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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Blanche...

Inscrit le: 28 Aoû 2023 Messages: 15
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Posté le: Sam Mai 31, 2025 5:08 pm Sujet du message: |
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Une voie connue, celle de... Laodin. Elle se calma, mais savait que ce qu'elle avait à dire.
Bonjour Monseigneur, il y a tellement de chose à dire, je ne sais pas par où commencer. Il faut savoir que je me promène avec beaucoup païen et cela commence à brouiller mon esprit. Je sais qu'après 9 mois sur les routes à être en groupe militaire m'a beaucoup touché et j'ai décidé de prendre pied à terre. Je dois toute de mème vous raconter.
Elle prit un respire essayant de reprendre de l'ordre dans sa tête. Laissant ainsi Monseigneur répondre s'il y avait réponse. Elle devait parler de Odin et des limbes qui l'avaient habité. _________________ Ne déterre pas dans le doute ce que tu as planté dans la foi. (inconnu) |
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Laodin

Inscrit le: 26 Mai 2017 Messages: 1166 Localisation: Entre fantaisie et rigueur
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Posté le: Sam Mai 31, 2025 8:30 pm Sujet du message: |
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-----La voix ne laissa aucune place au doute, de même que sa manière de s'exprimer. C'était Blanche... Son ancienne élève, l'impétueuse et douce, la courageuse et incomprise. Aussitôt, une lettre reçue quelques jours plus tôt lui revint en mémoire : « Je viendrai vous voir, en votre confessionnal, dès que je le pourrai. J’ai besoin de vous, de vos mots, de votre lumière. » En réalité, diverses choses lui avaient été apprises, qui l'avaient déçu sans remettre en question leur amitié. La fatigue qui habitait ses yeux, d'ordinaire intenses, ne s'expliquait d'ailleurs pas seulement par le voyage qui l'avait amenée jusqu'ici... Une guerre s'était livrée dans son ventre de la même façon qu'elle avait combattu, parfois dans l'erreur, toujours pour la vérité. Sa trajectoire était loin d'être droite, mais elle n'avait pas perdu de vue l'arrivée, contrairement à beaucoup d'autres.
-----Il lui avait déjà exprimé ce qu'il pensait des derniers événements, et de la meilleure façon selon lui d'en affronter les conséquences. Ce qui était fait était fait, et l'essentiel était de privilégier l'amour au regret. Si lui-même avait dû être jugé par son oncle pour ce qu'il était, à savoir un bâtard... Elle serait peut-être jugée, peut-être rabaissée, mais aucune de ces réactions ne serait susceptible de faire le bien, contrairement à ce qu'elle pouvait faire maintenant.
-----De telles blessures, cultivées depuis l'enfance, avaient de toute manière beaucoup d'impact sur la stabilité d'un être, et Blanche avait connu les pires. Elle avait besoin des autres plus que n'importe qui, à condition que les autres eux-mêmes fussent en mesure de la comprendre. Laodin ne l'avait pas comprise, au début de leur relation. Ses émotions la dominaient tellement qu'elle les laissait parfois éclater sans prévenir, tel un animal sur la défensive mais criant son désir de vivre... Cette attitude pouvait surprendre, irriter même, mais Laodin avait observé, patiemment, et fini par saisir la jeune femme dans toute sa complexité. Il avait certes beaucoup été aidé en cela par le récit qu'elle lui avait fait de sa vie, en récompense de l'amitié qu'il lui avait tendue. Ils n'avaient jamais non plus été en compétition, seulement en interaction prolongée, dans cette salle où des doutes sur le Très-Haut avaient été dissipés.
-----L'une des plus grandes faiblesses de Blanche était néanmoins ses fréquentations, ou plus précisément la manière dont celles-ci l'influençaient dans sa perception de la foi. Aussi les premiers mots que lui adressa Blanche ne le surprirent-ils que moyennement, ayant déjà pu en entendre des similaires par le passé. Elle s'était souvent cherchée et avait souvent suivi son instinct, ce qui avait tendance à la fragiliser à l'égard des hétérodoxes. Son bon réflexe avait cependant été de trouver conseil auprès des aristotéliciens, que représenterait aujourd'hui Laodin dans la position du confesseur :
------ Commencez par vos tout premiers doutes ma Fille, le moment à partir duquel les idées païennes vous ont embrouillée, lui répondit-il gentiment. Cela nous aidera à déterminer comment tout le reste s'est enclenché, et à trouver la réponse appropriée à cela. Pourquoi les païens réussissent-ils à vous faire douter selon vous ? Et que devez-vous me raconter ?
-----Il ne put que relever, en parallèle, la mention des neuf mois sur les routes qui pouvait difficilement être une coïncidence. Il avait beaucoup d'interrogations sur la manière dont elle avait vécu cette grossesse dans l'armée, même si cela n'était pas encore le sujet du jour. _________________
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Blanche...

Inscrit le: 28 Aoû 2023 Messages: 15
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Posté le: Sam Juin 07, 2025 11:07 pm Sujet du message: |
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Sa grossesse ne serait pas le sujet du jour, elle en assumait la responsabilité dans le Rouergue, un endroit tranquille.
Cela me fait étrange d'être ici. Mes premiers doutes étaient sûrs leurs libertés de faire les choses. Vous avez en toutes confessions que plusieurs disent prêcher l'Église Aristotélicienne devant l'église et d'autre personne. Mais qu'ils en sont vraiment très, loin dans la réalité.
Elle soupira.
Les hommes en particulier ont une faiblesse des plus marquées lorsqu'on parle de femmes et de sangs ou de titres. Bien sûr lorsqu'on remet leur réalité devant eux, ils ne sont pas d'accord, pourtant devant moi en taverne, ils ont accepté de se marier dans une autre religion...
J'ai donc plié, devant cette liberté de mouvement et décadence et de mensonges. J'en paie encore le prix. En vous parlant, je réalise encore un pêché.
Elle resta en silence, revivant la scène dans sa tête et touchant ce qui l'entourait. Pouvait-elle dire à quel point la douleur physique est ce qui la tenait connectée à la terre au départ et à Dieu, plus tard. Un petit espace était tellement rassurant. Elle sortit de son geste lorsqu'elle toucha sa fille.
Mon père, j'ai été très loin, dans la désacralisation de mon corps, ne pas en prendre soins jusqu'à m'en dissocier complètement... Paix à vos oreilles, je ne vous raconterai pas des choses qui ne nécessitent pas d'être dites.
Elle prit un respire, essayant de mettre de l'ordre dans ce qui lui appartient à elle, de ce qui ses passés.
Peu après la naissance des jumeaux, un mensonge a été éparpillé sûr qui serait le père de ceux-ci. Le pauvre homme nommé, n'avait fait que m'aider sous la demande familiale et voilà maintenant que ce mensonge était pour le descendre politiquement, dans son couple et dans sa famille. Lui qui avait promis me protéger, il ne pouvait plus le faire. J'ai subi sa colère pour cela. Je l'ai accepté, parce que pour ce qu'il a fait, je lui suis loyale et fidèle, comme c'était ma faute, parce qu'il a accepté de m'aider, j'ai due mettre la vérité à sa place.
Elle prit un instant, pour taper trois fois, sur chaque chose autour d'elle et répéta ce geste 3 fois. C'est pour cela qu'elle aimait parler avec Laodin, ils savaient, il l'avait compris et elle n'avait plus l'énergie d'essayer de se faire comprendre par d'autre en ce moment.
J'ai donc écrit un courrier expliquant qu'il n'était pas le père et mentionnant qui était le vrai père. Je lui ai écrit à lui, afin qu'il puisse se défendre, mais voyons les choses en face, nous ne pouvons faire confiance au secret du château. Ce courrier fût utilisé à prouver sa non-paternité, mais à mauvais escient contre moi-même.
C'est pourquoi les Hospitaliers me sortirent de l'Ordre, mais comme à un moment certains d'entre eux voulaient retirer la religion de leur définition et que j'étais définitivement contre, rien ne m'étonne non plus.
Bref, pour eux, j'aurais menti en disant que Sebastian était le père, ce qui est faux, je n'ai pas dit cela et après m'ont accusé d'avoir menti à ceux qui représentent Sa Majesté, pour avoir dit le nom du vrai père des enfants. Puisque celui-ci est dans les Hospitaliers on m'a jugé coupable de mensonge envers un de mes paires, sans preuves, sans droit de savoir que j'allais être jugé sur le sujet, sans droit de défense.
Maintenant que Dieu leur soient miséricordes. Ils ne savent pas ce qu'ils ont fait et vivront avec leurs mensonges et leur décision lorsqu'ils seront au jugement dernier.
Il y avait une pointe d'amertume et de colère dans ses derniers mots, jamais, elle aurait cru à une telle injustice de la part de ceux-ci.
J'ai vécu tout ceci en même pas 48 heures après la naissance, ma réaction est mon pêché. J'ai vidé toutes les tavernes de la ville où j'étais... 1300 écus en alcool. Je suis allée porter les jumeaux afin qu'ils soient adoptés, car ils méritaient meilleure future.
J'ai démissionné de mes postes aux châteaux afin de ne pas leur nuire avec cette histoire. Je suis allée dans les bois et c'est là que les choses ont basculé. J'ai heurté ma tête et tout est devenu étrange… J'ai rencontré Odin enfin mon esprit, ou mon imagination difficile à dire.
Elle avait la nausée juste de penser à tout cela comme étant une peut-être semi-réalité étrange.
Je sais qu'ils ont dû essayer de me détruire pour l'église aussi, c'est ce qui arrive quand des nobles se fâchent de leur vérité sortie et surtout eux, n'en auront jamais une part de responsabilité à venir dire en confession, n'est-ce pas ?
Elle le laissa déjà absorber ce qu'elle venait de dire, ce qui lui permettait d'être elle-même sans devoir tout retenir ses gestes qu'elle retenait sans cesse devant les autres désormais, enfin, comme elle pouvait. L'âme de Blanche était épuisée, meurtrie et vidée d'énergie.
Ce que je ne comprend pas c'est en quoi ça les concernes? Et qu'est-ce que cela peut bien leur faire? Je veux dire ils y gagnent rien. _________________ Ne déterre pas dans le doute ce que tu as planté dans la foi. (inconnu) |
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Laodin

Inscrit le: 26 Mai 2017 Messages: 1166 Localisation: Entre fantaisie et rigueur
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Posté le: Lun Juin 09, 2025 6:05 pm Sujet du message: |
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-----Depuis le temps, Laodin avait l'habitude d'entendre les malheurs de Blanche, de la voir douter, se révolter, être presque fataliste devant la cruauté du monde... Sa maladresse, son impulsivité lui avaient souvent joué des tours dans une société des plus codifiées, et où elle avait encore bien du mal à trouver sa place. Cette fois, cependant, il semblait que son cœur pur n'avait pu résister à l'appel du péché. Les conséquences de ceci avaient été violentes : une grossesse illégitime, des enfants devant grandir sans leurs parents biologiques, des rumeurs infondées, un ami brisé... La luxure avait montré tout le mal dont elle tenait la source, comme un plaidoyer en faveur de Sainte Raphaëlle. C'était une histoire édifiante, un exemple de ce qu'il ne fallait pas commettre et pour quelle raison, même si Laodin ne se permettrait jamais d'en parler à qui que ce fût d'autre. Il y avait le secret de la confession, bien sûr, mais aussi du respect pour Blanche, qui avait fauté mais en avait déjà souffert plus que n'importe qui d'autre.
-----Il se reconnaissait un peu dans le destin de ces deux jumeaux, qui seraient maintenant confiés à d'autres mains jusqu'à la puberté. Lui aussi, son père avait préféré la fuite, couvrant ses torts par le voile du mensonge devant les accusations portées par cette femme au verbe haut... Laodin se demandait encore, à ce jour, ce qui se serait produit s'il avait pu grandir avec ses parents, s'il serait devenu un noble aux manières raffinées adepte des grandes soirées. Aurait-il aimé cette vie ? L'aurait-il trouvée agréable, confortable ? Serait-il en meilleure santé qu'aujourd'hui ? Son dos et sa conscience lui disaient que oui, même s'il aurait certainement été moins utile que maintenant.
-----Si le récit de Blanche lui semblait parfaitement clair, la mention des jumeaux l'interrogeait néanmoins beaucoup. Ne lui avait-elle pas écrit, dans une lettre, avoir accouché d'un seul enfant, une fille du nom de Liora ? Avait-il mal compris quelque chose ? Elle ne pouvait pas être la mère de trois enfants dont deux avaient été abandonnés, elle n'avait pas laissé son corps à la merci d'un autre pendant autant de temps. Il décida de garder cette question pour plus tard, au cas où la discussion ne lui permettrait pas d'en deviner un peu plus. Sa priorité était de répondre directement à Blanche, qui en avait déjà dit beaucoup sur elle.
------ Ainsi, contrairement à vous, le vrai père n'assume ni ne reconnaît l'entièreté de ses actes... Il préfère laisser entendre que vous êtes une menteuse afin de protéger sa carrière. Pourtant, il reste possible de se marier avec la mère de ses enfants, même après avoir commis le péché de chair... Je vous aurais mariés tous deux, j'aurais légitimé vos enfants s'il avait eu le courage de faire cela, et personne ne vous aurait jetée en pâture comme cela s'est produit. Non seulement vous avez dû affronter seule les conséquences de vos erreurs à deux, mais en plus vous avez été accusée de fautes que vous n'avez pas commises. Cela faisait beaucoup de choses à affronter en même temps...
-----» Vos accusations contre les Hospitaliers sont graves, bien qu'elles ne soient pas si surprenantes que cela : cet Ordre appartenait autrefois à l'Église avant de devenir le bras armé de la Couronne, qui comme vous le savez prône désormais la liberté de religion. Leur loyauté envers Rome se fait ainsi sur la base du volontariat, car leur existence même ne repose plus sur ce seul fait. Je m'attendais tout de même à ce qu'il y ait eu peu de changements depuis qu'ils sont devenus une armée temporelle, que la foi aristotélicienne romaine soit toujours au centre des priorités. Pour certains, dont un que je connais assez bien, je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils se comportent comme l'Ordre le faisait autrefois... Quant aux autres, eh bien, il y aura toujours des brebis galeuses... Des individus ayant manifestement mal choisi leur rôle, mais que leurs pairs n'auront pas démasqués jusqu'à présent... Sans preuve, il est impossible de faire quoi que ce soit contre eux, de mettre à jour la vérité. Aux yeux des Hospitaliers dans leur ensemble, vous ne pouviez que mentir, car vous aviez péché et désigniez l'un des leurs... Devoir se séparer d'un membre de l'Ordre est difficile, devoir se séparer de deux en même temps l'est encore plus, surtout s'il était là depuis plus longtemps que vous... Il était beaucoup plus raisonnable de penser que vous étiez coupable de tout et que vous cherchiez à entraîner quelqu'un d'autre dans votre chute... Si le père de vos enfants était quelqu'un de respecté, et qu'il a prétendu, ou laissé les autres affirmer que votre lettre était un mensonge, il n'y avait rien que vous puissiez faire. Vous aviez une chance de vous en sortir seulement s'il acceptait de prendre sa part des responsabilités.
-----» En conséquence, vous avez tenté ce qui semblait être le plus raisonnable : garder ces jumeaux, en vous faisant aider de Sebastian. Les rumeurs sont néanmoins ce qu'elles sont, vous les aviez déjà subies bien avant ces événements, et il se sera fait accuser d'être lui-même le père de vos enfants... sans preuve, exactement ce qu'on vous reprocha par la suite vis-à-vis du vrai père, mais qui pour beaucoup ne souffrait ici d'aucune contestation possible. Il est regrettable qu'une si belle action, que de tels efforts pour vous soutenir aient fini par lui porter préjudice. Évidemment, vous n'y étiez pour rien... Vous aviez vécu beaucoup d'injustices avant de commettre le péché de chair, et après avoir commis celui-ci il ne pouvait qu'en émerger encore plus. Cette grossesse illégitime confirmait d'une certaine façon tout ce qui était dit de vous, en achevant de ternir votre réputation. Le reste n'avait aucune importance aux yeux des autres, et si vous tentiez de vous défendre c'était probablement parce que vous aviez une idée malsaine derrière la tête. Vous étiez fautive selon eux, alors à quoi bon accorder la moindre part d'honnêteté à vos paroles ?
-----» Autant la naissance de ces enfants ne peut être imputée qu'à vous et au père, autant tout ce qui arriva à côté est majoritairement du fait des autres. Vous auriez pu les élever en toute paix et harmonie, mais vous en fûtes empêchée par les rumeurs, les mauvaises langues. Sebastian fut une victime collatérale de ceci, tout comme vos enfants. Je prierai pour que leur famille d'adoption prenne soin d'eux comme il se doit ; je prierai aussi pour qu'ils ne reproduisent pas le schéma de leur père, qu'ils assument les conséquences de ce don de Dieu qu'est la vie. Beaucoup trop de mères sont laissées sur le carreau parce que cela est facile pour les hommes, tandis qu'elles sont obligées de porter le fruit de leur union. Un homme peut prétendre ne jamais avoir fauté, alors que cela est impossible pour une femme. Vous avez malheureusement fait les frais de cette inégalité, qui dans un monde idéal aurait conduit l'autre à vouloir vous protéger. Seule et désavouée, vous vous êtes réfugiée dans l'alcool, avez fini par renoncer à tout ce qui vous procurait de la joie... Vous auriez pu être si heureuse si un seul homme, le vrai père, ne vous avait pas laissée tomber, s'il avait décidé d'embrasser l'amour et non l'indifférence.
-----» C'est là votre second tort : avoir choisi la mauvaise personne, même si vous ne pouviez garantir la réaction de celle-ci. Nombre d'aristotéliciens auraient été bien plus dignes devant le fait accompli ; nombre d'entre eux auraient choisi de vous soutenir, pas de vous laisser tomber. Je connais des exemples de ceci, je ne parle pas dans le vide. Même après avoir péché, vous n'auriez rien connu de tout cela si vous l'aviez fait avec un homme prêt à affronter la réalité. Tout le monde a droit au bonheur, si toutefois les fautes sont assumées et corrigées. Le problème est que vous ne dépendiez pas ici que de vous-même, mais de l'autre. Contrairement aux autres péchés, les conséquences de la luxure ne sont pas seulement individuelles... Vous étiez donc en quelque sorte condamnée depuis le début, condamnée aux rumeurs, aux mensonges, à l'abandon. Cet homme ne vous aimait pas, ou je ne parviens pas à expliquer comment il a pu vous laisser de côté ainsi, avec tout ce qui était dit de faux sur vous. Rappelez-vous : seuls l'amour et l'amitié comptent dans les relations, et vous auriez dû vous arrêter dès lors qu'aucun des deux n'était présent.
-----Il espérait avoir été le plus objectif possible, alternant compassion et réalisme. Il ne pouvait aussi qu'être plus sévère envers Blanche, qui n'était plus la jeune baptisée en quête de sens et avait suivi tout son parcours théologique jusqu'à en devenir diaconesse. Son histoire lui faisait beaucoup de peine, mais tout aurait pu être évité si seulement elle n'avait pas écouté les tentations du Sans-Nom... Les connaissances lui avaient été transmises, le goût de la médiation encouragé, et elle était censée être un exemple de vertu pour tout un chacun, investie de responsabilités spirituelles. Un accident pouvait arriver, mais rien ne devrait être relativisé pour la grandeur de l'Église.
-----Après des mois, voire des années à être perçue comme le vilain petit canard, il ne fallait surtout pas que Blanche le fût aussi par la famille aristotélicienne à laquelle elle appartenait. Il serait difficile, maintenant, de soutenir sa cause si son égarement devait être connu de tous. Heureusement, la confession demeurait une preuve que l'on n'avait pas basculé complètement dans le péché, ainsi surtout que la pénitence qui suivrait. Elle était venue au bon endroit, au bon moment. Il semblait y avoir tant à dire qu'elle ne pourrait qu'en ressortir grandie, et ne pas faire suivre une chute par une autre chute...
------ Revenons sur la cause originelle de tous vos déboires... Ce moment où vous avez commis le péché de chair... Je ne vous demanderai évidemment aucun détail sur celui-ci, comme vous m'en avez averti. Quelque chose qui m'interpelle est que vous dites être allée très loin dans la désacralisation de votre corps, d'avoir fini par vous en dissocier complètement. Était-ce une seule nuit ? plusieurs ? Vous a-t-on incitée fortement à le faire, ou est-ce vous qui avez poussé les choses avec cet homme ? Vous sentiez-vous amoureuse ? En avez-vous nourri des regrets, avant même de vous savoir enceinte ? Et, après avoir accouché, êtes-vous demeurée fidèle au Très-Haut ? Vous parlez du dieu Odin ; votre imagination vous a évidemment joué des tours mais j'aimerais savoir si quelque part, vous vouliez croire à son existence. _________________
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Blanche...

Inscrit le: 28 Aoû 2023 Messages: 15
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Posté le: Jeu Juin 12, 2025 8:30 am Sujet du message: |
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Elle le regarda un instant, même si elle ne le perçoit pas trop, elle le connait assez par coeur pour dessiner son visage.
Après l'histoire d'Odin, des gens bienveillants ont veillé sur moi, nous sommes allés chercher les jumeaux, mais mon fils n'a pas survécu. On m'a expliqué que cela pouvait arriver, lorsque comme dans mon cas, un jumeau était beaucoup plus petit que l'autre. Honteusement, j'en suis triste, mais heureuse à la fois, car je sais que les innocents vont au paradis Solaire.
Je sais que s'il voit les efforts que je fais, je pourrai le rejoindre au paradis Solaire lorsque ce sera mon tour. Liora est bien avec moi.
Mon père, je vais me marier, avec un de ses amis bienveillants. Sa fille de trois ans est un trésor, elle adore venir marcher avec moi et chercher des herbes médicinales. Son regard est aussi doux envers ses deux filles, pas de différence. Il a quitté l'armée pour que nous puissions prendre le temps de nous installer. Je crois qu'on me l'a envoyé pour que je retrouve un calme. Il s'appelle Nicolas Barrot.
Lorsque je vous ai écrit, j'avais déjà récupéré Liora et enterrer mon fils.
N'arrive pas à le nommer, dire mon fils tenait la réalité éloignée et elle en avait grand besoin.
Je ne porte pas d'accusation contre les Hospitaliers, Soltice est un homme bien, il n'est pas le souci. Je n'ai jamais réussi à communiquer avec lui, chaque fois, on m'en empêchait en quelque sorte. Tout ceci, je le remets aux mains de Dieu, je dois m'occuper de mes études en médecine, et de mes filles. Cependant, ma confiance aux Ordres Chevaliers, je n'en ai plus.
Et je ne vois aucun l'intérêt à prendre les armes alors qu'aucune église n'est attaquée en soi. Elle est attaquée bien plus sournoisement que cela, mais ce n'est pas ma raison d'être ici.
Pousser à l'acte avec le père de ma fille ? Non, sous son charme, influencé une confiance entière en lui oui. Je sais, je suis coupable de mon choix. Lorsqu'il m'a approché dans ce sens, il m'a fait remarquer, je ne pouvais pas savoir ce qu'étais la douceur, l'amour et la tendresse au vu des manières dont j'ai été traitée. Bien qu'il ne veuille rien savoir d'eux... d'elle. Je sais qu'il parle à des gens qui m'entourent et que ceux-ci me transmettre des choses et des écus pour que je ne manque de rien.
Je ne veux pas nourrir de colère envers le père, je comprends qu'il ne souhaite pas mettre sa femme dans une telle situation. Bien que ce soit arrivé avant. Que voulez-vous, étant non titré, je n'ai aucun réel avenir, ce n'était que du rêve. Je n'aurais jamais dû y croire. Je ne parlerai plus jamais du nom du père, simplement parce que cela aussi, je le laisse aux mains de Dieu. Surtout, je viens ici, je fais ma part du travail à faire sur ma personne pour avoir le pardon et me pardonner. J'assume ma partie si, lui, un homme aussi vieu ne le fait pas, je ne crois pas pouvoir y changer quelque chose.
Je ne vous ferai pas de dessin encore une fois, mordue, battues, étranglé... En fait, mes deux frères et ma cousine sont décédés à 1 mois d'intervalle à peine. J'ai senti se vide, c'est mon frère, le croyant, le médecin, celui qui me lisait les textes des saintes écritures pour me joindre dans mon silence. Lao... Monsei... Mon père, je voyais mes gestes de provocation, je, mais je ressentais ni mon corps, ni mon âme, ni d'émotion. Je voulais seulement sentir quelque chose. Donc, nous avons décidé de commencer à se battre et cela, c'est mal terminé. Bref, lorsque j'ai demandé d'arrêté, il était trop pris pour comprendre ma demande. C'est là que j'ai réalisé la douleur aiguë, je suis sortie de mon corps comme si je regardais ce qui se passait.
Elle grattait maintenant les murs nerveusement, comme lorsqu'elle se gratte elle-même sans se rendre compte,
J'ai donc compris que si cela arrivait encore, je devrais faire autrement ou m'assurée d'être en lice.
Il y eu un long silence.
Rien de cela avec le père de ma fille, vous savez, il y a la famille proche, la famille éloignée, la famille que l'ont choisie, il en faisait partie et jamais, il n'aurait osé me frapper. Amoureuse, oui, en confiance aussi et dans le besoin, clairement.
Elle réfléchit longuement, grattant partout.
Le seul pêché me venant en tête après être enceinte, fût la colère. À force de faire jouer de moi, par des gens de confiance. À force d'être menti, j'ai averti aux gens d'arrêter leur manège. Il faut savoir que seul le père, un ex-ami/ amoureux qui m'a manipulé pour rendre jalouse une femme qui l'était déjà énormément de ma part et le médecin étaient au courant de la situation avant que j'arrive avec les jumeaux.
J'ai trouvé comme solution pour faire taire la colère, car je sais combien quand je me fâche et dit toutes les vérités pouvant être dite, parce que ce n'est pas de la confession, je le fais droit devant la personne. Je n'ai pas cette tendance à l'hypocrisie, c'est pour cela qu'ils gagnent aussi.
On m'a déjà dit que je faisais peur, parce que je ne jappe pas, je grogne un peu et c'est là qu'il faut arrêter sinon je mords. Parfois, je n'avertis pas avant de mordre non plus.
J'ai appris quand je le sens trop à le dompter à la lanière de cuir. J'en ai plus besoin depuis que je suis tranquille avec mes filles et qu'on me fout une paix royale, je retrouve mes marques, je n'ai pas besoin de prier avec mon bracelet à bille pour me calmer. Prier m'amène une béatitude.
Nicolas comprend très bien mon désir de chambre partagé, même si nous vivons dans le moment dans la même maison, enfin... château. La seule fois où je l'ai vu dans ma chambre c'était pour prendre Liora et me laisser dormir un peu.
Il y a une chose étrange avec lui, je peux être assise devant le feu, sans rien dire et lui ne parle pas, respectant le silence et pourtant cela dit tout. Pas aussi profond que lors des cours, mais qui est là tout de même. _________________ Ne déterre pas dans le doute ce que tu as planté dans la foi. (inconnu) |
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