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[F]Le Livre des Hagiographies - Les Bienheureux -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureux Liziers


    Le Bienheureux Liziers, Saint Local de Navarre, des Pyrénées et de Catalogne (VI siècle) - Bienheureux patron de la guérison coliques, dysenteries, diarrhée et tous mal liées à la digestion et à la bile noire.



    I - Jeunesse
    On sait peu de choses des parents de Liziers (en latin Lyzierus) sauf qu'ils étaient surnommés « les porte-paix ». Ils jouaient le rôle de médiateurs entre clans et familles, pour essayer de faire oublier les exigences de la vendetta. Cet exemple, Lyzierus ne l'oublia pas. Dès l'âge de 16 ans, il pensa à suivre la vie religieuse. A l'époque, l'Église était déjà implantée et, sans aucune hésitation, il est devenu à moine. On le reconnut très vite pour ses talents et il est devenu prêtre à Toulouse, étant très vite élu évêque de Tarbes, qui se nommait à l'époque Turba.


    II - L'apparition miraculeuse du bâton frappeur

    Sur le chemin pour se rendre dans son évêché, un élément incroyable - signe de son élection par le très Haut - se produisit. A seulement quelques dizaines de milles de l'arrivée à Turba, se leva soudain un grand orage, plus grand que l'on eu jamais observé dans la région par un homme vivant. Craignant le tonnerre et la foudre, il se réfugia dans une grotte. De cette grotte cependant sortit un ours, obligeant alors Liziers à fuir, en abandonnant tous ses affaires, pour trouver un autre lieu, mais en vain. Après plusieurs heures sous l'orage, celui ci se termina, étant Liziers mal en point, mais toujours vivant. Il essaya de récupérer ses biens en retournant à la grotte, où, à sa surprise, tout était encore là, mais son bâton de marche avait disparu. Il avait été remplacé par une canne de couleur d'or, mais à l'évidence de bois. Et cette canne brillait au soleil comme un joyaux, même si elle n'était faite que de bois pur.


    III- L'entrée dans la ville de Defaecaturia, aujourd'hui Saint Liziers

    À son entrée, des démons cessèrent de rendre des réponses jusqu'à qu'un des païens, encore nombreux à l'époque, déclara que si ils ne tuait Liziers ils n'obtiendrait aucune faveur de leurs dieux. Les magistrats locaux avaient du mal à laisser tuer une personne innocente, mais leur ignorance païenne a laissé la foule agir.

    On se saisit donc du saint que les magistrats ne voulaient pas sacrifier, le liant aux pieds d'un taureau qui a été pressé avec des aiguillons et on, le précipita du haut de l’escalier du Capitole. Or, par un miracle, le saint, alors qu'il était trainé par le taureau, sauta directement sur le dos de celui ci, complétement intact. Il tonna alors ces mots:

    "Oh gentils, vous n'avez voulu de la parole du très Haut, gardez vos putrides paroles de paiens!"

    C'est alors qu'une pluie étrange commença à tomber sur la place du Capitole, dés que le taureau et Saint Liziers furent suffisamment éloignés, une pluie si puante et boueuse que la ville fut prise d'une panique généralisée et cette pluie n’arrêtait pas jusqu'à couvrir jusque à un pied l'ensemble des maisons. L'odeur pestilentielle et l'humeur engendrée rendit l'ensemble des habitants sujets de maladies de l'intestin.

    C'est alors, après trois jours de cette terrible pluie, que Saint Liziers revint. Tous les habitants, après avoir mis à mort le méchant qui avait voulu qu'ils exécute Lisiers, sont venue demander pardon, cherchant leurs enseignements de la foi, et accessoirement de les guérir. Lyzierus leur indiqua que la seule façon d'être guéri était de prendre un coup de son bâton en plein visage, pour les laver de leurs pêchers. Bien que réticents à l'idée de se faire taper dessus, les habitants vinrent vite se prendre le coup dans la face. C'était plus agréable que les abominables dysenteries qui tournaient dans le village. Avec le village guérit, Saint Liziers repartit.


    IV. L'apostolat à coup de baton

    A cheval sur son taureau, Saint Liziers allait dans tous les villages des Pyrénées. A chaque païen qu'il rencontrait, il lui donnait un grand coup de bâton, et les démons qui possédaient le païen sortaient de son corps, et chaque païen devenait un fidèle de la vrai Église.

    Arrivé à Lleida, en terre catalane, il vit que la ville n'était peuplée que de païens. Sans arrêt, pendant 5 jours et 5 nuits, il chassa tous les habitants à coup de canne, après quoi tous les démons qui les occupaient, toutes les pensées impures étaient partis, et la ville devint un exemple de la bonne parole de Dieu.

    Dans la ville de Tarbes, il eut affaire à un vilain nain qui était surement l'incarnation de la Beste Sans Nom. De jour, celui ci prêchait le vice et le culte de l'ennemi du genre humain. Ce nain changeait de forme toutes les nuits, et devenait un géant qui tuait tout les vendredi un villageois de la ville et des alentours. Saint Liziers, un vendredi nuit, caché dans un buisson, vit le vilain géant-nain arriver. Pour le distraire, il lui lança au visage une défécation de son taureau, qui savait produire un lisier de très bonne qualité. Or, à la grande surprise de Liziers, le lancée brula les yeux du vilain géant, qui tomba par terre. Armé de son bâton, Saint Lisiers commença à taper le géant, qui se dissolvait dans l'air à chaque coup, démonstration évidente de son caractère démoniaque, jusqu'à ce que le démon n'était plus.


    V. Sa mort

    Une semaine avant sa mort, Saint Liziers se retira dans le village où il avait commencé son apostolat, Defaecaturia. Des prêcheurs l'avaient suivis dans sa démarche et portaient avec lui la bonne parole: ils avaient, dans la ville, construit une petite bâtisse pour aider les personnes à se recueillir spirituellement. Il se retira dans une chambre avec un jardin, où il installa son taureau. Le jour précédent sa mort, il s'approcha de son taureau et murmura quelque chose à ses oreilles. Les cornes du taureau tombèrent soudainement et le taureau partit vers la campagne à une vitesse digne d'un étalon. On ne le revit plus.

    Il salua ensuite les autres moines, et les fit entrer dans sa chambre, chacun d'entre eux posant une question, auxquelles il répondit fort admirablement. Et comme ils voulaient encore lui adresser plus de questions, il dit: «Faites preuve de charité, et ne me parlez pas, car je suis occupé». En disant cela, il rendit l’esprit avec joie. Ils le voyaient en effet se recueillir comme quelqu'un qui salue ses plus chers amis.


    VI. Les reliques

    On conserve en l’église de Saint Liziers son corps et les cornes de son taureau. Le bâton, quant à lui, fut donné un cardinal local à Saint Thomas, qui l'utilisa pendant ses vieux jours en accomplissant moult miracles, et repose avec lui dans sa tombe. La bâtisse devint ensuite une abbaye thomiste, Saint Liziers des Pyrénées.


    Rédigé par Marc du Chateau, qui a rassemblé différents écrits authentiques et cohérents, avec des corrections par Père Louis-Apollon de Castelviray


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Dernière édition par Kalixtus le Mar Sep 26, 2023 5:24 am; édité 1 fois
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Bienheureuse Maisse Arsouye
    Du Forgeron de la Foy



    enèse

    Le jeune Arsouye nait près de l'abbaye de Floreffe, dans le comté de Namur, le 24 septembre 1384, sous le prénom de Françwès.

    C'est en admirant le polyptyque de l'abbaye, en cuivre repoussé et doré, qu'il décide de sa vocation: il sera dinandier.

    Mais en attendant, il doit poursuivre ces études. Dévoué pour sa famille, il fait les courses avec un sceau d'eau afin de pouvoir payer au marché en liquide. Il perd son père trop tôt; celui-ci buvait du lait, un matin, mais malheureusement la vache s'est assise.

    C'est alors qu'il se décide à quitter sa mère et ses frères et part à Dinant pour apprendre le métier de dinandier. C'est un jeune homme déterminé et doué. Très vite, ses travaux sont admirés et s'il commence avec des plats en cuivre et des moules à gâteau, qu'on appelle "couques de Dinant"...



    ... il finira par réaliser de véritables oeuvres d'art, qui le feront surnommer Maisse Arsouye, "maîsse" signifiant "maître" en wallon.



    Sa réputation dépasse rapidement les frontières de son comté natal et il est appelé par l'abbé de Stavelot en principauté de Liège, afin de réaliser un triptyque. Réaliser un triptyque, comme il en avait vu un à Stavelot dans son enfance ! Il n'hésite pas et, rapide comme l'éclair - sa pâtisserie préférée - et têtu comme une mule il en enfourche une et se rend à l'abbaye pour réaliser cette commande qui est un peu l'oeuvre de sa vie.

    Sa renommée de forgeron est faite. Mais il veut désormais partager son savoir. Il écrira ainsi "De re metallica", qui sera publié le 1er décembre 1445. Traité inoubliable et inoublié, plus rien d'autre ne comptera par la suite, dans le métier. Sa doctrine fera foi.

    Sans doute inspiré par ce succès, et connaissant son amour pour les textes aristotéliciens on lui passe ensuite une commande qui changera sa vie. On vint chez lui un jour lui livrer des casseaux remplis de fer et d'enluminure d'or. Le Cac lui dit alors: "fais la réputation de notre village -Chaptelat- comme tu as fait la tienne. Forge autant de livres des vertus qu'il y a d'églises dans le royaume. L'accès au Grand Livre par tous fera notre succès."

    Au terme de six mois de dur labeur, Maisse Arsouye revint voir le Cac, lui remettant une grande quantité de livres reliés et le restant de l'or qu'on lui avait offert, à la plus grande surprise du fonctionnaire.

    -D'habitude, les artisans gardent le surplus des commandes... dit-il à Arsouye.

    -Je n'ai simplement pas pris prétexte des morsures de la lime, ou celui de la trop grande ardeur du feu. Je travaille pour le Très Haut, pas pour ma propre gloire, mon ami.

    Après une vie de dinandier passée à honorer le Très-Haut et servir l'Eglise par l'art, il quitte le prince-évêque de Liège et rejoint le royaume renaissant dans la paroisse de St-Brieuc, en mai 1454.

    Rapidement, il rejoint la paroisse de Montmirail, comté du Maine, où il fera une rencontre déterminante en la personne de Robert Savoie. C'est dans cette paroisse qu'il fut rapidement baptisé par la curé Tite Puce. Il y achètera d'ailleurs ces deux premiers champs, et y prit sa première échoppe. Ceci dit, il n'oubliera jamais ses origines namuroises, terre qu'il rejoindra d'ailleurs à la fin de sa vie.

    a formation franciscaine.

    Le diacre Savoie le mènera au couvent franciscain de Bruz, où il fut accueilli par frère Nico lui-même, puis introduit dans la promotion Marlaeauvergne, en octobre 1454. Il frappa très tôt, très fort, en demandant, rien de moins, de pouvoir signer le texte de sa promotion, qui laisse présager la suite de sa carrière:

    Citation:
    La vertu, par ailleurs, s'acquiert par la pratique d'actes vertueux, eux-mêmes engendrés par la vertu. Nous sommes là face à un point essentiel de l'enseignement du Sage. La vertu est comme une caractéristique qu'on entraîne. De même qu'un homme mange de la viande, en tire de la force et que cette force lui permet de trouver un emploi mieux rémunéré, donc d'acheter de la viande, la vertu se nourrit des actes qu'elle engendre.

    C'est le cercle vertueux !


    Très vite fait frère bibliothécaire, il aura à coeur les principes énoncés par les anciens. Ainsi, il sera responsable de la refonte -le forgeron, toujours- du registre franciscain tel qu'il existe toujours de nos jours. Durant les diverses responsabilités qu'il exercera tout au long de sa vie, il sera toujours fier représentant de l'ordre franciscain, représentant systématiquement les valeurs d'humilité et de rigueur franciscaines. Toujours muri, toujours juste, toujours réfléchi, la devise d'Arsouye était:

    Citation:
    Riwaite, tûze, pratike


    Devise en langue romane du comté de Namur, qui se traduit approximativement par "observe, médite, applique".

    Il fera, lorsqu'il lui faudra choisir sa voix une description de lui-même qui sera à son image tout au long de sa carrière ecclésiastique:

    Citation:
    Je suis un mystique. J'aime me plonger dans la lecture des textes sacrés pour ensuite les méditer pendant des heures et, enfin, partager le fruit de mes réflexions. Je n'aspire à nulle autre richesse que celle de l'esprit. La vie contemplative semble donc faite pour moi.

    La vie laïque me semble trop terre à terre. J'ai besoin d'élévation spirituelle.

    Le prêche me tente moins que l'enseignement ! J'aime lire les textes sacrés, les méditer puis en discuter. Mais pas à la façon du curé qui dit sa messe, et ce malgré le profond respect que j'éprouve envers les séculiers. Je veux échanger au quotidien et faire progresser la compréhension profonde des écrits de notre grand Aristote.


    'une abbaye à l'autre, ou de son élévation dans le clergé

    Avec son comparse de la première heure, il se met à l'ouvrage du ravalement de l'abbaye St-Louis. Ensemble, ils remettent sur pied un bâtiment centenaire, mais surtout, une paroisse meurtrie. En faisant oeuvre de charité, se dévouant pour les vagabonds et paroissiens, c'est une véritable notoriété qu'ils acquirent au Mans. Les fidèles accourent. La paroisse est remontée en quelques mois seulement.

    Si Savoie est la figure de proue au niveau local, c'est Maisse qui assure les tâches cléricales.

    Maisse Arsouye a écrit:
    Heu, ben... disons que la diplomatie n'est pas trop mon fort...


    Nommé abbé de l'abbaye, il aura à coeur de rendre cet édifice Res Parendo le plus possible In Gratibus, à l'instar de Tastevin, dont il mettra plus tard tout en oeuvre afin de la sauver, lorsqu'il sera nommé Archevêque de Cambrai. Il tentera de sauver Tastevin de l'excommunication., mais malheureusement, l'abbaye résistera, et finira par se sortir de l'église, à son plus grand chagrin.

    De curé à Montmirail, puis aumonier du Mans, c'est ensuite à Poitiers à peine naissant qui'il poursuivra son oeuvre, en mettant sur pied ce diocèse. Il le laissera à son successeur en parfaite santé, nettoyé de la présence averroïste, avec des cures entièrement pourvues. Maisse ne laissait jamais les choses en plan. Avant de partir pour le Nord (afin de prendre l'archidiocèse de Cambrai), il devait être certain que les choses soient faites en parfaite harmonie avec ces convictions: réalisme et efficacité.

    rand Théologue Romain

    En marge de ces charges ecclésiastiques, il poursuivra en tout temps une activité forte et marquante à Rome. C'est alors qu'il passera véritablement de forgeron du fer à forgeron de l'église aristotélicienne romaine. Très tôt membre du Saint Office, il laissera une oeuvre majeure derrière lui. Rome était alors toujours en construction. Il participa activement à plusieurs textes fondamentaux des franciscains (les vitea de St-François et de frère Nico), mais surtout à des textes principaux sur l'aristotélisme en général. Aux côtés de Jeandalf, dans un premier temps, il parachève la Vita d'Aristote, qui lui tenait particulièrement à coeur. Puis "après le départ de Jeandalf, j'ai fait ce que j'ai pu", il fut nommé à la tête du prestigieux office romain. Il aurait alors déclaré:

    Citation:
    Allons-y let's go, c'est parti les amis... (faut que j'arrête de regarder Dora avec ma fille)


    Outre une multitude de texte qui furent homologuées par le Saint Office, on lui doit particulièrement les expressions latine InGratibus et Res Perendo, qui ont remplacé l'ancien terme igé et errepé, jugé désuet par Arsouye. Ce n'est pas simple affaire; non seulement ces termes aristotéliciens sont ils devenus coutume dans tout le royaume, chez les Aristotéliciens ou non, mais il a permis une révolution dans nos textes, nous permettant de parler de concept philosophiques sans avoir à passer par le royaume d'Acherpé.

    Toujours juste, parfois terre à terre, il abat le boulot au meilleurs de ses capacités. Heureusement, son éthique de travail attirera un certain Vincent Diftain, avec lequel une véritable complicité se découvrira.

    C'est alors qu'on l'éleva aux plus hautes sphères de l'église romaine, à savoir le collège des Cardinaux, où il fut nommé en 1456.

    ébrousailleur de nouveaux territoires

    La belle et grande église d'Eugene V lui tenait à coeur. Ainsi, le façonnage qu'il provoqua à Rome ne se retrouve pas qu'au niveau du dogme, mais dans sa forme elle-même. Il sera forgeron de Rome dans sa lettre comme dans sa forme. Lui-même natif d'une province située à l'extérieur du royaume de France, il considérait tous les fidèles à part égale. Il souhaitait réunir tous les paroissiens, peu importe leur origine. Il travailla donc très fort à convaincre ses pairs à reconnaitre des zones géodogmatiques, en à en définir des cardinaux. En clair, il est responsable de l'image de l'église actuelle, moins française que mondiale, à la seule gloire de nos prophètes, du Très-Haut, et de tout son clergé.

    En novembre 1455, il est nommé Légat Universel de la Curie auprès des peuplades hellénophones. Il prononcera le discours suivant:

    Citation:
    Nous, Françwès "Maîsse" Arsouye, cardinal de la Sainte Eglise Aristotélicienne, faisons l'annonce suivante aux fidèles de tous pays.

    L'Office des Eglises Renaissantes a été créé. Cet office qui dépend de la Congrégation pour la Diffusion de la Foi, a ses locaux à Rome.

    Sa mission sera d'amener dans la communauté aristotélicienne les pays et les peuples qui n'en font pas encore partie.

    L'Office des Eglises Renaissantes cherche donc à recruter des légats. Les personnes intéressées sont priées de se présenter dans les locaux de l'Office.

    Ad majorem Dei gloriam.

    Faict à Rome le 16 février 1456


    Du Saint Office, il prend alors les rennes de la CDF, en en devenant le Cardinal-Chancelier.

    a fin d'une vie bien remplie.

    En juin 1456, en reconnaissance de son travail effréné et de manière à le décharger un peu, la Curie le fait évêque In Partibus de Baalbek, réalisant son vieux rêve d'être évêque en ses terres natales.

    Après avoir considérablement fait à la Congrégation de la diffusion de la Foi, il fit un bref retour au Saint Office, qu'il dirigea à nouveau. Jusqu'au dernier jour, au cours de ces nombreux voyages, il retrouve de vieux textes apocryphes.

    Citation:
    Je vous livre ici une traduction réalisée par mes soins d'un document qui ne peut sortir de sa bibliothèque. L'original est en grec et la traduction est de moi. A ce que j'ai vu, l'original est d'époque ! Et il est cohérent avec d'autres textes trouvés dans la région. Pourtant, il DOIT s'agir d'un faux.

    Tout cela me trouble au plus haut point ! C'est une tradition entière que nos archives passent sous silence et qui ressurgit ici.


    En quittant Rome, il dira:

    Citation:
    Le désir de retrouver mes terres natales est plus fort que tout. Et Rome est devenue si compliquée pour un vieil homme comme moi. J'aspire à une vie plus simple. J'ai ouï-dire que des communautés aristotéliciennes se créaient en les terres du Comte de Namur et du Prince de Liège. Aussi vais-je voir de quoi il retourne. Et qui sait, je pourrais peut-être y jeter les bases d'un diocèse ?


    Sa quête de vérité était inassouvissable...

    n héritage indubitable.

    Outre ces nombreux écrits, on lui doit l'organisation moderne de Rome, par l'établissement zones géodogmatiques, puis, des Consistoires, tout comme par la reconnaissance des églises autonomes. Un héritage éthique de travail sérieusement accompli. Une importance à la transmission des savoirs, par les textes comme par l'enseignement. Maisse Arsouye fut un clerc exemplaire, comme il s'en fit peu.

    Maisse Arsouye a écrit:
    Patients, nous devons l'être. Nous devons nous garder à la fois de la précipitation qui mène au désastre et de la résignation qui engendre l'immobilisme.


    Ce n'est pas pour rien qu'en ce jour, tous le reconnaissent comme Saint-Patron des forgerons. Sur le fer comme dans le faire, Maisse Arsouye était forgeron du bout de ces doigts. Et il en laissa une empreinte indélébile dans notre église, mais aussi dans notre royaume.

    Paix à son âme.

    Vita achevée au couvent franciscain en novembre 1459, par frères Drak et Savoie.


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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureuse Mikolo


    L’intelligence des hommes fut profondément marquée par le passage sur cette terre de celui que l’on nomme Aristote. Ses écrits furent transmis à la postérité par ses quelques disciples. Une poignée de lettrés purent en faire la lecture et diffusèrent progressivement, sur toute l’étendue du continent, sa remarquable philosophie. Certaines communautés commencèrent dès lors à dispenser ses enseignements. De nombreux commentaires furent faits de son oeuvre colossale et des temples furent bâtis pour prier Dieu, comme Aristote l’avait demandé.

    A Rome même, d’augustes théologiens tels que Cicéron, emprunts de la philosophie du maître grec, vinrent défier les sectes païennes en prêchant la parole divine. La cité éternelle était ainsi devenue le lieu d’affrontement théologique, et même physique, des vertueux croyants et des pécheurs impies. La situation était critique car les païens ne comptaient pas laisser la vraie foi supplanter leur culte impie. Dans ce contexte, Christos vint révéler une seconde fois la parole du Très Haut, complétant ainsi le message d’Aristote en lui donnant une spiritualité jusque là inégalée.

    Mais, alors même que les humains avaient besoin, face à la toute puissance de l’erreur païenne, d’une foi vertueuse qui aurait unifiée tous ceux qui avaient reçu le message divin dans leur coeur et par leur raison, c’est au IIIe siècle qu’un sombre personnage du nom de Mikolo voua sa vie à vie à combattre la vraie foi. Il niait jusqu’à l’existence même de Christos et, considérant qu’Aristote seul portait le message de la vertu, se mit à pervertir et à dénaturer les enseignements du prophétique philosophe .

    Ce florentin se complaisait à contredire l’interprétation dominante qu’on faisait de l’œuvre d’Aristote. Et puis un jour il se dit : "Crénom de nom ! Je vais opérer la sécularisation du politique". Il tint ainsi à peu près ce discours aux tenants de la religion Aristotélicienne : "Sombres crétins ! Vous n’avez rien compris à la philosophie d’Aristote à qui vous rendez hommage. Vous avez perverti son discours. Sa science est celle de la cité des hommes. Dieu n’est qu’une pièce rapportée!". Mikolo affirmait ainsi que la cité, en tant que lieu d’accomplissement de toutes les valeurs de l’homme, ne tolérait rien qui lui fut extérieur. "La Cité est un tout", disait-il. "La cité est Le Tout. La cité est Dieu, si vous voulez absolument qu’il y en ait un".

    Par là même, ce personnage postulait que la morale chez Aristote n’avait strictement rien à voir avec la religion, mais que puisque la cité, la polis, est l’essence même de l’homme, l’éthique devait être de nature indubitablement politique, c’est à dire envisagée en terme d’utilité sociale. "Le reste n’est que balivernes et croyances de grand-mères", proférait-il. "On n’enseigne pas la vertu en vouant un culte aux morts, en embrassant des icônes, en construisant des églises ou en passant son dimanche à réciter des prières."

    Mikolo fut entendu, et parvint à réunir autour de lui une masse très décidée de disciples, qui se firent appeler les « humanistes » : Carolus Marxus, Janus Jacus Roussus. Autant de noms qui sont demeurés tristement célèbres. Leur slogan fut: "La religion, ça craint". Leur cause était entendue, et ils affirmèrent qu’ils allaient procéder à la renaissance du véritable idéal aristotélicien de la cité. Ils décrétèrent l’inutilité sociale de la religion, et par extension celle du clergé : "La seule religion que nous admettrons est la religion civile, le dévouement à la cause publique."

    Les humanistes glorifièrent l’image antique du héros viril, du soldat de Sparte. Ils nièrent totalement le message transmis par Christos, qui devait selon eux n’aboutir qu’à l’inévitable affaiblissement du peuple. « Si nous tendons l’autre joue, disaient-ils, ce sera pour mieux placer à notre assaillant un bon coup de pied dans ses valseuses ». Ils méprisaient les valeurs du pardon et de l’amour. Aucun exemple ne méritait qu’on le suive, la vertu n’étant que la conscience de l’intérêt général, et la faculté de faire abstraction du sien propre ainsi que de toute autre considération morale, pour œuvrer exclusivement au bien commun.

    C’est ainsi que les humanistes entreprirent de liquider le clergé Aristotélicien. Florence fut le théâtre d’un indicible massacre. Les disciples de Christos furent égorgés au prétexte qu’ils efféminaient le peuple, les autres furent réduits en esclavage pour leur apprendre les rudiments de la vertu, et pour avoir détourné les citoyens de la république en leur infligeant un culte grotesque qu’Aristote n’avait jamais voulu. Tout ceci fut réglé dans un monstrueux bain de sang. Les païens riaient en regardant des quartiers de Rome brûler alors que leurs ennemis s'entre-déchiraient.

    Mais au milieu des flammes, Mikolo était encore plus heureux. Son glaive teinté de sang et la torche en main, il parcourait les rues de la ville pour traquer les fidèles de Christos. Ses hommes entraient dans les maisons et y tuaient hommes, femmes et enfants. Mais, alors qu’il arriva dans une petite ruelle sombre, il fit la rencontre de sa vie. Devant lui, lumineuse, resplendissante, se tenait sainte Raphaëlle, archange de la Conviction, aux ailes de colombe et au visage le plus doux qu’il ait été donné de contempler. Elle lui dit:

    "Mon jeune ami, la révélation divine est une chose si pleine de nuances qu’une vie entière ne peut suffire à prétendre l’étudier dans sa totalité. Aristote lui-même, bien que nous louons tous la qualité de son message, était parfois un peu trop influencé de la culture de la Grèce païenne. Il considérait que la femme était inférieure à l’homme et que le semblable envers qui l’amitié était destiné ne pouvait être extérieur à l’ethnie, ce qui justifiait l’esclavagisme. C’est pour cela que Christos vint compléter son message. Les deux révélations sont donc complémentaires, l’une n’étant pas juste sans l’autre. C’est pour cela qu’en niant l’existence de Christos, tu est tombé dans l’erreur. Tu n’as pas compris qu’Aristote, bien que pratiquant la vertu dans la raison, était avant tout un fidèle du Très Haut et qu’il était impossible de comprendre son message si on en retirait le fondement: Dieu. Alors, mon jeune ami, lorsqu’on te dira que la religion peut se passer de Christos, tu répondras, comme un avertissement, que la cité d’Aristote ne peut se passer de Dieu."

    Alors, Mikolo tomba à genoux, son visage ruisselant des larmes du bonheur. Il venait enfin de comprendre la beauté de la foi. Mais Marxus et Roussus arrivèrent à ce moment-là et virent à leur tour l’être de lumière. Le pilum dressé, ils coururent vers sainte Raphaëlle. Alors, Mikolo comprit enfin toute la souffrance que les fidèles de Dieu avaient du vivre pour qu’il trouve enfin la juste voie. Il se jeta alors au-devant des lances et fit barrage de son corps devant les lances, qui le transpercèrent de part en part. Il mourut ainsi, dans cette sombre ruelle, aux pieds de ses anciens acolytes. Ses derniers mots furent pour eux: "Il n’y a pas de miracles: il n’y a que la foi qui sauve."

    Traduit par Son Eminence Pouyss.



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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureuse Minus Mailhes


    Cinquième d'une famille pauvre mais pas miséreuse, Mailhes dut cependant quitter la chaumière après la moisson pour chercher meilleure pitance. Errant et subsistant comme il le put, il échoua à La Trémouille ou le recueillirent Saint Karel et son épouse Patity qui l'instruirent des principes de la Foi. C'est dans les rues de la cité poitevine que Mailhes, déjà doté d'une forte stature se trouva surnommé Minus par ses camarades de jeu, patronyme qu'il garda jusqu'à sa mort.

    A la mort de son protecteur, et désireux de suivre son exemple malgré son peu d'instruction, Minus Mailhes quitta le Poitou pour se rendre à Avranches en Normandie, sur les terres où mourut Saint Lescure.


    LES JEUNES ANNÉES, L'AFFIRMATION DE LA FOI


    Citation:
    Création VI - §5
    Dieu leur demanda donc : "Vous vivez grâce à Moi, car Je suis votre créateur. Vous vous nourrissez, vous vous reproduisez, vous élevez votre progéniture. Mais vous ne savez pas pourquoi vous vivez. Selon vous, quel sens ai-Je donné à la vie ?".



    Citation:
    Lettre à sa mère de cœur, Patity.

    Mère,

    Me voici donc arrivé depuis quelques temps déjà à Avranches et pourtant je songe déjà à quitter ces lieux étranges. Non pas que la paroisse soit laissée à elle-même, tant le travail que réalise le père Cédric de Flandres est admirable. Non pas que les rues ne soient pas animées, loin de là….

    Car depuis mon arrivée, j'ai pu compter jusqu'à 5682, non 5683, pardon... ...5690... 5701... ... ... mais j'ai rapidement perdu le fil. Il m'a été proposé de dédier des bisous à mon avranchaise favorite, et ce dans un moulin, mais je n'étais guère sûr que cela soit très conforme à l'éducation aristotélicienne que j'ai reçu. Je suis aller au mariage de l'un et de l'autre avant d'être inviter à manger une des nombreuses maisons du bonheur qui composent le village. Après avoir refusé de devenir PomPom Boy pour fêter l'élection de Miss Avranches (ou de l'influence des Anglois sur les us normands), j'ai voulu chercher la sérénité le long de la rivière mais je n'ai entendu que les plaintes amoureuses de Hurlu et Berlu. Je me suis toujours appliqué à souhaiter de joyeux anniversaires avec bonne humeur, avant de m'installer sur la place du marché pour écouter à nouveau les effusions d'Hurlu et Berlu qui semblaient s'être réconciliés…

    Je fus, chère mère, fort préservé de ces événements lorsque je me trouvais à La Trémouille. Et alors que je pensais combattre en ces terres normandes l'hérésie qui terrassa Saint Lescure, ce grand homme respecté par notre bien-aimé Karel, je ne découvre autour de moi que frivolités et autres billevesées.

    Je ne peux croire que la vie temporelle se résume à de telles inepties. L'œuvre divine ne peut être ignorée ainsi et c'est l'acédie qui guette ces enfants de Dieu. Au final, je me rend compte que si je ne suis pas prêt à prononcer les vœux, ma place ne se trouve pas pour autant entre les heureux(ses), les comblé(e)s et les aveuglé(e)s... Rome sera ma prochaine destination. J'y trouverais peut-être des réponses à mes interrogations.

    Sincèrement,
    Minus Mailhes.

    P.S. : Soyez vigilante chère mère, car il m'est venu aux oreilles qu'une créature dénommée Esurnir s'agite sur nos terres poitevines avec pour but de se poser en véritable défenseur de la Foi. Souvenons-nous des méfaits des sauveurs autoproclamés.


    N.B. : Juste pressentiment qu'eut là le jeune Mailhes car quelques temps plus tard de durs mots furent échangés entre Patity et Esurnir, altercation qui aboutit, au grand désespoir du bienheureux, au reniement par sa mère de la Foi aristotélicienne, épisode qui l'affecta durablement et qu'il ne digéra jamais (malgré son imposante bedaine).

    Parti d'Avranches, Minus Mailhes se dirigea alors vers Rome où sa carrure de joueur de soule (jeu pour lequel il ne présenta paradoxalement aucune prédisposition particulière) l'amena à intégrer la Garde Papale naissante. Etant alors de son propre aveu insuffisamment lettré mais voulant malgré tout accompagner l'Eglise, il espérait ainsi espérant servir au mieux Sa Sainteté et le Livre des Vertus. C'est également ainsi qu'il fit la découverte des dédales de Rome, cité qu'il finit par connaître mieux que sa propre besace.

    Mais Minus Mailhes n'était pas homme à contraindre par la force ses frères et sœurs devant le Créateur, et ne sachant quelle voie emprunter, il se retira au monastère de Tastevin, fraîchement inauguré.


    LA THÉOLOGIE, SON VERITABLE MINISTERE

    Citation:
    Paroles de Saint Karel
    Mais le service de l’Eternel apporte plus de fruits que toutes les richesses ne le pourront jamais.



    Citation:
    Lettre à Cédric de Flandres, curé d'Avranches.

    Mon Père,

    Comme suite à vos conseils, je continue à parcourir les Royaumes à la recherche de la voie qui sera pour moi la meilleure façon de vivre ma Foi. Mais Rome n'a fait que m'apprendre à m'exprimer en notre Eglise. Si cela s'avère fort utile, je ne sais pour autant de quelle manière m'exprimer. Dans ce but, et afin de faire retraite pour mieux réfléchir, j'ai rejoint depuis quelques temps déjà la communauté monacale de Tastevin d'où je vous écrit.

    Tastevin… Rarement société humaine aura plus mal porté son nom. Car en réalité, nul breuvage n'est ici distribué pour que nous puissions tromper l'ennui. Et la brasserie qui devrait faire le renom de l'abbaye n'a pour l'instant guère produit de mousse… Bénis soient mes frères Zeuxp et Ahd d'avoir en leur cellule une réserve personnelle de qualité.

    Mais je mets également à profit cette solitude monacale pour m'instruire des textes sacrés, depuis les textes de la Création jusqu'aux Vitæ de nos saints. J'y trouve plus que de l'intérêt tant la richesse de ces écrits m'apporte une sérénité que je n'aurais jamais cru imaginer. Mon séjour à Tastevin ne marquera certes pas les mémoires, mais il est pour moi l'étape qui m'aura révélé la voie que je souhaite emprunter.

    Votre serviteur,
    Minus Mailhes


    Cette passion pour les Ecritures ne quitta jamais notre homme, et à la lecture, il associa bientôt l'écriture qu'il mit au service de son admiration pour les plus illustres personnages de l'Eglise. C'est ainsi qu'au cours de son existence il réalisa les hagiographies de son protecteur Saint Karel (Fondateur Thomiste), de Saint Abysmo (Templier et Fondateur Thomiste), Saint Himérius (Père de l'Eglise et Fondateur Thomiste), Sainte Illinda (Mère de l'Eglise) et Saint Trufaldini le Bien Aimé (Fondateur du thomisme et modèle de Vertu).

    A la suite de ces travaux il eut l'occasion d'être appelé à Rome et travailla, sous l'égide de Saint Nicolaïde (dit FrèreNico) puis de l'illustre Jeandalf au sein de la Congrégation du Saint-Office de l'Eglise Romaine Aristotélicienne, recevant par là même le titre de Théologien. Minus Mailhes se consacra à ces études jusqu'à sa mort, participant en tant qu'Archiviste à l'édification de la Bibliothèque Aristotélicienne Universelle selon les plans de son Eminence Pouyss aux côtés de celui qui deviendra son ami, Pierre Morgan de Lusignan.

    Citation:
    Lettre à Pierre Morgan de Lusignan, Recteur Lescurien.

    Mon ami,

    Quelle joie et quelle fierté d'œuvrer modestement à la fondation de la somme théologique dont useront les futurs prêtres aristotéliciens pour diffuser le message divin autour d'eux. Rien ne m'est plus plaisant que de discourir avec mes frères théologiens ou que de me retrouver seul au milieu des rayonnages qui contiennent les paroles de tant d'hommes et de femmes d'Eglise.

    Pourtant, et cela me chagrine quelque peu, j'ai le sentiment que trop souvent nous nous égarons dans de trop longs débats scolastiques, débats fort peu accessibles au commun des aristotéliciens. Il me semble que nous devrions travailler en direction des plus simples pour que le Dogme puisse être de façon claire par le plus grand nombre. Car avouons-le, le Saint Office ressemble parfois moins à un rassemblement d'exégètes qu'à une étude d'hommes de lois… Sur ce point le jeune Vincent Diftain me paraît fort prometteur en matière de vulgarisation.

    Pour cette raison, je me suis décidé à ouvrir à Luxeuil où je me trouve "La Taverne de Saint Abysmo". Je crois qu'il est possible de faire comprendre en des termes simples les grands principes de notre Foi. Car l'aristotélisation des Royaumes nécessite une attention toujours permanente. Je ne manquerais pas de vous entretenir bientôt des résultats de cette entreprise.

    Fraternellement,
    Minus Mailhes.


    LE PRÊCHE, L'EXEMPLE DE SAINT KAREL


    Citation:

    Sixième livre de la Vita de Christos le Sage
    Repentez-vous ! Confessez-vous de vos pêchés, car le Très Haut n’aime pas voir le vice envahir la cité des Hommes.


    Mais avant d'être un tavernier féru de théologie, Minus Mailhes avait éprouvé ses qualités de prêcheur en se rendant parfois loin des frontières du Royaume de France. Terre angloyses, Saint Empire germanophone ou francophone, ses pas le menèrent là où il croyait pouvoir diffuser les paroles du Créateur, respectant ainsi la tradition de prêche du thomisme.


    Citation:
    Lettre à Antoine, frère thomiste.

    Mon frère,

    Me voici donc en terre angloyse dont l'étrange parler n'est finalement pas si incompréhensible. Même si je dois avouer que les aristotéliciens que j'ai rencontrés font preuve d'une grande patience à mon égard. Cependant la Grande Réforme d'Eugène V n'a semble t'il pas encore totalement percée en ces contrées et cela facilite d'autant la bonne audience du message thomiste.

    Malheureusement, comme sur le continent, la désertion de nombre d'églises est véritable. A mon sens les exigences théologiques pour l'obtention de la charge de prêtre sont trop grandes et celle-ci devrait être accessible aux artisans.

    Quoi qu'il en soit, et pour mieux encore diffuser le message divin, j'ai décidé de me porter candidat à la charge de maire de la paroisse de Sommerset. La chose ne sera pas facile car j'ai en face de moi la noble Budicca, intègre et excellent rhéteur. Mais plus le temps passe et plus il me semble que la place d'un Théologien est autant à la mairie que dans une église.

    Car les choses du monde, même les plus simples ne peuvent être laissées aux mains des gens de peu de savoir. Figurez-vous que j'ai pu ouïr un Conseiller Comtal que notre Terre tournait !!! Tourner !!! Quelle injure à la raison d'Aristote ! Car si cela était, les manèges auraient depuis longtemps fait faillite !

    Fraternellement,
    Minus Mailhes.


    L'expérience électorale fut un échec et Minus Mailhes se consacra alors à établir des ponts entre Rome et les aristotéliciens angloys, suivant en cela l'exemple de Son Eminence Latan. Visionnaire bien connu, ce dernier lui lança d'ailleurs un jour : "Un pont entre le Royaume Angloys et le continent ? Quelle merveilleuse idée ! Quelle meilleure image pour décrire la lumière que nous voyons au bout de ce Tunnel !". Mais appelé à de plus importantes responsabilités au sein de la Congrégation de Saint Thomas, Minus Mailhes quitta l'île à regret.


    Citation:
    Lettre à Metalxela, templier et frère thomiste.

    Mon frère,

    Grand est l'honneur que me font les thomistes de me choisir comme Recteur de la Congrégation, à la suite de tant d'hommes illustres. Je ne peux m'empêcher de croire que mon père spirituel (oui spirituel car Saint Karel fut un humoriste méconnu…) serait fier de me voir suivre ses traces.

    Nombreux sont les contacts que j'ai pu lier en terre angloyse et grand est l'espoir de voir ces liens fructifier. Plus difficile est l'approche en Württemberg où les villageois ne quittent que peu leurs champs et leurs ateliers. Les places des marchés sont aussi clairsemées que nos rangs laissant le champ libre à nombre d'hétérodoxes. Mais je ne suis cependant pas homme à trop m'inquiéter. Car notre Foi ne connaît pas de faille. Et la Vertu saura préserver ceux qui s'y conforment...

    Fraternellement,
    Minus Mailhes.



    UNE VOLONTÉ DE VOIR RÈGNER L'ÉGLISE


    Citation:

    La Fin des Temps, IV. Le Jugement Divin
    Je suis la main invisible qui guide vos pas, mais nombre d'entre vous se sont détournés de Ma Parole.


    C'est par un beau matin de printemps, au cours duquel chantaient les oiseaux et bourdonnaient les abeilles pendant que les fleurs pointaient délicatement leurs pétales en direction du soleil juste avant d'être broutées par un troupeau de vaches sauvages, c'est ce matin là que Minus Mailhes se vit offrir l'occasion de réaliser son projet : faire vivre une Cité selon les strictes règles du Dogme. Monseigneur Bouboule, Primat du Saint Empire et Prince de Cologne, occupé à tant de grandes œuvres, décida en effet de déléguer la menée courante de la Principauté de Cologne au massif Théologien en le nommant Gouverneur.


    Citation:
    Discours d'investiture de Minus Mailhes
    Cologne ! Fidèle fille de l’Eglise ! Cologne a toujours su suivre la juste voie, la voie de Dieu ! Et nuls complots, nuls nobliaux avide, ne sauraient nous en faire dévier. Car notre seule Loi est celle que le Dogme nous enseigne ! Et Cologne ne sera vassale que de l'Eglise Romaine !

    Dans les contrées aristotéliciennes, ce que tout fidèle ne pouvait qu'attendre est enfin arrivé. Le pouvoir temporel est enfin aux mains d’un homme de Dieu, d’un homme qui a la connaissance des principes de la Foi, le Prince Bouboule ! Et qui mieux que cet homme, peut régner dans le respect de l’essence même de la politique, enseignée par nos prophètes et par nos saints ?

    Le chaos régnant dans le Royaume de France en raison des tolérances accordées aux impies et aux hérétiques, l’apostasie sur l’île bretonne née de l’indifférence du Roy d’Angleterre, sont autant d’exemples démontrant la nécessité d’un pouvoir religieux fort et sans faille ! D’un pouvoir religieux qui peut enfin exprimer toute sa valeur sans se soucier de basses intrigues laïques.


    Aussi habile rhéteur que scribe, Minus Mailhes sut mobiliser les foules pour mener à bien l'aménagement de la Cité de Cologne telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui. Ayant pour unique volonté de placer Cologne au service de l'Eglise, il lutta ardemment pour obtenir une reconnaissance de la part de la Curie qui ne fut malheureusement pas accordée de son vivant. Il souhaitait en effet faire de la cité rhénane un exemple pour le reste des Royaumes et poser ainsi les premières pierres de la RESPUBLICA ARISTOTELICA.


    Citation:
    Lettre à Lorgol, cardinal camerlingue et frère thomiste.

    Cher frère,

    Vous ne pouvez pas ne pas avoir eu vent de cette nouvelle ineptie normande nommée Conseil des Cultes. Sous couvert d'obtenir la paix, les puissants de cette contrée offre une tribune aux hétérodoxes de tous poils. Nom de la créature sans nom ! Pourquoi ne pas ouvrir à Rome une ambassade des impies associés tant que nous y sommes !

    L'Eglise se doit de se battre pour être l'unique religion. Hors de cela point de salut ! Les Théologiens que nous sommes savent que l'ancien Dogme pouvait parler de tolérance envers les "Gentils" mais aujourd'hui la mission de l'Eglise est d'aristoliser les contrées ainsi que vous l'avez fort bien signifié dans votre premier discours en tant que Camerlingue.

    L'aristotélisme doit désormais oser sortir des églises pour prendre la place véritable qui est la sienne... La création divine et sa tenue sont choses trop importantes pour être laissée aux mains des incroyants... L'Eglise ne doit qu'appliquer son droit canon et les aristotéliciens ne doivent que de vivre conformément à notre Dogme. Le reste n'est que billevesées.

    Mais prenons garde cependant, car les messes basses s'échangent entre ceux qui rasent les murs et la nuit est aujourd'hui plus animée que nos débats d'antan...

    Fraternellement,
    Minus Mailhes


    Extrêmement actif, Minus Mailhes n'eut cependant pas l'occasion de voir se réaliser les œuvres, tant théologiques que temporelles, auxquelles il participa. En effet, alors qu'il participait à une vive discussion concernant les institutions de l'Eglise, l'ardeur qui l'animait eut finalement raison de sa santé et le 31 janvier 1455 Minus Mailhes rejoignit le Soleil.


    Citations :

    Citation:
    Non au ramponneau ! Ceci est une invention de la Créature Sans Nom pour dévier les esprits faibles de la Voie ! Qu'ils donnent donc leurs écus aux pauvres ou à l'Eglise !


    Citation:
    Tastevin ? C'est pire que le purgatoire !!!


    Citation:
    je dois avouer mes lacunes en la matière...


    Citation:
    Le pape, le roi et l'empereur...
    Ils cherchent désespérément à conserver leurs places alors qu'ils n'ont pas le temps de s'y consacrer...


    Citation:
    Tiens, un bouboulien ...
    Ah ! Vous rirez bien quand les boubouliens domineront le monde !


    Citation:
    On n'est jamais bien servi que par soi-même !


    Minus ayant des prédictions :
    Citation:
    Je comence a me dire que dans cette Eglise on est en train de me vouer un culte en secret...



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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Jerem51 (c. 1424 - 1460)
    Patron de Sémur et de l'Humanisme



    A - Les premières années

    Les premières années de la vie de Jerem nous sont largement inconnues car il n'était que le fils de pauvres et obscurs manouvriers bourguignons qui n'ont pas laissé de traces dans l'histoire.
    Les seuls éléments connus sont sa naissance vers 1424 à Semur, les différentes activités qu'il pratiqua (mineur, agriculteur, boulanger) et sa passion pour les messes du père et futur saint Bynarr qui l'ordonna prêtre et qu'il remplaça comme curé à partir de décembre 1453. Il n'avait alors pas encore trente ans.


    B - " Les valeurs ne sont pas des reliques et elles ne s'usent que si on ne les fait pas vivre. " (Saint Abysmo)

    Dubitatif face à l’œuvre du pape Nicolas V, il préféra adopter une position de retrait le temps d'observer l'évolution des choses et se démit de ses fonctions de curé en juillet 1454 tout en restant prêtre.
    Il s'orienta alors vers le service de l'Etat, suivant en cela les conseils du prophète Aristote sur l'engagement au service de la cité. Ainsi, il essaya de servir du mieux qu'il put son village où il devint, pour de nombreuses années, conseillers aux maraîchers (août 1455 - mars 1459) et aux érudits (juin 1456 - mars 1459), puis conseiller à l'animation (octobre 1460), et, toute sa vie, même après avoir repris une vie active au sein de l'Eglise, il continua à le servir avec dévouement, non seulement dans le cadre de ses charges de clerc séculier, mais aussi comme fils aimant, montant la garde sur les remparts quand un danger la menaçait, passant de boulanger à meunier pour faire face à une pénurie de farine provoquée par l'absence des meuniers partis combattre lors de la Guerre du Ponant, ou même, connaissant ses difficultés financières, en lui léguant sa fortune dans son testament.


    Citation:
    Tout d'abord, nous léguons nos terres, échoppes et l'ensemble des sommes qui viendraient à s'y trouver à la mairie de Semur, notre ville natale à laquelle nous sommes restés attaché toute notre vie; que le Très-Haut sache guider ses magistrats afin d'en faire le meilleur usage possible. (Testament, 01 octobre 1460)


    Il pensait que ce service constant au village auquel il devait tout était la meilleure preuve d'amour et d'amitié qu'un homme puisse faire gratuitement, renouvelant ainsi le geste accompli autrefois par Christos, " montrer à Dieu que l’homme peut atteindre l’amitié parfaite, vertueuse et unitive jusqu'à se sacrifier pour les autres sans rien attendre en retour. " (Extrait du statut de Christos)

    Cependant, tout intérêt pour la religion ne l'avait pas quitté: il rejoignit les rangs de l'Eglise Conservatrice Aristotélicienne dont le schisme reposait largement sur la croyance des contes et légendes bibliques. Pourtant, grâce à l'action bienveillante du Bienheureux Pouyss, il finit par revenir dans le sein de l'Eglise apostolique.
    Saint Himérius, lui-même initiateur du schisme ayant renoncé à ses errements et ayant fondé la Congrégation de Saint-Thomas, Jerem l'y rejoignit, comme la plupart des membres de l'Eglise Conservatrice Aristotélicienne.
    C'est ainsi qu'après un temps de retraite et de méditation, il se mit à étudier le Livre des Vertus et à s'engager de façon plus marquée aux côtés des thomistes, contributeurs majeurs de la restauration du dogme dans sa pureté et son exactitude primitives.
    Et, comme il n'avait jamais quitté Semur et y restait très connu et apprécié des habitants, Monseigneur Bender, avec lequel il entretenait des rapports plus que cordiaux, le nomma vicaire de la paroisse en janvier 1457.


    C - Mettre le dogme à la portée de tous

    Ayant dû lui-même se mettre en conformité avec la doctrine restaurée, l'une des premières entreprises qui lui tinrent à cœur en revenant de façon plus active au sein de l'Eglise, fut de trouver le moyen de les mettre à la portée de tous afin de faciliter l'assimilation de celles-ci par les fidèles et les nouveaux prêtres. C'est dans cette intention qu'il rédigea un Abrégé du Livre des Vertus dont la Congrégation de St-Thomas possède encore un exemplaire, en tira Les treize aphorismes et écrivit les résumés de la vie d'Aristote et de Christos qui furent ensuite les bases de la pastorale qu'il dispensait autour de lui quand on le contactait pour obtenir le baptême.
    C’est à ce même souci didactique et pédagogique qui ne le quitta du reste jamais au cours de sa carrière, que l’on doit aussi Le petit traité de théologie pratique destiné à faciliter l'approche du dogme et le travail des prêtres et des théologiens. Il faut d'ailleurs souligner que, même parvenu aux plus grands honneurs, il demeura très attentif aux soins des curés de paroisses, des prêtres de terrain, et des fidèles dont il continuait à s'occuper dans son village natal.
    C'est d’ailleurs cette volonté didactique qui lui ouvrit les portes du St-Office où il fut d'abord admis comme scripteur avant de devenir théologue en mai 1457.


    D - Le théologue

    A partir de cette date, Monseigneur Jerem devint, pour plusieurs années, l'un des piliers de la Congrégation du Saint-Office dont il finit par devenir vice-préfet à partir d'avril 1460, et avec lequel il participa à toutes les querelles théologiques de son époque: il fut ainsi le représentant le plus en vue du Saint-Office lors du très litigieux procès contre Odoacre où Lorgol, plutôt que de faire le procès de l'accusé, voulut faire celui de ce dicastère. Jerem obtient alors le soutien de la majorité des cardinaux qui se rangèrent derrière le Saint-Office définitivement consacré comme le gardien du dogme et de la doctrine.
    Ses recherches théologiques au sein du Saint-Office s'orientèrent dans trois directions.
    Tout d'abord, il s'intéressa à la question de la liberté humaine par rapport à Dieu, et comme il ne semblait pas que le sujet, pourtant fondamental, suscita beaucoup d'intérêt, il rédigea un écrit qu'il savait notoirement contraire à la doctrine et hérétique -
    naturellement mis à l'Index - afin de réveiller les consciences. Cela aboutit à compléter les travaux du père Lapinus et à définir Thématique sur la Liberté & la Foy.

    Citation:
    Article 1: Dieu a donné à l'Homme l'absolue liberté de penser, donc de faire le bien ou le mal, mais il voulut encadrer ce dernier par la création de l'Église.
    Article 2: la Grâce divine est un don de Dieu destinée à racheter ceux qui chutent à cause de la liberté à faire le mal.
    Article 3: la Grâce divine n'existe que parce que l'Homme a été créé libre de penser: sans liberté, pas de Grâce divine, car l'Homme ne pourrait jamais se tromper et serait alors l'égal de Dieu.
    Article 4: l'Église joue un rôle essentiel de médiateur entre Dieu et les Hommes aussi bien dans la définition du bien et du mal que dans la dispense des moyens d'accéder à la Grâce divine par la confession et la pénitence (thématique sur la Liberté et la Foi)


    Ensuite, mu par l'influence du thomisme et de la pensée de Christos - " Vous profitez de cela en asservissant les peuples, et les forçant à travailler pour des salaires indécents ", Vita de Christos, chapitre 15; " Vous devez savoir que toutes les nations ont droit au respect et leur peuple à la liberté et à notre amitié " Vita de Christos, chapitre 9 - il s'intéressa aux questions sociales et à ce que l'on pourrait appeler l'humanisme.

    C'est ainsi, par exemple, qu'il porta son attention sur certains écrits de Saint Possidonio sur l'esclavagisme , du Bienheureux Théodore sur la traite humaine ou à la vie de Saint Clément , le créateur de l'Inquisition dont le sens de la justice le touchait particulièrement.

    La dernière partie de son oeuvre théologique fut influencée par la pensée du Bienheureux Sénèque et des stoïciens. Il s'attacha à écrire ou traduire des œuvres ou des auteurs qui mettaient particulièrement l'accent sur la primauté et la Souveraineté supérieure de Dieu, comme Le Miroir d'Oane ou la vie de l'apôtre Nikolos , ainsi qu'il l'exprime à la fois dans son testament, mais aussi lors de sa prise de fonction comme Recteur de la Congrégation de Saint-Thomas.

    Citation:
    "Gardez toujours présents à l'esprit que, si nous avons deux prophètes, Aristote et Christos, nous servons Dieu avant tout. J'ai, durant toute ma vie, toujours défendu Sa prééminence et Son omnipotence contre les diverses atteintes dont il a parfois été victime, soit que certains aient érigé Aristote ou Christos au-dessus de Lui, soit que les querelles de personnes aient pris le pas sur la défense de Ses droits, soit que des laïcs imbus de leur personnes aient contesté Sa supériorité sur eux.
    Dieu, rien que Dieu, mais tout Dieu, tel devrait être notre route et tel a été le guide de toute ma vie". (Testament, 01 octobre 1460)

    " J'ai aménagé nos statuts afin de mettre parmi nos valeurs, au-delà de la protection de la pensée de Christos, la promotion de la croyance en Dieu et la protection de la foi " (travaux préparatoire à l'amendement de la Charte thomiste, avril 1460).


    Parallèlement, parce qu'il était inquiet de l'évolution de l'Eglise, de la désertification des évêchés, des archevêchés et des cures et qu'il voyait les progrès de l'acédie dans le peuple, il traduisit un prêche de Saint Thomas, inspirateur de la Congrégation où celui-ci dénonçait le Parisianisme qui lui semblait gangrener l'ensemble de la société et les institutions ecclésiastiques.

    Enfin, il favorisa l’éclosion de nombreux travaux sur Les prémices de l'Histoire de l'Eglise grâce à ses écrits personnels.

    E - Le thomiste

    Monseigneur Jerem est toujours resté attaché au thomisme dont il inventa la devise: "L'unité dans la diversité" qu'il justifiait dans un texte écrit juste avant que la Réforme ne s'impose définitivement.

    Citation:
    " L'Eglise se nomme diversité parce qu'il y a diversité de dons, mais le même Esprit.
    Loin de devoir nous en effrayer, nous devons le considérer comme un don de Dieu. En effet, certains sont dotés par l'Esprit divin de la sagesse; d'autres de la connaissance; d'autres encore de la foi; certains ont le don d'opérer des miracles; d'autres ont le don de prophétie; d'autres ont le talent pour repérer les futurs espoirs; d'autres ont la capacité de parler et de traduire plusieurs des langues...
    Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier, comme il veut.
    Cette diversité étant un des desseins du Verbe, lequel est notre inspiration commune, il faut tirer parti de cette diversité et non la rejeter ou en avoir peur. Nous sommes tous les membres d"un seul corps que nous contribuons à faire vivre, et aucun membre ne peut se retrancher du corps sans dommages. Car, comme le corps est un et à plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, de même en est-il de Christos le Sage. Vous êtes le corps de Christos le Sage, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
    Dès lors, puisque nous sommes les membres d'un seul corps, et tous abreuvés à la même source mais avec des dons différents qui nous ont été donnés par le Verbe, il est normal qu'à l'intérieur de l'Eglise puissent s'exprimer une diversité d'opinion qui fait sa richesse.
    Même si les mots sont différents parfois, ils recouvrent une même réalité et une même sagesse, car l'inspiration étant commune, il ne peut y avoir vérité d'un côté et erreur de l'autre.
    Nous devons considérer toujours que ce qui nous unit est bien plus important que ce qui nous divise.
    Il n'y a pas une voie, mais plusieurs voies qui mènent chacun à la vérité, selon ses mérites, son vécu, sa sensibilité...
    Il importe que notre Eglise sache prendre en compte cette diversité et en prenne la tête pour guider les hommes vers la connaissance du Verbe" (De l'Unité dans la diversité, 1454)


    Du reste, son thomisme que ce soit comme frère théologien, simple moine, frère prieur (mai 1459 - mars 1460) ou comme Recteur (mars - octobre 1460), fut toujours marqué par le souci constant de dépasser la querelle entre aristodoxes et christosiens, ce qui lui valut parfois de se quereller avec des gens violemment hostiles aux thomistes et fervents partisans de la prééminence d'Aristote. Cependant, loin de correspondre à l'image caricaturale des thomistes propagée par des gens qui pourtant n'en connaissaient pas, il se définissait comme un "conservateur moderniste" suivant ses propres mots donc attaché au respect de la personne humaine tel que fixé par Christos: " Que votre solidarité ne connaisse pas de frontières ! Souvenez-vous, mes amis, qu'Aristote vivait dans un pays d'une culture peu tolérante pour les autres peuples. Aujourd'hui, vous devez savoir que toutes les nations ont droit au respect et leur peuple à la liberté et à notre amitié. " (Vita de Christos, chapitre 9), d’où son extrême prudence fasse à ceux qui prônaient un usage immodéré des bûchers.

    Souvent d'ailleurs, les gens les plus prévenus contre le thomisme étaient surpris du contact facile qu'ils avaient avec Monseigneur Jerem, qui leur semblait loin de l'image rétrograde qu'on avait l'habitude de se faire de cet ordre. Cela se vit notamment lorsqu'il exerça la charge de Recteur du Chapitre régulier romain (juillet 1459 - janvier 1460) où son esprit de conciliation et sa modération permirent de faire émerger un consensus autour des nouveaux statuts du Chapitre.

    F - " Car toute chair est comme l'herbe, elle est comme la fleur des champs"

    La fin de la vie de Monseigneur Jerem fut marquée par plusieurs demi-succès ou échecs.
    Ses initiatives pour tenter de restaurer et dynamiser le Chapitre régulier romain pour lequel il avait entrepris de visiter chaque ordre religieux afin de les inciter à reprendre le chemin de Rome, à s'investir dans le Dictionnaire des Saints aristotéliciens et dans la rédaction de l'Histoire de l'Eglise, furent peu suivies. Seul Monseigneur Robert Savoie joignit le geste à la parole et s'attela à l'Histoire de l'Eglise.

    En Bourgogne-même, sa lutte pour tenter d'imposer le relèvement du salaire minimum fixé à 12 écus, ce qui lui valut à de nombreuses reprises de s'opposer à la duchesse Angélyque de La Mirandole, échoua; de même sa tentative de créer un nouveau mouvement pour une Bourgogne "Libre, Généreuse, Bienveillante et Talentueuse", fondé sur l'humanisme naissant, ne rencontra pas l'écho espéré.

    Toujours en Bourgogne, au nom de la défense de la démocratie "instituée par Dieu", disait-il souvent par référence à l'apôtre Nikolos, et parce que ses pires craintes semblaient confirmées devant l'affirmation du despotisme aristocratique d'une minorité très active de la noblesse locale, il participa - aux côtés de l'excellente princesse Armoria de Mortain, fidèle à l'esprit de la noblesse et à sa raison d'être qui est la défense de la Cité - à la lutte contre l'usurpation du trône ducal bourguignon par les adversaires du duc François Delamark, par ailleurs proches des hérétiques Falco et Eusaias.

    Ces luttes, toutefois, l'avaient épuisé et il eut, au début de l'automne 1460, une première alerte de santé dont il ne tint pas compte lorsqu'il fit un malaise en creusant dans le champ de dame Matheline, l'une de ses paroissiennes. Refusant de se laisser abattre, il s'engagea pour les ducales suivantes aux côtés du père Aegon, chanoine de la Congrégation de Saint Thomas, Chambellan de Bourgogne, et héritier politique du duc François.
    C'est alors que le Collège de la noblesse bourguignonne entreprit de le mettre en procès d'inéligibilité pour avoir, devant la porte dudit Collège où une affiche annonçait les nouveaux pouvoirs que celui-ci s'était arrogé, exprimé spontanément et pour lui-même son opinion sur le fait.
    L'affaire fut telle qu'elle aboutit à une querelle majeure qui finit par imposer la tenue d'une médiation par l'archevêque de Lyon. C'est alors qu'il était en train de se défendre devant Monseigneur Yut qu'il fut pris d'un malaise mortel qui le terrassa soudainement, à Lyon, le 31 octobre 1460. Il put cependant, en rendant son dernier souffle, recevoir une ultime fois l'absolution, que lui remit précipitamment le père Aristokoles.

    Cette disparition soudaine fut la cause de beaucoup d'émoi et de grands scandales en Bourgogne, à la fois parce que celui qui se faisait toujours appelé le "père Jerem" était aimé au plus haut degré de ses paroissiens, et parce que les circonstances de sa mort furent intimement liée aux attaques répétées que faisaient et préparaient une partie de la noblesse et du pouvoir bourguignon contre les saintes doctrines de l'Eglise aristotélicienne, contestant souvent ouvertement son magistère. C'était, déjà à cette époque, les remuements profonds qui allaient plonger le duché de Bourgogne et le royaume de France dans une longue lutte, faite de successions de guerres civiles et qui aboutiraient à la Croisade de 1461. Au cours de celle-ci, c'est en grande partie le souvenir vivace qu'il avait laissé qui cimenta les fidèles bourguignons autour du Gouvernement de concorde aristotélicienne puis des villes croisées de Chalon et Autun qui, aux côtés des Saintes armées, luttèrent contre une nouvelle usurpation de la couronne ducale et contre l'anti-roi Eusaias l'Apposat qui l'avait ordonnée.

    Son corps, conservé à Sémur à l'oratoire Saint-Nikolos aux côtés des reliques de l'apôtre, est toujours l'objet de grande adoration. C'est là que, bravant la persécution du clergé et des fidèles par le gouvernement de l'anti-roi et de ses partisans, les fidèles de tout le diocèse d'Autun se réunirent souvent pour entendre l'office, car il est tenu pour avoir été un homme exemplaire dans la pratique des vertus aristotéliciennes.
    Son cœur, conservé dans les cryptes de l'abbaye Saint-Thomas de Clermont, est lui aussi l'objet de la vénération des frères et soeurs thomistes, qui cherchent auprès de lui l'inspiration de leurs études et de la Vertu.


    G - Un miracle à Saint-Titus

    Le corps du pape Eugène IV, surnommé par beaucoup le géranium, n'avait jamais reçu de sépulture décente car la cérémonie qui devait y procéder avait été interrompue sans jamais s'achever. Aussi le corps du défunt pape, au grand scandale de tous, pourrissait tranquillement dans un coin obscur de l'édifice, finissant par dégager une odeur pestilentielle.
    C'est alors que le 24 mai 1463 plusieurs personnes furent témoins d'un phénomène étrange:
    Monseigneur Jerem, ou plutôt son fantôme, officiait une messe d'enterrement du pape Eugène IV et annonçait que le Très-Haut été décidé à passer une nouvelle alliance avec Son Eglise

    Citation:
    Une malédiction s'est abattue sur l'Eglise car vous aviez oublié le corps d'Eugène sans le porter en terre au mépris de l'amitié aristotélicienne.
    Aujourd'hui, le Très-Haut m'a envoyé pour effacer ce péché commis par Son Eglise et renouer Son alliance avec elle. En signe de cette nouvelle alliance, voici une géranium sacré

    Un pot de géranium apparut miraculeusement dans sa main tendue.

    Ce géranium n'aura pas besoin d'eau pour vivre mais il devra être nourri chaque année d'une grande prière publique en la Basilique Saint-Titus. Elle devra être dite par le cardinal camerlingue de l'Eglise et devra avoir lieu chaque mois de juin, mois où mourut le pape Eugène, faute de quoi il dépérira, mais s'il dépérit, alors la prophétie du Très-Haut s'accomplira et rien ne pourra plus l'empêcher.

    Frère Uter, le Très-Haut savait que vous viendriez, il vous confie ce géranium sacré afin que vous puissiez témoigner de ce qui s'est passé aujourd'hui en ce lieu et que nul ne puisse en douter.



    Paroles célèbres

    Citation:
    - " Nous serons renaissants ou nous ne serons pas "
    - " Quand un passant vous fait signe et s'arrête , il faut lui tendre la main sans attendre le lendemain "
    - " J'ai toujours fait ce que j'ai pu pour aider les gens qui se sont adressé à moi pour une raison ou pour une autre; j'ai toujours considéré que c'était mon devoir; ça m'a toujours paru normal et ça m'a permis de croiser des gens vraiment formidables "
    - " Les thomistes par ci, les thomistes par là ! Et à chaque fois, pour les accuser de ce qui va mal dans l'Eglise ! Comme si la Curie était peuplée de thomistes ! "
    - "Triple idiot ! J'ai dit un cierge, pas un siège ! Décidément, il faut que je fasse tout moi-même ! " (à son bedeau sourd)


    Reliques: son corps, conservé dans l'oratoire Saint-Nikolos à Sémur, et son cœur, conservé à l'abbaye Saint-Thomas de Clermont

    Patron de Sémur et de l'humanisme, fêté le 31 octobre

    Rapporté et écrit par frère Primat, ancien secrétaire de Monseigneur Jerem et revu en 1465 par Son Eminence Pie II de Valence

    _

    TEMOIGNAGES DE PERSONNES QUI ONT CONNU MONSEIGNEUR JEREM

    lonufiel a écrit:
    Bonjour

    Sémur oui cela fait une éternité, mais je me souviens du père Jerem51 c'était quelqu'un de droit juste et généreux qui aimait son prochain.

    Ensuite, ma mémoire me fait défaut oui cela fait quelques année que j'habite avec ma femme le duché de Guyenne.

    cordialement

    lonufiel


    Anne de Culan a écrit:
    Monseigneur,

    Le Père Jerem me laisse le souvenir d'un bon prêtre, et l'on dit qu'il était fort proche de ses ouailles. J'avoue à ma triste honte avoir trop peu fréquenté son église, mon chapelain, le Père Comis, disant une messe matin et soir en ma chapelle privée.


    Daigne, Monseigneur, Votre Excellence considérer que je suis en Aristote Sa très dévouée servante,


    Anne de Culan
    Duchesse de Courtenay


    Matheline Poudevigne a écrit:
    Monsieur l'Evêque,

    C'était un bon curé et je le regrette beaucoup et quand je l'écoutais je voulais être curé moi aussi. Maintenant je ne sors plus beaucoup. On vieillit et un jour prochain le Très-Haut m'enverra moi aussi près du Père Jerem.

    Bien à vous,

    Matheline Poudevigne



    Escrit sous la dictée de la dame Matheline Poudevigne par l'escrivain public à l'enseigne de la Plume qui chante.


    son Ém. Bender.B.Rodriguez a écrit:


    "Jerem était un frère et un ami, l'un des plus vieux que j'ai côtoyé. Je le connais depuis Sémur et je l'ai toujours porté en grande estime. Au delà du caractère personnel que revêt son décès, c'est une perte immense pour l'Eglise, de par sa qualité, de par son travail. Cette tragédie laissera également un immense vide au sein de notre congrégation à laquelle Jerem a tant apporté."
    - Bender.B.Rodriguez, ancien Chancelier du Saint-Office



    son Ém. Hull de Northshire a écrit:


    "Nous avons connu Monseigneur Jerem51 plusieurs années avant de devenir nous-même prêtre. À l'époque, nous l'avions escorté de Bazas à Blaye, dans le Duché de Guyenne. Sergeant de l'Ost, accompagné du Lieutenant Kal., notre trio fut attaqué durant le seconde nuit de déplacement. Monseigneur Jérem n'était point militaire ni armé, nous étions en infériorité numérique, étant deux contre cinq brigands musclés. C'est alors que Monseigneur Jérem se mit à prier et à sermonné les brigands, d'une voix forte, et nous le protégeâmes. 10 ans plus tard, notre mémoire reste floue, mais les brigands battirent en retraite et nous fûmes, tous les trois, victorieux. Devant la miséricorde et la protection du Très Haut, à notre retour à Bazas, nous commençâmes notre implication dans l'Église en tant que Diacre.

    Nous attestons de nos dires et ce ce miracle, où le verbe battit le fer, en notre nom et en notre qualité de Cardinal. Nous citons notre feu frère d'arme Kal. en tant que témoin de la scène.

    Amitié Aristotélicienne,
    S.E.H.N.


    _

    ANNEXE

    Principaux écrits et principales traductions de Monseigneur Jerem51

    Le Livre des Vertus, livre 1, l'héritage d'Oane

    Le miroir d'Oane
    Noam, père de l'Oanisme

    Le Livre des hagiographies

    Nikolos
    Clément, premier inquisiteur, la seconde partie (de l'affaire de Loudun à la fin)
    Polin de Langres, travail en collaboration
    Sénèque

    Les Ecrits des saints

    Epître sur le travail
    Epître sur le culte des saints
    Prêche de St-Thomas contre le Parisianisme
    De L'esclavagisme, par St-Possidonio

    Les Thématiques du dogme

    La liberté et la foi

    Les Doctrines de l'Eglise

    Les treize aphorismes tirés du Livre des Vertus

    . Pastorale
    Résumé de la vie de Christos

    .Textes de référence
    Petit traité de théologie
    De la soumission et du commerce de l'Homme par l'Homme
    Résumé de la vie d'Aristote


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Pierre-Morgan de Lusignan dict Morgan de Sauvigny
    "Je dois accepter la mission et aller là où Dieu m'appelle."



      De la très sainte, très pieuse et surtout très humble vie de Pierre-Morgan de Lusignan, qui fut archidiacre, vice-préfet à l'enseignement et fondateur de la Biblihomélie.

    Naissance et premières années sur la Création

    Le frère Morgan voit le jour à Vannes, en Bretagne, au sein de la pieuse, noble et ancienne famille de Lusignan, dont les plus illustres membres firent les croisades au nom de Christos. Malgré sa noble ascendance, la famille reste humble et ne baigne pas dans l'immense richesse. En tant qu'aîné, son père lui promettait une carrière militaire qui devait le couvrir de gloire, mais très tôt il développa une maladie que les médecins ne purent reconnaître, et fut donc alors destiné au sacerdoce.

    Très tôt, le frère Morgan reçoit son instruction religieuse de par sa mère, Marie de Lusignan, qui lui fait réciter les principales prières et qui lui lit régulièrement le Livre des Vertus. Morgan développe alors une avide envie de connaissance que sa mère, ni son premier précepteur, ne purent satisfaire bien longtemps.

    Convaincu que Dieu, et donc de fait la connaissance, se trouve avec les plus pauvres, il quitte la demeure familiale à l'âge de 15 ans pour rejoindre l'ordre des frères mineurs de Saint-François-de-Gênes. Jeune et fugeux malgré la maladie, mais aussi studieux et très pieux, il se fait remarquer autant au sein qu'à l'extérieur de l'abbaye qu'il a rejoint.


    Première charge séculière

    Le frère Morgan fut donc tout naturellement remarqué par l'évêque de Nantes d'alors, Monseigneur Pouyss, qui lui offre la diaconie de Vannes, que Morgan reçoit au cours d'une cérémonie mémorable, introduite par ces paroles de Monseigneur Pouyss :

    Citation:
    Mes filles, mes fils, avant de commencer cette messe, je dois vous annoncer qu’il s’agit de la dernière que j’officierai. Non, ne criez pas victoire trop vite: je ne quitte pas la ville pour autant. Mais un jeune Franciscain du nom de Morgan de Sauvigny, qui est très prometteur, va venir s’installer dans charmante paroisse la semaine prochaine. Je vous demande à tous de lui réserver votre accueil le plus chaleureux. Il officiera, dans un premier temps, en tant que diacre.


    Très impliqué, autant au niveau paroissial que diocésain, le frère Morgan reçoit le titre d'archidiacre. Il suit donc celui qui devait devenir le cardinal Pouyss pour ses menues affaires au sein du diocèse.

    Théologue émérite et accompli, maîtrisant parfaitement le grec, le latin et l'hébreu, le frère Morgan travaillera sur de nombreux projets de traduction, dont le plus important fut la traduction de l'hagiographie de l'Archange Sainte Raphaëlle.


    La Biblihomélie

    L'une des plus grandes réalisations du frère Morgan fut la fondation de la Grande Bibliothèque Aristotélicienne et Universelle, communément appelée la Biblihomélie.

    Cette bibliothèque a pour objectif l'archivage et l'entreposage des principaux textes à valeur religieuse de l'aristotélicisme, ainsi que divers exemples de prêches et de messes pour permettre l'instruction des aspirants au sacerdoce ou encore assurer la diffusion de l'ensemble de la variété du dogme aristotélicien auprès des paroisses.

    La mise en place de cette grande institution ne fut longue, mais elle se fit avec le concours de Monseigneur Pouyss et du Sieur Atis Tazi.

    La Biblihomélie était promise à un grand avenir...

    C'est d'ailleurs en l'honneur de son fondateur que l'auditorium de la Biblihomélie a été nommé, et le blasonnement de l'instituion rappelle celui de son fondateur.


    Sacerdoce et Languedoc

    Pierre-Morgan de Lusignan fut ordonné par Monseigneur Gloth, après que Monseigneur Pouyss ait quitté le diocèse. Toujours archidiacre de Nantes, il participa d'ailleurs à l'organisation Gran Tro Breizh.

    Au même moment, Monseigneur Pouyss quitte l'ordre des franciscains pour fonder l'ordre Lescurien. Il est aussitôt rejoint par celui qui fut un de ses plus fidèles amis, en l'occurence le frère Morgan, qui deviendra la premier lecteur et maître des novices du nouvel ordre. Rapidement, il devient même recteur du jeune ordre.

    Cependant, la maladie que porte le bienheureux depuis son enfance devient de plus en plus grave et mine beaucoup de la santé du recteur, qui ne peut assurer totalement la charge.

    Pour se refaire une santé, Morgan quitte la Bretagne pour le Languedoc, alors politiquement trouble, où il devient premier archidiacre de Narbonne. Il fait d'ailleurs, en l'absence de l'évêque et dans un moment d'audace, entrer les troupes de l'Église dans le comté, ce qui lui vaut nombre de critiques, qu'il réfute toutes. À Narbonne, il fonde un séminaire en rédigeant nombre de cours, ce qui lui vaut d'être promu comme vice-préfet à l'enseignement, aux côtés nottament de Monseigneur Lodovicus.

    Cependant, la maladie le rongeant de plus en plus, il est contraint de démissioner de ses charges.


    Helvétie et derniers jours

    Pour retrouver un peu de calme et de sécurité, le frère Morgan entreprend de déménager en Helvétie, où il espère retrouver connaissances et amis.

    Ce sera son dernier voyage, et il le sait. Il se rapproche alors encore plus de ce Dieu qu'il a aimé, chéri et servi toute sa vie alors que la maladie le consume de plus en plus. Il en vient alors à dire l'une de ses plus belle phrase :


    Citation:
    "Ma vie, tu me l'a ravie, et moi je n'ai rien dis."


    Il arrive finalement en Helvétie, mais c'est pour y décéder très artistotéliciennement, avec ses proches, quelques jours plus tard.

    Hommages posthumes

    Attérés par le décèse de leur ami, les proches du bienheureux se concertent pour organiser une cérémonie digne de ce nom à un de ceux qui, selon eux, fut l'un des plus grand parmis les plus grands.

    On pense ramener le corps en Bretagne par une grande procession pour procéder à la cérémonie de mise en terre en sa paroisse natale. Néanmoins, les problèmes quant à l'organisation d'une telle célébration eurent vite fait de décourager ses amis, même les plus fidèles d'entre eux.

    Ce fut finalement le Père Zabouvski, ayant succédé au défunt admiré de tous comme Grand-Bibliothécaire de la Biblihomélie, qui décida de ramener le corps à Rome pour qu'il soit enterré dans une petite crypte, vulgairement taillée à même la roche, sous la chaplle Sainte-Raphaëlle-Archange de la Biblihomélie. Le Père Zabouvski commanda aussi un reliquaire pour conserver les reliques du bienheureux.

    Même dans la mort, le frère Pierre-Morgan de Lusignan avait su rester humble...



    Reliques

    Les vêtements du frère Morgan sont conservés dans un reliquaire non loin de son tombeau, situé dans la chapelle de la Biblihomélie.

    Paroles

      "Je dois accepter la mission et aller là où Dieu m'appelle."

      "Ma vie, tu me l'a ravie, et moi je n'ai rien dis."

      "Je crois que nous nous sommes mal compris, veuillez ne pas faire attention a ma réponse sauf si besoin..."

      "Vraiment il y a de quoi rire, tant que c'est sur les autres ça nous permet d'accepter la faiblesse humaine. Sur soi c'est autrement plus déprimant."



    Hagiographie réalisée par le Père Zabouvski, en la Biblihomélie, en ce vingt-neuvième de février de l'année de Dieu 1456.

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Louis
    Témoignage du père de Louis



    1° Partie.
    Je me rappelle encore cette nuit que j'avais passé en taverne avec mes amis du conseil municipal ; jusqu'au bout de la nuit, on parlait de tout et de rien, mais beaucoup plus de rien . En taverne j'ai toujours été celui qui savait faire rire les autres . Je savais imiter notre maire, notre duc, notre curé et notre évêque, et cette nuit là j'avais beaucoup fait rire mes amis. Tout le monde y passait ; je ridiculisais tellement de personnes avec mes plaisanteries que certains des villageois évitaient de me rencontrer afin de ne pas être sujets de moquerie d'une soirée. Je me rappelle que cette nuit-là, je leur racontais l'histoire d'un aveugle rencontré le matin même au marché et à qui j'avais fait un croche pied. L'homme était tombé et en se relevant, cherchait bêtement qui l'avait fait tomber. Il paraissait ridicule, puisqu'il ne voyait pas. J'avais alors éclaté de rire, à tel point que cela s'entendit à l'autre bout du marché.
    Cette nuit-là donc, j'étais rentré très tard chez moi. J'y avais trouvé mon épouse qui m'attendait, les larmes aux yeux, me demandant où j'avais pu bien passer. Elle paraissait très fatiguée ; elle allait accoucher. Je me sentis alors coupable d'avoir abandonné ma femme au moment où elle avait le plus besoin de moi. Je la conduisis rapidement dans la demeure du médecin du village, où j'attendis un long moment avant qu'épuisé, je décidai de rentrer chez moi me reposer. Quelques heures passèrent et la fille du médecin vint chez moi en me demandant de venir. J'y retournai et le médecin me dit que l'enfant avait les yeux blanc, signe de cécité. Je pris ma tête entre les mains, repoussant ma colère et ma souffrance, et me rappelai tout de suite de l'aveugle du matin et ce que je lui avais fait.
    Depuis ce temps, jamais je n'ai pris soin de mon fils ; je considérais qu'il n'était même pas à la maison. Quand dans la nuit il se mettait à pleurer, je quittais la chambre pour aller dormir ailleurs. Ma femme s'occupait beaucoup de lui et l'aimait énormément. Quant à moi, je ne le détestais pas, mais je n'arrivais pas à l'aimer. Après lui, ma femme eut deux autres garçons. Ils ont grandi ensemble, tous les trois. Je n'aimais pas rester à la maison, j'étais toujours avec mes amis du conseil municipal, en taverne, à plaisanter. Ma femme me reprochait sans arrêt d'être plus proche des deux derniers et différent avec Louis ; cette différence, je l'affichais.


    2° partie
    Un jour, un dimanche, j'étais invité par le Duc à déjeuner pour discuter de ma future position au sein de la prochaine liste des élections ducales. Je me levai et me préparai pour l'occasion, revêtant mes plus belles braies et ma plus belle chemise. En sortant de la maison, j'entendis Louis pleurer à chaudes larmes. C'était la première fois que je le voyais pleurer depuis qu'il était bébé. Dix ans avaient passé et jamais je n'étais allé vers lui. J'essayais de l'ignorer mais je n'y réussis pas ; je l'entendais appeler sa mère. Je me dirigeai vers lui et lui ai demanda : "Louis, qu'as-tu ?" Quand il entendit ma voix, il s'arrêta net de pleurer. Dès qu'il sentit ma présence, il commença à chercher quelque chose avec ses mains. En fait, il voulait me fuir. Il rentra dans sa chambre. Il refusa au début de me dire pourquoi il pleurait, mais finit par le dire au bout d'un moment.
    Son jeune frère, qui avait pour habitude de l'accompagner à l'église, tardait à venir et il avait peur de ne pouvoir trouver une place au premier rang. Il avait appelé son frère et sa mère, mais personne n'avait répondu. Ils étaient en retard de leurs courses au marché. Je me mis à regarder ses yeux blancs en train de pleurer et ne pus continuer à écouter la suite de ce qu'il avait à dire. Je portai ma main sur sa bouche, pour qu'il ne dise plus un mot, et lui demandai si c'était pour cela qu'il pleurait. Et il répondit que oui. Sur le champ, j'oubliais la politique et j'oubliais l'invitation du Duc. Je lui dis que je l'accompagnerais a l'église. Il fut surpris puis, pensant qu'encore une fois je plaisantais, il recommença à pleurer. J'essuyai alors ses larmes et pris sa petite main pour y aller. Je voulais l'emmener à cheval mais il refusa, me disant que l'église était tout près et qu'il fallait y aller à pied.
    L'église était pleine, mais le curé réussit à trouver une place pour Louis au premier rang. A la fin de la messe il me demanda de lui ramener un Livre des Vertus. Je trouvai cela étrange puisqu'il ne pouvait pas lire ; pourquoi en demandait-il un ? Je faillis ignorer sa requête, mais le fit quand même, de peur de le blesser. Je lui tendis le Livre et il me demanda de l'ouvrir au chapitre II de la Vita d'Aristote. Il prit alors l'ouvrage et récita le texte avec ses yeux clos. Je me dis alors : "par le Très Haut! Il est en train d'apprendre entièrement le dogme!" J'eus honte de moi-même, et alla prendre un autre Livre des Vertus. A peine ouvert, je ne pus le supporter et commençai à pleurer comme un enfant ; je compris que c'était moi l'aveugle, car jamais je n'avais regardé Dieu dans les yeux.

    3° Partie
    Mon fils devint diacre, puis curé. Oh, il ne fit pas une grande carrière ecclésiastique, mais pendant plus de soixante ans, il sut être un aveugle qui guidait les fidèles sur le chemin du Très Haut, un homme aimé et respecté tant par le peuple que par ses supérieurs hiérarchiques. Il nous a quitté avant-hier, à l'âge de soixante-dix ans. J'en ai quatre-vingt quinze et je sais qu'il ne me reste que peu de temps avant de le rejoindre, si Dieu m'accepte sur l'astre solaire. Aujourd'hui conscient qu'une personne tel que Louis ne peut pas rester dans l'oubli, j'ai décidé pour la première fois de ma vie de coucher par écrit l'état de nos relations et la façon dont il m'a ouvert les yeux, lui que j'avais condamné au rejet parce qu'il était aveugle.
    Sur la sépulture de mon fils, les villageois ont fait inscrire : "aveugle est celui qui ne voit pas Dieu, pas celui qui n'a pas d'yeux"

    redaction de Angelo, wilgforte et baronsengir


    Notification : Après enquête du Saint-office nous pouvons certifier que le Bienheureux Père Louis était Curé de la Paroisse de Tulle dans le Diocèse du Limousin et qu'il y vécu au treizième Siècle (1307-1377)
    Reliques Nous pouvons lui associer comme symbole matériel sa sépulture situé a cent mètre derrière l'église de Tulle et le parchemin latin du cardinal De Geaud actuellement conservé dans les locaux du Saint-office
    Eléments liées Protecteur des aveugles , symbole du lien Père-Fils, symbole du dévouement malgré l'infirmité

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Platon


      I. LA NAISSANCE

    Dans la cité d’Athènes, en ce temps, quelques familles dominaient largement la vie sociale. Parmi elles se trouvait la famille d’Ariston, qui descendait du Roi Codros, mais d’autres également avaient, par leur généalogie, les fonctions exercées par leurs membres et leur importance financière, une plus ou moins grande influence sur la vie de la cité.

    Un soir d’orage, la jeune Périctionè, elle-même fille d’une famille influente, qui cherchait un abri tomba devant un temple d’Hermès, et ce fut Ariston qui la releva, et lui offrit le couvert. Il ne fallut qu’une journée pour qu’ils se marient.

    Dans l’entourage des deux amants, cette union – quoique permise – suscitait débats et émois : il n’était pas de tradition de marier aussi vite des êtres dont les familles ne se connaissaient pas, et l’orage était vu par les superstitions antiques comme un mauvais présage.

    Pourtant, de l’union d’Ariston et Périctonè naquirent quatre enfants : Adimante, Glaucon, Aristoclès, et la belle Potonè.
    Des quatre, seule la naissance du troisième fils posa problème : non seulement Ariston était parti en guerre et ne put voir sa progéniture, mais en plus Périctonè était elle-même en voyage, et l’enfant naquit sur la route, de nuit, à quelques lieues d’Athènes, et ce ne fut que par un miracle qu’il put survivre ainsi que sa mère. Elle décida de le nommer Aristoclès, suivant la tradition car c’était là le nom du père d’Ariston, qui venait de mourir.


      II. LA JEUNESSE

    Mais à son retour de guerre, Ariston trouva ses trois fils grandis, et surtout Aristoclès qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de voir, qui avait déjà cinq ans et était bien nourri. Les premiers mots qu’il lui adressa justifièrent le surnom que l’enfant garda jusqu’à sa mort. « Je m’attendais à voir un petit nourrisson en sa couche et je vous trouve parlant et marchant dans un corps bien large ! » Le mot « large » en grec se disant « Plato », il fut depuis lors surnommé « Platon », le large, par tous ceux qui le rencontrèrent.

    Dès son jeune âge, Platon semblait présenter de très hautes capacités intellectuelles, et pour cette raison, ses parents insistèrent pour le former à la musique, aux mathématiques, au sport, à la peinture et à la grammaire. Ainsi, à 16 ans, il écrivit ses premiers poèmes et ses premières tragédies.

    A 19 ans, une rumeur publique parvint jusqu’à ses oreilles : le dénommé Socrate était en ville, qui défiait la pensée commune. Pour Platon, c’est une révélation : la pensée pouvait être défiée, et il existait un homme qui rejetait ce qu’on lui a appris pour comprendre de lui-même les vérités qu’il percevait. Il décida de rencontrer ce Socrate. Mais ses parents, craignant que cette mauvaise fréquentation ne le compromette dans l’avenir politique qu’ils lui réservaient, lui interdirent de se rendre à lui.


      III. LA RENCONTRE DE SOCRATE

    Dans un gymnase connu pour être le lieu favori du vieux maître, Platon alla écouter un dialogue entre Socrate et l’un de ses disciples, sans, bien sûr, en avoir averti ses parents. Soucieux de ne pas être dénoncé, il avait décidé de taire son identité.



    Apercevant le jeune homme qu’il n’avait jamais vu auparavant, Socrate interrompit sa discussion et le pointa sévèrement du doigt en disant


    SOCRATE "Qui es-tu, toi qui entres ici pour écouter mes paroles ?"

    PLATON "Je suis Platon, humble fils de deux agriculteurs. Je ne peux payer pour entendre tes enseignements, Ô maître réputé, mais je puis me faire discret."

    SOCRATE "Ici, il n’est de place ni pour la discrétion, ni pour le mensonge, Platon. Si tu es ici, tu dois venir face à tous, et argumenter sans faille. Je ne suis pas sophiste à te faire payer pour des leçons pleines de certitudes aussi fausses que ta prétendue condition paysanne, trahie par ton accoutrement."

    Impressionné par Socrate, qui avait réussi à le démasquer, Platon se jura de le suivre indéfectiblement, et accepta de dialoguer avec lui. De longues années durant, Socrate et Platon sillonnèrent ensemble les routes pour inciter les gens à assumer leurs idées et à refuser les opinions sans fondement. Socrate usait de sa liberté de penser sur tous les sujets et lors de ses dialogues publics il commença à remettre en cause les dogmes du polythéisme de son époque. Ainsi, il jugea les attitudes attribuées aux Dieux grecs indignes de réelles divinités et sa réflexion semblait l’amener vers l’affirmation d’une divinité unique.
    Mais un jour où Platon était malade, des soldats vinrent interrompre Socrate en pleine discussion, et l’accusèrent de trouble à l’ordre public, d’impiété envers les Dieux et de corruption de la jeunesse. Il fut arrêté, jugé, et condamné à la mort par absorption de ciguë.

    Inconsolable, Platon retourna à Athènes et décida de consigner par écrit les dialogues de feu son maître qu’il avait encore en mémoire. Cependant, il n’eut pas le courage de reprendre les dialogues de son maître sur les divinités, ni de poursuivre sa réflexion. La peur de la mort arrêta Platon.
    Une fois ce long travail accompli, il ne put se résoudre à mettre un terme à l’œuvre de Socrate, et fonda l’Académie pour que les jeunes hommes et femmes d’Athènes puissent obtenir une formation digne de la mémoire de son maître.


      IV. ARISTOTE

    Au fil des ans, l’Académie de Platon devint le lieu le plus réputé pour l’enrichissement culturel et la formation intellectuelle. Il n’existait pas une grande famille qui n’incitait pas ses enfants à suivre les enseignements de l’Académie, si bien qu’une véritable administration se mit en place autour d’elle, et que quiconque ne pouvait être accepté sans passer trois épreuves dont une serait morale, une physique, et une intellectuelle:
    • Les mégères : de vieilles femmes antipathiques furent embauchées pour dissuader les moins motivés des disciples.
    • Le labyrinthe : les locaux de l’Académie, somptueux de l’extérieur, étaient un véritable labyrinthe afin que les disciples comprennent que le chemin de la connaissance n’est jamais ni droit ni simple.
    • Le syllogisme : à chaque nouveau disciple, Platon avait coutume de proposer un paralogisme, c'est-à-dire un syllogisme pervers, afin de tester sa réactivité et sa vivacité d’esprit.
    C’est ainsi qu’un jour, un élève pour lequel Platon n’avait pas été prévenu entra dans l’amphithéâtre dans lequel il donnait une leçon. Il s’agissait d’Aristote. Comme il avait visiblement passé l’épreuve des mégères et celle du labyrinthe, Platon lui fit démontrer qu’un chat ne pouvait avoir huit queues.

    Impressionné par la rigueur avec laquelle Aristote lui répondit, il l’accepta parmi ses disciples. Entre eux, une fidélité et une complicité se noua, que jamais il n’avait connu depuis Socrate, à l’époque où il était lui-même disciple. Chaque fois qu’il élaborait une théorie, Aristote en trouvait la justification, et tous deux s’entendaient sur tous les sujets de la vie.

    Ainsi passèrent de longues années jusqu’à ce qu’Aristote décide de quitter Athènes, incapable de se mettre d’accord avec Platon sur la correspondance des idées et des choses. Dans un premier temps, Platon regretta ce départ, qu’il jugeait indigne d’un esprit posé. Il crut qu’Aristote, vexé de ne point être d’accord avec son maître, avait fait un caprice.

    Pourtant, quelques années plus tard, il entendit à nouveau parler de ce disciple qu’il n’était jamais parvenu à remplacer. En effet, l’un de ses élèves lui annonça qu’il quittait son cours pour Axos, car le maître Aristote y enseignait des choses plus novatrices encore qu’il le faisait lui-même. Alors, satisfait d’avoir formé un être assez profondément pour qu’il forme lui-même de jeunes esprits, il décida de mettre fin à son travail académique.


      V. LES VIEUX JOURS

    Reprenant le chemin vers la côte de la Troade, Platon sentit ses forces diminuer, et quand les gens le reconnaissaient, il se surprit de plus en plus souvent à ne pas vouloir dialoguer avec eux par fatigue. Arrivé à l’Académie d’Aristote, il se déguisa afin de ne pas être remarqué, et entendit son ancien disciple expliquer l’unité de Dieu. Conscient d’avoir été largement dépassé en sagesse et retrouvant dans le raisonnement d’Aristote celui qu’avait déjà esquissé son vieux maître Socrate, il fut ébranlé dans ses certitudes et il retourna dans son auberge sans même aller saluer son vieil ami.

    C’est dans cette auberge d’Axos qu’il prit réellement conscience de la vérité des propos d’Aristote. Trouvant enfin le courage qui lui avait fait défaut dans sa jeunesse, il s’écria, devant les clients et aubergistes ébahis : « Aristote a raison : de Dieu, il n’y en a qu’un, et je gage qu’Il l’a conduit à moi pour que je l’aide à trouver Sa vérité. Gloire soit rendue à Aristote, je peux mourir en paix. » Et en effet, c’est dans la nuit même que s’éteignit Aristoclès-Platon dans la chambre d’une auberge d’Axos.


    Traduit par monseigneur Gabriel de Culan et frère Ellyrius

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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Pouyss





    Une enfance douloureuse

    Pouyss naquit à Dieppe le quatrième jour du mois d’octobre 1430, jour de la Saint François. Considéré comme normand, il était pourtant issu d’une humble famille de pêcheurs vannetais, ce qui symbolise en quelque sorte le paradoxe futur de cet homme et sa propension à se retrouver fréquemment comme entremetteur (voire cible commune) entre deux camps antagonistes. Les conditions de vie à Vannes étaient très dures à supporter pour ses parents. Privations et labeur résumaient l’existence de cette famille dépourvue de tout.
    Dans les premiers jours d’août 1430, alors que la mère du futur cardinal était enceinte de six mois, ils se résolurent à partir à Dieppe, espérant y trouver une vie moins difficile.
    Ce n’est que deux mois plus tard que les malheureux, au terme d’un voyage éprouvant, y parvinrent.
    La mère donna alors naissance au fils, prématuré d’un mois, en passant les portes de Dieppe. Toute sa vie, Pouyss, comme son père, avait cru qu’elle était morte durant cet accouchement. Mais, bien que semblant décédée, elle fut jetée dans la fosse commune encore vivante et partit loin de Dieppe, ne revoyant jamais son fils.
    Et Pouyss, quant à lui, vécut, de sorte que cet instinct dénotait, selon les dires de son père, une certaine force de caractère, celle-là qui lui permettrait plus tard de gravir les échelons de la hiérarchie ecclésiastique.

    Pouyss connut alors une enfance plutôt paisible, dans l’humilité et la conservation relatives à ses origines. En 1454, c’était un jeune homme au caractère plutôt timide, bien que ne manquant pas d’humour, et déjà travailleur déterminé. Il accompagnait quotidiennement son père, Erwann, à la pêche au large des côtes dieppoises, dans la Manche.
    Si la blessure de la perte de sa mère était toujours vivace et douloureuse, lui et son père avaient finalement accepté ce malheur de la vie avec philosophie.


    La vie dieppoise

    Un jour, des pirates anglais, menés par le terrible Zerostar, débarquèrent à Dieppe. Ils saccagèrent la mairie, pillèrent ses richesses, répandirent le malheur dans ce village auparavant paisible. Les Dieppois se révoltèrent alors et chassèrent les envahisseurs. Mais dans leur retraite, ils rencontrèrent Erwann qui allait vendre sa prise au marché.
    Plus tard dans la journée, des Dieppois portèrent le cadavre du pauvre homme, transpercé de part en part et vidé de son sang, et qui tenait encore son poisson fermement dans sa main, dans la modeste bicoque de Pouyss.
    Cette perte tragique causa au jeune homme une tristesse incommensurable, de sorte qu’il erra des jours durant sur les côtes dieppoises, recherchant dans les marées grises et salées de la Manche quelque réconfort.
    L’onde restait silencieuse devant les appels de son cœur et il se résolut à reprendre sa vie de pêcheur, comme « avant ».
    Un soir, il se rendit en taverne pour briser sa solitude. C’est ainsi qu’il rencontra des personnes qui devinrent ses amis, Hester et son concubin le maire Chickencoincoin, Sylphaël, rédacteur en chef du CANARD de Dieppe, Olrik, capitaine de la milice municipale… Il put alors partager avec plusieurs personnes toute l’amitié dont il était capable.
    Et Pouyss commença à contribuer modestement au CANARD de Dieppe, par quelques articles écrits sous la faible lumière de la chandelle.
    Mais Pouyss avait-il trouvé la vocation qui devait être celle de sa vie ?

    L’éveil pieux

    C’est parfois dans les rencontres fortuites que les grands hommes naissent. Ce fut le cas pour Pouyss qui rencontra un beau jour Sashann, un Franciscain, et qui deviendrait son plus grand ami. Sashann lui parlait de l’Ordre Franciscain, de sorte que Pouyss, dont la naissance le jour de la Saint François ne pouvait être qu’un signe du destin, trouvait grand plaisir à l’écouter et se sentit bientôt attiré par cette vie religieuse. Cette inclination vers l’Eglise pouvait donner à la vie de Pouyss le sens qu’il cherchait.
    Il fut alors baptisé par le père Marco Polo et n’avait pour parrain nul autre que Sashann. Mais il ne put trouver de marraine, comme si Dieu avait voulu le priver de toute mère, fût-elle symbolique.
    La cérémonie fut l’un des meilleurs moments de la vie de Pouyss, qui se sentit naître une seconde fois, sous l’œil bienveillant du Très Haut.
    Le pêcheur dieppois qui prenait tant de plaisir à entendre parler de Dieu et de l’Eglise sentait sa vocation venir et s’approcher à grands pas.
    Toutefois, après son intégration dans l’Ordre des Frères Mineurs, Pouyss fut troublé par le pragmatisme de celui-ci, où la raison d’Aristote semblait supplanter la spiritualité de Christos. Ce n’est qu’éveillé par l’amitié aristotélicienne des Frères Nico, Bibineloden, Chevalier Saint Georges, Anguillerusée, sans oublier Frère Sashann, qu’il se rendit compte que les deux prophètes avaient un enseignement commun.
    Et il devint bientôt un jeune prêtre enthousiaste, quoique timide, mais très érudit et au prêche envolé et plein de foi. D’aucuns racontent qu’il avait toujours quelques livres sous le bras, comme s’il s’instruisait sans cesse des écrits saints.
    Celui dont ses frères Franciscains vantaient l’abnégation et la persévérance, et le plaisir qu’il prenait à effectuer quelque tâche que ce fût, décida alors de s’investir dans le Concile Vatican I, destiné à réformer le dogme aristotélicien.

    Le concile

    C’est ainsi par l’intermédiaire de cette tâche de grande ampleur, à laquelle allait s’atteler Pouyss, qu’il allait connaître de grands aristotéliciens du moment, comme Son Eminence Lescure et Jeandalf, membre de l’Ordre Cistercien. Le rôle de Pouyss dans le concile était de traduire des textes saints oubliés. Son premier essai, la Fin des Temps, fut un échec, mais le travailleur acharné qu’était Pouyss n’allait pas s’arrêter à cela.
    Il s’adonna entièrement à son travail, qui trouva consécration dans la rédaction des hagiographies de saint Ripolin et Sainte Nitouche. Ce dernier texte soulignait la principale erreur de l’Eglise : le culte rendu au seul Christos. Cela devait engendrer de graves tensions au sein même de l’Eglise, en particulier entre deux Ordres religieux aux interprétations des écritures opposées : les Thomistes et les Franciscains. Tandis que les premiers s’appuyaient sur la tradition spirituelle de l’Eglise, sur son côté mystique, les seconds en revanche incarnaient un courant s’attachant à la raison d’Aristote, d’où un aspect plus philosophique de la religion. Cela n’empêcha pas Pouyss le Franciscain de recontrer deux Thomistes avec qui il se lia d’amitié : Lorgol et Saint Trufaldini. D’ailleurs, bien qu’il fût loin d’embrasser les convictions thomistes, Pouyss se sentait aussi quelque peu éloigné de l’interprétation franciscaine, ce qui le ferait plus tard quittait son Ordre pour fonder l’Ordre Lescurien.
    Dès lors, sous l’égide et les conseils avisés de Lescure et Frère Nico, fondateur de l’Ordre Franciscain, quelques clercs, dont Pouyss, s’échinèrent à à produire une traduction la plus parfaite possible et ce n’est qu’au terme d’une multitude d’heures passées à remettre en question chaque phrase, chaque mot, que leur travail fut achevé, posant le socle du dogme réformé de l’Aristotélisme : le Livre des Vertus.
    Ce formidable don de soi de Pouyss, qui avait participé à traduire une grande partie des textes, dont la Création, la Pré-Histoire – texte au sujet duquel l’interprétation plus mystique de Pouyss s’opposa à celle de Frère Nico, ce qui devait plus tard faire réfléchir le premier sur sa place au sein des Franciscains – l’Eclipse et la Fin des Temps, en fit un réformateur majeur de l’Eglise Aristotélicienne, de sorte que chaque catéchumène aujourd’hui profite de son considérable labeur.
    Et celui-ci permit à Pouyss de gravir les échelons de l’Eglise, tant dans l’Ordre Franciscain, où il fut nommé théologien et bibliothécaire, ce qui lui permit d’assouvir son besoin de spiritualité, mais aussi dans le clergé séculier, quand son ami franciscain Bibineloden, alors Archevêque de Tours, l’ordonna évêque de Nantes, afin de réformer le clergé breton. Et Pouyss le Normand quitta Dieppe pour Vannes, en Bretagne, alors même que les tensions entre le Grand Duché et la Normandie étaient palpables. Il fut par ailleurs accompagné dans son nouveau diocèse par deux jeunes franciscains talentueux, Morgan de Sauvigny et Cédric des Flandres avec qui une réelle complicité se noua. C’est d’ailleurs peu avant son accession à l’épiscopat que Pouyss commença à aider DeSauvigny dans son projet de Bibliomélie, où tous les savoirs du monde aristotélicien ou hérérodoxe se retrouveraient, constituant une bibliothèque religieuse universelle, haut lieu de la culture des hommes.
    A son arrivée en terre bretonne, le nouvel évêque fut bien accueilli, non seulement par les autorités, mais également par la population. Le Sieur Dagsit en particulier se montra fort courtois envers Pouyss et demanda au Franciscain de l’aider à réformer le droit ecclésial breton, cette partie du Grand Coutumier Breton qui régissait la vie du clergé du Grand Duché. Le travail de Pouyss, toujours aussi perfectionniste et exigeant en particulier vis-à-vis de lui-même, fut jugé fort satisfaisant par le conseil ducal breton et Pouyss devint ainsi également un réformateur de l’Eglise bretonne.
    Jusqu’alors jugé brillant par ses pairs, dont il forçait l’admiration par son abnégation à la tâche, Pouyss allait rencontrer bientôt d’autres difficultés, qu’il surmonterait grâce à sa force de caractère et à son charisme hors du commun.

    L’Ordre Lescurien




    Tandis qu’en Bretagne, là où toute haine entre religieux et laïcs était inexistante, tout allait pour le mieux pour Pouyss, c’est du côté de son ancienne terre, la Normandie, qu’il y eut un bouleversement. La situation politique y était en effet extrêmement tendue, quand le cardinal camerlingue et archevêque de Rouen Lescure fut accusé de haute trahison, pour avoir soi-disant livré à l’AAP des informations tenues secrètes par le conseil ducal dont il faisait partie. Le parrain et ami de Pouyss, Sashann, dut également subir cette grave accusation – même s’il fut par la suite innocenté – , qui était passible de mort, d’autant que la guerre avait récemment éclaté entre la Bretagne et le Royaume de France, auquel était rattachée la Normandie.
    Quand on retrouva Lescure assassiné dans sa geôle à Rouen, la Curie romaine décida de mener une croisade en Normandie, considérée comme complice de ce meurtre.
    Pouyss, évêque de Nantes, adopté par les Bretons, n’en restait pas moins Normand de cœur. Et il refusait de voir sa terre natale souillée par un conflit avec sa propre Eglise. Partisan d’une conversion par le prêche plutôt que par le feu, Pouyss partit à Rome où il s’échina à empêcher le mal d’être fait, s’opposant notamment vigoureusement à Son Eminence Pater San Giovanni, qui menait les Saintes Armées en terre normande.
    Malgré tous les justes efforts de Pouyss, la croisade eut lieu et ne soulagea pas les tensions entre Rome et la Normandie, bien au contraire.
    C’est alors que Pouyss fut nommé simultanément archevêque de Rouen et cardinal, car seul un Normand pouvait comprendre la fierté normande, et, de ce fait, pouvait prêcher la parole d’Aristote en cette terre meurtrie.
    C’est également à ce moment qu’il quitta l’Ordre Franciscain, où il ne se sentait plus guère à sa place et fonda l’Ordre Lescurien, sur les valeurs d’humilité,

    Citation:
    je ne dis pas que je ne peux pas me tromper, même si ça semble peu vraisemblable


    d’enseignement

    Citation:
    Oui. quoique je leur aurais mis ma main dans la figure (en disant ça poliment). Envoies-les moi, la prochaine fois: je te les recadrerai dans la grande tradition de tolérance qui est la mienne.


    et de progrès.

    Citation:
    Tu as tort: rien ne vaut un bon coup bas de temps en temps


    En effet, la nouvelle tâche de Pouyss, faire de la Normandie et de l’Alençon, dont les paroisses étaient rattachées à l’archidiocèse métropolitain de Rouen, des terres aristotéliciennes, trouva dans la création de ce nouvel ordre religieux, voué au saint martyr de la Normandie, Lescure, un moteur de l’Eglise dans cette province. Initialement, l’Ordre devait en effet former des clercs pour les envoyer prêcher dans les paroisses normandes, alors désertées par Rome, ou ailleurs dans les Royaumes.
    Pendant deux mois, Pouyss se battit pour que de la Normandie naisse un ordre nouveau et éclairé, et pour que de cet ordre naisse une Normandie nouvelle, fière de sa foi, de sorte que cette symbiose devait sceller la réconciliation entre les Normands et l’Eglise. C’est pour cela qu’aidé de son ami laïc Aluthor, des ex-Franciscains Morgan de Sauvigny et Cedric des Flandres, de Jeandalf, et de Lodovicus, personne dont les qualités avaient plu à Pouyss, il put faire de l’Ordre Lescurien l’incarnation du renouveau de l’Eglise en Normandie, pour rétablir la justice que Dieu avait voulu.
    Les Lescuriens recrutèrent nombre de clercs normands ou alençonnais, comme la mère Lexartey, les frères Adremir et Kaioh, en qui Pouyss voyait l’avenir du clergé de son archidiocèse,, ainsi que la mère Jandebohem, qui occupa une place particulière dans son cœur, mais aussi des clercs ou des laïcs extérieurs à la Normandie et à l’Alençon, comme le frère Archimbaud, de sorte que l’Ordre Lescurien rayonnerait dans tout le monde aristotélicien.
    Par ce travail de longue haleine de rénovation du clergé normand, laissé à exsangue par la croisade, Pouyss parvint à réimplanter à long terme l’Eglise dans son archidiocèse.
    Sous le rectorat de Pouyss, l’Ordre Lescurien posa les bases de nombreuses institutions, religieuses ou laïques, dont certaines sont néanmoins restées au point mort, par manque d’effectif ou pour d’autres raisons : ainsi, il donna naissance à la Balance, cabinet juridique lescurien, à l’Assemblée, parti politique lescurien, au Couvent d’Alençon, destiné à devenir la principale bibliothèque lescurienne et au Bouclier, organisme militaire défensif créé avec le rapprochement de l’Ordre Lescurien et de l’Ordre des Chevaliers Francs, dont la Grande Intendante, Lerina, devint une proche amie de Pouyss. Mais le retard pris par la reconnaissance de l’OCF par la Curie laissa en suspens la constitution du Bouclier.




    Un homme confronté à moult oppositions

    Si Pouyss, en très peu de temps, avait acquis une renommée considérable au sein de l’Eglise, il dut bientôt faire face à de farouches et nombreuses oppositions. En effet, ce réformateur allait parfois à contre-courant de la pensée de son époque.
    Déjà à l’époque de la croisade normande, il s’était opposé au cardinal inquisiteur Pater San Giovanni. Mais aucun camp n’avait fléchi et le désastre de la croisade eut lieu, laissant une Normandie en proie aux hérétiques…
    C’est cette expérience qui fit prendre conscience à Pouyss qu’aussi grand que fût son désir de réforme, sa seule opinion ne pourrait pas toujours les lui faire accomplir. C’est ainsi que celle menée par la Curie sur les Saintes Armées et l’Inquisition vit deux opinions farouchement antagonistes, celle de Pouyss et celle de Son Eminence Eckris, s’opposer dans le respect mutuel, de sorte que la capacité de chacun à défendre ses positions avec conviction et sincérité forçait l’admiration de l’autre. Mais hélas, Pouyss ne put connaître de son vivant les aboutissements de ces débats endiablés.
    Toujours à la Curie, la question du célibat des prêtres engendra une grave discorde entre Pouyss et son ami de toujours, le cardinal lescurien Jeandalf, qui amena ce dernier à quitter l’Ordre Lescurien. Cela devait profondément affecter Pouyss, qui parvint finalement par la suite à concilier les oppositions et à trouver un compromis satisfaisant, mais regrettant les paroles qu’il avait pu dire à Jeandalf.
    Par ailleurs, Pouyss était un fervent défenseur du rôle des Ordres religieux et s’attela pour cela à créer une Ambassade à Rome pour ouvrir des débats entre chaque Ordre et favoriser leur entente. Mais il était alors l’un des rares à penser cela, tandis que la majorité voyait un rôle plus important aux Assemblées épiscopales. Et sa mort précoce l’empêcha de mener ce projet à son terme
    Dans le même ordre d’idées, un conflit houleux opposa les cardinaux Pouyss et Nolivos, alors primat de France. Ce conflit porta sur la place des Ordres religieux et des Assemblées épiscopales au sein de l’Eglise. Pouyss voyait dans les Ordres, comme l’Ordre Lescurien, des organismes aptes à recruter des clercs pour les former et ainsi servir de moteur à l’Eglise dans ses provinces, comme la province de Rouen pour Pouyss et les Lescuriens. En outre, il voyait dans les Assemblées épiscopales une entrave à sa gestion de sa province. A l’inverse, Son Eminence Nolivos, ainsi que plusieurs évêques français, percevait dans l’opinion de Pouyss un moyen de noyauter le clergé, d’en prendre le contrôle.
    En outre, l’AEF vit une autre divergence d’opinions entre Pouyss et ses homologues évêques, à propos du mode nomination de ces mêmes évêques. Monseigneur Lodovicus, un Lescurien que Pouyss avait soutenu pour accéder à l’épiscopat, se fit le chef de file de cette opposition. Hélas ! Pouyss était loin d’être un homme parfait, et son défaut de tempérance engendrait souvent un emportement regrettable, de sorte que Lodovicus quitta l’Ordre Lescurien.
    C’est également à cause de cette diplomatie défaillante que Cédric des Flandres, évêque de Dié, ayant échangé des propos vifs avec Pouyss, en fit de même.
    C’est sans doute ce caractère colérique qui avait fait tant d’ennemis à Pouyss, mais nul homme sur cette Terre ne pouvait être parfait.

    Citation:
    Mais il faut arrêter de prendre la mouche à chaque prétexte. Je commence à en avoir marre d'être le punching-ball de tout le monde. On me tape dessus à la Curie, à l'AEF, en Normandie et maintenant ici. Plus j'essaie de résoudre les problèmes, plus j'en prends plein la gueule.


    Une fin brutale

    Dans toutes ces luttes verbales, Pouyss avait pesé de tout son poids et avec toute sa force de conviction pour faire ce qu’il lui semblait bon pour l’Eglise.
    Certes tous ses actes n’avaient pas forcément été couronnés de succès, mais il demeure que jamais Pouyss ne regretta quoi que ce fût. Son engagement vertueux en faveur de sa conception de l’Eglise était un modèle du genre.
    Mais, s’il lui avait fait de fidèles amis, il lui avait également soulevé de farouches ennemis.
    Et le déclin de sa vie commença, qui lentement le mènerait à sa perte, une bien grande perte pour l’Eglise, des dires mêmes de certains de ses opposants à la Curie, qui le respectaient profondément et plaçaient en lui une totale confiance.
    C’est le décès de FrèreNico, son mentor de toujours, qui fut le déclencheur de son mal-être.
    De jour en jour, l’acharnement de ses détracteurs se faisait plus grand. Il luttait pour ses convictions, pour ce qu’il estimait être bon. Mais cet infatigable travailleur sentit que son œuvre n’était plus comprise par la plupart.
    C’est lorsque son supérieur Sa Sainteté le Pape Eugène V désavoua la décision de la Curie d’envoyer les Saintes Armées en Anjou que fut porté à Pouyss le coup de grâce. Abandonné par sa hiérarchie, attaqué par ses détracteurs, il quitta la Curie et toutes ses charges lorsque, désabusé, il ne s’estima plus apte à aider l’Eglise.
    Il se retira dès lors chez lui, à Fécamp, où sa foi en Dieu resta intacte, mais son énergie diminuait de jour en jour.
    Cruelle désillusion que celle d’avoir cru pouvoir apporter quelque chose au monde, quand une sombre coalition réduit à néant l’œuvre de toute une vie dévouée à sa conviction profonde.
    Dans la province de Rouen, la nomination d’un non Lescurien à l’archevêché consacra la ruine de sa politique archidiocésaine.
    S’il gardait une rancœur envers certains de ses opposants, il ne voulut pas résister ou se venger par un quelconque moyen. Désormais, Pouyss avait compris que le bonheur est une forme de contemplation qu’il devrait s’efforcer d’atteindre seul et loin de Rome et de ses tracas.
    Aussi trouva-t-il seulement à la fin de sa vie la sérénité à laquelle il aspirait, se rapprochant par là même du mysticisme d’Aristote. On affirme d’ailleurs que les vapeurs d’encens calvanisées lui permettaient d’atteindre la pure conscience.
    Au terme de son existence, il put se consacrer enfin à achever la traduction de l’hagiographie de l’archange Saint Georges, et laissa même quelques manuscrits sur son maître de toujours, FrèreNico, qu’il souhaitait voir canoniser.
    Et sa mort de vieillesse prématurée passa relativement inaperçue, comme si la vie de ce grand homme avait été une illusion, fugitive certes, mais tellement importante pour l’Eglise de Dieu.



    Pouyss restera donc dans l'histoire comme un saint bâtisseur de l'Eglise aristotélicienne, pour son oeuvre considérable de réforme du dogme qui a été centrale dans sa vie.
    Il agissait toujours avec conviction et engagement, mais aussi avec une grande justice, vis-à-vis d'autrui.

    Citation:
    Ce n'est pas à nous de choisir ta vie à ta place. A toi de faire un choix. Mais tu peux prendre le temps de la réflexion, si c'est nécessaire.


    Il n'a jamais non plus oublié sa terre natale, la défendant contre les fers étrangers mais aussi contre ses propres dangers internes. Cela fait de Pouyss le Saint patron de la Normandie.

    Enfin, le rôle qu'il a joué entre Normandie et Bretagne pour la conciliation mérite d'être symbolisé par la crêpe au jambon, ce plat typique de ces régions et que le bon vivant Pouyss aura nombre de fois dévoré avec foi.



    Hommages posthumes :

    Morgan de Sauvigny a écrit:
    Je l'ai toujours idéalisé d'ailleurs, un peu trop, c'était un grand homme, pour sûr, mais il avait du Caractère. Et malheur à celui qui le réveillait.
    Il a tant fait pour l'Eglise, traduit tant de textes. Je le voyais parfois travailler jusqu'à des heures... enfin, il se serait tué à la tâche, veillant à la moindre erreur dogmatique autant chez les autres que chez lui. Il était très exigeant.
    C'était un père spirituel pour moi.


    JanDeBohem a écrit:
    En vérité, je ne sais si Pouyss aurait pu vivre son existence hors l'Eglise, mais l'Eglise en serait différente aujourd'hui et aurait peut être cédé à des utopies destructrices


    Lerina a écrit:
    C'était un homme respecté, de bon conseil, droit et juste et avec beaucoup d'humour. Quand il nous a quitté ce fut un grande perte pour moi. Je l 'appréciais beaucoup. Je lui dois beaucoup. Après sa disparition il y a eut un vide qui n' jamais été vraiment comblé.


    Pater San Giovanni a écrit:
    Malheureusement une fois encore je crois qu'il a été victime de ses convictions et de la fougue de sa jeunesse .... et il fût emporté bien trop tôt, laissant ainsi vraiment un goût d'inachevé à notre histoire commune.


    Le Dagsit a écrit:
    Pouyss était quelqu'un de très impliqué dans les affaires du siècle malgré sa passion pour la théologie et il savait défendre jusqu'au bout une cause


    Eckris a écrit:
    C'était un homme de conciliation, n'hésitant jamais à payer de sa personne pour mener à bien ce qu'il tenait pour juste. Il était pugnace, infatigable ! C'est un Réformateur, et un élement clé de la rénovation de notre dogme, de nos saints écrits. C'est la désillusion des gouvernants de ce monde qui l'a achevé... il avait confiance en notre monde, et ces derniers l'ont déçu profondement.


    Mme Pouyss a écrit:
    J'étais toute fière, mais les gens à qui j'disais qu'mon fils était d'la haute chez les romains, ben ils s'en fichaient. Et pis, lorsqu'il est clamsé, j'ai appris qu'y s'était fait plein d'enn'mis. C'était bien l'fils de sa mère, quoi. Bref, j'l'aime quand même bien, mon fifils à moi.


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Ray de Boule


    Ray, fils de Gontrand et Anémone de Boule, était curé de la paroisse de Montélimar au début du millénaire. Il était très proche de ses paroissiens, lesquels étaient impressionnés par la ferveur de leur berger. Ray était une personne fort active : il avait le sommeil et l’acédie en horreur. Souvent, il expliquait que le temps passé à dormir était du temps pendant lequel il ne convertissait pas grâce à ses prêches. Toujours aujourd’hui, il est de notoriété publique que sommeil et Ray de Boule ne font pas bon ménage. Grâce à son dynamisme, il convertit de nombreux villageois : tous voulaient rejoindre une Église dotée de ministres aussi dynamiques.

    Hélas, tous n’étaient pas aussi motivés que Ray de Boule, ce qui désespérait notre curé. Son unique défaut était d’ailleurs le peu de tolérance qu’il possédait pour les personnes un peu plus lentes que la moyenne. Ce défaut apparaissait surtout quand les attentes de ses paroissiens étaient contrariées par des formalités administratives. En ces temps, l’administration romaine n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui, mais les formalités étaient tout de même écrasantes.

    Le hasard voulut que le supérieur de Ray de Boule, l’archevêque d’Avignon, soit un technocrate des plus absentéistes. Il était l’exact opposé de Ray : autant le jeune curé était réactif, autant le vieil et gras archevêque croyait dans le pouvoir de l’immobilisme et de la suradministration. L’archevêque vénérait la paperasse et passait le plus clair de son temps à publier décret sur décret : il jugeait le droit canon bien trop peu élaboré et bien trop simple. Cette attitude exaspérait Ray, mais le curé était respectueux de la hiérarchie et acceptait les décisions de son supérieur sans broncher.

    Cependant, un jour, Ray perdit son calme. L’archevêque avait publié, un an auparavant, un décret obligeant tout fidèle désirant se marier à se déplacer en personne au palais archiépiscopal d’Avignon afin d’y signer divers formulaires administratifs. Ray avait jugé cela stupide mais s’était bien gardé de faire le moindre commentaire. Or, ce jour-là, deux fiancés vinrent le trouver et lui expliquèrent qu’ils revenaient de leur sixième voyage en Avignon où, pour la sixième fois consécutive, ils avaient patienté des heures avant de s’entendre dire que l’archevêque était absent. Désespérés, ils hésitaient à présent à se marier clandestinement.

    Ray était furieux. Par son amour de la paperasse, l’archevêque avait réussi à dégoûter deux très pieux fidèles. Perdant totalement son sang-froid, il se dirigea vers Avignon à bride abattue. Arrivé au palais archiépiscopal, il demanda à être reçu sur-le-champ par l’archevêque. On lui répondit que c’était impossible, l’archevêque étant en conférence. Ray n’en eut cure et se dirigea à grandes enjambées vers le bureau de l’archevêque. Devant la porte de celui-ci, un petit bureau était installé, derrière lequel un clerc était assis. C’était le secrétaire particulier de l’archevêque. Lorsqu’il vit Ray s’avancer vers la porte, il se leva et s’interposa, disant qu’il faudrait lui passer sur le corps pour déranger l’archevêque en pleine conférence. Prenant le secrétaire au pied de la lettre et par le col de sa robe de bure, Ray le projeta à l’autre coin de la pièce afin de libérer le passage menant au bureau de l’archevêque. Le secrétaire avait plané tellement longtemps avant d’atterrir sur le sol qu’on aurait dit qu’il avait des ailes, qu’il volait. Cet épisode a donné le diction bien connu : « Ray de Boule te donne des aaaaaaaailes ! »

    Le passage ainsi libéré, Ray de Boule entra dans le bureau de l’archevêque et constata bien vite que celui-ci n’était pas occupé par une conférence mais bien par une sieste. Ray referma la porte violemment, réveillant ainsi l’archevêque, et entra dans une violente diatribe expliquant à l’archevêque que, sous son régime, les fidèles se désintéressait de l’Église, qu’il donnait une mauvaise image de la Sainte Institution et qu’il devait se ressaisir. Il le menaça également de donner sa démission tout en envoyant à Rome une longue lettre dans laquelle il expliquerait par le menu les agissements de l’archevêque. Celui-ci, inquiet pour sa carrière, fit jeter Ray dans les geôles de l’officialité épiscopale et s’apprêté à le juger pour insulte à un haut prélat.

    Quelques jours plus tard, l’archevêque d’Arles, dont Avignon est suffragant, vint dans la cellule où Ray était détenu prisonnier et lui expliqua qu’il avait eu vent, par le truchement de confidences du procureur épiscopal, des agissements de l’archevêque d’Avignon. Rome, immédiatement avertie, avait ordonné sa destitution : l’archevêque y était connu pour sa grande flagornerie, sa totale incompétence et son absentéisme notoire. L’archevêque félicita Ray pour son courage et sa piété. Il le prit sous son aile et le nomma rapidement vicaire général de la province d’Arles. Sous l’énergique impulsion de Ray de Boule, les formalités administratives se simplifièrent grandement et le temps de réaction diminua d’une manière spectaculaire.

    Aujourd’hui, Ray de Boule est le saint que l’on évoque devant les lenteurs administratives. Il n’est pas rare qu’un fonctionnaire lambinant entende « Avec Ray de Boule, ça aurait été plus vite ! » ou « N’oublie pas : Ray de Boule te donne des aaaaaaaailes ! »


    Traduit par mère Wilgeforte de Torretta-Granitola

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Sénèque et son De Providentia


    L'AUTEUR :

    Sénèque vécut au 1er siècle après JC et naquit dans une famille romaine aisée installée en Espagne.
    Dès son plus jeune âge, il fut en contact avec le philosophe Sotion, un pythagoricien héritier d'Aristote fort versé dans l'étude des sciences par l'observation et la raison, et du philosophe stoïcien Attale dont Sénèque fut le grand introducteur au sein de notre religion et qui devait inspirer toute sa réflexion sur la toute puissance du divin, fatalité devant laquelle tout destin individuel devait plier.
    De l'enseignement de ces deux hommes, Sénèque devait tirer lui-même quelques découvertes qui le rendirent célèbres; c'est ainsi que, le premier, se fondant sur observation et raison, il énonça le fameux principe de Sénèque:
    " Tout corps plongé dans l'eau en ressort mouillé".
    Du reste, grâce, à lui, par l'usage de la raison, l'on en vint à découvrir d'autres principes tout aussi merveilleux, comme celle de son disciple Tarzan qui énonça, stoïque et fataliste, par le simple usage de sa raison, le fait suivant: " Quiconque ne sait pas nager est destiné à couler" !
    C'est donc à juste titre que l'on fait de Sénèque le père de la philosophie constativo-constative.

    Son talent finit par lui ouvrir la porte d'une carrière politique, freinée quelques temps par un exil en Corse dont le frappa l'empereur Claude.
    Cependant, la science de Sénèque était telle qu'il réussit à fabriquer une potion de son cru qui fut administrée en secret à l'empereur qui se retrouva transformé en citrouille !

    Rentré en grâce, il devint le précepteur de l'empereur Néron auquel il entrepris d'apprendre les vertus du juste milieu.
    Hélas, bientôt Sénèque commit l'erreur de confondre raison et raison d'État et cautionna, au nom du juste milieu, le meurtre d'Agrippine, mère de l'empereur, par celui-ci, sans se rendre compte de la pente glissante sur laquelle il s'était engagé.
    En effet, bientôt, ce fut à son tour d'être disgracié avant d'être condamné à se suicider, ce qu'il fit avec panache: en pur stoïcien, se soumettant au destin, il organisa un banquet entre amis à la fin duquel il s'ouvrit les veines.

    C'est durant sa période de disgrâce qu'il écrivit le De Providentia.


    LE DE PROVIDENTIA :

    Le De Providentia est un ouvrage dans lequel Sénèque démontre que rien de véritablement mauvais ne peut arriver à l'Homme de bien.
    Ce qui ressemble à l'adversité n'est en fait qu'un moyen par lequel le Très-Haut teste les vertus de chaque homme.
    À ce titre, celui qui est Homme de bien sortira de l'épreuve plus fort qu'auparavant.
    Aussi l'Homme sage est-il celui qui se soumet à la volonté divine, sans restriction, accepte le sort qu'il lui est fait et s'attache à écarter de lui toutes les actions qui le corrompent (crime, désir d'argent, désir de célébrité) et le rendent véritablement mauvais et sujet à la punition divine.
    Pour le reste, comme il le dit lui-même dans sa conclusion, " Si tu meurs pour avoir pris une tuile sur la tête, c'est que tel était ton destin providentiel, car la volonté divine étant toute puissance, nul doute que ce soit le Très-haut qui ait fait tomber cette tuile dans le but de te faire suivre un autre chemin".
    "Tout est au mieux dans le meilleur des mondes, disait-il aussi, réglé comme les sphères célestes qui se meuvent pour donner au monde sa hiérarchie et son ordonnance, comme nous l'enseigne Aristote. Ce qui nous arrive participe de ce plan divin".



    Traduit et écrit par frère Jerem

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie du Bienheureux Tanys Steward


    "Si le fait de connaître Frère Tanys Stewart m'a amené à me rapprocher de l'Église Aristotélicienne, sa mort m'a poussé à prendre la plume pour écrire ces lignes, et ce n'est pas assez pour remercier le travail du protagoniste de cette histoire. Parce qu'il était un saint homme. C'est ce que le témoin qui a entendu et a vu a déclaré.


    Pour une plus grande connaissance de celui qui lira l'histoire du Gallois, dans ce texte il ne représente pas seulement la propre expérience : aussi apparaissent, ses écrits et les voix des autres qui l'ont connu dans la vie, pour donner la forme et la couleur dans une meilleure façon de ses pas parmi nous. L'humble scribe que je suis, jure sur le Livre de Vertus, d'être fidèle à l'histoire, autant que possible, de sorte que le brouillard du temps ne fasse disparaîre pas les faits à retenir"
    -Andreu Colmenar i Bathory, connu comme Kolme

    "Il est de notre devoir d'honorer et de rendre hommage dans la vénération silencieuse à un homme, dont l'aura de sainteté, a servi l'Église hispanique avec une fidélité exemplaire propre à celle des Saints. La vie de Tanys, a éclairé des générations d'évêques, sous l'ombre d'un grand homme qu'il était, l'Église a grandi et vécu des âges d'or. C'est pour cela que j'écris, même de longues années après sa mort, pour recueillir sa vie et son oeuvre, en espérant qu'elle ne meurt, mais que comme son âme dans le Paradis Solaire, ce témoignage vive éternellement."- Nicolás Borja, Cardinal de la Sainte-Église.


    I. Les origines - Son foyer et son premier foyer

    De l'enfance de Frère Tanys, nous ne pouvons uniquement restituer ce qu'il rapporte dans sa biographie peu avant d'être ordonné prêtre par Mgr Aparicio. Ses parents étaient des soldats gallois qui ont fui leur pays au cours d'une guerre fratricide, c'est la fille pieuse d'un meunier catalan qui l'a accueilli, et au sein de ce saint couple, il a eu une enfance heureuse avec la religion aristotélicienne comme idéal de comportement. Mais en ce temps, un groupe de malfaiteurs armés ont vilement mis fin à la vie de ses parents. Seul au monde et blessé, pensant que les êtres humains étaient la cause de son malheur, le jeune Tanys a passé les sept années postérieures de sa vie en vivant comme un ermite écarté de la société, sans un toit stable pour dormir ni un travail fixe avec lequel subsister.

    Toujours en étant jeune, un jour, à l'ombre d'un olivier il a eu un rêve, à travers duquel il a compris la portée de son orgueil. Ces révélations lui montraient la vérité, qu'Aristote dit à l'ermite de Thèbes : l'homme seul est plein et peut pratiquer la vertu entre ses semblables, que le savant doit participer à la vie de la ville. Et l'olivier sous lequel ces rêves ont eu lieu, est le symbole inconfondable des mots d'Aristote qui se lisent :

      "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu!"


    Tanys n'a pas hésité à tenir compte de l'enseignement d'Aristote, et inspiré, il s'est résolu à réintégrer la société et de commencer le chemin à la recherche de la Juste Mesure. Et ce ne serait pas sa seule révélation reçue dans les rêves.


    II. Sa vie en communauté - Le temps de l'ordinaire

    Il s'est installé à Urgell, un lieu qu'il a toujours considéré comme sa maison. Là, il a découvert sa vocation à servir le Tout-Puissant et a décidé de prendre les habitudes, à la joie et le soutien de ses voisins. Monseigneur l'Évêque Juan Valdés, en voyant ses dispositions et sa foi, il l'a ordonné et nommé vicaire de la ville dans la Cathédrale Santa María de Urgel, le 20 Décembre de l'Année de Notre Seigneur 1455.

    Ses premières messes et baptêmes, fidèle exemple de sa dévotion, ont gagné de leur popularité et de nombreux voyageurs s'arrêtaient pour les écouter. En ce temps, il a reçu la visite de Son Éminence, le Cardinal Ubaldo, qui a admiré les prédications de Frère Tanys par sa "simplicité et proximité auprès du Peuple". Et tandis que son élan était admirée dans l'Église, aussi près du Peuple, puisqu'il a été élu Maire durant 3 mandats consécutifs. On se souvient que son mandat a été prospère et exemplaire et depuis ces jours la ville jouit d'une renommée accueillante.

    Mais il a découvert la nécessité de se recentrer dans son travail religieux, et quand il a été nommé Curé de Urgell, il a quitté le domaine de la politique pour se consacrer pleinement à la religion.


    III. Le voyage en France - La connaissance et l'érudition

    Dès le premier moment, il a été illuminé. En ces jours, l'Église dans les royaumes hispaniques n'était rien de plus qu'une jeune pousse d'un arbre vigoureux de l'Église Aristotélicienne.

    Frère Tanys, conscient de cela, a organisé le catalan religieux pour étudier saberesy différents a pris la décision de se rendre en France avec la diaconesse Sorkunde (plus tard reine d'Aragon) pour approfondir la connaissance et la foi.

    Il est devenu un érudit, en apprenant de ses pairs.

    Lors de ce voyage, il a pris contact avec l'Ordre cistercien, en étudiant dans les terres françaises l'oeuvre et la doctrine de ses saints, en intériorisant la règle et en pratiquant avec ferveur ses principes, en créant, de la même manière, un lien indissoluble avec divers hauts dignitaires de cet Ordre du clergé régulier.

    À son retour, il fut nommé évêque du diocèse de Lérida par Son Éminence Don Svarogih le 18 Juin 1456. Sa vie et son l'enseignement correspondait à celle d'un saint cistercien, qui a suivi les enseignements de Sainte Illinda, San Benoit et Saint Bynarr. Sa foi inébranlable, son humilité, ses vêtements dépourvus de luxe, et son regard serein, sont les attributs de la personne la plus facile à reconnaître.

    Son travail pastoral a été immense, et inspirateur de beaucoup d'Évêques qui suivraient son exemple, qui n'est autre que celui des Apôtres qui ont décidé de suivre Christos.

    Avec sa nouvelle responsabilité, il a travaillé dans la modernisation du registre des baptêmes avec le Monseigneur Ubaldo et dans l'assainissement des registres paroissiaux, il a voyagé sans relâche dans tout le diocèse, en encourageant de nouvelles vocations, réalisant des nominations, célébrant des messes, des sacrements et faire des prédications dans les rues.


    IV. L'Ordre Cistercien - Une abbaye en Urgell

    À son retour, avec un grand groupe de frères, il a sollicité le Chapitre de l'Ordre Cistercien afin d'établir une abbaye dans la péninsule ibérique, où dans ce temps là il n'y avait aucun Ordre du clergé régulier, ou de possibilité d'opter pour se rendre dans la vie contemplative au sein d'une communauté monastique, une société pratiquant les vertus aristotéliciennes sous la stricte guidance du Dogme et des principes de la Foi.

    En obtenant le brevet d'admission dans l'Ordre Cistercien, et l'autorisation de devenir lui-même Abbé, il a reçu un généreux don du comte de Urgell, Don Juhan I Volpilhat, qui a cédé à l'Église sous une forme perpétuelle et définitive, une partie de son fief, près de l'abbaye de Vallbona, qui à l'époque était abandonnée, et avait appartenu à l'ordre bénédictin.

    Avec son influence novatrice, l'abbaye est revenue à la vie, et devenue un centre intellectuel d'une grande importance : les moines travaillaient tous les jours dans le scriptorium, copiant et traduisant le Dogme, le Droit Canon et la vie des saints, perfection dans la morale, et la création du premier séminaire hispanique, où on instruisait dans les mystères de la foi des novices tant comme des fidèles ou des prêtres du clergé séculier.

    Entre les champs de houblon et d'orge, croissait aussi la foi, et se fondait monastère historique qui renforçait l'importance de l'Église Aristotélicienne.


    V. La guerre et la religion - Son ascension à la Primatie

    Ensuite, une guerre civile dans la Couronne d'Aragon se déchaîna: l'effondrement du Conseil de régence dirigé par Jehan de Urgell, la disparition du roi Reginhart, les intentions de la Principauté de Catalogne à rompre ses liens avec la Couronne, et une instabilité généralisée, elles ont conduit à la poursuite des Tiers en Catalogne, Aragon et divers soulèvements contre la même armée de la Couronne.

    La guerre s'étendait, le sang tachait les champs, et le fracas de la lutte, avait laissé de côté la Foi, qui traversait de difficiles moments. Cependant, la figure de Frère Tanys a surgi, et comme la lumière dans l'obscurité, était au centre de la résolution de ce conflit, et il a permis la médiation entre les parties, au nom de l'Eglise et de l'amitié aristotélicienne.

    Après cela, les prélats de l'Assemblée épiscopale l'ont élu Primat, le 23 Octobre de l'An de grâce de notre Seigneur 1456.

    Pourtant, malgré leurs efforts à faire entendre aux fidèles de la Couronne d'Aragon la nécessité de la Paix, la Créature Sans Nom s'est imposée dans la bataille. En décembre 1456, la Catalogne était devenue indépendante, et chaque royaume de la Couronne a emprunté un chemin solitaire dans un chemin différent. Tanys,comme Primat de l'Église Hispanique, a refermé le chapitre de cette sombre période quand il a annoncé la destitution de Reginhart comme roi de la Couronne d'Aragon, avec les mots: "Rex eris si recte facies, si non facias, non eris" ( vous serez roi si vous agissez avec droiture, si vous ne le faites pas, vous ne serez pas) démontrant que la Vertu est au-dessus du pouvoir, et qu'elle est maintenue par elle : ces mots avaient déjà été une fois prononcés par Isidore de Séville, à l'époque des Wisigoths, et ils étaient de nouveau entendus de ses lèvres.

    A partir de ce moment, son travail était et se consacra exclusivement à l'Église et sa restructuration: la création du Consistoire hispanique, la réforme des statuts de l'AEH, voyager à travers les villes et les prédications incessantes, les baptêmes au bord des rivières, la nomination des évêques aux sièges vacants, l'augmentation du nombre des vocations inspirées par la grande activité intellectuelle de l'Église, les bases de la Garde Épiscopale et les Ordres Militaires dans nos royaumes,l'expansion de l'Ordre Cistercien, et même la négociation d'un nouveau concordat avec la Catalunya, qui ne se sépara de la Foi avec la caducité du vieux concordat de la Couronne, mais il a renouvelé les liens.

    Tanys Fray ouvrit les portes à l'Église hispanique dans les deux directions: des aristotéliciens à l'Église et l'Église aux aristotéliciens. Il nous a montré qu'il existait une longue liste de rôle à jouer non seulement au niveau du diocèse, mais aussi sous les auspices des Congrégations établis à Rome. Ou même aussi, de petites tâches, mais tout aussi importantes, comme participer à la chorale de l'Eglise ou à porter un bouquet de fleurs pour décorer l'autel.

    Et tout son travail a abouti à la célébration du "Ier Concile Hispanique de l'Eglise Aristotélicienne", un événement qui a marqué une nouvelle ère pour l'Eglise dans notre pays, mettre en place les bases d'une nouvelle Église hispanique, forte et unie dans son message et sa Volonté, avec une mission centrale exclusivement sur le terrain spirituel.

    Son oeuvre fructifia, et l'Eglise devint un arbre robuste et solide, qui, malgré les enjeux de ceux qui se sont opposés à la foi, ne pourrait jamais être renversé à nouveau. Son humilité avait atteint ce qui avait échoué dans les mains du pouvoir et l'ostentation: les princes laïques le respectaient, mais pas à cause de sa position, mais sa réputation de sainteté.

    La paix semblait s'étendre de nouveau dans les territoires de l'ancienne Couronne, qui a donné lieu à une période de prospérité où l'importance de la foi a grandi, même si chaque royaume suivrait sa propre voie indépendante, et la Catalogne a commencé à avoir ses propres Princes.


    VI. Le déclin - le retrait et la fin de sa vie...

    Compte tenu de son activité incessante, les problèmes de santé ont commencé à accabler sa personne. Même les visions qu'il avait chaque fois devenaient plus difficiles à se réaliser. Et comme même les étoiles les plus brillantes ont une fin, lui, comme toujours sensible et guidée par la foi et la raison, a démissionné de ses fonctions par la grâce d'Aristote et Christos prophètes. Cependant, il a été nommé Vice-Primat et élevé au cardinal national électeur, au regard de son importance et de son influence. Dans sa bien-aimée Urgell, pratiquement sans quitter la maison, il a passé ses derniers jours. Jusqu'à ce que, discret comme toujours, il rendit le dernier soupir.

    Et sa lumière a cessé de briller dans ce monde pour briller comme une étoile maintenant dans le Paradis Solaire.

    Mais encore, la légende veut que, parmi les ruines de sa maison, un olivier pousse en ce moment, et à l'abbaye de Vallbona, son grand travail pour amener l'Ordre Cistercien en la péninsule ibérique, ses prédications peuvent être encore entendues dans les nuits chaudes l'été catalan.


    VII. Mais pas la fin de son opus-, ni de ses miracles

    Beaucoup de choses ont été dites au sujet des apparitions de Fray Tanys après son trépas. Les mythes autour de sa figure sont nombreux, et souvent contradictoires, mais il y a deux miracles centraux et authentiques, avec un nombre important de témoins et la fiabilité démontrée de ces derniers.

    Son apparition s'est documentée dans beaucoup de lieux à la même heure, durant son époque d'apogée : Le Très-Haut lui aurait accordé telle bénédiction en sachant de que sa vie ne serait pas assez longue pour restaurer totalement l'Église Hispanique, s'il ne pouvait pas être rencontré dans divers endroits en même temps, alors que le développement de l'Église se rendait sur beaucoup de fronts.

    Le Second Miracle, était un jour d'une eclipse solaire Il est dit que lors d'une de ses prédications dans les petites villes d'Andorre et Urgell, son corps est devenu éthéré, immatériel, et a montré l'image d'un homme à la barbe et l'aspect messianique, couronné d'une auréole, vêtu d'une lumière, transfigurante, comme dans une ascension vers le Soleil. Les théologiens disent que ces symboles choisis par Dieu représentent la "l'Ascension de Christos" pour rendre ce concept théologique difficile, compréhensible à la paysannerie pour qui Tanys prêchait habituellement.


    VIII. Son héritage sur Terre - les reliques de Fray Tanys

    Parmi ses possessions matérielles, une fois mort, il a laissé:

    Un collier avec une croix en bois, faite avec du bois d'olive curieusement, selon la tradition, celui sous lequel il a eu sa vision. Il est en possession de la famille de Berasategui, à Valence, étant donné Tanys la liaison avec Sorkunde.

    Un bâton de pèlerin avec une citrouille, perdu quelque part dans Urgell.

    Un morceau de son manteau déchiré, les habits de cistercien, perdus dans les salles de Vallbona.

    Un bol en bois, où il a bu l'eau avant de mourir, a été perdu en Catalogne.

    Une médaille aristotélicienne de cardinal, a disparu à Rome lors de ses voyages en allant à la Curie.

    Un manuscrit avec ses souvenirs et ses prophéties, gardée par l'Inquisition Hispanique dans un coffre secret sous sept écluses.

    On croit qu'il y a plus de possessions dans le monde, qui n'ont pas encore été découvertes.

    Et maintenant, cher lecteur, il est mon souhait et celui de tous les aristotéliciens, que vous continuez à honorer la mémoire de Fray Tanys Steward, et quand tu manques, tes enfants et les enfants de tes enfants le font. Que ta prière se joigne à ceux de tous les frères et sœurs qui connaissaient le Virtous Varon il était, pour qui Dieu a préparé une place privilégiée au Soleil.

    Hagiographie rédigée et recopiée par Kolme et Nicolás Borja, originalement dans un manuscrit espagnol, par le Saint-Office

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    Hagiographie du Bienheureux Théodore de Ligurie


    L'ENFANCE

    Né à Halicarnasse autour de l'an 57 avant Christos, Théodore est le fils unique d'un couple de meuniers, nommés Venantios et Alibut.
    De par sa situation de fils unique, il grandit dans une famille aisée, dans le luxe et dans la gaîté, passant son enfance dans une grande maison à côté du moulin paternel.

    De par sa nature humble et sociable, il fut entouré d'amis de chaque classe sociale, des fils de la bourgeoisie citadine à celle des esclaves. Il était toujours prêt à calmer les disputes qu'on venait à créer parmi les copains de jeu. De par son caractère doux, calme et diplomate, il réussissait toujours à trouver une médiation parmi les parties, et lorsque cela ne se produisait pas, il agissait de façon à convaincre les autres enfants par eux-même, avec sa capacité innée de la dialectique, et du bien-fondé de ses affirmations. Gaté par ses parents et des deux esclaves qui travaillaient dans sa maison, il fut toutefois, toujours respectueux de tous. Depuis sa plus tendre enfance, cependant il fut sujet d'évènements bizarres et inexplicables.

    C'est ainsi qu'à l'âge de huit ans, un matin, les parents retrouvèrent une barque sur son lit et leur fils en dessous qui demandait de l'aide.
    Théodore leurs expliqua qu'il avait passé une nuit agitée et que quand il a ouvert les yeux, tout était noir. Un peu inquiet, il tenta de s'élever et comprit qu'il avait dormi avec une barque sur sa tête. « Une barque ?
    Mais est-ce que je deviens fou à rêver que des barques apparaissent pendant la nuit, sur la tête des gens ? Il avait fini par conclure : "une seule explication : quelque part ailleurs, une anti-barque a dû se matérialiser sur la tête de quelqu'un d'autre, afin que la quantité totale de barques soit conservée au passage de la nuit."

    À l'âge de 10 ans, il est atteint par une maladie de l'estomac qui le rendit dangereusement faible… Alors qu'il était mourant, il trouva sur son coussin un petit plat blanc fait de matière flexible et couvert d'une pellicule fine de papier transparent. Un morceau de chair morcelé et disposé dans le plat dont le papier transparent portait pour étiquette : "30% de gras plus grand - Origine : France - à consommer avant : voir l'emballage." Personne n'avait de réponses à ce mystère, mais la chair une fois cuisinée ils essayèrent de la lui donner à manger et, miraculeusement, Théodore récupéra ses forces en très peu de temps et sortit de la maladie complètement guéri!

    ADOLESCENCE ET CONVERSION



    Alors que Théodore était dans sa quinzième année, il arriva que le père, personne honnête et d'esprit bon, rencontra un mendiant étranger, et donna asile à celui-ci pendant un certain temps. Cet individu recueilli se révéla cultivé et intelligent : il s'avérait qu'il venait comme précepteur pour les fils du pays ou et il devint le précepteur du fils de la maison .
    Il enseigna alors dans cette maison les principes de l'Aristotélisme : l'unicité et l'amour de Dieu pour les créatures et pour l'homme, l'égalité de tous les hommes en face du Créateur et l'importance de la collaboration dans le travail et dans la vie sociale. Il parla tant et bien qu'à la fin la famille se convertit à cette nouvelle religion. Venantios affranchit donc ses propres esclaves et commença à discuter de sa nouvelle foi avec ses concitoyens.

    Mais à ce moment là les principes et les valeurs aristotéliciennes étaient vues par la société comme subversives et dangereuses. C'est ainsi que la famille de Théodore fut d'abord marginalisée et ensuite fut la cible d'attaques toujours plus évidentes, qui aboutirent en agressions physiques, de la part de ces citoyens qui voyaient la libération des esclaves comme une menace pour leurs intérêts.

    SOUFFRANCE ET EXIL FORCE

    Une nuit, un groupe d'hommes armés assaillit la famille pendant qu'ils dormaient : ils tuèrent les esclaves affranchis qui par respect et affection étaient restés pour travailler dans le moulin en tant qu'hommes libres.
    Ils séparèrent la mère de Venantios et de Théodore, qui fut amenée loin d'eux. Finalement, les agresseurs brulèrent le moulin ainsi que la maison.
    Agressés et humiliés par leurs assaillants, ils furent ensuite vendus à un marchand d'esclaves qui les embarqua sur un bateau dirigé vers la péninsule Ibérique. Ils ne surent plus rien de la mère, et Venantios, prit d'un grand découragement, tomba malade et périt peu après le départ, en laissant Théodore seul au monde.

    Toutefois l'enfant réussit à ne pas perdre l'esprit et trouva réconfort dans la foi que son père avait embrassé. Malgré les dures conditions de vie sur le bateau il conserva toujours un esprit poli et positif, sans perdre la moindre occasion pour montrer à ses compagnons de captivité la vérité des principes Aristotéliciens. Grâce à son adresse oratoire il réussit à convertir beaucoup d'esclaves à la religion monothéiste.

    L'ÉVÈNEMENT MIRACULEUX

    Une nuit, où il faisait rage par une terrible tempête, le bateau sur lequel Théodore voyageait, fut dirigé vers la côte à la recherche d'une baie protégée des fortes et des immenses vagues. À chaque bordée d'eau toute la structure tremblait et, terrorisés par la fureur de la mer, les occupants du bateau, malgré qu'ils aient été initiés à la foi aristotélicienne par Théodore, se mirent à invoquer un grand nombre des esprits et de dieux païens. La voix de Théodore quant à elle, était solide et sans peur. Le garçon continuait de les exhorter tous à la conversion : "le Seigneur est unique et Aristote et Christos sont ses prophètes!" criait-il dans la tourmente. "Laissez donc vos fausses croyances et confiez Lui vos prières, parce que seulement l'unique vrai Dieu peut nous sauver !"
    Ceux-là cependant ne lui prêtaient pas écoute. Le bateau, balloté par les vagues et les vents violents, était maintenant devenu incontrôlable, lorsque la coque frappa les récifs affleurant et fit naufrage. Les esclaves, attachés avec des liens à la structure en bois du bateau, coulèrent avec celui-ci et l'équipage qui était en proie à la panique disparut dans les flots.

    Miraculeusement la partie de bois à laquelle Théodore était enchaîné se détacha durant l'accident et flotta à la surface et le jeune homme s'y agrippa de toutes ses forces. Le matin après, la mer s'était calmée et un beau soleil brillait sur la côte Ligurienne. Les pêcheurs de cette région virent Théodore, unique survivant, sur la plage insonscient.
    Face à eux la mer et l'Île Gallinara, dont les récifs avaient provoqué le naufrage du bateau. Les pauvres pêcheurs aidèrent Théodore et ils l'accueillirent dans leurs maisons, où il raconta comment l'événement était arrivé en les laissant tous dans la stupeur. N'importe qui ressentait son histoire qui concordait et n'en retenait que cet évènement miraculeux : Théodore était béni des dieux.

    ÉVANGÉLISATION D'ALBENGA ET DE LA LIGURIE

    Avec son intelligence et son caractère jovial, Théodore ne mit pas longtemps à apprendre la langue locale et, frappé par l'hospitalité de ces gens simples, il resta avec eux et apprit à pêcher, et à fabriquer des filets et des nasses. Avec le temps, il convertit ses nouveaux concitoyens (appelés "ingauni") et deviendra pour eux un guide spirituel.
    Théodore vécut encore de nombreuses années dans la région qui se dressait sur la mer de Ligurie, en répandant autant qu'il pouvait le credo aristotélicien. Il ne se maria jamais et n'eut pas d'héritiers, il mourut sereinement de vieillesse le 21 novembre du 40 D.C dans le réconfort et l'amour de ses concitoyens. Actuellement sa dépouille mortelle repose dans la crypte située sous la Paroisse de San Théodore à Albenga.
    Une partie des pièces du bateau en bois auquel Théodore avait été enchaîné pendant le naufrage se trouve actuellement dans une urne dans la Paroisse d'Albenga. Les morceaux de fer ont été offerts par la Ville à l'évêque de Genève et se trouvent toujours à ce jour dans le palais épiscopal.

    Tous les ans, le 21 Novembre, l'ensemble des fidèles possédant un bateau se rassemblent le long de la côte au moment où le soleil se couche. Ils font ensuite autour de l'île Gallinara un tour sur leur navire avec des lampes allumées, en portant sur la proue des statues à l'effigie du saint qui ont été bénies par des prêtres locaux. Pendant ce temps les autres attendent sur le rivage avec des feux allumés.

    Auteur : Licio_da_correggio

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux Tristan Vanqueour de Guillotine




    Né à Evreux un 3 mai dont l'année n'est pas connue, il est le fils du baron Betrant-Vanqueour de Quitago des O'range et de Marie-Bep de Schoone de Majo. C'est là qu'il apprit, dans ses jeunes années, le maniement de l'épée et du pinceau. Il fut emmené vers le nord par son français de père. Ce dernier, mercenaire de sa nation, avait déployé son armée contre les chevaliers teutoniques pour la fameuse "guerre des treize ans". Ce fut là qu'il apprit les bases du combat. C'est également là qu'il apprit que le jus de bleuet donne une superbe couleur pourpre. Le père de Tristan dut abandonner la bataille près de Chojnice, il fut ainsi temps de retourner en France, mère patrie de l'art. Malheureusement, le jeune Tristan fut capturé par les Chevaliers teutoniques durant la fuite. Une ancien ami du baron Betrant, libéra Tristan de l'armée Teutonique et tous deux voyagèrent jusqu'en Hollande via le duché de Finlande et le royaume de Suède.

    Des gardes du Baron, fuyant Evreux, rencontrèrent Tristan à quelques milles de Rotterdam. Ils apportaient de bien funestes nouvelles : sa mère avait été tuée, ses terres réquisitionnées, les richesses familiales pillées. Les mercenaires avaient pris des vêtements appartenant à Tristan, ses armes et quelques écus. Ensemble, ils partirent pour le Danemark là où s'étendait la guerre. C'est là que Tristan trouva sa nouvelle demeure. Son oncle Dirk-Jan "Dishredir" de Guillotine, diacre de Rotterdam, lui ennseigna les merveilles de Dieu. Il lui apprit également à faire pousser le millet et à entretenir un champ. Tristan fut baptisé le 31 aout 1455 dans l'église d'Utrecht par l'évêque DrogathAr.


    Au service de la communauté

    Sous la houlette de Tristan, la guilde du millet devint une puissante organisation dans la jeune Hollande. Un dixième de sa population était membre de cette guilde avec pour seul crédo : "Millium Dei Gratia" (1). Tristan commerçait pour la ville de Rotterdam et menait une vie dissolue. Il fonda également le Théâtre de Hollande ainsi qu'une galerie d'Art. C'est aussi à cette époque qu'il devint père de jumeaux : Daphné et Incovient. Les ducs Julius et Jean-Jacob donnèrent des terres à Tristan pour récompenser son travail acharné. Grâce à cela, les moins fortunés de la guilde furent aidés par des dons de nourriture et de biens divers et variés.

    Puis, vint le moment de la clairvoyance. Les liens qu'il entretenait avec son père furent oubliés et Tristan tourna le dos à son passé. Il jura de ne plus jamais emboiter les pas de son père et promit à Dieu, alors qu'il brulait le blason de sa famille, de ne prendre d'autre vie que celle du meurtrier de sa mère. Ce dernier, était connu sous le nom de Jeaqueau Jean de Langue de Ver III. Tristan écrivit ceci : “Ombrageux et solitaire est celui qui n'a jamais assez de pouvoir, celui pour qui il n'existe jamais assez de richesses ou celui pour qui il n'y a jamais assez d'honneur.

    Tristan intégra l'Ordre Teutonique. Il y fut accueilli à bras ouverts par Saint Sjnoel de Gilraen. Il fit une formation éclair et devint Ordenskaplan (2). Ce fut durant son ordination que Sainte Marie Madeleine, patronne des Teutoniques, se révéla à lui pour la première fois. Ainsi Tristan entama sa transformation. Il écrivit : "Ce que j'étais n'est pas ce que je peux devenir". Ensuite, il abandonna sa vie entre les mains de Dieu.

    Tandis que Tristan fut élu Gross Hospittler (3), il donna maintes leçons sur la vie de Christos, prit siège dans le conseil de hollande pour servir son peuple. Il fit construire la chapelle de Notre-Dame à Heusden, entretenue par les frères de Notre-Dame, Ordre fondé par Tristan. Il sermonnait et baptisait dans ces murs et sa confrérie donnait nourriture et vêtements pour les pauvres de la cité.

    Plus tard, Tristan devint Hochmeister (4) de l'Ordre Teutonique. Il servit la communauté par de nombreux actes diplomates. L'un des exemples les plus frappants est celui qui permis l'obtention d'un couloir dans l'Artois et la Champagne pour aider la Hollande. De nombreuses cargaisons de marchandises purent être acheminées avant l'ouverture des frontières pendant la guerre de Cambrai.


    Toi pour qui tous les mots s'effacent

    C'est au cours de cette période, dans l'ouest de Krimpen, que Tristan commença en secret l'analyse de sa communauté et de ses habitants. Il chercha également Dieu, ou plus précisément, la voix de Dieu dans ses méditations.

    Pendant sa veillée d'arme dans la crypte, la nuit avant d'être adoubé Ritter (5) de l'Ordre Teutonique, il fut visité une deuxième fois par Sainte Marie-Madeleine. C'est là qu'elle lui enseigna ceci : " En abandonnant son égo, la douleur mentale et physique transforme l'ennui en existence. Ainsi, il suffit de passer de vivre à exister". Après cette révélation, sa méditation continua dans la crypte de l'église St Nicolas. Si l'on en croit ses écrits, Tristan apprit à séparer sa propre voix des autres. Il ne parlait pas seulement avec Sainte Marie, mais également avec l'ancien Hochmeister, Saint Deaglàn.

    Tristan était à la recherche de la vérité : "Dieu existe. Faire redécouvrir cette vérité est l'objectif." Dans son livre “Cognitio Materia Fides (6)”, Tristan fit indirectement état de la preuve qu'il reçu juste après avoir entendu ces mots : “Tu ne cede malis, sed contra audentior ito (7)”, officiant un dernier baptême, celui de son fils, léguant ses biens à son fils et à son Ordre. Les évènements sont décrits dans le chapitre trois, intitulé : "Arrivé là, seule une voix se fit entendre", thème de la prière :" Toi pour qui tous les mots s'effacent".


    Citation:
    Toi pour qui tous les mots s'effacent,
    Donne-moi la voix pour Te servir,
    Que de mes voyages je puisse affirmer,
    Que rien n'est plus important que Dieu, seul Dieu demeure.

    Donne-moi la voix de Te trouver dans la prière,
    Que de mes prières je puisse affirmer,
    Que la lumière brille même sans sujet.

    Donne-moi de tout dire de Toi,
    Que je puisse prêcher Ta gloire,
    Pour que la lumière inonde nos cœurs.

    Donne-moi la voix de Te répondre,
    Que je ne devienne pas muet par ta splendeur,
    Toi pour qui tous les mots s'effacent.

    Amen



    Les écrits et la mort de Tristan

    Après sa mort, Tristan nous légua quatre œuvres : ses homélies, l'histoire des chevaliers teutoniques , un livre de prières et des morceaux de “Cognitio Materia Fides”. Les originaux furent retrouvés dans la bibliothèque de Krimpen, néanmois, le clerc Joseph de Saint Argathe, par ordre de l'Empereur Raboude I, collecta les notes de l'incomplet “Cognitio Materia Fides” pour en faire un livre.

    Cognitio Materia Fides est composé de trois parties :
    • "les aperçus" comprenant l'analyse de la communauté et de ses habitants. Le chapitre débute sur les quatre leçons de Christos : "La Foi nous apporte la vérité, mais pour comprendre la vérité, il faut user de la raison". Les arguments de Tristan étaient que nous devions faire cas de ceux qui raisonnaient.

    • La deuxième partie est constituée d'un ensemble de conversations que Tristan avait eu durant ses méditations. Elle inclut une introduction rigoureuse qui donne un aperçut de la vie de Tristan dans la spiritualité et dans la satisfaction de son âme par la foi.

    • "Les vérités" : Partie incomplète achevée par Joseph. S'y trouvent les grandes lignes pour cultiver l'amitié vraie au sens d'Aristote, le tout, intégré à la communauté décrite par Tristan dans la première partie de l'ouvrage.


    Ce fut peu après avoir entendu une voix que Tristan officia sa dernière cérémonie publique dans la cathédrale de Den Hague. Il s'agissait des baptêmes de Christelle Linda et de Laila Catherine de Douvignes. Immédiatement après la cérémonie, Tristan fut attaqué par un groupe d'hommes dressés comme des loups. Au sein du groupe se trouvait l'assassin de sa mère. Tristan abattit son bras, animé de la justice divine, sur celui qui ôta la vie de sa mère, mettant fin à ses jours brutalement. Au même instant il fut touché mortellement par ce dernier. Il décéda le 1er avril 1458 sur le parvis de la cathédrale. Depuis ce jour, une sombre et rougeâtre tâche est visible à l'endroit ou il tomba, malgré les nombreuses tentatives pour l'effacer.

    Les funérailles de Tristan dans la cathédrale furent marquées par deux évènements : alors que l'on portait son cercueil en dehors de l'édifice, deux aigles noires firent leur apparition et un exemplaire de Cognitio Matria Fides tomba du ciel, comme s'il avait été lâché par l'un des deux rapaces. Ensuite, le corps de Tristan, qui devait être enterré à Krimpen, n'y arriva jamais.


    (1) Le Millet par la grâce de Dieu
    (2) Frère prieur
    (3) Grand Chapelain
    (4) Grand maitre
    (5) Chevalier
    (6) La connaissance de la nature et de la Foi
    (7) Ne cédez pas aux malheurs et soyez encore plus courageux


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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 5:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie du Bienheureux de Zaltvyksle


    La vie et l'œuvre de Žaltvyksle

    Le soleil s'était couché à mi-course de la Niémen. A l'exception de quelques fumerolles, rien ne bougeait. Certains feux follet dansaient sur la lande, en commençant bien loin derrière.

    S'il y avait eu un peu plus de lumière, le spectateur aurait aperçu un tableau beaucoup moins idyllique. La fumée provenait de quelques feux qui couvaient. Ici et là, des corps humains étaient couchés sur le sol - morts.
    Des fourches brisée et des fléaux d'armes gisaient autour, fracassées par l'implacable métal de tranchantes épées.
    De silencieux pleurs montaient d'une hutte qui n'avait pas brulée dans les flammes.

    Une femme âgée pleurait devant le corps de son fils tombé à la bataille. Sa fille était encore en vie, cependant, elle avait été enlevé avec toutes les autres jeunes femmes par les vainqueurs. Que s'était-il passé ? Des chevaliers avaient avancé dans une zone païenne.

    A une demi-journée de voyage à l'ouest du village, la troupe qui avait attaqué avait établi son campement pour prendre un peu de repos. Sept jeunes femmes le regard plein de désarroi se trouvaient au milieu du camp.

    Un jeune chevalier s'approcha d'elles.
    Il parla d'une voix rassurante et leur apporta de quoi manger. Une des filles attira son attention. Plus tard, il demanderait à son commandant de lui laisser cette femme...

    Onze mois plus tard, au début de Mai 1400, un jeune garçon apparut à la lumière du monde. Sa mère, une lituanienne, respirait difficilement sur un lit bien dur dans un camp de soldats. La dure vie du camp avait complètement consumé ses forces. Maintenant, elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Le père du jeune garçon entra dans la tente et emmena sa femme dans la nuit. Personne ne la revit ensuite. Le nouveau-né, lui, fut livré aux portes d'un cloître aristotélicienne.

    Le moine qui gardait l'entrée principale était le vieux et sage père Lucius. Quand il vit le garçon, il estima qu'il était de son ressort de prendre soin d'un enfant si petit. Alors Lucius veilla et prit soin du nouveau-né.
    À l'âge de huit mois, l'enfant commença à marcher, trois mois plus tard il faisait des phrases entières. À l'âge de quatre ans, le vieux moine commença à instruire l'enfant, lui enseignant l'écriture, la lecture ainsi que le calcul. Sept ans plus tard il avait déjà lu des livres écrits par des auteurs grecs, latins et allemands. Il était très désireux d'apprendre et s'aventura bientôt dans les écrits théologiques, philosophiques et ontologiques.
    Au cours de ses lectures, le garçon ressentit une force mystique, indéfinissable, qui semblait couler au plus profond de lui, chaque fois qu'il lisait l'un de ces traités.
    Ainsi, il attira souvent l'attention des fermiers de la région.

    Par moments, il était entouré d'étranges lueurs et annonçait les messages qu'il apprenait de ces écrits.
    Très souvent, il indiquait aux gens leurs erreurs avec une voix forte et sonore. Sa parole pénétrait tant que personne n'osait porter la main sur lui.

    Puisque les feux-follets entouraient le jeune homme a chaque crépuscule, il fut ainsi appelé Žaltvyksle. [Traduction lituanienne de feu-follet].

    Bientôt, une montagne de plaintes arrivèrent aux oreilles de l'abbé du cloitre par de nombreuses personnes.
    Les chevaliers de l'Ordre teutonique avaient sensiblement perdu de leur influence dans cette partie du pays, ainsi, les cloîtres n'avaient plus une si solide assise que par le passé et ne voulaient pas se risquer à une insurrection.
    Ainsi, vint le temps pour Žaltvyksle de quitter le cloître.
    À l'abbé il dit qu'il voulait voyager "quelque part à l'ouest", et il fila sur les chemins.
    Sa route le conduisit à travers de nombreux petits villages et à travers de sauvages paysages forestiers. Souvent il trouvait un logement dans de petits cloîtres, il y restait pendant un certain temps et acquérait de nouvelles connaissances.
    Il commença à écrire un ouvrage : "De Summa Theologica", résumé de l'apprentissage de Dieu. Certains manuscrits de ses mémoires sont conservés à ce jour.
    33 ans plus tard et quelques centaines de miles plus à l'ouest, Žaltvyksle, déjà plus âgé, se tenait debout sur une colline, il aperçut un petit village : Reutlingen. Il sentit une force incontrôlable qui l'attira vers ce lieu, comme s'il y avait été poussé. Il estima qu'était là sa destination afin de servir Dieu, le Très-Haut, dans ce village.

    Ainsi, en août 1454, il entra dans la petite ville et demanda sans attendre le chemin du cloître aristotélicienne.
    Peu après son admission dans l'Ordre de Saint Hildegard et son ordination au rang de prêtre suivit, il s'installa en tant que prêtre de Reutlingen.
    Žaltvyksle passait la plus grande partie de son temps à étudier les livres de l'Ordre.
    Il ne fallu pas longtemps pour que parvienne à ses oreilles qu'un grand nombre de documents n'avaient pas été traduits de l'allemand.
    Ainsi, il demanda l'autorisation d'effectuer ce travail. Il commença à lire les originaux avec un zèle incontrôlable et les traduisit.
    Au bout d'un certain temps, il vivait presque reclus dans le scriptorium, les frères durent même lui apporter ses repas, de sorte qu'il s'alimente correctement. Les jours passaient, et le travail de traduction pesait sur ses nerfs.

    Un soir, alors qu'il traduisait un texte sur un passeur, il s'endormit à la lumière des torches. Comme d'habitude, une bougie brûlait sur la table. Inévitablement, le parchemin prit feu et les moines se pressèrent, ils éteignirent l'incendie et secoururent Zaltvyksle avec la plus étroite marge possible.

    Après quelques jours de sommeil, dus à son épuisement, il raconta son expérience à l'infirmier.

    «Mon frère, je n'ai survécu à ce feu qu'avec l'aide de l'ange Al Lopas. Comme vous le savez certainement, il est celui qui conduit les morts jusqu'au paradis. Je dois vous raconter cette histoire, afin qu'elle ne soit jamais oubliée. Écoutez bien !

    Je me tenais près d'une rivière. On ne voyait rien à perte de vu sauf une barque au loin sur l'horizon. Elle vint vers moi. Comme je ne savais pas ce qui allait arriver, je me mit à genoux et priait Dieu.

    Renforcé par ma prière, j'ai attendu mon destin.
    Quand la barque se rapprocha, j'ai remarqué un personnage lumineux. Il commença à me parler.

    "N'aies pas peur Žaltvyksle. Le Seigneur protège son serviteur sur tous ses chemins. Je suis Saint Lopas, le passeur, et je vais te remettre certaines choses"

    Saint Lopas tendit ses mains et me passa des textes dans une langue qui m'était étrangère. Je les regardais, ne sachant pas quoi en faire.

    "L'archange Michel m'a demandé de te remettre ces parchemins. Tu ne peux pas les lire ? Écoute ton cœur, il en connaît le sens exact."

    Je le regardais en me demandant ce qui allait maintenant m'arriver, néanmoins, il prit à nouveau la parole.

    «Maintenant Žaltvyksle, tu peux revenir sur terre et te mettre au travail. Ton temps sur terre touche à sa fin et l'Éternel t'accueillera à sa table prochainement."

    C'est ainsi que je me senti comme pris dans un tourbillon et je me suis réveillé, enfin, ici à nouveau.

    Frère, dis-moi combien de temps j'ai perdu ? Quand pourrais-je commencer à traduire ? Les textes ont-ils été sauvés ? "

    Toutes ces question les lèvres de Žaltvyksle le firent sombrer de nouveau dans le sommeil et il ne s'éveilla que quelques jours plus tard.
    Dès qu'il eut repris des forces, il courut immédiatement au scriptorium. Fort heureusement, les textes importants avaient été sauvés par les frères du cloître; Parmi eux s'en trouvaient certains qui ne semblait pas être de ce monde.
    Ainsi, son but dans la vie résidait désormais dans la traduction de ces textes sacrés jusqu'au jour où la prédiction du passeur se réalisa.

    Žaltvyksle fut rappelé aux côtés de Dieu le Père Tout-Puissant, en avril 1456.

    Le miracle de la statue qui pleure

    Cela arriva après le passage de Žaltvyksle ...

    ... Henry Poing retourna au monde après une courte retraite à l'église et retourna au travail. Mélancolique, plongé dans ses pensées, il se rendit à la chapelle pour prier. Il faisait froid.
    Tout en ouvrant la porte de la chapelle un bon vent siffla à ses oreilles. L'hiver risquait de devenir glacial.

    Le jeune Henry avait beaucoup de soucis.

    Bien sûr il y avait les soucis du monde, ceux de l'existence, son pain quotidien, mais il bénissait toutefois Aristote et tous les saints hommes de venir à son esprit encore et encore. Certaines personnes déclarèrent même que c'est seulement par la foi en Dieu que l'on pouvait être, exister.

    Ergo non sum ? Henry n'était pas un hérétique, mais il n'était pas non plus baptisé, il était en proie à un déchirant conflit intérieur. Est-ce que j'existe ? Oh, mon Dieu ! Suis-je ? Envoyez-moi un message pour me montrer que je suis tout aussi humain que les hommes baptisés !

    Perdu dans ses pensées, presque gelé, humide, tremblant, il se tint devant la façade finement ouvragée qui montait jusqu'au ciel.

    Face à face, il regarda les statues de tous les saints sur le mur de l'église. L'une après l'autre. Les anciens, de vénérables hommes assurément.

    Mais là-bas ! Que lui arrive-t-il à celui-ci ? La chaleur grandit dans le petit cœur d'Henry, un souffle miraculeux coula à travers son corps, ses veines étaient en feu, le froid ne pourrait le faire trembler désormais ! Žaltvyksle ! Un scintillement apparut dans les yeux du saint, et sur ses joue coulaient des larmes, les amères larmes du bonheur !

    Il n'avait pas plu, le sol était poussiéreux, comment cela pouvait-il se produire ? Henry Poing ressentit calme et chaleur. Sa décision fut prise, le petit berger rejoignit l'église, avec un nom sur les lèvres : Žaltvyksle ! Vous m'avez guidé vers la lumière !

    Tout d'un coup, le ciel s'éclaircit, les nuages s'effacèrent et le soleil perça au travers...

    Traduit par frère Bender.B.Rodriguez

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