raison de sa foi aristotélicienne dont elle appris ainsi l'existence, la jeune fille ne put que reconnaître le héros de son livre et elle décida de consacrer désormais sa vie entière à ce dernier.

    Le projet de mariage et son échec :

    Pendant ce temps, le roi, lui, de son côté, poursuivait la volonté de faire accomplir à sa fille un mariage politique et déjà il avait conclu un pacte avec le roi Vergeborder, roi de toutes les terres connues d'Afrique et immensément riche, lequel lui avait promis, outre une dot rondelette, un certain nombre de territoires de l'Afrique encore inexplorée, dont on jurait qu'ils ruisselaient d'or.

    Aussi, un matin de décembre, le roi s'ouvrit-il du projet de mariage à sa fille qui s'y opposa fermement après quelques instants de panique.
    Le père, pourtant, crut à un simple caprice d'enfant gâtée et voulut lui le lui imposer de force. Des lèvres de Julie-Libérée sortirent alors ces mots: " La raison, sans l'approbation du coeur, est comme une coquille vide. L'essentiel est ailleurs, et Dieu dépasse les contrastes des parties " (je cale sur cette citation, je n'arrive pas à la trouver dans la Vita).

    La barbe de Ste-Julie :

    Le père ne comprit pas immédiatement ce que sa fille voulait dire, mais, voyant à son chevet un livre dont le titre était: Livre des Vertus II: vie de Christos, intrigué, il l'emporta afin de le lire. C'est ainsi qu'il comprit que sa fille était tellement éprise de Christos qu'elle en venait à prononcer les mêmes mots que lui et à mépriser la foi païenne de ses ancêtres.
    Aussi résolut-il de faire revenir celle-ci à la raison manu militari, mais quand il entra dans la chambre, il fut en proie à une vision d'horreur: une longue barbe hirsute avait poussé sur le visage de sa fille.
    Affolé, il tira dessus, croyant à une farce, mais il ne parvint qu'à déclencher les cris de la malheureuse.

    " Quel sortilège est-il donc arrivé à ma fille ? A quel maître des Ténèbres obéis-tu donc pour être ainsi réduite à l'état d'homme ?" Pour toute réponse, Libérée dit: " Ce que tu prends pour un sortilège, c'est une demande de moi ... puisque les hérétiques sont comme les fourmies, il reviennent toujours" et elle ajouta: " Mon père, j'ai prié le Très Haut afin qu'il me rende laide par amour pour Christos, afin que je puisse lui consacrer ma virginité, ce qui ne pourra se faire si j'épouse l'homme que tu me destines."

    Le martyre de Ste-Julie :

    Le Roi, maintenant furibond, chercha encore néanmoins un dernier moyen de convaincre sa fille qui dit : "Mon père, les paroles qui sortent de ma bouche ne sont pas seulement une récitation de formules apprises par coeur dans les livres; c'est Christos qui les prononce à travers moi, par amour pour moi et moi pour lui."

    Fou de rage et de douleur pour le manque de respect de la part de sa fille le père lui dit : "Si tu aimes autant Christos que tu le dis, tu mourras comme lui ! Es-tu prête à sacrifier ta vie sur la croix, comme lui ?"
    Libérée lui répondit seulement par un signe affirmatif de la tête.

    Aussi, par un 7 février glacial, le roi fit-il clouer sa fille sur une croix devant tout le peuple assemblé, afin de l'édifier: " Ma fille se rebelle contre mon autorité; elle ne veut pas épouser l'homme auquel je la destine et qui la rendrait riche et heureuse mais lui préfère un certain Christos, un faux prophète; qu'elle soit exécutée !".

    Comment ce martyre convertit les sujets du roi :

    Ce spectacle eut l'effet inverse; en peu de mois, beaucoup de ses sujets s'informèrent sur ce Christos et devinrent aristotéliciens à cause de l'amour que celui-ci avait préché en comparaison avec les cruautés de la religion païenne qu'ils abandonnèrent à cause de cela. Le Roi, épuisé par tant de rébellion et à bout de forces physiques et morales, mourut au crépuscule du 7 septembre de la même année.

    Ste-Julie protège une artiste pauvre :

    Peu après la mort de la Bienheureuse, son culte se répandit de façon importante et partout fleurissaient des crucifix avec des femmes barbues symbolisant la fille du roi qui, à travers son sacrifice, avait fait connaître à tous la religion aristotélicienne et l'amour pour le prophète et le Très-Haut.

    Or, un jour, alors qu'une pauvre violoniste jouait devant une statue de la Bienheureuse, celle-ci s'anima et tendit à la pauvre femme un soulier d'argent pour soulager un peu sa misère. Accusée de vol, la musicienne fut condamnée à mort. Cependant, devant ses prières insistantes, la pauvre condamnée obtint de venir se recueillir une dernière fois devant l'image de la Bienheureuse et là, devant toute la foule assemblée qui n'en croyait pas ses yeux, Libérée donna à la musicienne le second soulier de la paire de chaussures, prouvant ainsi l'innocence de la violoniste.

    ------------------------------------
    Fête de la Bienheureuse le 7 Février
    Reliquie : xylogravure de la Bienheureuse gardée à Guastalla Crocifisso Ligneo de la Bienheureuse à Fornoue.

    Bienheureuse protectrice des artistes et des vagabonds.


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